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Bible Commentaries
Romains 1

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versets 1-32

Selon l�usage des anciens, (Actes 15:23; Actes 23:26) Paul met en t�te de sa lettre sa signature et le nom des destinataires. Mais au lieu de la br�ve formule usit�e, qui pour notre �p�tre serait : �?Paul aux Romains, salut?�, il ajoute � son nom les titres qui l�autorisent � s�adresser aux chr�tiens de Rome et qui sont propres � assurer � son message un accueil favorable de la part d�une �glise qu�il n�a pas fond�e et dont il n�est pas connu de visage.

Le premier de ces titres est : serviteur de (grec) Christ-J�sus.

Christ-J�sus est la le�on de B et de quelques P�res, adopt�e par la plupart des critiques. Quand Christ pr�c�de J�sus, il a conserv�, en quelque mesure, le sens qu�il a comme nom commun, m�me quand il n�est pas accompagn� de l�article : le Christ, l�oint, en h�breu le Messie. Paul ne prend le titre de serviteur de J�sus-Christ, en t�te d�une de ses lettres, qu�ici et dans Philippiens 1:1. Ailleurs il le donne � tous les croyants (1 Corinthiens 7:22; �ph�siens 6:6).

Le terme de serviteur, qui signifie proprement esclave, exprime la condition d�appartenance : le chr�tien appartient � J�sus-Christ qui l�a �?achet� � prix?� (1 Corinthiens 7:22; 1 Corinthiens 7:23).

Dans Colossiens 4:12, Paul appelle Epaphras �?serviteur de J�sus-Christ?� par mani�re d��loge. En se disant lui-m�me ici serviteur de J�sus-Christ (serviteur de Dieu, dans 1.1), il affirme sa compl�te cons�cration au Ma�tre.

Il ajoute : ap�tre en vertu d�un appel, pour indiquer quelles fonctions il accomplit au service de J�sus-Christ.

Ce titre d�ap�tre (envoy�) d�signe en premier lieu les douze t�moins que J�sus s��tait choisis (Luc 6:13). Mais ce n�est qu�au second si�cle qu�il leur fut r�serv� d�une mani�re exclusive. Au temps de Paul, il est attribu� � tous les missionnaires (Romains 16:7; Actes 14:14); cependant alors d�j� l�apostolat �tait consid�r� comme le premier des minist�res (1 Corinthiens 12:28).

En s�attribuant cette qualit�, Paul se met sur le m�me rang que les douze; et comme il n�avait pas �t� de leur nombre durant la vie du Ma�tre, il fait souvenir qu�il n�en a pas moins �t� appel� � l�apostolat par J�sus-Christ d�une mani�re directe et solennelle, (Actes 9:15; Actes 26:16; Actes 26:17; Galates 1:1) qu�il est (grec) ap�tre appel�.

L�adjectif appel� indique que la qualit� d�ap�tre lui appartient en vertu de cet appel. Paul ne s�arroge pas arbitrairement la charge d�ap�tre, le Seigneur la lui a impos�e par une vocation irr�sistible (1 Corinthiens 9:16).

Paul ajoute un dernier trait destin� � caract�riser l�action de la gr�ce souveraine de Dieu � son �gard : mis � part pour l��vangile de Dieu, c�est-�-dire pour l�annoncer. Dans Galates 1:15, il dit m�me que Dieu �?l�a mis � part d�s le sein de sa m�re?�.

De toutes mani�res donc, son apostolat repose sur l�autorit� de Dieu et non sur celle des hommes (Galates 1:1). On a pr�tendu � tort que Paul faisait allusion � l�acte par lequel, sur l�ordre du Saint-Esprit, il fut avec Barnabas, �?mis � part?� pour l� mission parmi les pa�ens (Actes 13:2). Il pense, non � cette cons�cration sp�ciale au sein de l��glise d�Antioche, mais � sa vocation initiale par le Seigneur lui-m�me.

On a remarqu� que ce qualificatif : mis � part, est la traduction de l��pith�te de �?pharisien?�, dont Paul s�enorgueillissait avant sa conversion (Philippiens 3:5).

Le grand objet de l�apostolat de Paul, l�unique but de sa vie, est l��vangile, c�est-�-dire la �?bonne nouvelle?� du salut par gr�ce offert � tous les hommes. Cet �vangile est appel� ici l��vangile de Dieu, parce qu�il �mane directement de lui et qu�il est le message salutaire de Dieu � l�humanit� d�chue.

Dieu avait d�avance, d�s les temps de l�ancienne alliance, promis l��vangile par ses proph�tes, qui lui servaient d�organes.

Leurs pr�dictions sont consign�es dans les �critures saintes.

Bien que l�article manque en grec, il ne faut pas traduire : �?Dans de saints �crits?�, car Paul a en vue le recueil de l�Ancien Testament; s�il omet l�article, c�est pour relever particuli�rement le caract�re des �crits qui le constituent : ils sont saints, parce qu�ils ont pour auteurs des hommes inspir�s.

Par les proph�tes de Dieu, Paul entend tous les auteurs sacr�s : Mo�se, David, aussi bien que les proph�tes au sens sp�cial. L�ap�tre insiste sur l��troite relation de l�ancienne et de la nouvelle alliance : elle est � ses yeux une preuve irr�cusable de la v�rit� de l��vangile (Romains 3:21; Romains 16:25; Romains 16:26; Galates 3:8).

J�sus lui-m�me rel�ve souvent l�accord de son enseignement avec les r�v�lations pr�c�dentes (Matthieu 5:17-19; Matthieu 11:10-13; Matthieu 22:29; Luc 24:25-27; Luc 44-46; Jean 10:34).

Le Nouveau Testament est voil� dans l�Ancien, l�Ancien est d�ploy� dans le Nouveau.� Augustin

Les mots concernant son Fils indiquent � la fois le contenu de l��vangile de Dieu et l�objet de la proph�tie.

Le Fils de Dieu se pr�sente � l�ap�tre sous un double aspect : issu de la post�rit� de David selon la chair, d�clar� Fils de Dieu selon l�Esprit de saintet�.

Selon la chair, c�est-�-dire en tant qu�homme, J�sus est issu (grec devenu rejeton) de la race de David.

Il importe de bien entendre ce mot de chair appliqu� � J�sus-Christ. D�une part, il semble dire trop peu, car le Sauveur s�est appropri� la nature humaine tout enti�re et pas seulement notre chair; d�un autre c�t�, il para�t exprimer trop, parce que, � l�id�e de chair, s�attache celle de p�ch�; or Paul n�admettait pas que le Sauveur ait eu part � notre corruption.

Le terme de chair est employ� dans des acceptions diverses par les auteurs sacr�s il d�signe proprement les parties molles du corps de l�homme (Gen�se 2:23); puis le corps tout entier (1 Corinthiens 15:37-40). Le corps �tait destin� � servir d�instrument docile � notre esprit, qui devait lui-m�me ob�ir � l�Esprit de Dieu.

Originairement donc, aucun �l�ment de p�ch� n��tait impliqu� dans l�id�e de la chair, partie mat�rielle de notre �tre. Mais lorsque, par la chute, (Gen�se 3) l�esprit de l�homme se fut soustrait � l�influence et � la direction de l�Esprit de Dieu, l�homme livr� � une volont� sans boussole et sans force, fut incapable de maintenir son corps dans l�ob�issance.

La chair acquit une vie propre, une activit� ind�pendante, l�intelligence et la volont� furent soumises � l�empire des sens. D�s lors l�esprit, qui devait commander, sert le corps, qui devait ob�ir, commande.

En tenant compte de cet �tat de choses, les �crivains sacr�s attachent souvent l�id�e de p�ch� au mot de chair. Ce n�est pas qu�ils envisagent le corps comme la source et le si�ge unique du p�ch�; celui-ci g�t essentiellement dans la volont� humaine r�volt�e contre Dieu, priv�e de la communion avec Dieu et cherchant en vain dans les cr�atures une compensation � cette perte irr�parable, un point d�appui contre le sentiment de son propre n�ant.

Mais quoique le p�ch� se manifeste le plus souvent par le corps, parce que l�homme est tomb� sous l�esclavage des sens, il est des vices de nature spirituelle auxquels le corps n�a aucune part directe, que l��criture qualifie pourtant de charnels, �?d��uvres de la chair;?� l�orgueil spirituel, (Colossiens 2:18) la haine, la jalousie, la col�re, les animosit�s (Galates 5:20).

En un mot, la chair, dans ce second sens, d�signe la nature humaine d�chue, corrompue, assujettie au p�ch�, (Jean 3:6) incapable par elle m�me de se relever en saisissant la v�rit� salutaire quand celle-ci lui est pr�sent�e (Matthieu 16:17; 1 Corinthiens 2:14).

Enfin, comme les cons�quences du p�ch�, sinon les plus funestes, du moins les plus apparentes, se manifestent surtout dans le corps qui lui a servi d�instrument (la douleur, les infirmit�s, les maladies, la mort), le mot de chair est souvent employ� pour d�signer notre nature souffrante, d�faillante, mortelle, que le p�ch� a vou�e � la destruction (1 Pierre 1:24).

De ces trois sens du mot chair : substance mat�rielle du corps, �tat o� l�esprit est asservi aux sens, faiblesse de l�homme soumis � la douleur et � la mort, lequel est appliqu� � J�sus-Christ ? �videmment le dernier.

Il a pris notre nature dans son infirmit�, portant en elle les cons�quences am�res du p�ch�; de l� vient qu�il a partag� toutes nos mis�res et que, de plus, il a subi les diverses tentations auxquelles nous sommes expos�s (Luc 4:1-13; H�breux 5:7; comparez Romains 8:3 note).

Cependant il est rest� pur de toute atteinte du p�ch�, de toute souillure du corps et de l�esprit, (H�breux 4:15; H�breux 7:26; H�breux 9:14; Jean 8:46) en lui, la chair fut constamment soumise � la domination d�une volont� sanctifi�e par l�Esprit de Dieu. Second Adam, il a ainsi parfaitement accompli, au sein de notre humanit� d�chue, la loi divine que le premier Adam aurait d� accomplir dans son �tat d�int�grit� originelle. Par sa victoire sur le p�ch�, il a ramen� la chair et l�esprit, l�homme entier, � sa destination primitive.

Le moyen de cette victoire a �t� l�esprit de saintet�. Cette expression n�est pas synonyme de Saint-Esprit. Paul ne veut pas dire que le Saint-Esprit ait �t� en J�sus-Christ, par opposition � la chair humaine, l��l�ment sp�cifiquement divin de son �tre.

L�esprit dans le langage de Paul est d�une part la facult� qui rend l�homme capable de subir l�action de l�Esprit de Dieu, l�organe par lequel il entre en rapport avec Dieu (1 Thessaloniciens 5:23; 2 Corinthiens 7:1); et, d�autre part, le principe divin et cr�ateur qui accomplit dans le c�ur du croyant l��uvre de la r�g�n�ration (Romains 8:9; Romains 8:10).

En J�sus-Christ, pendant sa vie terrestre, l�esprit humain fut constamment domin� par l�Esprit de Dieu, de sorte qu�il fut saint dans toute sa conduite et dans tout son �tre. Cette parfaite saintet� fut la cause morale de sa r�surrection, de sa victoire sur la mort, salaire du p�ch�.

C�est conform�ment � l�esprit de saintet� qui �tait en lui qu�il est ressuscit�. Et par cette r�surrection, nous dit l�ap�tre, il a �t� d�clar� Fils de Dieu avec puissance.

Nous traduisons ainsi un verbe que d�autres rendent par il a �t� �tabli, et qui signifie proprement d�termin�, d�limit�. Il exprime l�effet de la r�surrection de J�sus-Christ : elle a manifest� aux hommes sa qualit� de Fils de Dieu.

L�ap�tre ne veut pas dire que J�sus est devenu Fils de Dieu par sa r�surrection, que celle-ci lui a conf�r� une dignit� qu�il ne poss�dait pas avant; c�est pourquoi il nous para�t pr�f�rable de traduire d�clar� plut�t que �tabli Fils de Dieu.

Avec puissance se rapporte � d�clar� par sa r�surrection : cette r�surrection fut une puissante, une �clatante d�monstration de sa qualit� de Fils de Dieu. D�autres rapportent ce compl�ment circonstanciel � Fils de Dieu : il a �t� d�clar� ou �tabli Fils de Dieu dans la puissance, par opposition � son existence terrestre o� il �tait Fils de Dieu dans la faiblesse.

Par sa r�surrection d�entre les morts (grec par une r�surrection de morts) : par cette tournure, Paul ne d�signe pas directement le fait de la r�surrection de J�sus-Christ, mais veut indiquer plut�t de quelle sorte �tait cette d�monstration de la divinit� du Christ.

La pr�position grecque pourrait avoir le sens temporel : d�s sa r�surrection; mais cette indication chronologique n�aurait pas une grande utilit�. La pens�e de l�ap�tre est plut�t de pr�senter la r�surrection de J�sus-Christ comme la cause efficiente de sa glorification.

Par sa r�surrection, le Christ a �t� �lev� � la droite du P�re; il n�appartient plus d�s lors � Isra�l seul, mais � l�humanit� enti�re; et, en vertu de la toute-puissance qui lui a �t� donn�e au ciel et sur la terre, il �tend son r�gne sur tous les peuples par les instruments qu�il s�est choisis pour cela (verset 5).

L�ap�tre revient � son apostolat et d�clare qu�il a re�u, par l�interm�diaire de J�sus-Christ, non seulement cet apostolat, mais avant tout la gr�ce, c�est-�-dire le don du salut, (1 Corinthiens 15:10) qui en a �t� la source et l��me.

C�est � tort que plusieurs ne voient dans ces deux termes qu�une seule et m�me chose et traduisent : �?La gr�ce de l�apostolat?�.

La gr�ce, il l�a en commun avec tous les fid�les, mais non l�apostolat.� Augustin

Le but de la mission de Paul est d�annoncer et de produire parmi les gentils l�ob�issance de la foi.

Cette expression est remarquable; la foi, dans son essence subjective et morale, n�est autre chose que l�ob�issance de l�homme � la gr�ce, � la volont� de Dieu qui lui offre le salut, comme l�incr�dulit� est la r�volte de la cr�ature contre le Cr�ateur (Romains 10:3; 2 Thessaloniciens 1:8; Jean 3:36; Jean 5:44).

D�autres traduisent : en vue de l�ob�issance � la foi, � l��vangile que Paul pr�che, � la doctrine qu�il enseigne dans cette �p�tre m�me; mais le mot foi n�a jamais ce sens chez Paul.

Le but supr�me de cette mission destin�e � propager l�ob�issance de la foi, c�est d�exalter le nom de Christ (grec pour son nom) parmi tous les gentils (Philippiens 2:9-11).

Le terme que nous traduisons par les gentils d�signe les nations dans leur opposition � Isra�l, le peuple �lu (Gen�se 12:3; �sa�e 11:10; �sa�e 49:6; Galates 2:7-9).

Les interpr�tes qui pensent que l��glise de Rome �tait compos�e de Juifs convertis, sont oblig�s de pr�tendre que Paul compte la nation juive parmi toutes les nations. Mais Paul ne s�est jamais attribu� un apostolat universel (Comparer Romains 11:13; Galates 2:7-9).

La plupart de nos versions traduisent le terme en question par les pa�ens, mais cette expression �voque une id�e d�idol�trie et de corruption morale, qui ne se trouve pas dans le mot grec.

Comment l�ap�tre pourrait-il �crire (verset 6) aux chr�tiens de Rome : �?Vous �tes au nombre des pa�ens, vous les appel�s de J�sus-Christ ??�

Appel�s de J�sus-Christ, qui, en vertu de l�appel que vous avez re�u, appartenez � J�sus-Christ; et non : �?appel�s par J�susChrist;?� car l�auteur de l�appel, c�est Dieu (Romains 8:30; Romains 9:24).

Ils sont appel�s par Dieu pour �tre � J�sus-Christ (1 Corinthiens 1:9; 1 Corinthiens 1:26-28; Galates 1:6).

Il s�agit de cet appel efficace qui est une partie essentielle de l��uvre de la gr�ce, (Romains 8:29; Romains 8:30) d�un appel entendu et suivi, (verset 7) et non d�une vocation � laquelle l�homme r�siste, comme celle dont J�sus parle dans Matthieu 22:14, o� le mot appel� est oppos� � �?�lu?�.

Le mot : �?tous ceux qui sont � Rome� ?� �largit le cercle des destinataires de l��p�tre : ce ne sont pas seulement les chr�tiens d�origine pa�enne nomm�s au verset 6, mais aussi des Juifs de naissance.

Ils sont saints en vertu de l�appel qui leur a �t� adress�, grec saints appel�s, comme, au verset 1, Paul se disait �?ap�tre appel�?�.

L�appel n�est pas le fruit de la saintet�, mais la saintet� est le fruit de l�appel.� Augustin

Les croyants sont saints parce que, arrach�s au monde par la vocation divine qu�ils ont accept�e, ils sont devenus la propri�t� de Dieu (saint, en h�breu, signifie mis � part, consacr�, comparez Exode 19:6; Exode 2:14; 1 Pierre 2:9), et parce que la vie nouvelle qu�ils ont re�ue de Dieu, est un principe indestructible de sanctification qui finira par triompher en eux de tout mal (Colossiens 3:12; 2 Thessaloniciens 1:10; H�breux 3:1; H�breux 6:10).

La salutation �pistolaire usit�e chez les Grecs, et plac�e apr�s les noms de l�auteur et du destinataire de la lettre, �tait : �?R�jouis-toi !?� Par cette formule les pa�ens ne souhaitaient � leurs amis qu�une joie terrestre et charnelle (Jacques 1:1, 3e note).

Les chr�tiens, pour qui toutes les relations de la vie humaine �taient envisag�es au point de vue de l��ternit� et p�n�tr�es de l�Esprit d�en haut, souhaitaient � leurs fr�res la gr�ce, l�amour de Dieu manifest� aux p�cheurs, source du pardon, de la saintet�, de la victoire sur la mort, et le fruit de cette gr�ce, la paix; la paix avec Dieu, la paix du c�ur assur� de son salut, la paix avec les hommes.

Ces deux mots gr�ce et paix se retrouvent toujours dans l�ordre o� nous les avons ici (1 Corinthiens 1:3; 2 Corinthiens 1:2; Galates 1:3; �ph�siens 1:2; Philippiens 1:2; Colossiens 1:2; 1 Thessaloniciens 1:1).

La gr�ce et la paix nous sont donn�es de la part de Dieu notre P�re et du Seigneur J�sus-Christ : nous n�avons d�autres titres aux dons de Dieu que la m�diation et les m�rites de notre Sauveur.

Plan

R�v�lation du jugement de Dieu sur tous les hommes

La col�re de Dieu se manifeste contre tous les hommes parce qu�ils r�sistent � la v�rit� (18)

La culpabilit� des gentils

Ils connaissent Dieu qui leur a r�v�l� ses perfections dans ses �uvres�; ils sont donc inexcusables, lorsque, au lieu de le glorifier par leur gratitude, ils s��garent dans de vains raisonnements et rendent leur culte � des idoles qui repr�sentent l�homme ou des animaux (19-23)

Le ch�timent des gentils

Par une cons�quence morale in�vitable, qui est un juste jugement de Dieu, l�adoration de la cr�ature les a entra�n�s dans la servitude de passions d�gradantes, dont l�ap�tre dresse l�effrayant catalogue. C�est, conclut-il, le juste salaire de leur �garement, puisqu�ils commettent et approuvent des actes qu�ils savent condamn�s par Dieu (24-32)

Premi�re partie : le salut par la foi en J�sus-Christ 1.18 � 11.36

Premi�re section. Le Salut assur� en Christ � tout croyant 1.18 � 8.39

La justification par la foi en Christ sans la Loi. 1.18 � 5.21

Condamnation er perdition de tous les hommes gentils et Juifs. 1.18 � 3.20

18 � 32 Les gentils.

Il faut remarquer la transition par la particule car.

La justice de Dieu qui s�obtient par la foi est indispensable, car la col�re de Dieu se r�v�le. La r�v�lation de la premi�re dans l��vangile est motiv�e par la r�v�lation de la seconde dans l��tat moral de l�humanit�.

Cette col�re est une manifestation de la justice r�tributive de Dieu.

Exempte de tout ressentiment personnel et du trouble moral que produit la col�re humaine, elle est

un jugement par lequel le ch�timent est prononc� sur le p�ch�.� Augustin

Elle se r�v�le par l�idol�trie et les vices abominables dans lesquels les hommes sont tomb�s, lorsque Dieu les eut abandonn�s � eux-m�mes pour les punir de ce qu�ils ne s��taient pas souci�s de le conna�tre (Romains 1:21-32; 2 Thessaloniciens 2:10-12).

Lorsque la mesure de nos iniquit�s fut comble, dit un P�re de L��glise, il fut r�v�l� aux yeux de tous que le salaire du p�ch�, c�est la mort alors le temps est venu o� Dieu a voulu r�v�ler sa gr�ce et sa puissance.

C�est donc � tort qu�on a pr�tendu que cette r�v�lation de la col�re de Dieu aurait lieu au jugement dernier seulement, (Romains 2:4-5) et que nous n�avons, dans Romains 1:19-2.3, qu�une description du p�ch� des hommes.

L�antith�se des deux verbes au pr�sent : se r�v�le, (versets 17, 18) et la formule trois fois r�p�t�e : c�est pourquoi Dieu les a livr�s, (versets 24, 26, 28) montrent que Paul d�crit, d�j� dans cette partie, les manifestations de la col�re divine, le ch�timent inflig� par Dieu aux p�cheurs.

La col�re se r�v�le du ciel. Le ciel, s�jour de Dieu, est le symbole de l�ordre moral dont Dieu est le garant. �?J�ai p�ch� contre le ciel et devant toi?� (Luc 15:18). Mais ici il est plut�t le symbole de la toute-pr�sence et de la toute-puissance divines : nul ne peut �chapper � une col�re qui se r�v�le du ciel.

L�impi�t� s�applique aux dispositions de l�homme envers Dieu et comprend les manquements de sa vie religieuse. L�injustice se rapporte � sa conduite envers ses fr�res et aux transgressions de la loi morale.

Les hommes retiennent la v�rit� captive dans l�injustice, comme on retient un prisonnier de guerre, un animal dompt�. L�homme qui vit dans le p�ch� a int�r�t � retenir, � �touffer la v�rit�, une fois qu�il l�a reconnue, afin de s�affranchir de son empire. Les versets versets 19 et 20 montreront de quelle v�rit� il s�agit.

Dans l�injustice peut signifier qu�ils font volontairement pr�valoir l�injustice sur la v�rit�, qu�ils �touffent celle-ci dans celle-l� qu�ils emp�chent le germe de la v�rit� divine en eux de se d�velopper et de fructifier.

D�autres donnent � ce compl�ment un sens adverbial : �?Ils retiennent injustement la v�rit� captive?�. Ou bien, pour �chapper � l�objection qu�on ne saurait �touffer la v�rit� justement, ils traduisent : �?M�chamment, par m�chancet�?�.

D�autres enfin donnent au verbe un sens diff�rent : �?ils poss�dent la v�rit� dans l�injustice?�, c�est-�-dire : �?Ils vivent dans l�iniquit� tout en poss�dant la v�rit�?�. Mais on peut se demander si Paul aurait dit des pa�ens : �?Ils poss�dent la v�rit�?�. Le premier sens : �?retenir, �touffer?�, est donc pr�f�rable.

Ils �touffent la v�rit�, attendu que la v�rit� leur a �t� r�v�l�e.

Ce qu�on peut conna�tre (grec le connaissable) de Dieu est manifeste en eux; ils le voient dans leur �tre intime, par une r�v�lation permanente qui est la cons�quence de la r�v�lation initiale de Dieu � l�homme : car Dieu le leur a manifest�. Dieu s�est manifest� dans ses �uvres pour r�veiller dans l��me humaine la facult� inn�e de le conna�tre.

L�ap�tre, en des termes admirablement choisis, enseigne dans quelle mesure l�homme peut acqu�rir la connaissance de Dieu en contemplant la cr�ation.

Les perfections invisibles (grec : les invisibles, neutre pluriel) de Dieu sont son �tre m�me et les attributs qui le constituent.

Elles sont appel�es invisibles par opposition aux �uvres visibles dans lesquelles elles se manifestent.

C�est avant tout sa puissance �ternelle, qui frappe quiconque consid�re ses ouvrages avec s�rieux et recueillement.

C�est ensuite sa divinit�, terme tr�s g�n�ral qui d�signe, non une autre perfection de Dieu, comme on l�aurait attendu apr�s la mention de la toute-puissance, mais cet ensemble d�attributs et de caract�res qui constituent l��tre divin.

Le sens un peu vague de divinit� r�pond � l�impression que laisse la contemplation de la nature, et � la pens�e de l�action incessante exerc�e par le Cr�ateur dans ce monde qu�il anime de sa vie et o� il a tout dispos� dans un ordre admirable (Actes 14:17; Actes 17:24-28).

Cette r�v�lation est incompl�te : les perfections morales de Dieu, sa justice, sa saintet�, sa mis�ricorde n�y sont pas mises en �vidence; et le d�sordre caus� par le p�ch� la trouble et l�obscurcit de bien des mani�res. Elle aurait d� suffire cependant pour retenir l�homme loin d�une d�gradante idol�trie.

Paul rappelle en outre que cette r�v�lation a lieu depuis la cr�ation du monde : de tout temps les hommes ont pu consid�rer Dieu dans ses ouvrages et y voir comme � l��il ses perfections.

Le verbe que nous traduisons ainsi fait antith�se � invisibles; il s�entend de la perception sensible. Paul l�explique en ajoutant : quand ces choses invisibles sont (grec) consid�r�es par l�entendement, c�est-�-dire deviennent l�objet d�une intuition intellectuelle; on pourrait traduire : �?se voient avec les yeux de l�intelligence?�.

Afin qu�ils soient inexcusables : la tournure employ�e par l�ap�tre exprime bien l�intention qu�avait Dieu en permettant aux hommes de voir dans la cr�ation ses invisibles perfections. Sa volont� est que leur aveuglement soit sans excuse, s�ils �touffent dans leur injustice ce germe de la v�rit� (verset 18).

Ne point glorifier Dieu comme Dieu, ne point lui rendre gr�ces, ne pas lui donner son c�ur dans une reconnaissance vivante et une enti�re cons�cration, c�est, pour l�homme, manquer le but de son �tre et outrager son Cr�ateur. Par l�, il se d�robe � Dieu, � qui il appartient, et se livre � une idol�trie grossi�re ou raffin�e. Cet �loignement de Dieu est le p�ch�, source de tous les p�ch�s.

Les hommes sont devenus vains dans leurs pens�es ou leurs �?raisonnements?� (mot pris en un sens d�favorable dans le Nouveau Testament), c�est-�-dire, ils se sont attach�s � ces �?choses vaines?� que les idoles �taient aux yeux des Juifs (Actes 14:15; comparez J�r�mie 2:5. o� se lit dans les Septante la m�me expression que dans notre passage).

Leur c�ur, si�ge de toute la vie de l�esprit, de l�entendement comme des affections, s�est envelopp� de t�n�bres, a �t� obscurci. Il ne reste d�s lors plus rien de sain en l�homme.

Grec : En ressemblance ou repr�sentation de l�image de l�homme, ce que les uns interpr�tent : �?en une image qui ressemble � l�homme;?� les autres : �?en une reproduction mat�rielle de la figure de l�homme ou du type humain?� (comparez Deut�ronome 4:16-18).

Lorsque l�homme est s�par� de Dieu, il devient l�esclave de sa chair et du monde visible. Il est alors entra�n� � chercher la satisfaction de ses besoins religieux dans le culte de la nature. Il rabaisse Dieu jusqu�� voir son image dans l�homme corruptible.

Ignorant que Dieu avait en effet cr�� l�homme � son image, et ne se souciant gu�re de chercher dans l��tre spirituel de l�homme les restes de cette image divine, les Grecs avaient trouv� dans le corps humain la r�alisation la plus parfaite de la beaut�. Ils en �taient venus � adorer l�homme tout entier, � diviniser ses vices aussi bien que ses vertus.

D�autres peuples se sont abaiss�s par degr�s jusqu�� rendre un culte � des �tres priv�s d�intelligence, � des oiseaux, des quadrup�des et des reptiles. Ceux qui pr�sidaient � ces cultes d�gradants �taient des pr�tres qui se vantaient de poss�der une sagesse sup�rieure; et les adorateurs de leurs idoles furent les peuples les plus civilis�s de l�ancien monde : les �gyptiens, les Assyriens, les Hindous.

On ne saurait all�guer pour les excuser que les plus �clair�s parmi eux n�adoraient dans les animaux que les forces de la nature, �manations de la divinit�, car c��tait encore se faire l�esclave de ce que l�homme est appel� � dominer. Ils d�shonoraient le Dieu vivant et saint qu�ils auraient d� glorifier, se ravalaient au niveau de la cr�ature d�pourvue d�intelligence et justifiaient ainsi le jugement s�v�re que l�ap�tre porte sur eux : se disant sages, ils sont devenus fous.

Le texte re�u porte : �?C�est pourquoi aussi� ?� Ce dernier mot manque dans Codex Sinaiticus, B, A, C, versions, P�res.

Selon les convoitises de leur c�ur (grec dans les convoitises), tandis qu�ils s�adonnaient � elles.

Ils d�shonorent eux-m�mes leurs propres corps, grec leurs propres corps en eux-m�mes.

En eux-m�mes peut signifier : �?entre eux?�, les uns envers les autres, ou servir � �?caract�riser cette fl�trissure comme d�sormais inh�rente � leur personnalit� elle m�me?�, Godet (1 Corinthiens 6:18).

Ainsi Dieu punit le p�ch� par le p�ch� m�me, (verset 28) en retirant aux p�cheurs sa gr�ce; c�est le jugement que l�ap�tre annonce en r�p�tant par trois fois : (versets 24, 26, 28) il les a livr�s.

Il ne veut pas dire que Dieu les a pouss�s au mal, mais l�expression qu�il emploie ne signifie pas simplement que Dieu les a laiss�s se livrer au mal. Il les a livr�s en tant qu�il a �tabli dans le monde moral une loi semblable � la loi de la pesanteur dans le monde physique, en vertu de laquelle celui qui s�engage sur la pente du vice, la descend avec une rapidit� croissante et est entra�n� par une force de plus en plus irr�sistible.

Parmi les p�ch�s auxquels les pa�ens sont livr�s, ceux de la chair (l�impuret�) tiennent le premier rang, parce qu�ils �taient en relation �troite avec l�adoration des forces de la nature. La d�bauche et la prostitution �taient non seulement tol�r�es dans maintes religions pa�ennes, mais rev�tues d�un caract�re sacr� et associ�es aux actes du culte.

La v�rit� de Dieu, c�est la vraie notion de l��tre divin, le vrai Dieu. Paul rel�ve encore une fois (comparez verset 23) la faute des pa�ens envers Dieu pour en faire ressortir l��normit� et montrer ainsi que le s�v�re ch�timent qui les atteint n�est que trop justifi�.

La sainte indignation qu�il �prouve � la pens�e d�un tel outrage au Cr�ateur, l�oblige � interrompre son expos� par un cri d�adoration et de louange (comparez Romains 9:5; Romains 11:36; Galates 1:5).

Ces abominations nous montrent le p�ch� qui ravale l�homme au dessous de la brute et exerce sur lui le plus affreux ch�timent.

Ces abominations nous montrent le p�ch� qui ravale l�homme au dessous de la brute et exerce sur lui le plus affreux ch�timent.

Il y a en grec un jeu de mots qui fait ressortir comment le ch�timent du p�ch� est la cons�quence du p�ch� m�me : �?comme ils n�ont pas approuv� de conna�tre Dieu, Dieu les a livr�s � un entendement r�prouv�?�.

Dans ces versets versets 29-31, l�ap�tre d�crit l��tat moral o� tombent ceux qui ne se soucient pas de conna�tre Dieu.

Cette description de la corruption pa�enne, dont les d�tails n�ont pas besoin d�explication, ne para�t pas exag�r�e � ceux qui connaissent l�antiquit� ou les m�urs actuelles des peuples pa�ens, et m�me celles de quelques parties de nos soci�t�s pr�tendues chr�tiennes et civilis�es, qui voient repara�tre dans leur sein les pires vices du paganisme, quand la crainte de Dieu s�en est all�e.

Toutefois, si telle �tait la corruption du monde antique, qui nous est d�peinte sous des couleurs aussi sombres par les historiens et les satiriques du temps, l�ap�tre ne veut pas dire que tous les individus fussent parvenus � ce degr� de d�pravation.

Il n�ignore pas qu�il y a eu en Gr�ce et � Rome, m�me aux �poques de l�abaissement le plus profond et le plus g�n�ral, de nobles exemples de vertu et de grandeur morale (Comparer Romains 2:14-15).

On a en vain cherch� � indiquer un principe d�apr�s lequel l�ap�tre grouperait les p�ch�s et les vices qu�il �num�re.

Le terme traduit par ha�ssant Dieu, (verset 30) ne se trouve dans le grec classique qu�avec le sens passif : �?ha� de Dieu?�. Certains interpr�tes lui donnent ce sens ici, mais il ne convient gu�re, et la plupart admettent le sens actif, que lui attribuent d�j� les P�res Grecs.

Un livre apocryphe de l�Ancien Testament, la Sapience, renferme (Sapience 13 et 14) une peinture de l�idol�trie et de l�immoralit� des pa�ens, qui n�est pas sans analogies avec notre chapitre, en particulier l�immoralit� est pr�sent�e comme un fruit de l�idol�trie.

Ce dernier trait du tableau r�v�le toute leur culpabilit�. L�ap�tre affirme que, m�me dans les t�n�bres dont elle est envelopp�e, la conscience des pa�ens n�a jamais cess� de rendre t�moignage � la sentence de Dieu, en vertu de laquelle il punit de mort ceux qui commettent de tels actes; et cependant ils s�y livrent sans scrupules, et m�me ils approuvent ceux qui les commettent.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Romans 1". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/romans-1.html.
 
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