Bible Commentaries
1 Rois 17

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versets 1-24

Chapitres 17 et 18

Caract�re du t�moignage d��lie en Isra�l, par rapport � Juda

Dieu n�ex�cute pas un jugement avant d�envoyer un t�moignage

Le r�gne d�Achab est l�occasion du t�moignage du proph�te �lie. Isra�l, en ce temps-l�, se h�tait vers son jugement. Mais, quelle que soit son iniquit�, Dieu ne frappe pas un peuple qui a n�glig� ses voies, avant de lui envoyer un t�moignage. Jusque-l� il peut le ch�tier; mais il n�ex�cute pas d�finitivement son jugement sur lui.

Le caract�re du t�moignage est ici digne de toute attention.

Les proph�tes en Juda rappellent la loi et l�ordre �tabli de Dieu, mais sans miracles

En Juda, les proph�tes, qui rendaient t�moignage au milieu d�un ordre de choses que Dieu lui-m�me avait �tabli, n�ont point fait de miracles. Ils insistent sur le p�ch� du peuple, et lui rappellent les lois de l��ternel, ses ordonnances, et la fid�lit� qui lui est due. Ils proclament la venue du Messie et la b�n�diction d�Isra�l dans les temps � venir; mais le syst�me au milieu duquel ils rendent ce t�moignage �tant encore reconnu de Dieu, ils ne font pas de miracles.

�lie et �lis�e, t�moins au milieu d�un peuple infid�le par des miracles

�lie et �lis�e, au contraire (t�moins de Dieu au milieu d�un peuple que, selon la gr�ce, Dieu reconna�t encore pour sien, mais qui, publiquement, a abandonn� Dieu et suivi le culte des veaux d�or [(12:28-30)]), op�rent des miracles �clatants comme preuve de leur mission divine.

Menaces et avertissements selon l�autorit� divine, ou miracles pour �tablir le droit de Dieu

Ils font valoir les droits et la puissance de l��ternel au milieu d�un peuple qui le m�conna�t; tandis que les proph�tes de Juda, plac�s au milieu de ceux qui font publiquement profession de reconna�tre l�autorit� de l��ternel, insistent sur les cons�quences de cette position. Dieu a bien envoy� � Isra�l, par la bouche de ses proph�tes, tels qu�Os�e et Amos, des menaces pareilles � celles adress�es � Juda; mais nous ne voyons pas que des miracles aient �t� faits dans Juda par les proph�tes qui y ont rendu t�moignage.

Caract�res des miracles des proph�tes]

Miracles judiciaires sur le peuple, par �lie et Mo�se, mais pas par �lis�e

Les miracles d��lis�e, dont nous parlerons plus loin, ont un caract�re diff�rent de ceux d��lie. Ces derniers ont un caract�re que les miracles de Mo�se partagent seuls avec eux. Ce sont des miracles judiciaires, � l��gard du peuple au milieu duquel le proph�te demeure. Aussi, Dieu a pris soin de son serviteur d�une fa�on miraculeuse. Je ne parle ici que de ce qu��lie a fait en t�moignage au milieu m�me du peuple.

Les diff�rents miracles d��lie sur un peuple rebelle, et leur port�e

Les miracles d��lie sont en petit nombre et ont un caract�re frappant. [17:1] Il ferme le ciel1 � un peuple rebelle et apostat, en sorte qu�il n�y ait pas de pluie. [ 2 Rois 1:10, 12] Il fait descendre le feu du ciel sur les capitaines envoy�s de la part du roi pour le prendre. [18:30-39] Enfin, il montre que l��ternel est Dieu et, malgr� ce qui �tait arriv�, le Dieu de toutes les tribus d�Isra�l, selon des droits immuables qui d�pendent de ses conseils et de ce qu�Il est en lui-m�me. [18:40] Lorsque le peuple le reconna�t en ex�cutant lui-m�me le jugement sur les sacrificateurs de Baal, [18:45] l��ternel accorde de nouveau sa b�n�diction, et le ciel donne de la pluie2. La port�e de ces miracles est �vidente.

1 Remarquons ici que ce livre nous pr�sente comme une d�claration solennelle et positive du proph�te, ce qui a �t�, nous le savons par le t�moignage de Jacques, une r�ponse � la pri�re d�un homme semblable � nous [(Jac. 5:17-18)]. C�est l�histoire de toute vraie �nergie spirituelle. Elle se montre aux hommes comme un acte simple, venant avec plus ou moins d��clat de la part de Dieu, et comme preuve de l�autorit� et de la puissance spirituelle de celui qui en est l�instrument. De fait, toutes ces choses d�coulent de l��nergie de la vie aupr�s de Dieu, et de la communion avec lui; elles en sont l�expression et le fruit, mais dans une puissance que Dieu exerce. Voyez, comme exemple, les paroles de Christ au tombeau de Lazare [(Jean 11:41-42)].

Il est profitable d�examiner ces cas, lorsqu�ils se pr�sentent dans la Parole.

Il y en a d�autres aussi qui ont deux aspects. Historiquement, la mission des espions �tait selon la volont� de Dieu [(Nomb. 13:2-3)]; elle �tait n�anmoins, quant � son origine, le fruit de l�incr�dulit� du peuple [(Deut. 1:22)], incr�dulit� dont les effets se sont bient�t manifest�s. Le voyage de Paul � J�rusalem, rapport� au chapitre 15 des Actes, est apparemment le m�me que celui dont il parle au chapitre 2 des Galates; mais nous trouvons dans ce dernier passage des �l�ments et des motifs dont les Actes ne font pas mention du tout.

2 �lie avait dit : � Sinon � ma parole � [(17:1)]; toutefois la pluie est accord�e quand Dieu est glorifi�; car �lie �tait, comme t�moin, le t�moin du gouvernement de l��ternel Dieu d�Isra�l, m�pris� par Isra�l. Ainsi la v�rit� et la r�alit� de l�autorit� de l��ternel, et les principes de son gouvernement �taient tous deux manifest�s.

Pour Mo�se, plaies sur ceux qui oppriment le peuple de Dieu captif

Mo�se �tait dans une position diff�rente. Le peuple de Dieu �tait en captivit�, non en r�volte, et le jugement tombe sur leurs oppresseurs. Ce n�est ni le ciel devenu ciel d�airain, ferm� sur le peuple, ni le ciel source d�un jugement qui en descend. La terre, donn�e aux enfants des hommes et poss�d�e par ceux qui ne veulent pas reconna�tre que l��ternel en est le Dieu, ni reconna�tre les droits divins sur ses habitants, est frapp�e de toutes sortes de plaies. La terre, l�eau, les fruits de la terre, le b�tail, l�air, et enfin l�homme lui-m�me dans son premier-n�, tout est frapp� par la verge de Dieu, selon la parole puissante de son t�moin. Les �gyptiens, jouissant des bont�s providentielles d�un Cr�ateur mis�ricordieux, ne subissent le jugement qu�apr�s avoir refus� de laisser aller le peuple de Dieu, et de reconna�tre les droits de Celui qui r�clame ce peuple comme sien. Apr�s avoir refus� d��couter, ils sont premi�rement frapp�s dans la jouissance des b�n�dictions terrestres qu�ils tiennent de Lui, et ensuite le peuple lui-m�me est frapp� dans la personne de ses premiers-n�s.

T�moignage de Mo�se et d��lie dans les deux t�moins d�Apocalypse 11

On peut remarquer ici que la puissance des deux t�moins, dans l�Apocalypse [(Apoc. 11:3)], se manifeste dans ces deux genres de signes. [Apoc. 11:6] Ils ferment les cieux, afin qu�il ne pleuve pas; [Apoc. 11:5] ils font descendre le feu du ciel, et si quelqu�un veut leur nuire, il faut qu�il soit ainsi mis � mort. C�est �lie. [Apoc. 11:6] Ils frappent, quand ils le veulent, la terre de toutes sortes de plaies. C�est Mo�se. Leur t�moignage sera aussi rendu, sans aucun doute, au milieu d�un peuple portant le double caract�re d�un peuple rebelle et d�un peuple en captivit�, opprim� du monde qui ne veut pas �couter le Dieu de la terre, dont ce t�moignage proclame les droits.

Gr�ce de Dieu d�passant le peuple, et b�n�diction apr�s le jugement

Si, dans le cas d��lie, Dieu ferme les cieux sur son peuple rebelle, il prend soin du R�sidu selon la gr�ce, d�passant, dans cette gr�ce, les limites de l�alliance de la loi. Il y avait plusieurs veuves en Isra�l aux jours d��lie le proph�te; cependant �lie ne fut envoy� vers aucune d�elles, sinon vers une veuve de Sarepta, de Sidon [(Luc 4:25-26)], [17:15] veuve qui �couta la voix du t�moignage de Dieu, et qui, par la foi, agit selon ce t�moignage dans un cas qui exigeait l�abn�gation de soi-m�me; et sa vie est conserv�e. Cette gr�ce, chose dure pour le c�ur des Juifs, mais r�v�lation du c�ur de Celui qu�ils ne connaissent pas, [17:22] se r�v�le dans une puissance qui �gale le besoin, et le mort est rendu � la vie. [17:24] La pauvre veuve re�oit son fils par une puissance qui est celle de la r�surrection, et sa foi est pleinement �tablie en la parole de Dieu1. [18:45] Ensuite, Dieu b�nit Isra�l de nouveau, [18:39] apr�s l�avoir ramen� � la confession de son nom [18:38] par une manifestation �clatante de sa puissance, qui confond les sacrificateurs de Baal. [18:40] Ceux-ci sont extermin�s par le peuple, convaincu maintenant de la folie de l�idol�trie, et devenu l�ex�cuteur du jugement de Dieu. C�est ici qu�au fond, en tant qu�expression g�n�rale des pens�es de Dieu, la mission d��lie se termine, quoique son minist�re ait encore �t� prolong� pendant quelque temps.

1 Cette allusion aux droits souverains et � l�exercice du pouvoir de Dieu en gr�ce, en dehors des limites d�Isra�l, est fr�quente et pleine d�int�r�t; elle est tr�s frappante ici, o� elle est suivie par un renouvellement de la b�n�diction d�Isra�l envisag� comme compos� des douze tribus. On se rappelle que le Seigneur y fait allusion dans l��vangile de Luc, qui est le t�moin de ce grand principe, et qu�Il excite ainsi la col�re des Juifs. L�orgueil ravale les plus vils et les plus mauvais quand il se rev�t d�un caract�re religieux.

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bibliography-text="Commentaire sur 1 Kings 17". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/1-kings-17.html.