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Bible Commentaries
Zacharie 14

Bible annotéeBible annotée

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versets 1-21

1 � 5

Derni�re d�livrance de J�rusalem.

Voici un jour vient� Selon plusieurs, ce si�ge de J�rusalem serait le m�me que celui de 12.1 et suivants. Mais on ne doit pas oublier qu�entre la lutte du chapitre 12 et celle du chapitre 14 est intervenue la conversion du peuple incr�dule � son Messie. De plus, 12.2, les pa�ens ne r�ussissent point � prendre J�rusalem; ils succombent, au contraire devant elle; ici la ville est prise et pill�e, et la majeure partie du peuple emmen�e en captivit� (verset 2). Ce chapitre nous transporte donc � un stage de l�histoire beaucoup plus avanc� que le chapitre 12. Le verset 5, qui d�crit l�apparition derni�re de J�hova avec ses saints, prouve �galement qu�il s�agit maintenant du terme final de l�histoire de l�humanit�, de la consommation d�finitive du r�gne de Dieu; comparez versets 20 et 21.

Appartenant � l��ternel : soit comme le moyen de le glorifier, soit comme le moment qu�il a fix� et mis � part lui-m�me pour le plein accomplissement de ses desseins. Le jour de l��ternel est celui o� ce n�est plus l�homme qui fait sa volont�, mais Dieu qui accomplit la sienne.

Tes d�pouilles seront partag�es au milieu de toi. Ordinairement les ennemis emportent le butin, afin de le partager en s�ret� dans leur camp. Mais cette fois les ennemis seront tellement ma�tres de la ville qu�ils pourront faire ce partage dans ses places m�mes, sans avoir � craindre un retour offensif de la part des habitants. Ce premier verset est un sommaire que d�veloppe, le verset 2.

C�est Dieu lui-m�me qui conduit les nations � cette derni�re guerre contre son peuple, afin d�achever la purification de celui-ci et de consommer le jugement de celles-l�. Comparez Jo�l 3:2.

La moiti� de la ville. Cette proportion diff�re de celle qui avait �t�, indiqu�e 13.8, parce qu�il ne s�agit point du m�me �v�nement. L� �tait d�crite la ruine qui a suivi le meurtre du Messie, quarante ans apr�s; ici, il s�agit d�un �v�nement encore futur � cette heure. Ceux qui admettent que cette proph�tie a �t� prononc�e dans les derniers temps du royaume de Juda, doivent l�appliquer � la destruction de J�rusalem par N�bucadnetsar. Mais, dans ce cas, la fin du verset 2 serait en contradiction manifeste, non seulement avec les menaces de destruction compl�te que faisait J�r�mie � la m�me �poque, mais encore avec les �v�nements qui ont suivi, puisque la population de la ville a �t� tout enti�re tu�e ou emmen�e en captivit�. La contradiction entre la proph�tie et l��v�nement ressortirait d�une mani�re plus saillante encore dans les versets suivants qui d�crivent, comme, devant suivre imm�diatement, la catastrophe, une d�livrance miraculeuse du peuple, � laquelle rien absolument n�a correspondu dans les faits qui se sont pass�s au temps de la destruction de J�rusalem par les Chald�ens. Comment se repr�senter qu�apr�s cet �clatant d�menti donn� � la proph�tie par l�histoire, les auteurs du Canon eussent pu lui donner place parmi les oracles divins ? Cette contradiction outre la proph�tie et les faits ne permet pas non plus de l�appliquer � la destruction de J�rusalem par les Romains.

L��ternel sortira. La mani�re dont l��ternel se manifestera et combattra en ce jour-l� est d�crite versets 12 � 15.

Comme lorsqu�il combat. Il ne faut pas rapporter ces mots � un fait particulier de l�histoire isra�lite, mais en g�n�ral � tous les cas dans lesquels Dieu a manifest� miraculeusement sa puissance en faveur de son peuple menac� par les nations ennemies. Exode 14:14; Josu� 10:14; Josu� 10:42; 23.3; Juges 4:15; 1 Samuel 7:10; 2 Chroniques 20:15.

Et ses pieds se poseront. L� o� Dieu pose son pied, la terre tremble et se fend. Comparez. Juges 5:5; Psaumes 68:8; Nahum 1:5; 1 Rois 19:11. Il en est de m�me ici (verset 5). Cette apparition est semblable � celle de J�hova sur le Sina�.

Qui est en face de J�rusalem. Cette indication ne peut gu�re avoir une intention purement g�ographique; elle est en relation avec ce qui va suivre. En effet, le mont des Oliviers s��l�ve en face de J�rusalem, fermant comme une muraille le passage du c�t� de l�orient. C�est par l� n�anmoins que sera sauv� le reste des habitants de la ville.

Le mont des Oliviers se fendra. L��ternel se posant sur le sommet au milieu de la montagne, celle-ci se fend sous ses pieds dans les deux directions, de l�occident vers J�rusalem et de l�orient vers la plaine du Jourdain. La voie de d�livrance est ainsi fray�e. Toute autre issue est sans doute ferm�e par les vainqueurs, qui entourent la place de tous les autres c�t�s.

La moiti� de la montagne se retirant : comme autrefois les eaux de la mer Rouge se retir�rent vers le nord et vers le sud.

Et vous fuirez. Cette moiti� des habitants qui aura �chapp� au massacre (verset 2) trouvera de la sorte le moyen de s�enfuir.

Par la vall�e de mes montagnes. Le mont des Oliviers est d�s ce moment divis� profond�ment en deux montagnes qui sont toutes deux les montagnes de Dieu.

Jusqu�� Atsal. Ce mot signifie c�t�, voisinage. L�expression employ�e pourrait donc signifier : Jusque tout pr�s de J�rusalem, c�est-�-dire de telle sorte que l�ouverture de la vall�e touche � J�rusalem. Mais la vall�e de refuge, telle qu�elle vient d��tre d�crite, ne peut qu�aboutir � la vall�e du C�dron; si elle se prolongeait au-del�, ce ne pourrait �tre qu�en entamant la ville elle-m�me; d�ailleurs, d�apr�s le verset 4, on attend que le lieu de refuge soit plut�t situ� � l�extr�mit� de la vall�e oppos�e � J�rusalem. Atsal est donc le nom d�un endroit inconnu, qui devait se trouver au pied du versant oriental du mont des Oliviers. Comparez Mich�e 1:11 (Beth-ha-Etsel).

Comme vous avez fui devant le tremblement de terre. Cette catastrophe, dont il est fait mention Amos 1:1, para�t avoir laiss� une trace profonde dans l�imagination et le souvenir du peuple, comme c�est le cas encore aujourd�hui de catastrophes semblables. Il n�y a, par cons�quent, aucune raison de s��tonner que Zacharie y fasse allusion apr�s trois � quatre si�cles, aussi bien que nous parlons encore aujourd�hui des tremblements de terre de B�le et de Lisbonne. La tradition racontait certainement que le peuple, au moment du tremblement de terre, avait cherch� un refuge du c�t� de la montagne des Oliviers. On a suppos� que c��tait de ce bouleversement de la nature que datait la division de la cr�te de la montagne en trois sommets.

D�Ozias, roi de Juda. Cette �pith�te, qui n�est point motiv�e ici comme dans les titres des livres proph�tiques, semble prouver que le proph�te ne suppose pas que le personnage d�Ozias f�t bien connu de la plupart de ses contemporains; cela prouve qu�il s��tait d�j� �coul� un long temps depuis ce r�gne.

Et l��ternel mon Dieu viendra. Les mots qui suivent : tous les saints avec toi, montrent qu�il ne s�agit pas ici d�une intervention divine quelconque, comme celles que mentionne l�histoire du peuple de Dieu; mais que le proph�te annonce bien ici l�apparition supr�me qui doit clore les destin�es du peuple de Dieu sur la terre. Par cette �pith�te : mon Dieu, dans laquelle le proph�te concentre toutes les relations personnelles qu�il a soutenues avec Dieu dans sa vie et son minist�re, il semble vouloir resserrer ce lien en vue du moment redoutable qu�il annonce.

Tous les saints avec toi ! Il s�adresse � l��ternel lui-m�me, comme le voyant d�j� devant lui, entour� de tout son cort�ge c�leste.

Les saints : les anges; Deut�ronome 33:2; Daniel 7:9; Matthieu 25:31

6 � 11

Bonheur et gloire de J�rusalem apr�s la d�livrance.

Il arrivera en ce jour-l�. Cette description se rattache imm�diatement au tableau de la d�livrance, versets 3 � 5, en y ajoutant de nouveaux d�tails. Le proph�te reprendra plus tard celui de la destruction des ennemis. On se demande naturellement comment le peuple peut se retirer par la vall�e sans �tre poursuivi par l�ennemi. Le proph�te semble dire qu�il se passera un miracle, de nature oppos�e � celui par lequel Josu� put consommer la destruction des rois canan�ens. Une obscurit� myst�rieuse r�gnera durant ce jour, au moyen de laquelle les restes d�Isra�l pourront �chapper. On sait, que, dans les grands tremblements de terre, des t�n�bres �paisses envahissent parfois des contr�es enti�res.

L��clat des astres se retirera, litt�ralement : Les clart�s se contracteront. On a traduit aussi, mais en modifiant le texte : Il y aura du froid et de la glace.

Un jour unique. Ces mots sont expliqu�s par ce qui suit. Ce jour ne se composera pas, comme tous les autres, de douze heures de lumi�re et de douze heures de t�n�bres. Ce sera un m�lange d�obscurit� et de lumi�re.

Connu de l��ternel. C�est lui qui en aura fix� le moment, et son importance ne sera connue que de lui seul. Ce moment sera ce qu�a �t� le chaos pour la premi�re cr�ation : c�est de son sein que surgiront une nature et une humanit� nouvelles.

Au temps du soir. Le proph�te ne dit pas : vers le soir; il n�y aura pas de soir proprement dit, puisque le soir implique une lumi�re qui s�affaiblit graduellement. Mais il dit : au temps du soir, au moment o� le soir arrive, quand il y a un soir.

La lumi�re sera. Au lien de la nuit compl�te qui s��tend d�ordinaire � cette heure-l�, un jour �clatant se l�vera. Il y a allusion � Gen�se 1:3 : Et la lumi�re fut. La lumi�re, voil� le signe qui annonce toujours un nouvel ordre de choses.

Des eaux vives d�couleront. Vu le manque de pluie durant la plus grande partie de l�ann�e, les sources ont, en Orient, un r�le beaucoup plus important que dans nos contr�es. Comparez les descriptions analogues Jo�l 3:18; �z�chiel 47:1-2.

Des eaux vives : des eaux de source.

En �t� comme en hiver. Les cours d�eau en Palestine tarissent d�ordinaire durant l��t�.

Faut-il prendre toute cette description � la lettre ? Nous renvoyons � ce que nous avons dit sur cette question Jo�l 3:18, note.

Sur toute la terre. On ne peut traduire ici : sur tout le pays, car ce serait �videmment trop peu dire au moment o� nous transporte cette proph�tie.

La royaut� de Dieu d�signe d�abord sa souverainet� morale sur les c�urs, mais aussi sa domination ext�rieure.

L��ternel sera unique. Il n�y aura plus d�autre divinit� ador�e ici-bas que J�hova.

Et son nom unique. Sa vraie r�v�lation �clairera �galement tous les peuples qui marcheront � cette lumi�re unique et la m�me pour tous. Comparez Sophonie 3:9. Cette promesse, plac�e, comme elle l�est, entre celles des versets 8 et 10, imprime � celles-ci un sens avant tout spirituel.

Tout le pays sera transform�. L�id�e g�n�rale de ce tableau est celle-ci : Tout le territoire montagneux de la tribu de Juda, depuis Gu�ba (douze kilom�tres au nord de J�rusalem, Josu� 18:24; 2 Rois 23:8) jusqu�� Rimmon (dans la portion la plus m�ridionale de Juda, sur la fronti�re d��dom, Josu� 15:3; 19.7), sera transform� en plaine, de telle sorte que J�rusalem, assise sur son plateau �lev�, seule ne subira aucun changement et se trouvera ainsi dominer, comme une reine, la totalit� du pays �tendu � ses pieds. Cette �l�vation ext�rieure est �videmment l�image de sa souverainet� spirituelle. C�est de cette capitale que rayonnera de tous c�t�s la gloire de l��ternel. Comparez les descriptions analogues d��sa�e et de Mich�e, o� la colline du temple est pr�sent�e comme �lev�e au-dessus de toutes les montagnes et devient le rendez-vous de tous les peuples qui cherchent l�instruction.

En m�me temps, J�rusalem recouvrera son ancien pourtour. Car aux temps qui suivirent le retour, et m�me beaucoup plus tard encore, elle n�occupait qu�une partie de l�espace qu�elle avait jadis rempli. Comparez N�h�mie 7:4

De la porte de Benjamin. Cette porte ne peut �tre cherch�e que du c�t� du nord, et puisqu�elle est indiqu�e ici comme point de d�part de la limite septentrionale, qu�� l�un des deux angles de ce c�t� nord. Ce ne peut donc �tre la m�me que la porte d��phra�m (N�h�mie 8:16)ou de Damas, qui occupe le milieu de cette ligne. Nous devons donc la chercher � l�angle nord-est de l�ancienne ville, vers la vall�e du C�dron.

Jusqu�� l�emplacement de la Premi�re porte. Cette porte premi�re ou ancienne formait sans doute l�angle nord-ouest de la ville; c�est pourquoi le nom est expliqu� par les mots suivants : Jusqu�� la porte de l�angle. La ligne allant d�un de ces angles � l�autre d�signe donc la limite septentrionale de la ville. C�est la mesure de sa largeur de l�est � l�ouest.

Depuis la tour de Hanan�el. Cette tour occupait l�angle nord-est de la ville (pr�s de l�endroit o� nous avons plac� la porte de Benjamin); comparez J�r�mie 31:38; N�h�mie 3:1; 12.39.

Jusqu�aux pressoirs du Roi. Ces pressoirs se trouvaient vraisemblablement dans les jardins du roi, situ�s � l�angle sud-est de la ville, pr�s de l��tang de Silo� (N�h�mie 3:15). Ces deux angles sont donc les points extr�mes de la limite orientale de la ville, et leur distance est la mesure de la longueur de celle-ci du nord au sud. La ville formant un carr� � peu pr�s exact, ces deux dimensions, qui en donnent la longueur et la largeur, suffisent pour en indiquer l��tendue totale.

On y habitera. Il n�y aura plus d�endroits inhabit�s en dedans de cet espace.

Il n�y aura plus d�anath�me. Dieu ne frappera plus d�interdit, comme il l�a fait r�cemment, cette ville et ses habitants, c�est dire qu�il n�y aura plus de p�ch�. Comparez versets 20 et 21; �sa�e 43:28; Malachie 4:6.

12 � 15

Destruction des arm�es pa�ennes venues contre J�rusalem.

Le proph�te avait dit, verset 3 : L��ternel combattra contre ces nations; mais il n�avait pas dit de quelle mani�re. Il compl�te maintenant cette lacune. Dieu emploiera deux moyens terribles :

  1. une plaie extraordinaire (verset 12) par laquelle les ennemis seront, tout vivants, livr�s � la pourriture. Comparez �sa�e 37:36; Actes 12:23
  2. une terreur panique (verset 13) qui les saisira et fera qu�ils s��gorgeront mutuellement. Comparez Juges 7:22; 1 Samuel 14:20; 2 Chroniques 20:33.

Juda aussi combattra contre J�rusalem. On traduit parfois : Combattra dans J�rusalem, c�est-�-dire avec les habitants de J�rusalem contre ses ennemis. Mais cette traduction est en rapport avec la tentative d�identifier cette lutte avec celle du chapitre 12. Or, nous avons reconnu la compl�te diff�rence entre les deux. Nous n�avons pas de motif de nous �carter du sens ordinaire de l�expression h�bra�que, qui est celui de combattre contre. Nous trouvons ici un trait remarquable par lequel ce tableau fait gradation sur celui du chapitre 12. L�, Juda a �t� le moyen par lequel Dieu a d�livr� J�rusalem; ici, Juda lui-m�me se tourne aussi contre elle; c�est pourquoi l��ternel est oblig� d�intervenir lui-m�me d�une mani�re si d�cisive. Il est difficile de dire, puisqu�il s�agit d�un tableau qui concerne les tout derniers temps, ce qu�il faut entendre par cette conduite de Juda. Le proph�te veut dire en tout cas que J�rusalem, dans cette angoisse supr�me, sera abandonn�e par ses d�fenseurs les plus naturels, qui, entra�n�s par la masse de ses ennemis, se seront joints � eux. Comparez Apocalypse 20:7-9; c�est ce passage qui nous para�t r�pondre le mieux � la situation annonc�e ici par le proph�te.

Et on amassera les richesses : celles que, suivant la coutume orientale, les ennemis auront apport�es avec eux et qui se trouveront dans leurs camps.

Comme il arrive dans une destruction � la fa�on de l�interdit, les animaux seront frapp�s de la m�me mani�re que les hommes. Comparez Josu� 6:21; 7.24; 1 Samuel 15:3.

16 � 19

La domination exerc�e par l��ternel sur les nations pa�ennes.

De m�me que chaque Isra�lite avait le devoir de monter au moins une fois par an � J�rusalem pour c�l�brer l�une des trois grandes f�tes, ainsi les nations pa�ennes maintenant soumises devront � monter � la f�te des Tabernacles pour adorer l��ternel. Ce sera l�acte obligatoire et solennel par lequel elles rendront hommage � sa souverainet�. Naturellement ce ne seront pas les nations en masse qui l�accompliront; elles le feront par leurs repr�sentants. La f�te des Tabernacles est choisie sans doute � cause de sa signification naturelle et th�ocratique. Sous le premier rapport, elle �tait la cl�ture des r�coltes annuelles et, par cons�quent, le couronnement joyeux de l�ann�e civile. Sous le second, elle rappelait � Isra�l la fin de son p�lerinage � travers le d�sert et son entr�e glorieuse dans la Terre promise. Toutes les familles demeuraient durant sept jours sous des tentes en comm�moration de ces �v�nements. En associant donc tout sp�cialement les peuples pa�ens � cette f�te, le proph�te fait entendre que l�histoire de l�humanit� aura enfin atteint son terme glorieux et que, pour les pa�ens aussi, leur long p�lerinage � travers les mis�res de l�ignorance et du p�ch� aura pris fin et fait place � la possession de la Terre promise.

Tous ceux qui resteront. Ceux qui auront �chapp� � la destruction devant J�rusalem, ainsi que ceux qui n�auront pas pris part � la guerre.

Il n�y aura pas sur elle de pluie. On pourrait rattacher cette menace au sens de la f�te des Tabernacles : les peuples qui ne viendront pas rendre gr�ces seront punis par ou ils auront p�ch� : la pluie leur sera refus�e pour l�ann�e suivante. Mais peut-�tre ne s�agit-il pas de la pluie au sens propre, et le proph�te veut-il repr�senter par ce refus de pluie une privation de b�n�diction spirituelle dont Dieu frappera les peuples qui se montreront n�gligents dans l�accomplissement du devoir d�adorer et de remercier l��ternel. Ils seront punis, mais non plus par les ch�timents d�autrefois; car, m�me en cas de punition, ce sera encore une �poque de gr�ce.

Mais il y avait un peuple que la menace d��tre priv� de pluie n�inqui�tait gu�re : c��taient les �gyptiens, dont le pays �tait arros�, non par les pluies du ciel, mais par les d�bordements r�guliers du Nil. Ils semblaient �tre ainsi � l�abri du ch�timent indiqu�. Les termes par lesquels Zacharie r�pond � cette objection qu�il se fait lui-m�me, ont �t� compris de plusieurs mani�res. Deux seules traductions nous paraissent possibles :

  1. celle que nous avons donn�e dans le texte, qui n�a contre elle que, l�absence du signe ordinaire de l�interrogation en h�breu;
  2. ou bien celle-ci : Et, si la famille d��gypte ne monte pas et ne vient pas et qu�il n�y ait pas sur eux la plaie dont l��ternel frappera les nations qui ne monteront pas pour c�l�brer la f�te des Tabernacles� ici la phrase resterait suspendue le proph�te n�indiquerait pas le moyen par lequel l��ternel saura r�duire ce peuple indocile; ce serait un secret qu�il se r�serve.
Mais il nous semble que le premier sens est r�ellement plus simple et que le proph�te veut dire : Ne trouverai-je pas moyen de frapper aussi l��gypte par le manque d�eau, malgr� l�arrosement sur lequel elle croit pouvoir compter, gr�ce aux eaux du Nil ? On savait bien, chez les anciens, qu�en d�finitive c��tait � la pluie tombant dans les r�gions tropicales que le Nil devait la crue de ses eaux.

Le proph�te use de cette image pour exprimer cette id�e que, si un peuple quelconque se laissait entra�ner par sa pr�somption et sa confiance en lui-m�me � n�gliger de rendre � l��ternel l�hommage qui lui est d�, Dieu saura bien le rappeler, quelque privil�gi� qu�il soit, au sentiment de sa d�pendance.

Telle sera la punition. Il semble que, par cette parole, le proph�te, en terminant, veuille rendre attentif � ce qu�il y aura de paternel dans le r�gime auquel seront soumises les nations, en cette �re de bonheur. Mais en m�me temps que ce sera une �re de bonheur, ce sera aussi l��poque du r�gne de la saintet� ici-bas, l�accomplissement de la pri�re : Ta volont� soit faite sur la terre comme aux cieux. C�est ce que rappellent les deux derniers versets 20 et 21.

20 et 21

Tableau de la saintet� qui r�gnera sur la terre sous la souverainet� de l��ternel.

Il y aura sur les sonnettes. On se rappelle que sur la tiare qui couvrait le front du grand sacrificateur �tait fix�e une plaque d�or portant cette inscription : Saintet� � l��ternel. Le caract�re de saintet�, qui �tait l�essence de la religion juive, soit quant � l�id�e de Dieu lui-m�me, soit quant � la destination de son peuple, �tait ainsi formul� de la mani�re la plus solennelle en la personne du repr�sentant le plus auguste de la nation juive, quand il paraissait devant Dieu. Le proph�te nous montre cette inscription reproduite sur l�objet le plus futile en apparence de la vie ordinaire. Par l�, il veut �videmment dire que le m�me esprit de saintet� qui pr�side aux moments les plus solennels de la vie, p�n�trera � cette �poque-l� les actes en apparence les plus frivoles de l�existence terrestre. C�est dire que tous les �l�ments naturels de la vie humaine seront non seulement exempts de souillure, mais marqu�s du sceau de la cons�cration positive � Dieu, sans distinction ni d�actes ni de moments. Le profane n�existera plus; comparez 1 Corinthiens 10:31.

Les chaudi�res de la maison de l��ternel. Ce sont les vases dont on faisait usage pour cuire les viandes de sacrifices, qui devaient �tre mang�es comme aliments sacr�s dans le parvis. La saintet�, d�ordre inf�rieur, de ces ustensiles destin�s � un usage si peu relev� s��l�vera � la hauteur de celle des vases les plus sacr�s, de ceux dans lesquels on recueillait le sang des victimes et d�o� on le versait directement sur l�autel.

Bien plus, les chaudi�res qui n�appartiennent nullement au culte ou � un usage sacr�, celles qui, dans les maisons de J�rusalem, servent aux Isra�lites � cuire la viande pour le repas journalier, seront marqu�es d�un sceau de cons�cration �gal � celui des chaudi�res du temple dont il vient d��tre parl�. Et, par cons�quent, l�on pourra s�en servir pour les repas de sacrifices aussi bien que de ces derni�res. Ainsi un �tranger venu pour sacrifier n�aura qu�� prendre la premi�re chaudi�re venue dans la maison o� il loge � J�rusalem et l�apporter au temple. Il pourra l�employer � cet usage sans se rendre coupable de profanation. Tout sera donc saint et m�me �galement saint. C�est la proclamation de l�abolition compl�te de l�institution l�vitique, qui reposait tout enti�re sur l�opposition entre le saint et le profane et sur la distinction entre les degr�s de saintet�. Tout lieu ordinaire devenant un parvis; tout parvis un lieu saint; tout lieu saint un lieu tr�s saint ! Tout Isra�lite devenant un l�vite; tout l�vite un sacrificateur; tout sacrificateur un grand sacrificateur ! Ainsi un caract�re �gal et universel de cons�cration imprim� � tout homme, � tout acte, � chaque heure et � chaque lieu ! Il semble que le proph�te se plaise � faire ressortir la sublimit� de cette id�e par le contraste avec la vulgarit� des images dans lesquelles il l�enveloppe.

Il n�y aura plus de Canan�en. On pourrait prendre ce mot dans le sens de marchand; comparez Sophonie 1:11; Os�e 12:8. Ce terme rappellerait les trafics par lesquels le temple avait �t� autrefois profan�. Mais ce qui se passait au temps de J�sus-Christ (Jean 2:13 et suivants) avait-il lieu d�j� apr�s le retour de l�exil, lorsque le nouveau temple venait � peine d��tre reb�ti ? En tout cas, nous ne poss�dons aucun indice d�un pareil fait. Il vaut donc mieux traduire : Il n�y aura plus de Canan�en. On sait que, dans l�ancien temple, la tribu canan�enne des Gabaonites avait �t� admise aux offices inf�rieurs du sanctuaire. Le proph�te para�t donc vouloir dire que, dans l��tat de perfection qu�il contemple, il n�y aura plus d��tranger, plus d�homme d�nu� de l�esprit du culte qui sera c�l�br�. Tous les adorateurs seront des membres de la famille de Dieu; et m�me pour les offices les plus inf�rieurs et les plus p�nibles, il se trouvera des membres de la communaut� qui s�en chargeront avec un libre empressement. Rien de plus beau n�a �t� prononc� par aucun proph�te sur la saintet� parfaite, destination finale de l�humanit�.

Coup d��il g�n�ral sur les chapitres 9 � 14

Nous devons constater avant tout que le d�bat qui s�est engag� sur la date de la composition de ces chapitres, n�est pas de nature dogmatique : chacune des hypoth�ses dont nous allons parler est d�fendue par des repr�sentants des diff�rents partis th�ologiques.

Cherchons d�abord � d�terminer l��poque � laquelle ont �t� compos�s les chapitres 9 � 11.

On a propos� trois dates diff�rentes :

  1. Les derniers temps du royaume des dix tribus ou l��poque d�Os�e et d��sa�e, entre 783 et 722 avant J�sus-Christ.
  2. Les temps qui suivirent de pr�s le retour de la captivit�, 500 ans environ avant J�sus-Christ; c�est l�opinion traditionnelle.
  3. L��poque des premiers successeurs d�Alexandre-le-Grand, 300 ans environ avant J�sus-Christ.
Si r�pandue que soit � cette heure la premi�re opinion, les raisons sur lesquelles on l�appuie ne nous paraissent pas solides.
  • Le jugement du royaume des dix tribus est pr�sent� comme un fait d�j� consomm� dans la parole 10.6 : Ils seront comme si je ne les avais pas rejet�s.
  • Les passages d�apr�s lesquels on pourrait supposer qu�il existe encore, s�expliquent facilement si l�on se rappelle que plusieurs Isra�lites du nord s��taient joints aux Juifs revenus de Babylone � J�rusalem et avaient ainsi pr�par� la reconstitution de l�ancien peuple de Dieu comme peuple unique.
  • Les restes d�idol�trie et de divination dont il est parl� 10.2 ne supposent pas n�cessairement un temps ant�rieur � l�exil, comme nous l�avons fait voir. Si le peuple dans son ensemble avait �t� radicalement gu�ri de son penchant � l�idol�trie, plusieurs de ses membres pouvaient cependant avoir conserv� certaines pratiques coupables, telles que celles dont il est parl� dans ce passage.
  • Si le morceau Zacharie 9:1-8 avait �t� �crit � l��poque de l�existence du royaume des dix tribus, avant la captivit�, nous ne nous expliquerions pas comment, dans cette �num�ration des voisins d�Isra�l, ses ennemis, il ne serait pas fait mention des Moabites, des Ammonites et des Edormites; car, � cette �poque recul�e, ces peuples comptaient parmi ses adversaires d�clar�s, comme nous le voyons par les proph�ties d�Amos (chapitres 1 et 2) et d��sa�e (chapitre 15). Au temps des Perses, au contraire, ils avaient � peu pr�s disparu du th��tre de l�histoire, tandis que les Syriens, les Tyriens et les Philistins, dont parle notre texte, s��taient relev�s et avaient su regagner une ind�pendance relative. Sur le roi de Gaza, comparez Zacharie 9:15, note.
  • La mention de l��gypte donne une forme sensible � l�id�e de la captivit� du peuple de Dieu; celle de l�Assyrie rappelle � la pens�e du peuple r�tabli � J�rusalem cette multitude de leurs fr�res d��phra�m, ces captifs d�esp�rance (Zacharie 9:12), qui, encore apr�s le retour de l�exil, restaient dispers�s dans les contr�es lointaines de l�Orient.

Les critiques qui placent la composition des chapitres 9 � 11 au temps des successeurs d�Alexandre, s�appuient surtout sur la mention de Javan comme principal ennemi d�Isra�l; ils n�admettent pas qu�un proph�te ait pu nommer ce peuple avant que les Juifs se soient trouv�s en contact direct avec lui. Mais plus de 500 ans auparavant, Jo�l (chapitre 3) avait d�j� parl� des fils de Javan. Et comment sous le r�gne de Darius, dont la guerre contre la Gr�ce eut un si grand retentissement, un proph�te isra�lite n�aurait-il pas pu annoncer un conflit entre son peuple et Javan ? Il serait en �change bien difficile d�admettre que la mention qui est faite d�Assur, Zacharie 10:11, p�t avoir eu lieu encore apr�s Alexandre-le-Grand. Les d�fenseurs de cette hypoth�se essaient d�appliquer ce nom au royaume des S�leucides, � la Syrie, mais un pareil sens ne saurait se justifier.

En r�sum� nous n�avons rencontr� aucune raison suffisante pour abandonner l�opinion des anciens savants juifs, qui pla�aient la composition des chapitres 9 � 11 � la m�me �poque que celle des chapitres 1 � 8, c�est-�-dire dans les premiers temps qui suivirent le retour de la captivit�.

Nous sommes ainsi tout naturellement conduits � admettre que Zacharie est l�auteur de ces chapitres aussi bien que des chapitres 1 � 8. Les objections �lev�es contre cette opinion ne nous semblent pas plus d�cisives que les pr�c�dentes. On a dit que tandis que la forme de la vision est constante dans la premi�re partie du livre, les chapitres 9 � 11 appartiennent � un genre litt�raire tout autre et sont anim�s d�une plus puissante inspiration po�tique. Mais pourquoi un m�me auteur ne composerait-il pas sous deux formes diff�rentes ? Cette m�me vari�t� se retrouve dans le livre d��z�chiel et pr�c�demment d�j� dans celui d�Amos, qui commence par un recueil de discours et finit par une s�rie de visions. Dans la partie m�me du livre, que chacun s�accorde � attribuer � Zacharie, le pr�ambule 1.1-6 et les chapitres 7 et 8 n�appartiennent nullement � ce genre de la vision que l�on pr�tend �tre le seul qu�ait employ� notre proph�te.

On all�gue encore la diff�rence entre la forme des titres de la premi�re et de la seconde partie, qui contiennent des dates tr�s-pr�cises (Zacharie 1:1; Zacharie 1:7; 7.1), et celle des titres dans la troisi�me, qui ne renferment aucune indication chronologique (9.1; 12.1). Mais il n�est pas difficile d�expliquer cette diff�rence par le contenu m�me de ces parties. La premi�re et la seconde contiennent des r�v�lations relatives � certaines circonstances historiques pr�cises, appartenant � l��poque m�me du proph�te, telles que la construction du temple, le travail de restauration de Zorobabel et de J�hosua, la d�putation de B�thel; tandis que les r�v�lations renferm�es dans les six derniers chapitres avaient trait � un lointain avenir et que rien ne r�clamait l�indication pr�cise du moment o� elles avaient �t� re�ues. Serait-il trop hasard� de supposer que ces derni�res proph�ties, si elles doivent �tre attribu�es, comme nous le pensons, au m�me proph�te que les chapitres 1 et 8, appartiennent probablement � une �poque de la vie de l�auteur beaucoup plus avanc�e que les pr�c�dentes ?

Quant aux diff�rences de style que l�on signale entre les chapitres 1 � 8 et les chapitres 9 � 11, il est ais� d�y opposer des analogies non moins frappantes; comparez, par exemple Zacharie 2:10 avec Zacharie 9:9 et Zacharie 7:14 avec Zacharie 9:8.

Ce que nous venons de dire en faveur de la composition par Zacharie des chapitres 9 � 11 s�applique �galement aux chapitres 12 � 14. Les critiques qui supposent que les premiers ont �t� compos�s du temps d��sa�e, attribuent les derniers � un autre auteur vivant un si�cle plus tard. Mais la composition de toute cette troisi�me partie du livre de Zacharie par un seul et m�me auteur est maintenant d�montr�e par les critiques m�mes qui font descendre la composition du tout au temps des Grecs. Et en effet, les analogies entre les deux morceaux dont se compose cette partie, chapitres 9 � 14, sautent aux yeux. L�explication a montr� que le second est la continuation et le compl�ment du premier sur tous les points. Serait-il possible, d�ailleurs, qu�un oracle proph�tique se f�t termin� sans conclusion quelconque, comme ce serait le cas du groupe chapitres 9 � 11, s�il ne se reliait pas � l�oracle suivant, le groupe chapitres 12 � 14 ? Les titres des deux oracles sont identiques. La m�me image du berger est d�velopp�e dans tous les deux (Zacharie 11:4-17; Zacharie 13:7-9); dans tous deux les noms de J�rusalem, de Juda et de la maison de David reviennent plus d�une fois et sont employ�s dans un sens sp�cial; comparez aussi l�emploi commun du terme allouph : chef (Zacharie 9:7; Zacharie 12:5; Zacharie 12:6), et les nombreux emprunts au livre de Jo�l qui se rencontrent dans ces deux proph�ties. Remarquons enfin la mention de l�ange de l��ternel, si rare dans les �crits post�rieurs au Pentateuque, et qui se retrouve dans les chapitres 2 et 3, et dans le passage 12.8.

Les raisons avanc�es pour refuser � Zacharie la composition de la derni�re partie de l��crit proph�tique qui porte son nom fussent-elles m�me beaucoup plus fortes qu�elles ne le sont, il resterait � expliquer comment les collecteurs du recueil des Petits proph�tes ont pu joindre � l�un de ces �crits les plus r�cents deux proph�ties qui y auraient �t� tout � fait �trang�res et qui en diff�raient autant pour la forme. Cette difficult� n�a point �t� r�solue par les hypoth�ses qui ont �t� essay�es dans ce but et qui restent toujours plus ou moins forc�es. Et nous terminons en concluant que l�on peut maintenir par de solides raisons l�unit� et l�int�grit� du livre de Zacharie.

Conclusion sur le livre de Zacharie

Nous avons appel� Os�e l��sa�e du royaume des dix tribus; nous pouvons appeler Zacharie l��sa�e d�Isra�l revenu de l�exil. Nul ne le surpasse pour l�ampleur et la nettet� des intuitions proph�tiques. Il �tale sous nos yeux les destin�es du peuple restaur� jusqu�� et depuis la venue du Messie, r�unissant dans ce tableau de la fin des temps tous les traits diss�min�s dans les �crits des autres proph�tes.

Zacharie est dans la premi�re partie de son livre l�homme de son temps, comme tout vrai proph�te. Les chapitres 1 � 6 se rapportent � la restauration commenc�e, celle du peuple, celle de J�rusalem, celle du sacerdoce et du temple, celle de la royaut�, qu�il cherche � encourager par le glorieux avenir qu�il lui promet; c�est par ce point que sa proph�tie se soude en quelque sorte � celle d�Agg�e.

La seconde partie, chapitres 7 et 8, est la transition de la premi�re � la troisi�me. Il y montre les jours de deuil actuels, souvenirs d�un douloureux pass�, transform�s dans l�avenir en joyeuses solennit�s.

Enfin dans la troisi�me (chapitres 9 � 14), Zacharie devient tout entier l�homme de l�avenir. Dans le premier oracle (chapitres 9 � 11), il voit Isra�l, malgr� sa faiblesse actuelle, conserv� miraculeusement jusques au temps du Messie :

  1. il signale le contraste qu�il y aura, sous ce rapport, entre lui et les peuples environnants;
  2. puis, il d�crit une lutte victorieuse, � la fois religieuse et militaire, qu�il aura � soutenir avec la puissance nouvelle qui s��l�ve � l�horizon, la Gr�ce;
  3. enfin, la venue du Messie devient � ses yeux l�occasion d�une nouvelle d�vastation de la Terre Sainte et de l�abandon d�Isra�l � des conducteurs insens�s.

Puis, dans un second oracle (chapitres 12 � 14), compl�tement distinct du pr�c�dent (voir le nouveau titre 12.1), mais qui lui sert de compl�ment, il contemple l�avenir de cet Isra�l priv� de son Messie et livr� d�sormais � des guides sans sagesse.

  1. Il le voit devenu l�objet de l�hostilit� de tous les autres peuples, mais, par le secours d�une nouvelle tribu de Juda, remportant sur eux une �clatante victoire (le monde pa�en conquis au monoth�isme juif par le secours de l��glise chr�tienne).
  2. Cet Isra�l, il le voit, � la suite de cette victoire, s�humiliant et menant deuil en reconnaissant J�hova, son Messie, dans Celui qu�ils ont perc�.
  3. Alors s�op�re la pleine purification du peuple par le moyen de la source d�sormais ouverte pour lui dans le sang et dans l�Esprit du Messie (12.1-6).
Enfin, dans le tableau final qui couronne cet ensemble admirable, est d�crit le sort d�Isra�l une fois converti � son Messie :
  1. la lutte derni�re qu�il aura � subir de la part des nations, auxquelles se joint maintenant Juda lui-m�me;
  2. la d�livrance finale d�Isra�l par l�apparition supr�me de J�hova;
  3. la soumission de toutes les nations � l��ternel et la vie humaine parfaitement sanctifi�e.

Il est assez naturel d��tablir une relation entre cette derni�re lutte (14.1 et suivants) et l�attaque de Gog qui, dans �z�chiel et dans l�Apocalypse, pr�c�de l��tablissement d�finitif du r�gne de Dieu sur la terre.

Sur le fond de ces intuitions g�n�rales appara�t de moment en moment avec un relief incomparable la personne du Messie. Dans la premi�re partie :

  1. sous la forme du serviteur Germe que figure J�hosua � la t�te du sacerdoce isra�lite;
  2. sous celle du Sacrificateur-Roi dont J�hosua couronn� devient le type.

Dans la troisi�me partie :

  1. sous la forme du Roi pacifique entrant dans sa capitale mont� sur un �non;
  2. sous celle du Berger �chouant dans sa derni�re tentative de sauver le peuple;
  3. enfin sous celle de J�hova lui-m�me frapp� de l��p�e et transperc� par son peuple.

Que dire, apr�s cette rapide revue, du contenu de ce livre ? Zacharie est l� comme le Voyant plac� sur la plus haute cime de la cha�ne la plus avanc�e du massif proph�tique; son regard domine l�avenir du peuple de Dieu jusqu�� ses plus lointains horizons, comme une vaste plaine qui se d�roulerait a ses pieds � perte de vue. Cette proph�tie n�a pas encore pass� tout enti�re dans l�histoire; mais, en face de la portion d�j� accomplie, comment ne pas s��crier avec l�ap�tre : � profondeur infiniment riche et de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! (Romains 11:33)

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Zechariah 14". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/zechariah-14.html.
 
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