Bible Commentaries
1 Samuel 14

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versets 1-52

Ch. 14 v. 1-15 � �nergie de la foi contre les ennemis]

Dieu b�nit la foi, qui regarde � Lui, et lui donne la victoire

Mais la foi en Dieu est toujours b�nie; et si Dieu a montr� l�effet de l�incr�dulit�, il en montre la folie, en ce que, l� o� il y a la foi, toute sa force se manifeste, et alors ce sont les ennemis qui sont sans armes. [14:1] Jonathan se dispose, selon l��nergie que la foi en Dieu lui donne, � attaquer les Philistins; et, si nous voyons l�incr�dulit� manifeste en Sa�l, son fils nous montre la beaut� de la foi.

Ch. 14 v. 4-15 � La foi compte sur Dieu seul, fid�le � Son peuple, pour vaincre]

Les difficult�s ne sont pas diminu�es; [14:4-5] les Philistins sont en garnison et leur camp plac� dans une position dont les abords sont d�une difficult� extraordinaire, accessible seulement par un chemin �troit, par lequel il fallait gravir des rochers � pic. L�, les Philistins se trouvaient en grand nombre et bien arm�s. [14:6] Mais la foi supporte difficilement l�oppression du peuple de Dieu par ses ennemis, et le d�shonneur fait ainsi � Dieu lui-m�me. Jonathan ne le supporte pas. O� cherche-t-il sa force ? Sa pens�e est simple. Les Philistins sont incirconcis; ils n�ont pas le secours du Dieu d�Isra�l. � Rien n�emp�che l��ternel de sauver avec beaucoup ou avec peu de gens �; et c�est l� la pens�e de la foi de Jonathan, cette belle fleur que la main de Dieu fait �panouir en ce triste moment dans le d�sert d�Isra�l. Il ne pense pas � lui-m�me. L��ternel dit qu�il les a livr�s entre les mains d�Isra�l [(14:12)]. Il compte sur Dieu et sur sa fid�lit� immanquable envers son peuple; son c�ur est l�1, et il n�a pas un seul instant l�id�e que Dieu ne soit pas avec son peuple, quel que soit son �tat; c�est ce qui caract�rise la foi. Non seulement elle reconna�t que Dieu est grand, mais elle reconna�t encore le lien indissoluble (parce qu�il est de Dieu) entre Dieu et son peuple. La cons�quence en est que la foi oublie les circonstances, ou plut�t elle les annule. Dieu est avec son peuple. Il n�est pas avec ses ennemis; tout le reste n�est qu�une occasion de mettre � l��preuve la vraie d�pendance de la foi. Ainsi, il n�y a pas de vanterie en Jonathan; il s�attend � Dieu, il sort et se rencontre avec les Philistins. Le t�moin de Dieu est l�. [14:9] Si la hardiesse des ennemis les pousse � descendre, il les attendra sans se cr�er des difficult�s, [14:10] mais il ne reculera pas devant celles qui se trouvent sur son chemin. [14:12] La confiance indolente, en m�me temps folle et imprudente de l�ennemi, n�est, pour Jonathan, qu�un signe de la d�livrance de l��ternel. Descendus, ils auraient abandonn� leur avantage; en lui disant de monter, ils rendaient nulle la difficult� insurmontable des approches du camp. [14:7] Heureux d�avoir un fid�le compagnon dans son �uvre de foi, [14:12] Jonathan ne cherche pas d�autre appui. Il ne parle pas des H�breux; mais il dit : � L��ternel les a livr�s en la main d�Isra�l �. [14:13] Il gravit le rocher avec celui qui portait ses armes. Et effectivement l��ternel �tait avec lui; les Philistins tombent devant Jonathan, et � celui qui portait ses armes les tuait apr�s lui �. [14:15] Mais, tout en honorant le bras que la foi avait fortifi�, c�est Dieu lui-m�me qui se manifeste. La frayeur de Dieu s�empare des Philistins, et tout tremble devant la pr�sence de celui que la foi, pr�cieux don de Dieu, avait fait intervenir.

1 Voyez les m�mes preuves de foi dans le cas de David en pr�sence de Goliath [(17:45-46)].

Ch. 14 v. 16-46 � Action de l�incr�dulit� en Sa�l, g�tant la victoire de la foi

Ch. 14 v. 16-19 � Sa�l ne sait que faire, n'ayant pas de lien avec Dieu

[14:1] La foi agit d�elle-m�me. [14:17] Il faut que Sa�l d�nombre le peuple pour savoir qui est absent. H�las ! nous entrons dans la triste histoire de l�incr�dulit�. [14:18] Sa�l cherche quelques directions aupr�s de l�Arche, [14:19] pendant qu�ailleurs Dieu triomphe sur ses ennemis sans Isra�l. Le tumulte de leur d�route va en augmentant, et l�incr�dulit�, qui ne sait jamais que faire, dit au sacrificateur de retirer sa main. Le roi et le sacrificateur n��taient pas le lien entre Dieu et Isra�l. Ce n��tait ni la foi du peuple en Dieu sans roi, ni le roi que Dieu avait lui-m�me donn�.

Ch. 14 v. 20-22 � Pr�sence d�H�breux avec les ennemis, ayant oubli� leur lien avec Dieu]

Ici encore, au lieu d�Isra�l (que Jonathan connaissait seul [(14:12)]), [14:21] nous retrouvons ceux que l�Esprit de Dieu lui-m�me appelle des H�breux1, qui, tout en �tant � de la source de Jacob � (Deut. 33:28), sont parmi les Philistins, et sont contents de trouver leur bien au milieu des ennemis de Dieu.

1 Ceci est d�autant plus remarquable, que l�Esprit appelle ceux qui �taient avec Sa�l et Jonathan, les Isra�lites. C�est ce qui donne une force sp�ciale au mot : H�breux, partout o� il se trouve. Dieu ne refuse pas le nom d�Isra�lites aux plus timides d�entre le peuple (13:6), mais il le refuse � ceux qui se joignent aux Philistins. L�id�e du lien entre le peuple et Dieu �tait perdue. C��tait une nation comme une autre.

[14:21-22] Maintenant que la victoire est remport�e, tous sont contents de participer au triomphe et poursuivent les Philistins.

Ch. 14 v. 23-46 � Action de l�incr�dulit� dans l��uvre de la foi, pour la g�ter

Ch. 14 v. 24 � Sa�l pense � lui-m�me et entrave la poursuite de l�ennemi

Et ce pauvre Sa�l, que fait-il ? Jamais l�incr�dulit�, quelque bonnes que soient ses intentions en s�unissant � l��uvre de la foi, ne fait autre chose que la g�ter. [14:24] Sa�l parle de se venger de ses ennemis. L��ternel n�est pas dans ses pens�es; il pense � lui-m�me, et il entrave la poursuite par son z�le charnel et �go�ste. Que Dieu nous garde de la direction et du secours de l�incr�dulit� dans le travail de la foi. Dieu lui-m�me peut nous secourir par tous les moyens; mais lorsque l�homme se m�le de l��uvre m�me, il ne fait que la g�ter, lors m�me qu�il cherche � y apporter de la force.

Sa�l montre un z�le charnel pour Dieu, ne d�voilant que sa folie

[14:24] Sa�l, au moment d�une telle b�n�diction, est z�l� pour maintenir l�id�e d�honorer les ordonnances de l��ternel, [14:18] comme il l�a voulu faire en le consultant aupr�s de son Arche, faisant beaucoup valoir son nom, comme si la victoire lui �tait due, [14:38] et qu�il n�y e�t que quelque p�ch� cach� qui emp�ch�t Dieu de lui r�pondre. [14:44] Il a failli faire mourir Jonathan, [14:45] par lequel Dieu avait agi. [14:41] Il veut d�couvrir le p�ch� en faisant intervenir Dieu, qui agit en effet, mais, pour montrer la folie du pauvre roi.

Contraste entre l��nergie de la foi agissante, et le z�le charnel g�tant cette �uvre

[14:27] Remarquez que la foi en pleine �nergie peut se servir avec reconnaissance des soulagements que Dieu offre, dans la marche p�nible o� elle conduit, [14:28-30] tandis que le z�le charnel de ce qui n�est qu�une imitation de la foi, ne sait qu�en imposer la privation : il n�agit jamais avec Dieu. D�s que l�affaire est tomb�e entre les mains de Sa�l, il ne fait qu�emp�cher de recueillir tous les fruits du triomphe. Son intervention n�a pu que g�ter l��uvre d�autrui; il n�a pas la foi, pour en faire une lui-m�me.

Ch. 14 v. 47-52 � Dieu agit encore par Sa�l pour d�livrer d�Isra�l

Dieu d�livre Son peuple de ses ennemis, par Sa�l qu�Il n'a pas encore abandonn�

[14:23] Cependant, Dieu a piti� d�Isra�l, [14:48] et il tient ses ennemis en �chec, par le moyen de Sa�l; car, tout en �tant incr�dule, il n�avait pas encore tourn� sa haine contre l��lu de Dieu. Il n��tait pas encore abandonn� de l��ternel.

Ch. 14 v. 52 � Guerre contre les Philistins sans pouvoir les abattre, par la force charnelle

Mais ce moment p�nible et solennel va bient�t arriver. [14:52] En attendant, il se fortifie. La guerre avec les Philistins �tait continuelle; mais Sa�l, tout aguerri qu�il f�t, �tait incapable de les abattre, comme David, ou m�me comme Samuel. Il cherche dans ses semblables des moyens charnels pour atteindre son but.

Chap. 13-14 � Sa�l face � ses ennemis, la chair agissant dans l��uvre de Dieu

Rapidit� de l�ennemi pour dominer ceux qui ne suivent pas Dieu

Remarquez ici avec quelle rapidit� effrayante, et m�me sur?le?champ, l�ennemi prend le dessus, lorsqu�on n�est pas dans les voies de Dieu (comp. 7:12-14, et 13:16-23).

Sa�l a toutes les formes de la pi�t� et de la religion selon Dieu

Remarquez aussi que toutes les formes de la pi�t� et de la religion juda�que sont avec Sa�l : le sacrificateur de l��ternel en Silo et portant l��phod (14:3); et l�Arche (vers. 13). [14:18] Sa�l consulte le sacrificateur. [14:34] Il emp�che le peuple de manger la chair avec le sang. [14:35] Il b�tit un autel. [14:36] Le sacrificateur consulte Dieu, [14:37] et comme Dieu ne r�pond pas, [14:44] Sa�l veut tuer Jonathan comme coupable, parce qu�il a mang� malgr� le serment.

Libert� de la foi de Jonathan, avec Dieu, mais loin de la folie de l�incr�dulit�

[14:35] Mais remarquez que c�est le premier autel que Sa�l ait b�ti; [14:3] son sacrificateur est de la famille condamn�e de Dieu. Il b�tit son autel lorsqu�il est rejet� et apr�s la b�n�diction ext�rieure que Dieu lui a accord�e, et qu�il s�attribue � lui-m�me, quoiqu�il n�ait rien fait que la g�ter. [14:1] D�autre part, la foi de Jonathan agit sans prendre conseil du sang et de la chair; il op�re, comme dit le peuple, avec Dieu (14:45). [14:17] Le peuple ne savait pas qu�il f�t absent. Heureux Jonathan ! la foi l�avait fait aller assez en avant pour qu�il n�entend�t pas seulement la mal�diction insens�e que son p�re invoquait sur celui qui prendrait quelque nourriture. La folie de l�incr�dulit� d�autrui ne l�atteignait pas. [14:27] Il �tait libre de profiter en chemin de la bont� de son Dieu, avec all�gresse et actions de gr�ces, et poursuivait sa route rafra�chi et encourag�; heureuse marche de la simplicit� qui agit avec Dieu !

Contraste entre les marches de la foi et de la chair, dans l��uvre de Dieu

L��tude de ces deux chapitres est tr�s instructive, comme nous pr�sentant le contraste entre la marche de la foi et celle de la chair, dans la position qu�en vertu de sa profession elle prend dans l��uvre de Dieu. C��tait la premi�re fois que Sa�l se trouvait en face des ennemis, en vue desquels Dieu l�avait suscit�.

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