Bible Commentaries
Apocalypse 1

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versets 1-20

Tel est le titre du livre : Apocalypse ou R�v�lation de J�sus-Christ, ce titre signifie que la r�v�lation a ��des choses qui doivent arriver bient�t�� fut faite directement par J�sus-Christ � son disciple (Galates 1:12; 2 Corinthiens 12:1). Les manuscrits ont divers titres : Apocalypse de Jean (Sin., A, C) ou Apocalypse de Jean le th�ologien et l��vang�liste (B), ce qui ne doit pas porter � croire que Jean serait l�auteur de la R�v�lation.

La r�v�lation est nomm�e parmi les dons extraordinaires du Saint-Esprit; (1 Corinthiens 14:6, 1 Corinthiens 14:26, 2 Corinthiens 12:1) le verbe form� de la m�me racine sert � d�signer les manifestations directes accord�es aux proph�tes par le Saint-Esprit.; (1 Pierre 1:12; Amos 3:7; Daniel 2:19) C�est dans ce second sens que le mot est employ� dans notre passage.

Dieu a donn� � son Fils toute puissance au ciel et sur la terre, pour y �tablir et y gouverner son royaume : (Matthieu 28:18; Jean 17:2) il lui a donn� aussi la r�v�lation des destin�es futures de ce r�gne (voir Apocalypse 5:1-10) pour les montrer (dans des visions symboliques, Apocalypse 4:1; 17.1; 21.9; 22.1) � ses serviteurs, aux serviteurs de Christ, (Apocalypse 2:20) aux croyants en g�n�ral. Le Fils n�agit qu�en parfaite harmonie de connaissance et de volont� avec son P�re : il est Celui � qui la r�v�lation est donn�e et qui la donne � son tour. Comparer : Marc 13:32; Actes 1:7; Jean 5:20; Jean 7:16; Jean 12:49; Jean 17:8.

Les choses qui doivent arriver, parce qu�elles sont ordonn�es de Dieu (Daniel 2:28-29; Matthieu 24:6). Bient�t (verset 3) car la premi�re venue de Christ a inaugur� les derniers temps (H�breux 1:1; 1 Corinthiens 10:11; Actes 2:17; 1 Jean 2:18) et d�s lors les d�veloppements successifs et non interrompus du r�gne de Dieu r�p�tent tous : bient�t. L��glise, dans l�ignorance o� son Chef a voulu la laisser sur l�accomplissement des temps, (Actes 1:7) n�a d�autre sagesse et d�autre devoir que d�attendre avec vigilance le retour du Seigneur et le triomphe de son r�gne (Comparer 1 Thessaloniciens 4:15, 2e note). Tandis que le serviteur infid�le dit : ��Mon Ma�tre tarde longtemps � venir��, (Luc 12:45) le disciple qui aime son Sauveur ne cesse de l�attendre et va au-devant de lui, (Matthieu 25:1) parce que le Seigneur lui en a donn� l�ordre (Matthieu 25:13) et qu�il lui a promis une prompte d�livrance (Luc 18:7-8).

Grec : signifi�es, montr�es, J�sus Christ, et non Dieu, les a fait conna�tre par des signes, par les visions symboliques rapport�es dans ce livre m�me.

Grec : Ayant envoy� par son ange. Bien que le Seigneur apparaisse lui-m�me � Jean, (verset 13 et suivants) qu�il lui ordonne d��crire les choses qui arriveront, (verset 19) qu�il lui dicte les lettres aux sept �glises (Apocalypse 2 et Apocalypse 3), qu�il lui montre la vision du ciel, (Apocalypse 4:1) il emploie pourtant � diverses reprises le minist�re de son ange (qui n�est pas autrement d�sign�), et dont il fait l�interm�diaire des visions et des r�v�lations de ce livre (Apocalypse 17:1, Apocalypse 17:7, Apocalypse 17:15, Apocalypse 19:10, Apocalypse 21:9, Apocalypse 22:1-6). C�est ainsi qu�on trouve d�j� dans l�Ancien Testament le minist�re des anges aupr�s des proph�tes : Daniel 8:16 et suivants; Daniel 9:21 et suivants; Zacharie 1:9-13, Zacharie 2:3 et suivants, Zacharie 4:1, etc.

Dans son �vangile, Jean se d�signe comme ��le disciple que J�sus aimait��. Maintenant que le Seigneur est dans la gloire et va revenir pour le jugement du monde, Jean s�appelle humblement son serviteur, titre qui caract�rise son r�le de proph�te et de porteur du message divin (Apocalypse 22:9; Amos 3:7; Jacques 1:1).

Nous avons donc une r�v�lation dont Dieu m�me est la source, dont J�sus-Christ est le M�diateur, qui est donn�e par le minist�re d�un ange au disciple que J�sus aimait. Avec quel respect ne devons-nous pas accueillir un tel livre (verset 3).

La plupart des interpr�tes pensent qu�il s�agit ici du livre m�me de l�Apocalypse; l�auteur parlerait au pass� (a attest�), en se pla�ant au point de vue de ses lecteurs qui ont sous les yeux son t�moignage tout �crit. On obtient ainsi trois pens�es qui se suivent dans un encha�nement logique : Dieu a donn� la r�v�lation � J�sus-Christ; J�sus-Christ l�a fait conna�tre � Jean; cette parole de Dieu et ce t�moignage de J�sus-Christ, Jean, � son tour, les transmet � l��glise, attestant tout ce qu�il a vu, c�est- �-dire toutes les visions d�crites dans l�Apocalypse. Cette explication serait satisfaisante, si les m�mes termes ne se retrouvaient pas � verset 9, o� il est difficile de les comprendre ainsi (voir la note). Il est donc probable que dans notre passage �galement, ils d�signent la pr�dication de l��vangile, le t�moignage rendu par Jean � l��vangile de J�sus-Christ, et qui lui valut d��tre pers�cut�.

L�expression : la parole de Dieu est, d�ailleurs, bien g�n�rale pour s�appliquer � l�Apocalypse, et celle-ci ne saurait �tre proprement appel�e : le t�moignage de J�sus-Christ, puisque J�sus l�a seulement envoy�e par son ange � Jean. Le but de l�auteur dans ce verset est donc de se pr�senter comme pr�dicateur de J�sus, t�moin de sa vie et de la v�rit� qu�il a r�v�l�e. On peut se demander si le t�moignage de J�sus-Christ est le t�moignage rendu � Christ (sens qui parait s�imposer dans verset 9 et dans Apocalypse 20:4) ou le t�moignage que J�sus a re�u du P�re, qu�il a rendu lui-m�me de la v�rit� et qui est consign� dans l��vangile (Apocalypse 6:9; 12.17; 19.10; Jean 3:11, Jean 5:31-39, 1 Jean 5:7-11).

Ce dernier sens s�accorderait mieux avec le verbe attester, mais le premier semble indiqu� par le rapprochement avec verset 9. Par tout ce qu�il a vu l�auteur d�signe les faits de l�histoire �vang�lique, dont il a �t� t�moin. Ces mots rappellent d�autres expressions de l�ap�tre Jean (Jean 1:14; 19.35; 1 Jean 1:1).

Quelques anciens interpr�tes ont vu dans notre verset une allusion � l��vangile de Jean qui s�ouvre par la mention de la Parole, et contient le t�moignage de J�sus-Christ. Mais cette allusion n�est pas indiqu�e clairement; et il est probable que l��vangile a �t� �crit apr�s l�Apocalypse (Voir Introduction).

Comparer verset 1, 3e note.

Celui qui lit, c�est celui qui pr�side l�assembl�e et fait, � haute voix, lecture du livre, (Colossiens 4:16) ceux qui �coutent sont les auditeurs qui constituent l�assembl�e. Heureux sont-ils, s�ils gardent dans leur c�ur (Luc 2:19, Luc 2:51) les choses qui y sont dites. Ils en recueilleront les le�ons s�rieuses, les avertissements, les consolations dans les �preuves, et se tiendront pr�ts pour le temps de la venue du Seigneur qui est proche (Il y a proprement en grec : le moment; comparez Actes 1:7, note).

L�Apocalypse est appel�e ici les paroles (Sin., Q portent : la parole) de la proph�tie, c�est-�-dire les paroles qui communiquent une r�v�lation divine.

Avant d�entrer en mati�re, ce qu�il fait � verset 9, Jean adresse d�abord son livre aux sept �glises d�Asie, pour lesquelles il a une mission sp�ciale, (comparez verset 11, 2e note) puis il ajoute, comme tous les ap�tres dans leurs �p�tres, une salutation. Celle-ci lui fournit l�occasion de jeter un premier et sublime regard sur la personne, sur l��uvre et sur la gloire finale de Celui dont il va annoncer le r�gne (versets 4-8). L�auteur de l��vangile et de l��p�tre qui portent le nom de Jean proc�de exactement de la m�me mani�re : il d�bute par un regard d�aigle sur tout le sujet, puis il l�expose dans les d�tails (Jean 1:1 et suivants; 1 Jean 1:1 et suivants).

Traduction du nom ineffable de JEHOVA (Comparer Exode 3:13-14). Cette mani�re de rendre : Je suis Celui qui suis, nous indique ce que Dieu est dans sa nature et dans ses rapports de providence ou de gr�ce avec les hommes : immuable dans le pass�, dans le pr�sent, dans l�avenir, qui ne sont pour lui qu�une seule et m�me chose (�sa�e 41:4). Ces paroles expriment la grande et profonde v�rit� que Dieu seul est, tandis que toutes ses cr�atures n�ont qu�une existence d�emprunt. Jean rend la pens�e que Dieu remplit l�avenir, en employant non le futur du verbe �tre, mais le mot : qui vient, ou plus exactement le participe pr�sent : le venant. Le choix de cette expression lui a �t� dict� par la pens�e fondamentale de l�Apocalypse, (comparez verset 1, 3e note) emprunt�e d�ailleurs � la proph�tie de l�Ancien Testament, (�sa�e 40:3, �sa�e 40:9-10, �sa�e 60:1-2) l�apparition finale de Dieu dans la personne du Messie, ( 2.13; 1 Jean 2:28; 1 Jean 3:2) pour le salut de ceux qui s�attendent � lui et pour l�entier �tablissement de son r�gne.

Il s�agit ici de l�Esprit de Dieu, de la part de qui Jean souhaite aux �glises la gr�ce et la paix, aussi bien que de la part de Dieu le P�re et de J�sus-Christ. Afin d�expliquer la raison de cette d�signation : les sept esprits, on a souvent recours � �sa�e 11:2, o� sont �num�r�es diverses manifestations ou vertus de l�Esprit de Dieu. Mais dans ce passage, on ne compte que six de ces perfections divines. Il est plus probable que Jean a dans le souvenir un passage de Zacharie 3:9, Zacharie 4:2, Zacharie 4:6, Zacharie 4:10, o� ce proph�te parle d�un chandelier d�or ayant sept lampes, et des ��sept yeux de l�Eternel qui parcourent toute la terre��, pour figurer l�action de l�Esprit de Dieu. Ces sept esprits repr�sentent la toute science et la toute pr�sence divines; ils indiquent la diversit� et la pl�nitude des dons et des op�rations du Saint-Esprit; car le nombre sept n�est pas seulement l�embl�me de la pl�nitude et de la perfection; form� du nombre trois qui est celui de Dieu, et du nombre quatre, qui symbolise la cr�ation, il d�signe l�action de Dieu sur le monde, la r�conciliation op�r�e, l�harmonie, la communion r�tablies entre Dieu et son �uvre et par suite, le triomphe parfait du r�gne de Dieu. Jean recourt souvent � ce nombre symbolique : sept �glises, (verset 11) repr�sent�es par les sept chandeliers; (verset 12) sept �toiles; (versets 16-20, 2e note) comparer : Apocalypse 2:1, Apocalypse 3:1, Apocalypse 4:5, Apocalypse 5:6, Apocalypse 8:2.

Les sept esprits ne sont pas les sept archanges (Tobie 12.15), car ils sont nomm�s avant J�sus-Christ.

Jean donne au Sauveur trois titres qui caract�risent admirablement son �uvre enti�re, dans son triple office de Proph�te, de Sacrificateur et de Roi.

1� Le t�moin fid�le, qui a rendu le plus fid�le t�moignage � la v�rit� par sa vie et par sa mort (verset 2, note; Jean 17:6-8, Jean 18:37, 1 Timoth�e 6:13). Le mot grec martyr ne signifiait originairement que t�moin, il a pris chez les chr�tiens le sens de t�moin endurant des souffrances et la mort. Le Sauveur va rendre t�moignage encore dans cette r�v�lation donn�e � son disciple (l�id�e et l�expression de t�moignage sont souvent appliqu�es � J�sus-Christ par l�ap�tre Jean).

2� Le premier n� d�entre les morts. Par sa mort et sa r�surrection, il a �t� � la mort son aiguillon, au s�pulcre sa victoire; il est, pour tous ceux qui croient en lui, la source d�une vie imp�rissable, et pour l��me et pour le corps (comparez verset 18 et 1 Corinthiens 15:20, Colossiens 1:18, 1 Pierre 1:3).

3� Le Prince ou le Dominateur des rois de la terre. Il gouverne par sa toute-puissance les royaumes de ce monde, les fait tous servir � ses desseins et les soumettra tous finalement � son empire (Matthieu 28:18, Philippiens 2:9-11, �ph�siens 1:20-22).

Le texte re�u porte : ��� Celui qui nous a aim�s��, Sin., A, C ont le pr�sent : qui nous aime. Et combien la pens�e en devient plus belle et plus saisissante !

Au lieu de : nous a lav�s de nos p�ch�s dans ou par son sang (Q. Vulgate), Sin., A, C portent : ��nous a d�livr�s de nos p�ch�s par son sang��. La pens�e est la m�me; mais l�image est mieux observ�e avec la le�on que nous maintenons. Quant au sens de ces paroles, comparer : Romains 3:24; �ph�siens 1:7; H�breux 9:14; 1 Jean 1:7, note.

Pour l�expression : nous a lav�s, voir Apocalypse 7:14; Jean 13:8-10.

J�sus-Christ fait de ses rachet�s un royaume, des sacrificateurs (Sin, A, C; le texte re�u porte : rois et sacrificateurs). Lui-m�me est le Roi de ce royaume et tous ses membres participent � sa dignit� souveraine, �tant destin�s � r�gner avec lui sur le monde, sur le p�ch�, apr�s avoir �t� affranchis de toute servitude. Ils constituent ��une famille de rois��, comme traduit Oltramare r�vis� (Comparer Apocalypse 5:10, Apocalypse 20:4-6, Apocalypse 22:5).

Cette glorieuse dignit� des enfants de Dieu �tait d�j� annonc�e dans l�Ancien Testament, (Exode 19:6) et elle a �t� r�alis�e dans la nouvelle Alliance par l��uvre du Sauveur et par l�action puissante de l�Esprit de Dieu (Comparer 1 Corinthiens 3:21; Romains 8:17; 2 Timoth�e 2:12, 1 Pierre 2:9).

Le Fils de Dieu communique � ses rachet�s sa dignit� de Sacrificateur aussi bien que sa royaut�. Comme sacrificateurs, ils ont un libre acc�s au lieu tr�s saint, au tr�ne de la gr�ce, o�, apr�s avoir offert le sacrifice de leur corps, de leur esprit, de leur c�ur, de tout leur �tre ils ont le privil�ge d�interc�der pour d�autres par leurs pri�res (Voir Romains 12:1, 3e note et 1 Pierre 2:5, note; Exode 19:6).

Les derniers mots : � Dieu ou pour Dieu son P�re (grec au Dieu et P�re de lui), signifient que le but supr�me du Sauveur, en nous rachetant, �tait que toute gloire en revint � Dieu, et que notre existence enti�re contribu�t � cette gloire. Tout cela est accompli dans notre r�conciliation avec Dieu par le sang de J�sus-Christ, son P�re est devenu notre P�re (Jean 20:17).

Cette magnifique doxologie � la gloire de J�sus-Christ (H�breux 13:21, 1 Pierre 4:11) est une effusion d�adoration et d�amour qui s��chappe du c�ur de l�ap�tre en terminant la d�dicace de son livre aux sept �glises. Quiconque n�adore pas J�sus-Christ comme son Dieu ne peut voir dans ces paroles qu�un acte d�idol�trie.

Jean annonce la venue du Seigneur (versets 7-8) dans les termes m�mes employ�s par son Ma�tre (Matthieu 24:30; Matthieu 26:64). Tout le sujet de son livre est compris dans cette pens�e : il s�ouvre par ce mot : voici il vient, et il se clora par ce m�me mot : Je viens bient�t (Apocalypse 22:20) La premi�re parole est emprunt�e � Daniel 7:13.

Jean ajoute au tableau que Daniel 7:13 avait trac� de l�apparition du Messie ce d�tail saisissant : et tout �il le verra, et ceux m�mes qui l�ont perc�. Il s�inspire d�une parole de Zacharie 12:10, qu�il cite et commente ailleurs (Jean 19:37) et dans laquelle l�Eternel dit : ��Je r�pandrai sur la maison de David et sur les habitants de J�rusalem un esprit de gr�ce et de supplication et ils regarderont a moi qu�ils ont perc頻 dans la personne du Messie; ��ils m�neront deuil sur lui comme on m�ne deuil sur un fils unique..��.

Ces paroles ont �t� prononc�es par J�sus (Matthieu 24:30). Elles font de celles de Zacharie (note pr�c�dente) une application plus g�n�rale et en modifient le sens. Zacharie annon�ait en effet qu�Isra�l se repentirait de la rejection et du crucifiement du Messie. Mais comme � la seconde venue du Christ, il sera trop tard pour se repentir, ce moment sera terrible pour les imp�nitents; d�autant plus terrible que le Juge portera encore les marques de souffrances dont ils n�auront pas profit� et d�un amour qu�ils auront m�pris�. Ils se frapperont la poitrine � cause de lui, en signe de d�sespoir. De plus, le jugement s��tendant � l�humanit� enti�re, ce seront toutes les tribus de la terre qui se frapperont la poitrine. Il y a ainsi deux mani�res de contempler Celui que l�humanit� a crucifi� : l�une avec repentance, confiance, amour, l�autre avec imp�nitence et d�sespoir. Tous les hommes verront au jour du jugement Celui qu�ils ont perc�; et ceux qui n�auront pas ��men� deuil sur lui, comme on m�ne deuil sur un fils unique��, se frapperont la poitrine � cause de lui, dans l�amertume de la r�volte.

L�Alpha et l�Om�ga sont la premi�re et la derni�re lettre de l�alphabet grec. Cette d�nomination est expliqu�e, dans le texte re�u, par les mots : le commencement et la fin, qui ne sont pas authentiques, mais qui se retrouvent dans le passage Apocalypse 22:13, d�o� ils auront �t� transport�s ici. Elle ne constitue pas une d�finition abstraite et m�taphysique de l��ternit� de Dieu, mais caract�rise son action qui commence et ach�ve toutes choses, qui est le principe et la fin de la cr�ation, de tout le d�veloppement de l�humanit�, de l��uvre du salut dans l�Eglise et dans les individus. Comme tout proc�de de Dieu, tout doit aboutir � l�accomplissement de sa volont� �ternelle, sans que rien puisse s�y opposer, et c�est � lui enfin que toute gloire sera rendue (�sa�e 41:4; �sa�e 44:6; �sa�e 48:12).

La d�signation de Dieu comme Celui qui est, et qui �tait et qui vient, se trouve d�j� � verset 4 : ici, elle sert � confirmer la parfaite certitude du grand �v�nement annonc� � verset 7 (Oui, Amen !). Cette parole rappelle la solennelle d�claration des proph�tes : ��Ainsi a dit l�Eternel��. Le Dominateur souverain (nos versions traduisent le Tout Puissant, mais le mot grec exprime l�exercice du pouvoir) est le terme par lequel les Septante ont traduit ��l�Eternel des arm�es��, dans �sa�e 44:6, et ��le Dieu des arm�es��, dans Amos 3:13; Amos 4:13. Il se trouve neuf fois dans l�Apocalypse.

Les sept �p�tresChapitre 1.9 � 3.22

La vision de Patmos

9 � 20

J�sus appara�t � Jean et lui ordonne d��crire aux sept �glises

Moi, Jean, comparez ��Moi, Daniel��. (Daniel 7:15; Daniel 8:1; Daniel 9:2) La personnalit� de l�auteur est mise en relief par l�importante r�v�lation qu�il a re�ue. D�autre part, cette r�v�lation int�resse directement les lecteurs, puisque celui qui l�a re�ue est leur fr�re, leur compagnon, celui qui a part avec eux � l�affliction d�abord, qui se trouve en J�sus (Sin., C; A porte en Christ), c�est-�-dire � tout ce que le chr�tien est appel� � souffrir pour le nom de son Ma�tre (Matthieu 24:9, Matthieu 13:21, Jean 15:18, Jean 16:33, Actes 14:22). Il a part �galement, de m�me que ses fr�res, a la royaut� en J�sus, et plus il souffre pour son nom, plus il est assur� de r�gner avec lui. Mais cette royaut�, il la poss�de ici-bas dans l�humiliation et la douleur; elle demeure cach�e au monde jusqu�� sa pleine manifestation; c�est pourquoi la patience, ou la pers�v�rance, lui est n�cessaire; il la trouve aussi en J�sus. L�Apocalypse est le livre de l��glise opprim�e. Celui qui l�a �crite, ayant souffert avec ses fr�res, pouvait d�autant mieux consoler ceux qui, apr�s lui, se trouveraient dans la fournaise des tribulations.

Patmos, appel�e aujourd�hui Palmosa, ou Patmo, est une petite �le situ�e dans l�archipel de la mer Eg�e, en face de Milet, � soixante-dix kilom�tres d�Eph�se. Que Jean e�t �t� exil� � Patmos c�est ce qu�on peut conclure des paroles qui pr�c�dent : participant � l�affliction, et surtout de la raison qu�il donne de son s�jour : � cause de la Parole de Dieu et du t�moignage de J�sus.

Comparer les m�mes termes, employ�s dans le m�me sens, c�est-�-dire indiquant la pers�cution ou le martyre, � cause de la Parole et du t�moignage, Apocalypse 6:9; 20.4. On sait que les Romains avaient la coutume d�exiler dans des �les d�sertes les condamn�s qu�ils ne voulaient pas mettre � mort.

D�autres font dire � l�auteur : ��Je m��tais retir� dans l��le solitaire de Patmos pour y recevoir les r�v�lations de l�Apocalypse��.

Grec : Je devins en esprit, en un �tat d�extase proph�tique, o� toutes les facult�s de l��me, momentan�ment d�gag�es de leurs entraves, entrent dans un rapport plus intime avec Dieu et avec le monde invisible. La foi devient alors une vision, le croyant un voyant (Comparer Actes 10:10; 11.5; 22.17; 2 Corinthiens 12:2).

Ou le dimanche. Le mot fran�ais dimanche a �tymologiquement la m�me signification (dies dominica). Ce jour, ainsi nomm� � cause de la r�surrection du Seigneur, eut une grande importance aux yeux des chr�tiens, d�s les temps apostoliques (il est aussi mentionn� dans Actes 20:7; 1 Corinthiens 16:2); ils pensaient que le retour de Christ et la r�surrection des morts auraient lieu ce jour-l�. Consacr� sp�cialement � la m�ditation, ce saint jour �tait bien propre aux grandes manifestations dont l�ap�tre va �tre le t�moin. D�apr�s Beck, le sens serait : Je fus transport� en esprit au jour du Seigneur, c�est-�-dire au moment du retour de Christ, (1 Corinthiens 1:8) pour contempler en esprit ce grand �v�nement.

La trompette servait � convoquer les Isra�lites aux assembl�es (Nombres 10:2, Nombres 10:10; Jo�l 2:1, Jo�l 2:15, Exode 19:16, Exode 20:18, H�breux 12:19). Souvent elle est mentionn�e comme devant annoncer quelque solennelle apparition divine, en particulier le retour de Christ dans sa gloire (Matthieu 24:31; 1 Corinthiens 15:52; 1 Thessaloniciens 4:16). Elle est pour Jean le signal de la r�v�lation qu�il va recevoir.

D�apr�s le texte re�u, la voix r�p�te d�abord les paroles de verset 8 : Je suis l�Alpha et l�om�ga, le commencement et la fin. Ces mots ne sont pas authentiques. La forte voix qui parle donne donc uniquement � Jean l�ordre solennel d��crire dans un livre ce qu�il voit et ce qu�il verra encore, (verset 19) et de l�envoyer aux sept �glises d�Asie. D�o� il est naturel de conclure que ce livre fut �crit � Patmos m�me.

Voir, sur la position g�ographique de ces villes, les notes � chacune des �p�tres (Apocalypse 2 et Apocalypse 3).

Pourquoi le Seigneur choisit-il ces sept villes pr�f�rablement � d�autres, � Colosses, par exemple, � Troas, (2 Corinthiens 2:12; Actes 20:5-6) � Hi�rapolis, o� il y avait des �glises florissantes ? On a suppos� que ces �glises furent d�sincarn�es parce qu�elles avaient re�u certains dons de l�Esprit et se trouvaient dans un �tat religieux qui les rendaient propres � servir d�exemples aux autres �glises et � l��glise chr�tienne de tous les temps.

Cette image est expliqu�e au verset 20 : les sept chandeliers repr�sentent les sept �glises. La comparaison a �t� fournie � Jean par le chandelier du tabernacle (Exode 25:37) ou par la vision de Zacharie 4:1 et suivants Toutes les �glises, de m�me que tous les chr�tiens, ont pour sainte destination d��tre �?la lumi�re du monde?� (Matthieu 5:14; Matthieu 5:15).

Jean se retourne, parce que la voix a retenti derri�re lui (verset 10). Il d�sire voir la voix, c�est-�-dire celui qui l�a �mise.

D�signation du Messie dans Daniel 7:13; Daniel 10:16 (comparez Matthieu 8:20, note.); Ce titre n�est donn� � J�sus-Christ, apr�s sa glorification, que dans Actes 7:56. Christ appara�t au milieu des sept chandeliers, c�est-�-dire des �glises, pour montrer qu�il veille sur elles et leur communique la lumi�re et la vie.

Grec : robe qui descend jusqu�aux pieds, c�est le v�tement du souverain sacrificateur (Exode 28:4; Exode 28:31 et suivants).

Daniel 10:5. La ceinture autour des reins indique l�action (Luc 12:35), plac�e plus haut, sur les mamelles elle permettait aux plis du v�tement de tomber de plus haut et de produire un effet plus majestueux.

D�apr�s Jos�phe (Antiquit�s Juives, III, 7, 2), les sacrificateurs la portaient ainsi. D�autre part la ceinture d�or �tait port�e par le roi (Revised Apocrypha, 1 Maccab�es 10.89); le souverain sacrificateur avait une ceinture dont l�or �tait seulement l�un des �l�ments constitutifs (Exode 28:8)).

Cette blancheur �clatante serait, d�apr�s plusieurs, l�image de la puret�, de la gloire c�leste (comparez Marc 9:3). Mais pourquoi celle-ci se montrerait-elle seulement � la t�te et aux cheveux ? Dans Daniel 7:9 �?l�ancien des jours?� appara�t avec des cheveux blancs, qui sont le symbole de l��ternit�. Ici de m�me l�id�e d��ternit� r�pondrait � ce que le Seigneur dit aux versets 17 et 18.

Daniel 10:6. Ces yeux comme une flamme de feu portent la lumi�re dans les objets qu�ils consid�rent. Ils sont l�embl�me de la toute science qui p�n�tre jusqu�au fond des c�urs et de la saintet� qui y consume toute souillure (comparer Apocalypse 2:18 et suivants; Apocalypse 19:12; H�breux 12:29).

Daniel 10:6; �z�chiel 1:7. Ce dernier trait indique la splendeur de ce noble m�tal appel� chalcolibanon, probablement �?airain du Liban?�. D�autres traduisent : �?airain ardent?�. Symbole, suivant les uns, de la fermet� dans la d�marche, � laquelle rien ne saurait s�opposer (comparez Apocalypse 10:1); suivant d�autres, de la puissance avec laquelle il �crasera ses ennemis (Psaumes 60:12; �sa�e 14:25; �sa�e 63:3).

Daniel 10:6; �z�chiel 1:24; �z�chiel 43:2; puissance, dont le bruit de l�oc�an est la magnifique image. Quelques interpr�tes entendent cette expression du �?bruit?� de ses pas. Mais, comme il �tait question de voix aux versets 10 et 12, il vaut mieux laisser au mot grec son sens premier.

Ces �toiles, il les tient en sa main droite, pour montrer qu�elles sont enti�rement en sa puissance. Comparer Jean 10:28. Le sens de l�image est indiqu� au verset 20.

L��p�e � deux tranchants symbolise ici, non la Parole de Dieu, ou la pr�dication de l��vangile en g�n�ral, comme dans �ph�siens 6:17; H�breux 4:12, mais la parole de Christ lui-m�me, puisqu�elle sort de sa bouche. Cette parole est dirig�e contre ses ennemis dans l��glise (Apocalypse 2:12; Apocalypse 2:16) et au dehors (Apocalypse 19:15; Apocalypse 19:21).

On peut traduire son visage ou son aspect, son apparence. Il s�agit de la gloire c�leste du Fils de Dieu, dont sa transfiguration avait d�j� donn� une faible id�e � ses disciples (Matthieu 17:2). Une comparaison semblable se trouve dans le chant de D�bora (Juges 5:31).

L�ap�tre �puise toutes les images que lui offre la nature, sans parvenir � rendre enti�rement les traits glorifi�s de son Sauveur. Un jour, nous le verrons tel qu�il est (1 Jean 3:2), car �?il transformera le corps de notre humiliation, pour le rendre conforme au corps de sa gloire?� (Philippiens 3:21). Tel est celui qui va dicter les lettres aux �glises (Apocalypse 2 et Apocalypse 3) et qui rappellera � chacune d�elles quelque trait de son image divine, en rapport avec l��tat o� il la trouvera.

Daniel 10:12; Luc 1:13-30; Luc 2:10; Marc 16:6. Parole c�leste, toujours n�cessaire pour dissiper la crainte qu�inspire � l�homme mortel et p�cheur une manifestation du Dieu saint et juste, ou seulement du monde invisible. Comparer : �sa�e 6:5; �z�chiel 1:28; Exode 33:20; Daniel 8:17-18; Daniel 10:7; Luc 1:12; Luc 5:8.

Jean, qui avait repos� sur le sein de J�sus, ne peut toutefois supporter la vue du Fils de Dieu dans sa gloire : il faut que son Ma�tre le rassure, qu�il pose sur lui cette main qui avait, ici-bas, rendu la vue aux aveugles, la sant� aux malades, la vie aux morts. Toute la confiance de la foi, la plus intime communion de l�amour ne doivent jamais bannir de notre c�ur �?la crainte et le tremblement?� l�humble adoration du Sauveur glorifi�.

Titre pris par J�hova lui-m�me (�sa�e 44:6; �sa�e 48:12), et que le fils de Dieu s�attribue ici. Le sens est le m�me que versets 4, 8. C�est la pens�e que J�sus est le premier et le dernier, qui doit rassurer son disciple.

Celui qui est vivant, vivant au si�cle des si�cles (Q ajoute : Amen), source de la vie, rappelle � son disciple qu�il a �t� mort, qu�il est le m�me que celui-ci a vu expirer sur la croix, que c�est par l� qu�il a acquis le pouvoir absolu sur la mort et le s�jour des morts (grec l�had�s, lieu invisible, Matthieu 11:23; Actes 2:27; Actes 2:31; 1 Corinthiens 15:55) que lui seul en d�livre qui il veut.

L�image des clefs est n�e de celle des �?portes?� de la mort (Psaumes 9:14) et du s�jour des morts (�sa�e 38:10; Matthieu 16:18).

Le vivant apporte la vie : pens�e propre � dissiper les craintes du disciple et de tout pauvre p�cheur. En m�me temps, cette manifestation de la gloire et de la puissance du Sauveur devait pr�parer Jean � recevoir les r�v�lations qui vont lui �tre faites sur l�avenir du r�gne de Dieu.

Jean doit �crire (verset 11) les choses qu�il a vues, la vision qu�il vient d�avoir (versets 12-16) et dont l�explication, qui commence au verset 20, se continue encore dans les lettres (Apocalypse 2 et Apocalypse 3) : et celles qui sont, l��tat pr�sent des �glises, d�crit dans les deux chapitres suivants; et celles qui doivent arriver apr�s celles-ci, les visions relatives � l�avenir, Apocalypse 4 et suivants.

Avec la ponctuation que nous adoptons, le mot myst�re d�pend encore du verbe �cris (verset 19). D�autres mettent un point apr�s verset 19, et sous-entendent : �?Voici?�, au commencement du verset 20.

En g�n�ral, dans le style du Nouveau Testament, un myst�re est une v�rit� que l�homme ne conna�t et ne comprend que par une r�v�lation (Matthieu 13:11; Romains 11:25; �ph�siens 3:3 et suivants).

Que faut-il entendre par ces anges des sept �glises ?

  1. On a vu dans l�ange de chaque �glise l��v�que, ou le pasteur, de cette �glise. � cela il y a bien des objections � faire. Les �glises apostoliques n�avaient pas encore un �v�que ou ancien � qui appartint seul le gouvernement du troupeau; ils avaient plusieurs anciens �gaux entre eux (Philippiens 1:1).Pourquoi donner � l��v�que ce nom inusit� d�ange ? Les anges ont dans l�Apocalypse un r�le trop auguste pour que leur nom soit donn� sans explication � des hommes. La m�me consid�ration emp�che de voir dans ces anges des messagers envoy�s par les sept �glises � Jean, comme �paphrodite et �paphras le furent � Paul (Philippiens 4:18; Colossiens 1:7; Colossiens 4:12).Les sept lettres ne s�adressent pas � des individus dont le Seigneur aurait � reprendre les d�fauts ou a approuver les �uvres, mais toujours � une �glise enti�re, qui ne saurait se personnifier ainsi dans un homme; car celui-ci, quelles que soient son autorit� et sa responsabilit�, ne peut �tre rendu solidaire devant Dieu de toute l��glise.
  2. On substitue � l��v�que unique l��piscopat ou le pastorat de l��glise, lequel en serait l�ange; on aurait alors l�abstrait pour le concret, la charge, au lieu de celui qui en est rev�tu, et ainsi chaque lettre s�adresserait au corps des anciens, au presbyt�re entier. Par l�, sans doute, on se rapproche d�j� plus du troupeau m�me, mais on rend encore moins compte de ce titre d�ange.
  3. D�autres pensent que l�ange d�signe l�esprit de l��glise, l�ensemble id�alis� et personnifi� de ses bonnes ou de ses mauvaises dispositions. On arrive ainsi � ne faire plus de distinction entre l�ange de l��glise et l��glise elle-m�me. Il faut avouer qu�on y serait pleinement autoris� par le contenu des lettres, qui toujours, sous le nom de l�ange, parlent � toute l��glise.Mais, dans notre verset, est-il permis d�identifier les �toiles, repr�sentant les anges, et les chandeliers, qui symbolisent les �glises m�mes ? On ne saurait passer sur cette objection.
  4. Le plus naturel est donc peut-�tre de conserver au mot ange son sens ordinaire et de voir dans ces �tres �nigmatiques les anges gardiens ou repr�sentants de chaque �glise. Sans doute, il n�est nulle part enseign� que chaque �glise ait ainsi un envoy� c�leste pr�pos� � sa garde ou charg� de la repr�senter. Mais la croyance � des anges tut�laires existait chez les Juifs, et J�sus n�y contredit pas (Matthieu 18:10). Paul y fait peut-�tre allusion dans 1 Corinthiens 11:10.

Dans l�Apocalypse surtout, les anges sont souvent nomm�s comme dirigeant ou repr�sentant les vents (Apocalypse 7:1), l�ab�me (Apocalypse 9:11), le feu (Apocalypse 14:18), les eaux (Apocalypse 16:5), comparez H�breux 1:14. Pourquoi ne seraient-ils pas con�us dans notre passage comme pr�pos�s aux �glises et les repr�sentant devant Dieu ? Les reproches que les �p�tres contiennent � l�adresse des anges ne sont pas une objection d�cisive � cette explication, car, dans la pens�e de Jean, l��glise est personnifi�e dans l�ange. Si nous avons ici de vrais anges, il para�tra naturel qu�ils aient pour embl�mes des �toiles.

Pour quelque interpr�tation qu�on se d�cide, ce qui reste indubitable, c�est que le Seigneur adresse les s�rieuses et profondes paroles des lettres qui suivent � chacune des sept �glises, � tout le troupeau, et par l� m�me aux �glises de tous les temps et de tous les lieux qui peuvent se trouver dans le m�me �tat religieux (comparer Apocalypse 2:1, 1re note).

Voir verset 12, note. Quelle id�e le Seigneur nous donne de l��glise en g�n�ral et de chaque �glise en particulier, en la comparant � un flambeau dont la lumi�re resplendit dans le monde ! (comparer Philippiens 2:15)

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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Revelation 1". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/revelation-1.html.