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Bible Commentaries
Romains 3

Bible annotéeBible annotée

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versets 1-31

Cette objection naissait de ce qui pr�c�de (donc). Paul la pressent dans l�esprit du lecteur, car c��tait une opinion g�n�ralement re�ue, et du reste fort vraisemblable, que le peuple �lu de Dieu devait avoir quelque avantage sur les pa�ens.

Or, Paul vient de montrer que sa condition en pr�sence de la loi et du jugement est la m�me que celle des gentils.

Les deux termes de la question : quel est l�avantage du Juif, ou quelle est l�utilit� de la circoncision ? expriment au fond la m�me id�e; la circoncision �tant le signe de l�alliance de gr�ce qui comprend tous les privil�ges du Juif, Paul la mentionne sp�cialement, pour donner plus de poids � l�objection.

Cet avantage, s�il ne consiste pas � �tre exempt� du jugement, n�en est pas moins r�el : il est grand, multiple (grec beaucoup) de toute mani�re, dans sa vari�t�, il s��tend � toutes les sph�res de la vie, nationale, domestique, individuelle o� se fait sentir l�influence religieuse et morale de l�alliance accord�e par Dieu � son Peuple, de sa volont� r�v�l�e par la loi, de l�esp�rance du Sauveur promis.

Et d�abord (grec premi�rement) en ce que les oracles de Dieu leur ont �t� confi�s; ou, comme on peut traduire plus litt�ralement : �?ils ont �t� faits d�positaires des oracles de Dieu?�,

�?ils les ont re�us en d�p�t de confiance?�. L�ap�tre se proposait d�abord d��num�rer les privil�ges du peuple �lu; mais il trouve ce premier avantage tellement grand et renfermant si bien tous les autres, qu�il ne sent pas le besoin de poursuivre l��num�ration annonc�e par le mot premi�rement; il la fera � Romains 9:4-5. o� il pr�sentera quelques-uns des multiples aspects de l�avantage du Juif.

Les oracles de Dieu, qu�il mentionne ici, sont ses r�v�lations, sa Parole, surtout les proph�ties concernant l��tablissement de son r�gne et le salut du monde. Ils constituent l�immense pr�rogative que Dieu a accord�e � son peuple (Psaumes 147:19-20; Psaumes 78:5 et suivants; Actes 7:38).

Qu�est-ce � dire, en effet ? grec car quoi ?

Si quelques-uns n�ont pas cru� L�acte d�incr�dulit� auquel il est fait allusion, ne peut �tre que le rejet du Messie J�sus, crucifi� � la demande des Juifs; c�est ce qui ressort du verbe au pass� d�fini (aoriste) et de la mention, au verset 2, des �?oracles de Dieu?�, dont les promesses messianiques �taient le contenu principal.

�?L�avantage?� des Juifs aurait paru dans toute sa grandeur, s�ils avaient cru. Croire est l�indispensable condition pour recevoir toute gr�ce de Dieu; c�est par la foi que l�homme s�approprie cette gr�ce. Mais leur incr�dulit� (Grec : leur infid�lit�) ne d�truit point la fid�lit� de Dieu.

Dieu ne retire pas ses promesses, leur accomplissement final manifestera sa fid�lit� avec d�autant plus d��clat. Les incr�dules d�entre les Juifs se privent de la gr�ce, mais l�alliance de Dieu avec son peuple subsiste; rien n�est chang� de la part de Dieu.

J�sus met dans la bouche de son P�re, � l�adresse des Isra�lites qui refusaient de se repentir, et qui �talent repr�sent�s par le fils alli� de la parabole, ces mots : �?Mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce que j�ai est � toi?� (Luc 15:31).

Et m�me apr�s que le peuple �lu eut crucifi� le Messie, et qu�il e�t affirm� son incr�dulit� en s�opposant � l��vangile, son endurcissement n��tait que partiel et momentan�; c�est ce que Paul donne � entendre, en d�signant les Juifs qui n�ont pas cru par le mot : quelques-uns. Il veut insinuer que Dieu n�a pas rejet� son peuple comme tel, mais que ce peuple est destin� � rentrer un jour, d�une mani�re effective, dans l�alliance �ternelle et indestructible de son Dieu. Cette pens�e sera d�velopp�e � Romains 11.

Non certes (grec); que cela n�arrive ! loin de nous cette pens�e ! D�n�gation �nergique, famili�re � Paul.

Mais plut�t, que Dieu soit reconnu v�ridique (grec mais que Dieu devienne vrai); que toute la v�rit� soit de son c�t�.

La citation est tir�e du Psaumes 51:6.

Au lieu de : quand tu es jug�, on pourrait traduire : �?quand tu intentes un proc�s?� � l�homme. Tel est le sens de l�h�breu qui porte : �?dans ton juger?�.

C�est aussi, probablement, la pens�e de la version des Septante que Paul cite ici litt�ralement, et o� le verbe doit �tre consid�r� comme ayant la form� moyenne et non passive.

M�me si l�on pr�f�re, comme nos versions fran�aises, y voir un passif : quand tu es jug�, quand on te met en cause, ce sens convient parfaitement � l�argumentation de l�ap�tre.

En effet, dans l�objection qu�il r�fute Dieu est jug�, accus� de n��tre pas fid�le � son alliance avec Isra�l; mais il sera reconnu juste (grec justifi�), il triomphera (grec vaincra), il aura gain de cause, et tout homme sera reconnu menteur, (Psaumes 116:11) dans cette accusation qu�il se permet d��lever contre Dieu, comme dans l�ensemble de sa conduite contraire � la loi divine.

Le mensonge, c�est la r�sistance consciente � la v�rit�, � la volont� de Dieu, au bien moral. C�est par l� que les Juifs qui n�ont pas cru ont perdu leur privil�ge de membres du peuple �lu. La justice de Dieu sera glorifi�e dans leur condamnation, de m�me que sa fid�lit� le sera en ceux qui auront part aux biens de l�alliance.

En donnant cours � sa col�re, grec en infligeant la col�re.

Cette seconde objection se d�duit naturellement de la r�ponse � la premi�re (verset 4). En effet, si l�incr�dulit� de l�homme sert � manifester la fid�lit� et la justice de Dieu, Dieu a-t-il encore le droit de l�en punir (verset 7) ?

N�est il pas injuste quand il punit ? Paul r�pond au verset 6, mais auparavant il s�excuse, entre parenth�ses, de poser une telle question; la supposition que Dieu pourrait �tre injuste lui para�t blasph�matoire; elle froisse sa conscience d�licate. En l��mettant, il parle � la mani�re des hommes, il exprime les pens�es que sugg�re la raison aveugles par le p�ch� (Matthieu 16:23; 1 Corinthiens 2:14).

Si l�on admettait que Dieu n�a pas le droit de punir les p�ch�s qui finissent par concourir � sa gloire, le jugement du monde deviendrait impossible, car Dieu tire continuellement le bien du mal que les hommes avaient pens� faire, (Gen�se 50:20) et tout p�cheur pourrait all�guer comme excuse que son p�ch� a eu finalement un bon effet et a servi � glorifier Dieu.

On pourrait r�pondre aussi que jamais le p�cheur n�a l�intention de glorifier Dieu par ses iniquit�s et que c�est malgr� lui que ce r�sultat est atteint; que, par cons�quent, sa responsabilit� demeure enti�re.

Mais Paul voulait moins produire une r�futation en forme de l�objection �nonc�e au verset 5. qu�exprimer en termes �nergiques les cons�quences absurdes auxquelles elle aboutissait.

Comparer verset 4, note.

L�ap�tre, se mettant au point de vue des adversaires explique et prouve (car) l�argument qu�il vient d�avancer au verset 6 : si Dieu n�a plus le droit de punir parce qu�il tire le bien du mal, le jugement du monde devient impossible, car, � ce compte-l�, tout p�cheur peut dire � Dieu : le fait que je suis convaincu de mensonge, d�infid�lit� envers toi, accro�t ta gloire de Dieu v�ridique et fid�le; pourquoi suis-je encore jug� comme p�cheur ?

Codex Sinaiticus, A, portent : �?mais si la v�rit� ?� Cette le�on adopt�e par Tischendorf, Wescott et Hort, Nestle, pr�sente la pens�e du verset 7 comme une nouvelle objection, mais cette objection ne serait au fond que la r�p�tition de celle du verset 5.

L�ap�tre ach�ve de r�futer l�objection du verset 5. en signalant une conclusion monstrueuse du principe sur lequel elle repose : on pourrait pr�tendre qu�il faut faire le mal pour qu�il en r�sulte le bien.

Et il y avait vraiment des gens qui n�h�sitaient pas � pr�ter cette opinion � Paul et � ses disciples : (grec) comme nous sommes blasph�m�s et comme quelques-uns pr�tendent que nous disons.

D�o� pouvait provenir cette calomnie contre l�ap�tre et contre les gentils qu�il avait amen�s � l��vangile ?

Sans aucun doute du fait qu�ils n�observaient pas les ordonnances de la loi et qu�ils professaient la doctrine du salut gratuit, par la foi seule, sans les �uvres de la loi. Aux yeux des Juifs c��tait faire le mal pour qu�il en r�sult� le bien.

Des affirmations comme celle de Romains 5:20 pouvaient aussi donner lieu � ce reproche; comparez Romains 6:1.

La condamnation de ces gens-l� est juste. Si l�on rapporte ces mots � ce qui pr�c�de imm�diatement, il faut admettre que l�ap�tre d�clare juste la condamnation, soit de ceux qui le calomnient en lui pr�tant un tel principe, soit de ceux qui pratiquent la maxime : faire le mal pour qu�il en r�sulte le bien il exprimerait ainsi la r�probation qu�elle lui inspire.

Mais il est plus probable qu�il prononce cette condamnation sur ceux qui accusent Dieu d�injustice, et dont il a combattu l�objection dans versets 5-8. Cette sentence cl�t ainsi naturellement son argumentation.

Plan

Il �te au p�cheur tout sujet de se glorifier, ce qui �tait le but de la loi

C�est par la loi de la foi, non par celle des �uvres, que toute glorification de l�homme est exclue�; donc l�homme est justifi� par la foi et non par les �uvres (27, 28)

Etant le m�me pour gentils et Juifs, il �tablit l�unit� de Dieu, principe fondamental de la loi

Si le salut d�pendait des �uvres de la loi, Dieu serait seulement le Dieu des Juifs. Mais il l�est aussi des gentils, puisque c�est un seul et m�me Dieu qui, par la foi, justifie circoncis et incirconcis (29, 30)

Conclusion

Loin d�annuler la loi par la foi, nous la confirmons (31)

27 � 31 le nouveau moyen de salut, la justification par la foi, est d�accord avec la loi

Grec : O� est donc la glorification de l�homme.

Le terme de l�original indique moins le sujet de se glorifier que l�acte m�me de se glorifier, c�est-�-dire l�orgueilleuse vanterie de la propre justice (Romains 2:17; Romains 2:23).

O� est-elle ? La pr�misse sous-entendue de cette triomphante conclusion est impliqu�e dans la d�claration du verset 23, qui r�sumait l�argumentation du morceau pr�c�dent : �?Tous ont p�ch� et sont priv�s de la gloire de Dieu?�.

Le seul vrai moyen de justification est donc celui qui exclut tout m�rite humain. Or l�accomplissement des �uvres de la loi a pour effet d�exciter l�orgueil et de porter l�homme � se glorifier. Par elle-m�me et par sa destination primitive, la loi de l�ancienne alliance, la loi des �uvres, devait avoir un effet tout contraire.

Elle avait �t� donn�e � l�homme, non pour qu�il s�en f�t un pi�destal, mais pour le convaincre de p�ch� et lui faire sentir son impuissance, en sorte qu�il �?e�t la bouche ferm�e?�. Paul a montr� (versets 9-20) que tel �tait le but de la loi.

Mais ce but la loi des �uvres n�a pu l�atteindre; il n�est atteint que par le nouveau moyen de salut, la r�demption gratuite, la loi de la foi.

Il en r�sulte qu�il n�y a pas opposition entre la loi des �uvres et la loi de la foi. Les deux tendent au m�me but : exclure toute glorification.

La seule diff�rence entre elles est que l�une atteint ce but, vainement poursuivi par l�autre.

Or, arracher du c�ur de l�homme cette racine de tout p�ch�, ce n�est pas le moindre bienfait de la loi de la foi; elle rend le chr�tien humble, tout en lui donnant l�assurance de son salut et en lui ouvrant la source de la saintet�.

Quelle est la loi de la foi ? Le salut par gr�ce. C�est en cela que l�ap�tre proclame la puissance de Dieu, que non seulement il sauve le p�cheur, mais le rend juste sans �uvres et l�am�ne � se glorifier en Dieu, en n�exigeant de lui que la foi.� Chrysostome

Cette expression : la loi de la foi est semblable � celles-ci : �?la loi de l�Esprit de vie?� (Romains 8:2) �?�tre sous la loi de Christ?� (1 Corinthiens 9:21) par elle l�ap�tre fait pressentir, ce qu�il d�clarera au verset 31, que la foi implique la loi, non seulement en ce sens que la justification par la foi est une institution de Dieu tout aussi bien que la loi de Mo�se, mais parce que, conform�ment � l�exp�rience que fait le croyant justifi� par la foi, la vie de la foi, la vie en Christ est soumise elle aussi � une loi, que l�on ne peut violer impun�ment.

La loi de la foi prescrit au chr�tien de garder toujours une attitude r�ceptive, d�attendre de la gr�ce de Dieu non seulement le pardon de ses p�ch�s et la justification, mais l�affranchissement graduel du p�ch�, la sanctification, les lumi�res et les forces dont il a besoin pour servir Dieu.

Tout cela est en un sens le don de Dieu, que le croyant doit accepter humblement pour ob�ir � la loi de la foi. Ainsi la loi de la foi exclut chez celui qui l�observe tout sujet de se glorifier.

Cette conclusion (donc) correspond � la pens�e exprim�e au verset 20, et n�est pas moins absolue.

Si l�une est d�sesp�rante pour l�homme, l�autre le rel�ve et le remplit de consolation et de joie.

Les deux moyens de salut : les �uvres de la loi et la foi qui justifie, s�excluent absolument; il faut choisir.

Vouloir les unir est une contradiction � la fois logique et morale.

Codex Sinaiticus, A, D, Itala ont car, au lieu de donc.

Il est pr�f�rable de voir dans la d�claration de ce verset une conclusion que les pens�es suivantes (versets 29, 30) confirment.

� l�appui du nouveau moyen de salut, Paul avance, comme seconde preuve, un argument n�gatif, qu�il introduit par ou bien : si non, si l�affirmation pr�c�dente n��tait pas fond�e, si l�on soutenait le contraire�

Le salut par la foi s�impose, s�il est vrai qu�il n�y a qu�un seul Dieu, qui n�est pas seulement le Dieu des Juifs, mais le Dieu de tous les hommes.

Les pa�ens, en effet, ne pouvant avoir la pr�tention d�arriver � la justification par les �uvres de la loi mosa�que, qu�ils ne connaissent pas, il en r�sulterait, si le salut d�pendait de ces �uvres, que Dieu serait seulement le Dieu des Juifs; il n�aurait manifest� les desseins de sa mis�ricorde qu�� ce peuple, � l�exclusion de tous les Gentils, qui n�avaient pas re�u la loi.

Or l�ap�tre, avec les proph�tes et tout l�Ancien Testament, affirme le contraire : Dieu est le Dieu de tous les hommes. Dans son �ternel amour, il a trouv� un moyen de salut accessible � tous, et il les unit tous par un m�me lien spirituel.

En glorifiant ainsi la mis�ricorde de Dieu, l�ap�tre donne, dans ces versets 29, 30. un argument frappant � l�appui de son affirmation : l�homme est justifi� par la foi, sans les �uvres de la loi (verset 28).

Puisque, en effet, est la le�on de D, majuscules

Codex Sinaiticus, B, A, C portent : si vraiment.

Par la foi� au moyen de la foi, l�ap�tre emploie deux pr�positions diff�rentes, dont on peut rendre la nuance en paraphrasant : �?il tirera de la foi la justification de (grec) la circoncision et op�rera par la foi celle de (grec) l�incirconcision?�.

Pour les circoncis, la foi est le principe de leur justification, pour les incirconcis le moyen.

Calvin voit dans ce changement de pr�position une ironie : �?Qui ne voudra se passer d�une diff�rence entre Juifs et pa�ens, eh bien ! je lui en baillerai une, c�est que le premier obtient justice de la foi, le second par la foi?�.

La plupart expliquent le changement de pr�position par le d�sir de varier le style.

Ce verset cl�t l�argumentation d�velopp�e dans versets 27-30 : la justification par la foi est attest�e par la loi et les proph�tes, (comparez verset 21) car

  1. en �tant � l�homme tout sujet de se glorifier, elle est conforme � la condamnation absolue que la loi prononce sur tout homme (versets 27, 28);
  2. en excluant la justification par les �uvres, qui n�est en aucun cas � la port�e des gentils, elle montre qu�il n�y a qu�un seul et m�me Dieu pour Juifs et gentils et confirme ainsi l�unit� de Dieu que proclame toute la loi (versets 29, 30).

Apr�s cette double d�monstration, l�ap�tre peut conclure en r�ponse � ses adversaires, Juifs ou jud�o-chr�tiens, qui l�accusaient d�annuler la loi par la foi : Au contraire nous �tablissons la loi, litt�ralement. �?nous la faisons tenir debout, nous la confirmons?�, en enseignant un moyen de justification qui est d�accord avec ses principes essentiels : la compl�te indignit� de l�homme et l�unit� de Dieu.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Romans 3". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/romans-3.html.
 
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