Bible Commentaries
Apocalypse 19

Bible annotéeBible annotée

versets 1-21

1 � 10 Louanges � Dieu sur la chute de Babylone et sur les noces de l�Agneau

Le texte re�u (minuscules) ajoute et l�honneur apr�s la gloire.

Les chants qui retentissent dans le ciel (versets 1-10) c�l�brent la ruine de Babylone (versets 1-5) et les noces de l�Agneau, qui marquent le triomphe du r�gne de Dieu (versets 6-10). Ils forment ainsi la conclusion de la vision pr�c�dente et pr�parent la suivante.

La chute de Babylone �tait la derni�re des sept plaies amen�es par les sept coupes (Apocalypse 16:17); elle est le fait principal de cette vision et elle pr�c�de imm�diatement le retour de Christ et les �v�nements de la fin (verset 11 et suivants).

Le voyant entend comme une grande voix d�une foule immense. Ceux qui chantent ne sont pas visibles; mais Jean per�oit les paroles qu�ils prononcent. Elles rappellent celles qui c�l�brent la premi�re d�faite du dragon et de ses anges (Apocalypse 12:10). Mais cette fois elles sont introduites par un : All�luia ! �?Louez J�hova?� dans lequel s�exprime la joie du ciel pour le triomphe de la justice de Dieu (Apocalypse 18:20, note).

Dans le livre des Psaumes aussi, la premi�re fois qu��clate un All�luia, c�est apr�s l�affirmation que �?les p�cheurs dispara�tront de la terre et que les m�chants ne seront plus?� (Psaumes 104:35). Mais leur disparition ne provoque les louanges des �lus et des anges que parce qu�elle fait �clater la gloire et la puissance de Dieu, qu�elle �tablit son r�gne (verset 6), et procure le salut � l��glise, qui devient l��pouse accomplie de l�Agneau (versets 7, 8).

Ces jugements v�ritables et justes (Apocalypse 16:7) motivent (car) les louanges du ciel.

La fornication, c�est-�-dire l�idol�trie, et le sang vers� des serviteurs de Dieu ont �t� d�nonc�s d�j� (Apocalypse 18:23; Apocalypse 18:24) comme les deux grands crimes de la prostitu�e.

Grec : Parce qu�il a veng� le sang de ses serviteurs (en le redemandant) de sa main.

Ce second all�luia confirme le premier.

Sa fum�e est celle qui provient de l�embrasement de Babylone (Apocalypse 18:9; Apocalypse 18:18).

S�il est dit qu�elle monte aux si�cles des si�cles, c�est que la destruction de Babylone est d�finitive. Elle ne se rel�vera pas de ses cendres (comparer �sa�e 34:10).

Dans Apocalypse 14:11, cette image de �?la fum�e qui monte au si�cle des si�cles?� a un sens tout diff�rent.

Les vingt-quatre anciens louent Dieu comme � la fin de la troisi�me vision (Apocalypse 11:16) et avant l�ouverture des sceaux (Apocalypse 5:8).

De m�me que dans cette derni�re circonstance, les quatre �tres vivants se joignent � eux. Mais ils ne font pas entendre un cantique sp�cial; ils confirment seulement celui qui vient d��tre chant� par la grande foule, en pronon�ant un solennel : �?Amen, oui, cela est ainsi ! All�luia !?�

Cette voix qui sortit du tr�ne n��tait pas la voix de Dieu, puisqu�elle invitait � louer notre Dieu.

Pour la m�me raison, on peut h�siter � y voir la voix de Christ, qui, de plus, est c�l�br� comme �?l�Agneau?� dans le cantique suivant. C�est donc plut�t la voix de l�un des quatre �tres vivants, qui se trouvaient �?au milieu du tr�ne et autour du tr�ne?� (Apocalypse 4:6).

Une semblable invitation � tous les serviteurs de l��ternel se lit dans Psaumes 134:1; Psaumes 135:1.

L�expression les petits et les grands se trouve dans Apocalypse 11:18; Apocalypse 13:16.

Quelques manuscrits (A, Q) ajoutent et devant vous qui le craignez. M�me s�il est authentique, il n�en r�sulte pas que l�auteur e�t en vue deux classes de personnes : les serviteurs de Dieu au sens sp�cial (proph�tes, ap�tres) et les chr�tiens en g�n�ral. Et peut avoir, comme souvent, le sens de �?c�est-�-dire?� (Apocalypse 11:18, note).

Comme au verset 1, Jean ne voit pas la multitude, il entend seulement sa voix, qu�il compare au bruit des grandes eaux et du tonnerre (comparer Apocalypse 14:2).

Elle loue le Tout-Puissant de ce qu�il est entr� dans son r�gne (grec a r�gn�). Comparer Apocalypse 11:17.

Elle se r�jouit et tressaille d�all�gresse (Matthieu 5:12) du triomphe du r�gne de Dieu. Ce triomphe est c�l�br� comme les noces de l�Agneau, la consommation de l�union du Messie avec l��glise, son Epouse (grec sa femme), selon l�image qui, des proph�tes, a pass� chez tous les �crivains du Nouveau Testament (Os�e 2:18; �sa�e 54:4-8; �z�chiel 16:8; Matthieu 22:2; Matthieu 25:1; �ph�siens 5:22; �ph�siens 5:23; Apocalypse 21:9).

L��pouse s�est pr�par�e � l�union parfaite avec son divin �poux en lui demeurant fid�le jusqu�� la mort dans les luttes supr�mes qu�elle vient de traverser victorieusement.

Le Messie est appel� l�Agneau pour rappeler � l��glise qu�il l�a rachet�e par son sang pr�cieux (1 Pierre 1:19) et que c�est par l�effet de cette r�demption seulement qu�elle peut para�tre � ses c�t�s �?glorieuse, sans tache ni ride, mais sainte et irr�pr�hensible?� (�ph�siens 5:27).

Justifi�e par sa gr�ce, sanctifi�e par son esprit, il lui a �t� donn� de se rev�tir de fin lin, pur et �clatant. Ce fin lin (Apocalypse 3:18; Apocalypse 7:9), d�apr�s l�interpr�tation donn�e par le voyant lui-m�me, ce sont les justifications des saints, c�est-�-dire les d�clarations par lesquelles Dieu reconna�t et proclame la justice des saints. Tel est le sens de ce mot : justification dans Romains 5:16; Romains 5:18. D�autres l�entendent des �uvres par lesquelles les saints manifestent leur justice. Dans Apocalypse 15:4 il d�signe les ordonnances divines.

Il ressort de la suite (verset 10) que c�est un ange qui parle � Jean. L�ordre d��crire sp�cialement cette d�claration du bonheur des convi�s rappelle Apocalypse 14:13.

Ceux qui sont appel�s au banquet des noces sont les membres de l��glise, qui ont �t� justifi�s par le sang de l�Agneau (Note pr�c�dente; comparez Matthieu 22:2). C�est leur assembl�e qui est appel�e l��pouse.

Le banquet des noces ne signifie pas autre chose que les noces elles-m�mes (verset 7). L�image des noces (grec du mariage) figure l�union de l��glise, avec Christ, son �poux.

Le symbole du banquet (grec repas) �voque l�id�e de la joie de chacun des membres de l��glise, peut-�tre aussi celle de leur communion personnelle avec Celui qui est pour eux le pain de vie (comparer Apocalypse 7:16; Apocalypse 21:6; Luc 14:15).

Une seconde fois l�ange s�adresse au voyant. Un intervalle s�pare les deux allocutions. La premi�re renfermait un ordre d��crire, la seconde une simple d�claration. Celle-ci certifie la divine authenticit� des paroles que Jean doit �crire (verset 9). D�autres, avec moins de raison, �tendent la d�claration � toutes les paroles adress�es au voyant depuis Apocalypse 17:1, et m�me � l�Apocalypse dans son ensemble (comparer Apocalypse 21:5; Apocalypse 22:6).

On a dit que l��motion �prouv�e par le voyant devant la solennelle d�claration de l�ange, et � la pens�e que toute la vision de l�avenir est arriv�e � son terme glorieux, le porte � cet acte d�adoration.

Mais n�est il pas plus naturel de supposer qu�il prend l�ange qui lui parle pour le Seigneur J�sus lui-m�me ? L�autorit� avec laquelle cet ange affirmait que les paroles qu�il venait de prononcer �taient �?les v�ritables paroles de Dieu?�, pouvait faire illusion � Jean, en lui rappelant des affirmations analogues du Christ (Jean 3:34); et la parole m�me qu�il devait �crire r�sumait l�enseignement que J�sus avait donn� dans la parabole des noces (Matthieu 22:1 et suivants).

J�sus n�e�t point repouss� un tel hommage (Apocalypse 1:17; Apocalypse 5:8-14); mais l�ange reprend vivement le proph�te, en lui d�clarant qu�il est son compagnon de service et celui de ses fr�res, serviteur comme eux (H�breux 1:14; H�breux 2:16) du Dieu seul adorable (voir des d�fenses semblables, Apocalypse 22:8; Apocalypse 22:9; Actes 10:25-26; Actes 14:11-15). Ces fr�res du voyant sont sp�cialement les proph�tes de la nouvelle Alliance (Apocalypse 22:9).

Avoir le t�moignage de J�sus, c�est, d�apr�s les paroles qui suivent, avoir re�u le t�moignage que J�sus se rend � lui-m�me dans l�esprit de ceux qui croient en lui (comparer Apocalypse 1:2).

Cette remarque, qu�elle fasse encore partie du discours de l�ange ou qu�elle soit une r�flexion ajoutes par Jean, confirme la d�claration de l�ange qu�il est le compagnon du voyant et des proph�tes.

Le t�moignage de J�sus est l�esprit m�me de la proph�tie. Tous les organes de cet esprit, tous ceux qui ont le t�moignage de J�sus, sont �gaux entre eux.

Plan

A. Le Christ vainqueur de la b�te et des rois de la terre

Apparition du Christ

Jean voit le ciel s�ouvrir�; sur un cheval blanc para�t le � fid�le et v�ritable, � qui vient pour le jugement. Il a des yeux de flamme, de nombreux diad�mes, un nom que seul il conna�t. Son v�tement est teint de sang. Il se nomme la Parole de Dieu. Les arm�es c�lestes le suivent. De sa bouche sort une �p�e�; il exerce office de Messie et ex�cute les jugements de Dieu. Il porte, �crit sur son v�tement, son titre de Roi des rois (11-16).

Les oiseaux convi�s au festin

Un ange debout dans le soleil appelle les oiseaux � se repa�tre de la chair des rois et des hommes de toute condition (17, 18).

La fin de la b�te et de ses alli�s

Jean voit la b�te et les rois assembl�s avec leurs arm�es pour combattre le Christ et son arm�e. La b�te et le faux proph�te, qui avaient s�duit les hommes, sont pris et jet�s vivants dans l��tang de feu. Les autres sont tu�s par l��p�e du Christ�; et les oiseaux d�vorent leurs chairs (19-21).

La victoire de Christ, le millenium et le jugement dernier 19.11 � 20.15

11 � 21 Le Christ vainqueur de la b�te et des rois de la terre

Le ciel ouvert est l�indice d�une nouvelle vision qui commence (Apocalypse 4:1; Apocalypse 11:19; Apocalypse 15:5). Le Seigneur J�sus appara�t sous des traits d�j� d�peints (Apocalypse 6:2). Il est d�sign� par les m�mes termes que dans Apocalypse 3:14.

Il juge avec justice (�sa�e 11:4), et son jugement sera le combat, la guerre qu�il va soutenir (Apocalypse 16:16, note). Ou, suivant d�autres : il combat, il fait la guerre pour ex�cuter ses justes jugements. Comparer sur ce jugement et sur ceux qu�il atteint, Apocalypse 20:3, note.

Apocalypse 1:14. Symbole de sa toute science, et du pouvoir qu�il a de d�truire tout ce qu�il aper�oit de contraire � la sainte volont� de Dieu.

Parce qu�il est �?le Roi des rois et le Seigneur des Seigneurs?� (verset 16) et qu�il doit vaincre la b�te et les rois de la terre (verset 19).

Ce nom, personne ne le conna�t que lui-m�me, parce que c�est un nom ineffable, dans lequel s�exprimera la gloire dont il sera rev�tu � son retour (Apocalypse 3:12). On ne saurait l�identifier avec le nom par lequel il est d�sign� au verset suivant.

Ce sang est celui de ses ennemis qu�il vient de fouler au pressoir (Apocalypse 14:19-20; �sa�e 63:1-3), et non son propre sang, qu�il a r�pandu pour sauver les hommes.

Apr�s la description du cavalier, l�indication de son nom : la Parole de Dieu. Ce nom caract�ristique le d�signe comme celui auquel tend et en qui se concentre toute la r�v�lation. Il est cette r�v�lation personnifi�e. Il est celui qui a fait conna�tre, qui a accompli comme Agneau, et qui va ex�cuter comme Juge le dessein �ternel de Dieu. Ici appara�t, pour la premi�re fois, cette notion capitale de la Parole (grec le logos), qui se retrouvera d�velopp� dans l��p�tre (1 Jean 1:1) et dans le prologue de l��vangile de Jean (Jean 1:1-18).

Ce sont les anges (Luc 2:13) qui entoureront le Christ quand il reviendra pour le jugement (Matthieu 16:27; Matthieu 25:31; Matthieu 26:53). Eux aussi sont sur des chevaux blancs qui les signalent comme des vainqueurs, et sont v�tus de fin lin blanc et pur, symbole de leur saintet� parfaite.

L��p�e tranchante, qui sort de sa bouche (Apocalypse 1:16), figure la sentence irr�vocable qu�il prononcera sur les ennemis de Dieu et qu�il ex�cutera sans r�mission (�sa�e 11:4; 2 Thessaloniciens 2:8).

Ainsi s�accomplira la proph�tie du Psaumes 2:9 : (comparez Apocalypse 2:27; Apocalypse 12:5) il gouvernera les nations avec un sceptre de fer. Son jugement ex�cutera le d�cret de Dieu, comme le montre le retour de l�image de la cuve foul�e, emprunt�e � �sa�e 63:3; � cette image d�j� employ�e Apocalypse 14:19-20 est jointe ici celle du vin du courroux de Dieu, qui se trouvait en Apocalypse 14:10

Sur son v�tement et sur sa cuisse ou sa hanche veut dire, d�apr�s la plupart, sur son v�tement � la hauteur de la cuisse ou de la hanche, de mani�re � �tre bien en �vidence quand le cavalier passait.

Ce nom, qui lui a �t� d�j� donn� Apocalypse 17:14, lui convenait dans le r�le qu�il va assumer de juge et ex�cuteur des rois et des puissants (verset 19).

Un ange, oppos� aux arm�es c�lestes (verset 14).

Dans le soleil, qui l�entoure de l��clat de la victoire et le rend visible � tous les regards. L�effrayante image du festin auquel sont convi�s tous les oiseaux (comparez �z�chiel 39:17-20) peint, non seulement la destruction compl�te, mais la fin ignominieuse des ennemis de Dieu.

�tre priv� de s�pulture, devenir la p�ture des oiseaux de proie �tait consid�r� par les anciens comme le comble de l�opprobre. Tous les hommes, de quelque condition qu�ils soient (Apo comparez 6.15), qui auront fait alliance avec la b�te (verset 19), seront livr�s � ce terrible ch�timent.

La b�te (Apocalypse 13:1, note) et les rois de la terre avec leurs arm�es, qui ont �t� assembl�s pour faire la guerre (Apocalypse 16:14; Apocalypse 16:16), repr�sentent tous les peuples alli�s de l�empire romain ou soumis � sa domination (comparer Apocalypse 20:3, note).

Au lieu de : leurs arm�es, � porte : ses arm�es, les arm�es de la b�te.

La lutte n�est pas d�crite, parce qu�il ne s�agit pas d�une bataille proprement dite, mais d�un jugement aussit�t ex�cut� (Apocalypse 16:14, note).

Avec la b�te fut pris le faux proph�te, qui �tait repr�sent� dans 13.11 et suivants comme une autre b�te qui montait de la terre, qui avait deux cornes semblables � celles d�un agneau, et � qui ce titre de faux proph�te avait �t� d�j� donn� dans Apocalypse 16:13. Ses m�faits sont caract�ris�s dans les m�mes termes qu�� Apocalypse 13.

Pas plus que la b�te, le faux proph�te n�est un individu sp�cial. La premi�re repr�sente le pouvoir politique, l�empire romain; le second, les pr�tres, les magiciens, les pr�tendus sages qui soutenaient le pouvoir de Rome (Actes 13:6 et suivants) et le culte rendu � l�empereur.

Vivants, par opposition aux autres (verset 21).

Grec : L��tang de feu, lequel (�tang) est br�lant dans du soufre (comparer Matthieu 5:22; Luc 16:23). Satan et les r�prouv�s seront trait�s de m�me (Apocalypse 20:10; Apocalypse 20:15).

Les autres sont ceux �num�r�s au verset 18. Ils ne sont pas directement jet�s dans l��tang de feu, mais livr�s � la mort physique, et � une mort ignominieuse (verset 18, note), pour passer plus tard par le jugement dernier (Apocalypse 20:11 et suivants).

return to 'Top of Page'
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Revelation 19". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/revelation-19.html.