Bible Commentaries
2 Samuel 6

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versets 1-23

David fait monter l�arche de l��ternel l� o� son tr�ne est �tabli

Lien entre la gloire de Dieu et celle du roi d�Isra�l, pleinement accompli sous Salomon

Bien que Dieu ait �tabli roi en puissance celui qui est en m�me temps le conducteur victorieux de son peuple, cependant les liens de l�alliance ne sont pas encore r�tablis. L�Arche est encore l� o� la pi�t� particuli�re l�avait accueillie, lorsque Dieu a d� �tre lui-m�me le gardien de sa propre gloire. [6:2] David veut la placer l� o� son tr�ne est maintenant �tabli. Il veut que l��ternel des arm�es qui habite entre les ch�rubins, soit honor� et qu�il soit en m�me temps la gloire du tr�ne du roi d�Isra�l. Ces deux choses sont li�es dans sa pens�e. Or, la royaut� de Melchis�dec n��tait pas encore en exercice, pas m�me en type. Car Melchis�dec est roi de Salem, c�est-�-dire roi de Paix [(H�b. 7:1-2)]. Dieu maintenait encore sa propre gloire. Il pouvait b�nir David, roi �lu et oint; mais l�ordre de choses, qui r�unissait tout sous l�autorit� du roi, n��tait pas encore en vigueur. Il devait �tre �tabli plus tard, sous Salomon.

M�connaissance de l�ordre divin et atteinte � la gloire de Dieu par l�action de l�homme

Isra�l aurait d� reconna�tre l�ordre voulu de Dieu. Or, tout en cherchant � honorer Dieu, David pense � lui-m�me, [6:3] et il n�y a, en d�finitive, qu�une imitation fautive de ce qu�avaient fait les sacrificateurs des Philistins, sous l�impression produite par la frayeur de l��ternel [(1 Sam. 6:8)]. [6:7] Le r�sultat n�en fut pas heureux. [6:6] Ce que l�homme avait fait, l�homme cherche � l�appuyer; mais, pour le faire, il porte atteinte � la gloire de l��ternel [6:7] et tombe devant Sa majest�. L��ternel revendique sa gloire. Il ne demeure pas encore au milieu de son peuple.

B�n�diction de Dieu et r�tablissement par le roi de la relation entre le peuple et Dieu

[6:8-9] Pein� et effray� en m�me temps � pein�, parce que son c�ur cherche vraiment la gloire de l��ternel, quoiqu�il ne f�t pas � la hauteur de cette gloire et qu�il e�t oubli� la majest� de Celui qu�il d�sirait avoir plus pr�s de lui � [6:10] David laisse l�Arche dans la maison d�Obed-�dom; [6:11] et c�est l� que le Seigneur fait voir qu�il lui est naturel de b�nir l� o� l�on n�oublie pas sa Majest� de mani�re � disposer de lui comme on le trouve bon. [6:7] Quand on porte atteinte � sa Majest�, il la maintient; [6:11] comme aussi il manifeste ce qu�il est, par la b�n�diction qu�il accorde. [6:12] Le c�ur et les affections de David sont restaur�s; il fait transporter l�Arche de la maison d�Obed-�dom, [6:17] et la place dans un tabernacle qu�il lui avait tendu. [6:14] Ici on ne voit que David, et on le voit rev�tu de l��phod. Il est chef de son peuple, quand il r�tablit la relation1) entre eux et son Dieu, et cela avec joie, avec des chants de triomphe et des sacrifices. [6:18] C�est lui-m�me aussi qui b�nit le peuple, �tant en tout ceci le type remarquable de J�sus et de ce qu�il accomplira en Isra�l aux derniers jours.

1 Je dis : la relation, parce que, en effet, l�Arche de l�alliance �tait le lien ext�rieur, le signe de la relation formelle entre Dieu et Isra�l. C�est ce qui donne beaucoup d�importance � la circonstance que nous �tudions ici. La perte de l�Arche avait �t�, au contraire, l�I-Cabod du peuple [(1 Sam. 4:21-22)].

Action partielle du roi comme Melchis�dec, sans encore le temple

Tout ceci, cependant, n��tait pas b�tir le temple, �uvre r�serv�e au prince de la Paix. C��tait le roi, par la foi chef de tout le peuple, agissant jusqu�� un certain point, et pour la foi, comme sacrificateur, selon le principe de Melchis�dec, sans que la b�n�diction et l�ordre attach�s � ce titre eussent encore �t� �tablis. [6:17] Le roi offre des sacrifices, [6:18] il b�nit le peuple. [6:1] Comme seul chef, il avait r�uni tout Isra�l. Il avait battu ses ennemis.

�poque de transition avant la paix, mais �tablissement de l�arche en Sion

Sion, lieu du tr�ne apr�s les souffrances � Comparaison avec Apoc. 14:1-5

Mais, apr�s tout, c��tait une �poque de transition. [6:17] L�Arche de l�alliance �tait encore sous une tente. David avait triomph�, mais il ne jouissait de la paix qu�en passant. Cet �tablissement de l�Arche sur la montagne de Sion fait cependant �poque; car Sion �tait la montagne de la gr�ce royale, o� le roi avait souffert, et en tant qu�ayant souffert, avait �tabli son tr�ne en puissance et en gr�ce en rapport avec Isra�l. C�est ce qui donne la clef du chapitre 14 de l�Apocalypse, livre dans lequel l�Agneau est toujours, me semble-t-il, ce Messie qui a souffert, mais assis sur le tr�ne de Dieu en attendant la manifestation de sa gloire; assis dans ce caract�re quoique, comme tel, il e�t accompli des choses bien autrement importantes, car le salut et l��glise sont bien plus excellents que le royaume; or, c�est du royaume que nous nous sommes �videmment occup�s ici. [Apoc. 14:1] Je ne doute pas que les cent quarante-quatre mille qui sont avec l�Agneau sur la montagne de Sion, ne soient ceux qui ont souffert pour l�amour du Messie dans l�esprit de ses propres souffrances, au milieu d�Isra�l. Ils ont part avec lui � sa position royale sur Sion, [Apoc. 14:4] et ils l�accompagnent partout o� il va. [Apoc. 14:3] Ils sont moralement assez pr�s du ciel pour apprendre le cantique qu�on y chante, et que personne d�autre sur la terre ne peut apprendre. [Apoc. 14:4] Ils sont les pr�mices de la terre. Ils ne sont pas dans le ciel.

Distinction entre Sion et Sina�, selon H�b. 12:22

Ceci explique aussi H�b. 12:22, o� nous trouvons Sion en contraste avec Sina�, o� le peuple avait �t� plac� sous sa responsabilit� propre, la loi ayant la sanction que la frayeur de la pr�sence de l��ternel lui donnait. Mais, dans le passage cit�, Sion se distingue bien nettement de la J�rusalem c�leste1.

1 La forme de la phrase H�b. 12:22, rend les diverses parties dont elle se compose plus faciles � distinguer. Le mot � et � les s�pare. Sion, � la cit� du Dieu vivant, la J�rusalem c�leste, � les anges, l�assembl�e universelle, � l�Assembl�e des premiers-n�s, �crits dans les cieux, � Dieu juge de tous, etc.

Christ roi en Sion, triomphant de Ses ennemis, mais non encore en paix

Je ne doute pas qu�il ne doive exister � la fin une relation semblable entre Christ et le R�sidu de son peuple qui l�a attendu. C�est une p�riode pendant laquelle J�sus est pleinement triomphant et agit en puissance et comme roi, mais ne gouverne pas encore en paix, et pendant laquelle il forme, d�veloppe et �tablit les relations des siens avec lui sur la terre, dans ses triomphes et dans sa royaut�, selon les droits de laquelle il s�assujettit ses ennemis. Les Psaumes nous ouvrent aussi proph�tiquement et en figure, cette partie du r�gne de Christ (voyez le Psaume 110). [Ps. 110:1] Apr�s avoir fait asseoir le Seigneur de David � la droite de la Majest� dans les cieux, [Ps. 110:2-3] l�Esprit dit : � L��ternel enverra de Sion la verge de ta force : Domine au milieu de tes ennemis. Ton peuple sera un peuple de franche volont�, au jour de ta puissance, en sainte magnificence. Du sein de l�aurore (de cette matin�e de sa gloire, de l�aube du jour), te viendra la ros�e de ta jeunesse (des jeunes gens qui le suivent) �. Ce Psaume entier d�veloppe cette m�me id�e, la royaut� guerri�re de Christ ayant Sion, choisie de Dieu, comme si�ge et comme point de d�part, dans les guerres triomphantes du Messie.

Royaut� guerri�re de Christ bas�e en Sion, d�velopp�e dans les Psaumes

Poursuivons ce dernier point.

Ps. 78 v. 65-72 � �lection de David et de Sion par le Seigneur

Apr�s avoir d�peint la ruine d�Isra�l, le Ps. 78 nous fait voir [Ps. 78:65] le Seigneur qui se r�veille; [Ps. 78:67] mais il met de c�t� tous droits � l�h�ritage et au t�moignage de ses voies avec Isra�l ant�rieurement; car (1 Chron. 5 [v. 1-2]) Joseph avait le droit d�a�nesse. [Ps. 78:68, 70] � Il choisit la tribu de Juda, la montagne de Sion qu�il aima. Il choisit David son serviteur et le prit des parcs des brebis, etc. �. [Ps. 78:69] Ce Psaume, il est vrai, fait mention de son sanctuaire, mais la montagne sur laquelle il a �t� b�ti n�est jamais repr�sent�e comme objet de l��lection de Dieu. Ce Psaume va plus loin que notre histoire actuelle; mais il applique l��lection � David et � Sion.

Ps. 132 � Sentiments de David en amenant l�arche � Sion

Choix de Dieu pour Sa demeure, et lieu de la b�n�diction

Le Psaume 132 nous pr�sente pr�cis�ment les sentiments que l�Esprit a inspir�s � David, lorsqu�il a plac� l�Arche sur la montagne de Sion. [Ps. 132:5] Ce n�est qu�un tabernacle, mais c�est celui du Puissant de Jacob sur la terre. [Ps. 132:13] Et l��ternel a choisi Sion. [Ps. 132:17] En elle germera la corne de David.

Repos de l��ternel au milieu de Son peuple

Remarquez ici que chaque fois la r�ponse de l��ternel d�passe la demande et le d�sir de David, beau t�moignage de la riche bont� de Dieu. [Ps. 132:14] Le repos de l��ternel est au milieu de son peuple. Il veut jouir de ce repos ici, au milieu des siens, quoique sa gloire soit dans le temple et que ce soit l� que chacun en parle. Mais cette gloire et ce repos-l� n�avaient pas encore eu lieu dans le d�sert. Isra�l �tait en voyage, et l��ternel qui demeurait au milieu du peuple, allait devant lui pour lui chercher un lieu de repos. (Nombres 10:33). Ce n��tait pas non plus le cas � Silo, o� son repos au milieu du peuple d�pendait de la fid�lit� d�Isra�l. � Il abandonna la demeure de Silo,� et il livra � la captivit� sa force, et sa magnificence en la main de l�ennemi � (Ps. 78:60, 61). L��lection et la gr�ce accomplie par le moyen de celui qui avait �t� � �lu d�entre le peuple � (Ps. 89:19), �tablissent le repos de Dieu au milieu des siens.

Dieu maintient Sa majest� et la v�rit�, bien qu�Il soit patient et plein de gr�ce

Il y a encore une remarque � faire au sujet du Ps. 132. [6:6-7] Nous avons vu que Dieu maintient sa Majest� dans son gouvernement, et ne permet pas que quelqu�un touche � son Arche. Il laisse � David le temps de trouver que Dieu est un Dieu de b�n�diction et de gr�ce; mais, quelles que soient les bonnes intentions des siens, il faut que la v�rit�, que ce qu�il est, soit clairement d�montr� dans Ses voies publiques. S�il en �tait autrement, si son gouvernement n��tait pas stable, tout tomberait en ruines; l�homme se laisserait constamment entra�ner par sa l�g�ret� � faire sa propre volont�. Il est vrai que Dieu est plein de patience et que, apr�s avoir �tabli des relations entre son peuple et Lui, il agit d�apr�s ces relations aussi longtemps que possible, quoiqu�il doive aussi ch�tier; mais enfin le jugement arrive.

Sentiments de David en faisant monter l�arche, bien que la chair se montre

Dans le cas qui nous occupe, Dieu avait, en captivit�, rompu ces relations, �tablies � l�origine par sa s�ance entre les ch�rubins, il avait livr� sa force et sa gloire entre les mains de l�ennemi; David victorieux Lui rend sa place, mais sur un principe nouveau, celui de la gr�ce et de la puissance. N�anmoins, l�examen du Psaume 132 fait d�couvrir des sentiments beaucoup plus profonds, un c�ur qui affectionnait la gloire de Dieu au milieu de son peuple, d�une mani�re beaucoup plus d�velopp�e et beaucoup plus intime que ne l�indiquait ce qu�exprimaient la pompe ext�rieure et le cort�ge auquel Isra�l pouvait prendre part; sentiments auxquels Dieu r�pond d�une bien autre mani�re que par la mort d�Uzza. Ce Psaume 132, il est vrai, a �t� �crit apr�s les touchantes communications r�v�l�es dans le 7�me chapitre du second livre de Samuel, comme le d�montrent les vers. 11 et 12. Il nous apprend n�anmoins quel est l�esprit dans lequel David �tait all� qu�rir l�Arche, le d�sir ardent de son c�ur de trouver � un lieu pour l��ternel �, ce que, comme nous l�avons vu, Christ accomplira (comparez Exode 15 et 29:46). Or, c�est, me semble-t-il, la conscience de ce d�sir qui, dans cette occasion, a donn� lieu � la faute de David. Qu�est-ce donc que l�homme ! Dans la conscience de ce d�sir, il cherche � le mettre � ex�cution, et il oublie un peu la gloire supr�me de Dieu, le p�ch� qui avait �loign� Dieu de son peuple et la Majest� qui lui est propre. [6:7] Lorsque Dieu agit d�apr�s les exigences de cette gloire, et qu�il frappe l�homme qui pr�tait � David son concours pour l�accomplissement du souhait de son c�ur, [6:8]David s�en aigrit. La mort d�Uzza a �t� la cons�quence de la conduite de David, et il se r�volte contre l��ternel lorsque cette cons�quence a lieu. C��tait bien l� la chair. Dieu a rendu David sensible � ce qui convenait au service du Dieu d�Isra�l (voyez 1 Chron. 15:12-13)1, et il a restaur� son �me en lui faisant voir qu�il �tait la vraie source de b�n�diction, et que le renvoi de l�Arche �tait aussi le renvoi de la b�n�diction.

1 Il ne s�agit pas de ceci en Samuel, parce que c�est David, type du Seigneur, qui nous est pr�sent� ici par l�Esprit.

Position de David, type de Christ, roi et sacrificateur

Foi de David saisissant la pens�e de Dieu, et position glorieuse de Salomon

De plus, la position de David conservant avec affection le sentiment de la gloire de l��ternel au milieu de son �l�vation, comme ce Psaume 132 nous le pr�sente, est moralement de toute beaut�, et elle a une port�e toute particuli�re eu �gard aux �conomies divines. La place qu�occupe Salomon lors de la d�dicace du temple, pr�sente sans doute un tableau plus frappant [(1 Rois 8)]. La sacrificature de Melchis�dec s�y trouve dans sa simplicit� et dans sa pl�nitude, mais cela �tait le fruit de l�accomplissement de la b�n�diction; et l��tat moral de ceux qui y prenaient part �tait beaucoup moins le fruit d�un exercice profond du c�ur et de la communion intime avec Dieu qui en est la cons�quence; il �tait ainsi beaucoup moins li� � l�esp�rance intelligente de Christ. Salomon jouit de la r�alisation de la gloire sur laquelle, dans son v�ritable accomplissement en Christ, David comptait par la foi; Salomon ne remonte pas plus haut que la foi de David et la responsabilit� du peuple qui en d�coulait. Le temple en est la sc�ne. David s��l�ve davantage. Il saisit l�intention de Dieu, quant au si�ge de la royaut� du Seigneur [(Ps. 132:13-14)], et, lorsque cela exigeait de la foi, il devient, autant que cela se pouvait, roi sacrificateur et par cons�quent remonte � Dieu lui-m�me qui est la source de cette royaut� sacerdotale. Enseign� de Dieu, il a compris l��lection de Sion, si�ge de la gloire royale de J�sus, et, dans ce sens, [6:14] sa position morale lorsqu�il dansait devant l�Arche comme un homme obscur, [6:20] et � sa honte aux yeux du monde, me semble avoir �t� plus �lev�e que celle de Salomon sur son estrade d�airain [(2 Chron. 6:12-13)].

Lien entre Dieu et le peuple r�tabli dans l�arche, par la victoire de Christ

L�Arche est encore le signe du r�tablissement de la puissance de Dieu au milieu de son peuple par ce lien moral; mais ce r�tablissement a lieu en figure par la victoire et l��nergie de Christ qui pr�vaut sur ses ennemis, comme cela aura lieu, et non seulement dans la jouissance de la gloire.

B�n�diction venant de David pour le peuple, dans les difficult�s

Dans toute cette partie de son histoire (sans parler de son manquement individuel), David est plus personnellement un type de Christ. C�est lorsque cela est difficile, qu�il �tablit les rapports du peuple avec Dieu. Avant le r�gne de paix et avant que la puissance ait lev� les obstacles, [6:18-19] il b�nit et rassasie le peuple comme Melchis�dec. La b�n�diction d�coule de sa personne en pr�sence de ce qui s�y oppose encore et malgr� toutes les difficult�s. La position que David prend encore est celle de serviteur et de serviteur imm�diat de Dieu par la gr�ce. Il n�est pas sacrificateur sur son tr�ne [(Zach. 6:13)]; [6:18] mais le roi se fait sacrificateur, et cela tout en accomplissant encore son service.

L��phod, v�tement sacerdotal pour ceux qui se pr�sentent devant Dieu

[1 Sam. 2:18] Samuel comme donn� � l��ternel, �tait v�tu d�un �phod de lin. C��tait le v�tement sacerdotal, et il n��tait pas sacrificateur de l�ordre d�Aaron. Il servait au Tabernacle par la gr�ce et par l�Esprit, comme une personne �lue et mise � part pour Dieu. Il �tait dans ses droits, mais c��tait de la part de Dieu en gr�ce, lorsque la sombre nuit d�I-Cabod mena�ait d�j� le peuple de ses t�n�bres. [6:14] Ici, c�est le roi qui, prenant cette place, rev�t l��phod de sacrificateur, non les v�tements que Dieu avait donn�s aux sacrificateurs pour gloire et pour ornement; mais ceux qui distinguaient le sacrificateur en tant que type de la personne de Christ sacrificateur1, et qui tenaient � l�essence de ses fonctions2; et en r�alit� il se fait plut�t l�vite, c�est-�-dire sanctifi� pour servir devant l�Arche, devant l��ternel. L�id�e dominante qui se rattache � l��phod, c�est que celui qui le rev�t se pr�sente devant Dieu. Mais, m�me en pr�sentant ses requ�tes, Melchis�dec se pr�sente plut�t devant le peuple, quoiqu�il soit devant Dieu pour le peuple comme roi et sacrificateur sur son tr�ne.

1 Le souverain sacrificateur ne semble pas avoir jamais port� ses v�tements de gloire et d�ornement dans le lieu tr�s saint, apr�s que ses fils, le jour de leur cons�cration, eurent offert le feu �tranger [(L�v. 10:1-2)]. Au jour des expiations il n�entrait l� que dans ses v�tements de lin [(L�v. 16:3-4)].

2 Il exerce cette sacrificature maintenant. Il sortira rev�tu de ses v�tements de gloire. Personnellement il est d�j� couronn� de gloire et d�honneur [(H�b. 2:7, 9)], mais � toutes choses � ne lui sont pas encore assujetties [(H�b. 2:8)] et il n�a pas encore son tr�ne de Melchis�dec, ce qui �videmment aura lieu sur la terre. Il est maintenant sur le tr�ne de son P�re pendant que ses coh�ritiers sont rassembl�s.

�tats du roi b�nissant le peuple, � l�image de Christ

B�n�diction de la part du roi portant l��phod, d�vou� pour l��ternel

[6:18] Ayant offert ses sacrifices, le roi b�nit le peuple. Il restait � vaincre les Philistins, les Syriens et d�autres nations encore; mais les liens du peuple avec Dieu �taient �tablis et maintenus en s�ret� par le roi en Sion, bien que l�Arche � laquelle ces liens se reportaient, f�t encore sous des tapis [(7:2)]. La b�n�diction aussi �tait assur�e de la part du roi : de celui qui avait r�uni le signe de l�alliance et le roi �lu dans le lieu choisi par Dieu, et qui �tait encore serviteur pour cela. L��phod n�appartenait pas � Melchis�dec; mais, en honorant l��ternel qui avait gard� le peuple, celui qui portait l��phod maintenait comme sacrificateur la b�n�diction du peuple aupr�s de Dieu. [6:20] Mical, qui, selon l�esprit de Sa�l, son p�re, ne r�vait qu�une gloire charnelle, ne peut participer � cela. L�humiliation devant l��ternel lui �tait incompr�hensible. Elle ne connaissait ni ne go�tait sa gloire, ni la joie de le reconna�tre seul ma�tre du c�ur. Ce qui tient � Sa�l ne saurait avoir part au r�gne de David et ne sait pas souffrir avec un roi rejet� et m�pris�. Enfin, c�est le roi d�vou� � l��ternel et au peuple qui assure � celui-ci et lui communique la b�n�diction, et non encore un roi caract�ris� par-dessus tout par la jouissance d�une b�n�diction �tablie, ce qui est l��tat de Salomon.

�tat de Christ dominant sur Son peuple, mais sans encore la b�n�diction totale

Or, le premier de ces deux �tats repr�sente, il me semble, Christ tel qu�il a toujours �t� en principe et en droit, et particuli�rement tel qu�il sera apr�s la destruction de l�Antichrist, et ant�rieurement � la destruction des ennemis qui s�opposeront encore � l��tablissement de son r�gne de paix. Son peuple, tout Isra�l, sera r�uni sous lui. La verge de sa force sortira de Sion et il dominera au milieu de ses ennemis (Ps. 110 [v. 2]); mais ce ne sera encore l�accomplissement ni du Psaume 72, ni de Zacharie 6:12-13. Comparez encore le Psaume 2, o� le Christ est consid�r� comme Fils de Dieu, n� sur la terre, et o� ses droits universels � la possession de la terre qui en d�coulent, sont constat�s, reconnus de Dieu et proclam�s aux rois.

Pr�sentation de ces deux �tats de Christ dans les Psaumes

Au Psaume 110 [(v. 1)], le Christ est �lev� � la droite de Dieu, attendant que ses ennemis soient mis pour le marchepied de ses pieds.

Au Psaume 8 [(v. 4-6)], il est le Fils de l�Homme et toutes choses lui sont assujetties.

David b�nit le peuple, et aussi sa maison, plus proche de lui

Sous Salomon, tout Isra�l se r�jouit de tout le bien que l��ternel avait donn� � Salomon, ainsi qu�� David [(1 Rois 8:66)]. [6:19] Ici, David lui-m�me fournit personnellement ce qui �tait n�cessaire pour rassasier le peuple, et fait distribuer � chacun une bonne portion1). [6:20] Il revient pour b�nir sa maison; car David a une maison qui est sienne, dans laquelle il retourne apr�s avoir b�ni Isra�l : c�est quelque chose qui est plus pr�s de lui qu�Isra�l. Mical, nous l�avons vu, ne pouvait v�ritablement y appartenir. [6:21-22] David trouve sa joie � s�humilier devant l��ternel et reprend Mical par une r�ponse accablante.

1 Le Psaume 2 nous montre le roi �tabli sur la sainte montagne de Sion, Fils de Dieu, engendr� dans le temps (chose distincte de sa relation de Fils, un avec le P�re avant que le monde f�t; doctrine enseign�e en Jean 1, H�b. 1, Col. 1, et ailleurs), reconnu tel par l��ternel et les rois de la terre somm�s de se soumettre � lui. Le Ps. 8 nous parle de Lui comme Fils de l�Homme, � qui toutes choses sont assujetties d�apr�s les conseils �ternels de Dieu. Au Ps. 110, celui qui avait �t� m�pris� et rejet�, �tant �lev� � la droite de Dieu, doit dominer au milieu de ses ennemis.

Comparez Ps. 24 et 102. � Dans le premier il est reconnu comme l��ternel des arm�es, le roi de gloire, apr�s avoir vaincu ses ennemis; dans le second, comme le Cr�ateur lui-m�me.

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