Bible Commentaries
1 Timothée 4

versets 1-16

Ch. 4 v. 1-5 � Attaque contre les v�rit�s du christianisme

Apostasie rejetant la r�v�lation en gr�ce du Dieu cr�ateur

[4:1] Or il y aura des hommes qui apostasieront de la foi, de la connaissance d�un seul Dieu cr�ateur et sauveur, de Celui qui a �t� r�v�l� en chair [(3:16)]. Ils attaqueront pr�cis�ment les v�rit�s dont nous avons parl�; [4:3] ils pr�tendront peut-�tre pousser l�id�e des privil�ges chr�tiens plus loin que tous, ainsi que la connaissance profonde de Dieu, mais ils p�cheront contre les premiers principes, contre la foi qui lie le Dieu Sauveur, r�v�l� dans le christianisme, [4:4] avec le seul et unique Dieu Cr�ateur. D�apr�s le christianisme, l��ternel Dieu s�est r�v�l� en Christ, le m�me qui a cr�� le monde par sa parole. [4:1] Les apostats, qui apportaient des doctrines de d�mons, chercheraient � nier que ce f�t ce seul et unique Dieu de la nature qui s��tait manifest� en gr�ce. S�duits par les d�mons [4:2] et ayant la conscience caut�ris�e, [4:3] ils d�fendaient ce que Dieu avait �tabli dans la cr�ation, ce qu�il avait donn� comme de plein droit � l�homme, apr�s le d�luge, comme si la saintet� sup�rieure qu�ils pr�chaient et les relations avec un Dieu plus �lev� ne comportaient pas de pareilles choses. Abandonnant la saintet� pratique et r�elle de la communion avec Dieu et de ses commandements par Christ, ils se faisaient une saintet� pr�tendue qui niait ce que Dieu avait ordonn� d�s le commencement; et ainsi ils s��levaient contre l�autorit� de Celui qui l�avait lui-m�me ordonn�, le traitant comme un �tre imparfait, peut-�tre mauvais.

Avertissement fid�le de l�Assembl�e, en maintenant la gloire de Dieu

Ainsi le frein de la crainte de Dieu �tait perdu, et la porte ouverte � la licence et � la dissolution. L�Esprit de Dieu en avertissait l�Assembl�e; [4:6] et l�ap�tre fid�le le communique � Timoth�e et, par lui, met les saints sur leurs gardes. Ainsi Paul ne parle pas ici de privil�ges; fid�le � la gloire de Dieu, il revient aux premiers principes de cette gloire et maintient les droits incontestables du seul et unique Dieu; fid�le � Dieu, il ne cherche pas � vanter ses connaissances, mais, en amour, � garantir l�Assembl�e de tout �loignement de Lui.

Abandon de la v�rit� par quelques-uns, et non apostasie g�n�rale

[4:1] Il ne faut pas confondre ici les � quelques-uns � qui abandonnent la foi, avec l�apostasie g�n�rale dont il est question dans la seconde �p�tre aux Thessaloniciens. Ici � quelques-uns � abandonnent la v�rit�, �tant s�duits par des d�mons; et l�Assembl�e est toujours pr�sente ici-bas, ayant besoin d��tre garantie de l�invasion de ces principes d�l�t�res. L�apostasie g�n�rale et la manifestation de l�homme de p�ch� sont tout autre chose [(2 Thess. 2:3-10)], et il n�en est nullement question dans le passage qui nous occupe.

Ch. 4 v. 3-5 � Reconnaissance pour les dons de Dieu, sanctifi�s par la Parole et la pri�re

[4:6] Il s�agit ici de la fid�lit� qui repousse l�erreur par la v�rit�, et de rappeler celle-ci aux fr�res afin qu�ils ne soient pas s�duits. Dans la seconde �p�tre aux Thessaloniciens, il s�agit de la manifestation de celui qui s�assied dans le temple de Dieu [(2 Thess. 2:4)] et qui est an�anti par l�apparition de la venue du Seigneur [(2 Thess. 2:8)]. [4:3-4] Ici, tout ce qu�il y avait � faire, c��tait de rappeler en simplicit� la bont� du Cr�ateur et de d�clarer que ses dons, re�us avec action de gr�ces, sont toujours bons et ne doivent pas �tre refus�s. Son but n��tait assur�ment pas que les chr�tiens s�en servent pour satisfaire les convoitises de la chair, [4:5] mais qu�ils les reconnaissent comme sanctifi�s par la parole de Dieu, laquelle nous les a apport�s comme �tant des dons de Dieu, et par la pri�re qui nous met en rapport avec Dieu tandis que nous en faisons usage. [4:3] Le fid�le devait les recevoir comme venant de lui, comme des dons de sa main; [4:5] et ils sont sanctifi�s, comme tout ce qui vient de lui et qui porte l�empreinte de sa volont� et de sa bont�. L�homme, en abandonnant Dieu, avait tout perdu. Ce qu�il avait eu, il ne l�avait plus maintenant avec Dieu; il mangeait simplement comme un animal et mangeait m�me plus mal, comme ayant abandonn� Dieu. La parole de Dieu prenait la place de la relation en gr�ce, et la pri�re s�en servait sur ce pied. Dans ce passage, quoique le mal dont l�ap�tre parle soit all� beaucoup plus loin, en d�autres circonstances que celles des moines, le principe monastique dans les c�urs et dans les formes est pleinement jug�, quelque sinc�re d�ailleurs que puisse �tre une personne qui cherche � honorer Dieu dans ce syst�me. Dieu ne retire pas les dons que l�homme s�est, pour ainsi dire, appropri�s par sa propre volont�; mais l�usage que l�homme en fait n�est plus la satisfaction de sa volont� et de ses convoitises; [4:3] il les re�oit maintenant de Dieu et selon la volont� de Dieu; il les re�oit avec reconnaissance et en lui donnant gloire.

Ch. 4 v. 6-16 � �uvre confi�e � Timoth�e pour enseigner

Ch. 4 v. 6-11 � Travail pour l�enseignement de la doctrine de Dieu

C�est, en effet, ce que l�ap�tre montre dans ce qui suit. [4:6] Timoth�e, en enseignant comme Paul vient de le dire, serait un bon serviteur du Christ J�sus, nourri dans la v�rit� (vers. 6). [4:8] L�exercice corporel profitait peu; la pi�t� beaucoup, pour ici-bas et pour l��ternit�; [4:7] il le met de nouveau en garde contre les vaines et inutiles sp�culations de l�esprit humain, sur le danger desquelles il revient continuellement. [4:9] C�est pour cette doctrine de Dieu, vraie et digne de toute acceptation, [4:10] que l�ap�tre travaillait et qu�il �tait dans l�opprobre, parce qu�il avait foi dans le Dieu vivant, qui, par sa providence et par sa puissance supr�me¹, gouverne, pr�serve et prend soin de tous les hommes et sp�cialement des fid�les (vers. 9, 10). C�est ce m�me seul Dieu cr�ateur, Sauveur, en qui Paul avait confiance, en travaillant pour le Seigneur. [4:11] Lui, Timoth�e, devait insister sur ces choses avec autorit� et les enseigner.

¹ Comparez Matthieu 10:29.

Ch. 4 v. 12-14 � Position de Timoth�e, sa conduite et son don confi� de Dieu

Ensuite, en rapport avec cet enseignement annonc� avec autorit�, l�ap�tre parle de la personne et de la position de Timoth�e lui-m�me. [4:12] Timoth�e �tait jeune, mais il devait maintenir son autorit� et s�acqu�rir, par sa conduite, le poids que les ann�es ne lui donnaient pas encore. Il devait �tre le mod�le des fid�les [4:13] et s�occuper, jusqu�� ce que Paul arrive, de lecture, d�exhortation, d�enseignement. [4:14] Ensuite Dieu avait pr�par� Timoth�e sp�cialement pour son �uvre : il ne devait pas l�oublier, ni n�gliger ce qui lui avait �t� donn�. Un don lui avait �t� d�parti : Dieu l�avait d�sign� pour cela par la proph�tie; et ce t�moignage imm�diat de Dieu, auquel l�exercice de la puissance de Dieu �tait r�uni, avait �t� accompagn� du sceau du t�moignage des hommes, c�est-�-dire des anciens d�entre les chr�tiens (comp. Actes 13:1-3).

Ch. 4 v. 12-16 � Fortification int�rieure, et cons�cration enti�re au service

Ainsi tout concourait � fortifier Timoth�e dans son service et dans l�autorit� qu�il exer�ait en ce moment-l� � la place de l�ap�tre. [4:12] Il devait toujours agir avec le poids que lui donnait une conduite irr�prochable qui ne manquerait pas d�avoir sa juste influence sur les c�urs et sur les consciences; [4:14] mais Timoth�e �tait int�rieurement fortifi� par la conscience que Dieu l�avait formellement d�sign� pour l��uvre; le don de Dieu lui avait �t� d�parti, et il avait comme sceau sur lui la sanction de tous ceux qui avaient quelque poids dans l�Assembl�e. [4:15] Ainsi fortifi�, Timoth�e devait se d�vouer aux choses du Seigneur, en sorte que ses progr�s soient �vidents � tous, et qu�ainsi le sceau de la communion avec le Seigneur soit sur lui. [4:16] Il devait, en m�me temps, �tre attentif � lui-m�me et � l�enseignement, et s�en occuper avec pers�v�rance; ce serait le moyen de salut pour lui et pour ceux qui l��coutaient.