Bible Commentaries
Tite 3

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versets 1-15

1 � 7 Conduite � tenir envers les autorit�s et la soci�t� humaine en g�n�ral

L�ap�tre suppose connu et admis parmi les chr�tiens le devoir de la soumission envers les autorit�s �tablies; Tite n�a plus qu�� la rappeler, mais il doit le faire (comparer Romains 13:1 et suivants).

Paul insiste ensuite sur les devoirs des fid�les envers tous les hommes �loign�s de l��vangile, par ce que c��tait l� un t�moignage puissant rendu � la foi que ces derniers m�connaissaient encore.

En tra�ant ce sombre tableau de la vie morale des hommes encore �trangers � toute action de Dieu sur leur conscience, Paul n�h�site pas � s�y comprendre lui-m�me. C�est qu�il sait par son exp�rience qu�aussi longtemps que le p�ch� r�gne en ma�tre sur notre c�ur, il n�y a aucune des manifestations de la corruption humaine dont nous puissions nous croire incapables.

Il ne faut point conna�tre son propre c�ur, ou vouloir appr�cier de telles paroles selon les principes de la morale rel�ch�e du monde, et non � la lumi�re de la loi spirituelle et sainte de Dieu, pour les trouver exag�r�es.

Du reste, la place qu�elles occupent ici montre que l�ap�tre les rattache � la fois aux exhortations qui pr�c�dent (Tite 3:1; Tite 3:2), comme motif de ces s�rieux avertissements, et aux v�rit�s qui suivent (Tite 3:4-7), afin de faire ressortir d�autant mieux l�absolue n�cessit� de la r�demption et de la r�g�n�ration qu�il rappelle � son disciple.

Grec : �?Lorsque la bont� et la philanthropie de Dieu notre Sauveur sont apparues?� par l��vangile de la gr�ce.

La bont� est une qualit� morale qui peut �tre attribu�e aux hommes (2 Corinthiens 6:6; Galates 5:22; Colossiens 3:12); en Dieu, ce terme d�signe la mis�ricorde et l�amour qui sont la source de tout ce qui est bon (Romains 2:4; Romains 11:22) Il a manifest� cette perfection sp�cialement dans l��uvre de la r�demption (�ph�siens 2:7).

Le mot philanthropie (amour des hommes) ne se trouve qu�ici appliqu� � Dieu, et Actes 28:2 comme vertu humaine. Peut-�tre l�ap�tre a-t-il choisi ce terme, soit pour indiquer la source de ce qui est recommand� dans Tite 3:2, soit pour marquer le contraste absolu avec Tite 3:3.

Sur cette expression : Dieu notre Sauveur ou notre Dieu Sauveur, voir 1 Timoth�e 1:1, note.

Grec : �?Non par des �uvres dans la justice lesquelles nous eussions faites?� (comparer Romains 3:27, note; �ph�siens 2:9; 2 Timoth�e 1:9).

Que la pr�somption des m�rites humains, qui n�ont point la gr�ce de J�sus-Christ pour principe, soit ici confondue; et que toute gloire de notre salut soit donn�e � la mis�ricorde de Dieu par J�sus-Christ : nouvelle naissance, nouvel homme, nouvel esprit.� Quesnel

Voir �ph�siens 2:4; 1 Pierre 1:3.

Ces mots, dans l�original, sont en rapport imm�diat avec ceux-ci : �?Il nous a sauv�s?�. Il s�agit donc ici, non de l��uvre du salut accomplie par J�sus-Christ sur la croix, mais de l�appropriation de ce salut aux �mes, laquelle a lieu par la r�g�n�ration (litt�ralement la renaissance) qu�op�re l�Esprit-Saint.

Mais, au lieu de nommer simplement cet Esprit-Saint, l�ap�tre mentionne en m�me temps le symbole de son action divine, le bapt�me

�?Il nous a sauv�s par l�ablution, ou le bain de la r�g�n�ration et le renouvellement de l�Esprit-Saint?� (Il faut remarquer qu�ici les mots r�g�n�ration et renouvellement sont synonymes et expriment une seule et m�me chose).

Comme J�sus-Christ (Jean 3:5), Paul rattache la r�alit� � l�image, la gr�ce signifi�e au signe, la r�g�n�ration � l�acte qui en est le symbole : non pour enseigner que ces deux choses sont ins�parables, non pour attribuer � l�acte ext�rieur une puissance qui n�appartient qu�� l�Esprit de Dieu; mais bien certainement pour montrer que cet acte, institu� par J�sus-Christ, n�est pas une vaine c�r�monie, et qu�au contraire le Seigneur l�accompagne, pour ceux qui sont baptis�s ayant la foi, de la gr�ce efficace dont il est le signe.

C�est pourquoi, d�une part, il est faux d�envisager tout baptis� comme �tant par cela m�me r�g�n�r�, non moins faux que si l�on voulait pr�tendre que tout communiant est un membre vivant du corps de Christ.

Mais, d�un autre c�t�, il est faux aussi de ne consid�rer ces symboles des gr�ces divines que comme un signe ext�rieur qui ne communique rien � l��me, et qui ne ferait que confirmer ce qu�elle aurait d�j� re�u, ind�pendamment de ces symboles.

Dans ce dernier cas, il serait impossible de comprendre pourquoi l��criture nous pr�sente partout le signe visible et la gr�ce invisible dans un rapport si intime, bien plus impossible encore de comprendre le langage de Paul dans Romains 6:1-11 (voir les notes).

Les ap�tres ont l�habitude de tirer des symboles un argument pour prouver la chose qui y est renferm�e, parce que ce principe doit �tre admis parmi les fid�les, que Dieu ne se joue pas de nous par de vaines figures, mais que, par sa vertu puissante, il communique au dedans ce qu�il montre par le signe ext�rieur.� Calvin

Le mot par lequel Paul d�signe ici le bapt�me et qui signifie proprement �?l�ablution?�, ne se retrouve qu�une seule fois dans le Nouveau Testament (�ph�siens 5:26, note).

Au reste, l�ap�tre se h�te d�expliquer sans figure l��uvre qu�il a ainsi rattach�e au symbole du bapt�me; il en montre la source et la cause efficace dans cet Esprit de Dieu qui produit en l�homme un complet renouvellement moral (comparer Romains 12:2; �ph�siens 4:23; Colossiens 3:10, note).

Grec : �?Nous devenions h�ritiers, selon l�esp�rance de la vie �ternelle?�.

La justification par la gr�ce (comparez Romains 1:17, note; Romains 3:23, note), aussi bien que la r�g�n�ration, est ici envisag�e comme un fruit de l�Esprit en nous, de cet Esprit que Paul constate avoir �t� r�pandu abondamment (grec : �?richement?�) sur les chr�tiens (Tite 3:6). Donc il peut l��tre encore sur tous ceux qui le demandent.

Plan

III. Communications personnelles

Tite doit se h�ter de rejoindre l�ap�tre � Nicopolis, faire accompagner Z�nas et Apollos, et recommander � tous les bonnes �uvres (12-14).

Salutations (13).

12 � 15 communications personnelles

Art�mas nous est aujourd�hui inconnu.

Tychique �tait depuis longtemps pour l�ap�tre �?un fr�re bien-aim�?� (Colossiens 4:7; comparez 2 Timoth�e 4:12, note).

Peut-�tre Paul voulait-il envoyer ces deux fr�res en Cr�te, afin qu�ils y remplissent la place de Tite que l�ap�tre appelait aupr�s de lui.

Voir l�introduction. Plusieurs villes portaient ce nom de Nicopolis (ville de la victoire). Il s�agit probablement ici de celle qui �tait en �pire.

Z�nas, le l�giste ou docteur de la loi, exer�ait peut-�tre cette profession chez les Juifs avant sa conversion. Il est, du reste, inconnu.

Apollos est introduit dans l�histoire �vang�lique par Actes 18:24 et suivants On ignore � quel voyage de ces deux hommes se rapporte la recommandation que Paul fait ici � Tite. Quoi qu�il en soit, elle montre sa sollicitude pour ses fr�res.

Comparer Tite 3:8.

Ces paroles se rapportent probablement � la recommandation qui pr�c�de : (Tite 3:13) l�ap�tre d�sire que les chr�tiens de Cr�te fournissent � ces deux serviteurs de Dieu ce qui leur �tait n�cessaire pour leur voyage.

Avec tous les chr�tiens de Cr�te.

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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Titus 3". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/titus-3.html.