Bible Commentaries
2 Thessaloniciens 1

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versets 1-12

Chapitre 1er

Le motif de l��p�tre : l�erreur doctrinale sur le jour du Seigneur

L�enseignement mensonger des faux docteurs que le jour du Seigneur est l�

Les fid�les de Thessalonique avaient appris � distinguer � le jour du Seigneur � comme un jour de jugement. L�Ancien Testament avait beaucoup parl� de ce jour du Seigneur, comme d�un jour de t�n�bres et de jugement, jour sans pareil, jour d��preuve pour les hommes (comp. �s. 13, Jo�l 2, Amos 5:18). [1:4] Or les Thessaloniciens �taient terriblement pers�cut�s. Peut-�tre leur esp�rance d�une intervention par la venue du Seigneur, de leur vivant, �tait-elle affaiblie. [1:3] L�ap�tre, au moins, se r�jouit de l�accroissement de leur foi et de l�exercice abondant de leur amour, tandis qu�il se tait sur leur esp�rance; et la joie de la vie chr�tienne ne se retrouve pas ici comme elle se manifeste dans la premi�re �p�tre. [1:4] Cependant les Thessaloniciens marchaient bien, et l�ap�tre se glorifiait en eux1, dans les assembl�es de Dieu; [2:2] mais les faux docteurs profitaient de l��tat des Thessaloniciens pour les jeter dans une fausse voie, en se servant de leurs souffrances, qui pesaient davantage sur leurs coeurs parce que la joie de l�esp�rance �tait tant soit peu affaiblie. En m�me temps, un reste d�influence des pens�es juda�ques ou des habitudes d�esprit form�es par ce moyen fournissait une occasion � l�assaut de l�Ennemi. Les instruments de sa malice subtile venaient leur dire que le jour du Seigneur � ce temps terrible � �tait d�j� l�2; or tout ce que souffraient les Thessaloniciens et tout ce qui �branlait leurs coeurs servait de t�moignage pour le d�montrer et confirmait les paroles des faux docteurs. N��tait-il pas dit que le jour du Seigneur serait un jour d��preuve et d�angoisse ?

1 Dans la premi�re �p�tre, il dit qu�il n�avait pas besoin de parler d�eux, vu que le monde m�me racontait en tous lieux par quels principes ils �taient gouvern�s [(1:8-9)]. On verra partout, dans la seconde �p�tre, une diff�rence de m�me nature. Il n�y a plus la m�me fra�cheur �nergique de vie.

2 Ce texte (chap. 2:2) ne dit pas � proche � mais � l� �. Voir Romains 8:38; 1 Corinthiens 3:22, o� le m�me mot (enestvta) est traduit � pr�sent � en contraste avec � choses � venir �.

Les faux docteurs veulent inspirer la crainte

[2:2] Mais, les paroles de ces docteurs avaient la pr�tention d��tre quelque chose de plus qu�un raisonnement humain; elles se pr�sentaient comme des paroles du Seigneur : c��tait l�Esprit, disaient-ils, qui avait parl�, une lettre qui venait d�une source inspir�e; et ces hommes �taient si hardis et m�chants, � cet �gard, qu�ils ne craignaient pas d�all�guer le nom de l�ap�tre lui-m�me, comme autorit�, pour d�clarer que le jour �tait l�. Or l�empire que la frayeur, que Satan inspire, peut exercer sur l�esprit, est �tonnant, quand celui-ci n�est pas gard� de Dieu dans la paix et dans la joie. � N��tant en rien �pouvant�s par les adversaires �, dit l�ap�tre aux Philippiens, � ce qui pour eux est une d�monstration de perdition, mais de votre salut, et cela de la part de Dieu � (Phil. 1:28). Sous l�influence d�une telle frayeur, on croit � tout, ou du moins, on craint tout et on ne croit rien. Le coeur se laisse aller � la crainte, et il est pr�t � tout croire, car il est dans les t�n�bres et ne sait que croire. Ainsi l�ap�tre exhorte les Thessaloniciens, au chap. 2, � ne pas se laisser promptement bouleverser, de mani�re � perdre leur fermet� quant � la v�rit�, et les engage � ne pas �tre troubl�s.

Pr�senter la v�rit� avant de r�futer l�erreur

L�ap�tre s�y prend ici comme dans la premi�re �p�tre : avant d�aborder l�erreur, il traite le sujet, au point de vue de la v�rit�, se fondant sur la lumi�re que les Thessaloniciens poss�daient d�j�; seulement il la met en avant, avec clart�, dans son application aux circonstances du moment. Ainsi, ils �taient d�j� d�livr�s de l�influence de l�erreur et de l��branlement d�esprit qu�elle causait, et ils �taient capables de porter leurs regards sur cette erreur comme y ayant eux-m�mes �chapp� et �tant capables de la juger d�apr�s les instructions que l�ap�tre leur donnait.

Vers. 4

[1:4] Les Thessaloniciens �taient pers�cut�s; ils �taient en d�tresse, et ils souffraient; l�Ennemi en profitait.

Vers. 5-10

[1:5] L�ap�tre place le fait des pers�cutions dans son vrai jour. Il les encourage par la pens�e que c��tait une esp�ce de sceau attestant qu�ils �taient dignes du royaume pour lequel ils souffraient; |1:9-10] mais il y avait plus : le � jour du Seigneur � est la venue du Seigneur en jugement; seulement ce n�est pas pour faire souffrir les siens qu�il viendra, mais pour punir les m�chants. Donc les pers�cutions ne pouvaient pas �tre le jour du Seigneur. Dans ces pers�cutions, les m�chants avaient le dessus et faisaient leur volont� en faisant souffrir ceux qui �taient chers au Seigneur. �tait-ce l� � son jour � ? L�ap�tre n�applique pas ce raisonnement � la question qui l�occupe, mais il donne aux faits leur vrai caract�re, de sorte que tout l�emploi qu�en faisait l�Ennemi tombait de lui-m�me : la v�rit� des faits �tait l� dans sa simplicit�; ils avaient un caract�re �vident et naturel. [1:6] Quand Dieu prendra en main le jugement du monde, il rendra la tribulation � ceux qui auront troubl� les siens, [1:7] et ceux-ci auront du repos et seront en paix. Il ne s�agit nullement ici du moment de leur entr�e dans ce repos, mais du contraste entre l��tat dans lequel ils �taient alors et celui dans lequel ils se trouveraient si J�sus �tait pr�sent. Ce ne sera pas pour tourmenter et pers�cuter les siens qu�il viendra : dans son jour, les siens seront � leur aise, les m�chants dans la d�tresse; car il viendra punir ceux-ci en les chassant pour toujours de devant la gloire de sa face. Si nous comprenons qu�on persuadait aux Thessaloniciens que le jour �tait d�j� l�, la port�e de ce premier chapitre est tr�s claire.

Deux principes sont pos�s ici. [1:6-7] En premier lieu, le juste jugement de Dieu : il est juste aux yeux de Dieu, de manifester, d�un c�t�, ceux qui souffrent pour l�amour de son royaume, et, d�un autre, de rendre la pareille � ceux qui pers�cutent les siens. En second lieu, la glorieuse manifestation du Seigneur J�sus : les siens auront du repos et du bonheur avec lui quand sa puissance s�exercera.

[1:8] L�ap�tre indique aussi deux motifs de jugement : ne pas conna�tre Dieu et ne pas ob�ir � l��vangile de notre Seigneur J�sus Christ. Tous les hommes �taient sans excuse � l��gard du t�moignage que Dieu avait toujours donn� de lui-m�me : quelques-uns avaient ajout� le rejet de la r�v�lation positive de sa gr�ce dans l��vangile de Christ, � l�abus qu�ils avaient fait de leurs relations naturelles avec Dieu et � l�oubli de sa majest�.

[1:10] Ensuite l�ap�tre pr�sente le but positif, en b�n�diction, de la manifestation de J�sus en gloire; il viendra pour �tre glorifi� dans ses saints et admir� dans tous ceux qui auront cru en lui, donc pour �tre glorifi� dans les Thessaloniciens : preuve irr�fragable qu�ils ne devaient pas trouver dans leur �tat de pers�cution la d�monstration que le jour du Seigneur �tait l�. Quant � eux-m�mes, les Thessaloniciens �taient donc compl�tement d�livr�s de la confusion par laquelle l�Ennemi cherchait � les �branler, et l�ap�tre pouvait traiter la question de cette erreur avec des �mes qui, quant � leur propre �tat, �taient affranchies et en repos.

Vers. 11-12

[1:11] Ces consid�rations caract�risaient les pri�res de Paul pour les fr�res de Thessalonique. Il demandait � Dieu, pour eux, qu�ils soient toujours dignes de cet appel et que le Seigneur soit glorifi� en eux par la puissance de la foi, qui brillerait plus vivement � travers leurs pers�cutions; [1:12] afin que, plus tard, ils soient glorifi�s en lui, � l�apparition de sa gloire, selon la gr�ce de Dieu et du Seigneur J�sus Christ.

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bibliography-text="Commentaire sur 2 Thessalonians 1". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/2-thessalonians-1.html.