Bible Commentaries
Actes 11

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versets 1-30

Chapitres 9 � 11:18

Ch. 9 v. 1-7 � Vision de Saul sur le chemin de Damas

Ch. 9 v. 1-2 � Acharnement de l�opposition des Juifs contre les fid�les

Nous avons vu l�opposition acharn�e des chefs d�Isra�l contre le t�moignage du Saint Esprit, leur obstination � repousser la gr�ce patiente de Dieu. Isra�l rejetait tout le travail du Dieu de gr�ce en sa faveur. [8:3] Saul se fait l�ap�tre de la haine des Juifs contre les disciples de J�sus, contre les serviteurs de Dieu : [9:1-2] non content de les rechercher � J�rusalem, il demande des lettres du souverain sacrificateur pour aller les arr�ter dans les villes �trang�res. Lorsque Isra�l est en pleine opposition contre Dieu, Saul est l�ardent missionnaire de sa m�chancet�; par ignorance, sans doute, mais l�esclave volontaire de ses pr�jug�s juda�ques.

Ch. 9 v. 3-5 � Le Seigneur glorieux arr�te Saul dans son chemin de volont� propre

[9:3] Or, occup� ainsi � poursuivre les disciples du Seigneur, Saul approche de Damas. L�, en pleine carri�re d�une volont� non bris�e, le Seigneur J�sus l�arr�te : une lumi�re venant du ciel brille autour de Saul, l�enveloppe de sa gloire resplendissante. [9:4] Tomb� par terre, il entend une voix qui lui dit : � Saul, Saul ! pourquoi me pers�cutes-tu ? � (vers. 4). La gloire qui l�avait jet� � terre, accompagn�e qu�elle �tait par cette voix, ne laissait aucune incertitude dans l�esprit de Saul � l��gard de la source de la solennelle communication qui lui �tait faite : [9:5] elle �tait rev�tue pour lui de l�autorit� de Dieu. Sa volont� bris�e, son orgueil terrass�, son esprit soumis, il demande : � Qui es-tu Seigneur ? �. L�autorit� de Celui qui parlait ne pouvait �tre mise en question; son c�ur se soumet � cette autorit�; or le personnage glorieux d�o� elle �manait �tait J�sus. La carri�re de la volont� propre de Saul �tait termin�e pour toujours. De plus, non seulement il faisait la d�couverte que le Seigneur de gloire qui lui apparaissait �tait J�sus lui-m�me, mais que ce J�sus reconnaissait les pauvres disciples que Saul voulait mener prisonniers � J�rusalem, comme �tant Lui-m�me : � Je suis J�sus que tu pers�cutes �.

Ch. 8 v. 5 � R�v�lation du Seigneur, et �uvre qui en r�sulte en Saul

Saul d�couvre que tout le syst�me religieux juif est oppos� au t�moignage de Dieu

Que de choses se r�v�laient dans ce peu de mots ! [9:5] Le Seigneur de gloire d�clare que c�est lui qui est le J�sus que Saul pers�cutait, et que ses disciples �taient un avec lui. Les Juifs �taient en pleine guerre contre le Seigneur lui-m�me : tout le syst�me qu�ils soutenaient, toute la loi, toute leur autorit� officielle, toutes les ordonnances de Dieu, ne les avaient pas emp�ch�s d��tre en guerre ouverte contre le Seigneur; Saul lui-m�me, arm� de leur autorit�, �tait occup� � d�truire le nom et le peuple du Seigneur de dessus la terre. Terrible d�couverte qui bouleversait l��me de Saul de fond en comble, r�v�lation toute puissante dans ses effets, ne laissant pas un �l�ment moral de l��me de cet homme �nergique subsister devant sa force. Modifier ses vues pr�c�dentes �tait inutile; son z�le pour le juda�sme �tait du z�le contre le Seigneur. Sa conscience n�avait fait qu�alimenter ce z�le. Les autorit�s �tablies de Dieu, ces autorit�s que couvrait l�aur�ole des si�cles et dont la dignit� �tait rehauss�e par les malheurs d�Isra�l qui n�avait plus rien que sa religion, ces autorit�s n�avaient fait que sanctionner et favoriser les efforts de Saul contre le Seigneur. Ce J�sus qu�elles rejetaient �tait le Seigneur. Le t�moignage qu�elles cherchaient � supprimer �tait son t�moignage. Quel changement pour Saul ! Quelle nouvelle position aussi prenait l��uvre elle-m�me dans la pens�e des ap�tres rest�s � J�rusalem, quand tous �taient dispers�s. Les ap�tres avaient sans doute �t� fid�les � J�sus, quelle que f�t l�opposition des chefs d�Isra�l, mais ils �taient, eux-m�mes, en rapport avec la nation.

Brisement complet de l�homme en Saul, trouv� ennemi de Dieu

Mais, en Saul, l��uvre est plus profonde encore. Il �tait �gar�, sans doute, mais sa conscience elle-m�me (car � il pensait qu�il fallait faire beaucoup contre le nom de J�sus le Nazar�en � [(Act. 26:9)]) faisait de lui l�ennemi du Seigneur. Une justice sans reproche selon la loi [(Phil. 3:6)] (d�apr�s la mesure de l�homme) le laissait plus qu�endurci, en opposition ouverte contre le Seigneur. Ses sup�rieurs et les autorit�s de son ancienne religion, tout ce sur quoi son �me se basait moralement et religieusement, tout cela �tait � jamais mis en pi�ces dans son �me. L�homme tout entier �tait bris� devant Dieu. Rien ne restait en lui, que la d�couverte de son inimiti� contre Dieu et sa propre volont� bris�e � en lui qui, une heure auparavant, �tait l�homme religieux, consciencieux, sans reproche ! Comparez (bien que la r�v�lation de Christ l�ait conduit ensuite beaucoup plus loin) des passages tels que Gal. 2:20; Phil. 3; 2 Cor. 1:9; 4:10; et une multitude d�autres.

Saul ne conna�t J�sus que comme glorieux au ciel

D�autres points importants sont mis en �vidence ici. Saul n�avait pas connu J�sus sur la terre : il n�avait pas, comme les douze, � rendre t�moignage parce qu�il avait connu le Seigneur depuis le commencement, en annon�ant qu�il �tait fait Seigneur et Christ [(Act. 2:36)]. Le J�sus qu�il conna�t n�est pas un J�sus qui monte dans le ciel o� on ne le voit plus : le Seigneur lui appara�t pour la premi�re fois dans le ciel ; [9:5] et comme Seigneur de gloire, il lui d�clare qu�il est le J�sus qu�il pers�cutait. Un Seigneur glorieux est le seul que Paul connaisse; son �vangile, comme il s�exprime [(2 Tim. 2:8)], est l��vangile de la gloire; s�il avait connu le Christ, selon la chair, il ne le conna�t plus ainsi [(2 Cor. 5:16)].

R�v�lation de l�union des saints avec un Christ glorifi�

Mais un autre principe important se trouve encore ici. Le Seigneur de gloire a ses membres sur la terre; il dit � Saul : � Je suis J�sus que tu pers�cutes � (vers. 5). Les chr�tiens faisaient partie de lui-m�me, ses pauvres disciples �taient chair de sa chair, os de ses os; il les consid�rait et les ch�rissait comme sa propre chair. La gloire et l�unit� des saints avec J�sus, leur chef dans le ciel, telles sont les v�rit�s qui se rattachent � la conversion de Saul, � la r�v�lation de J�sus � son �me, � la cr�ation de la foi dans cet ennemi avou� du christianisme. Cette cr�ation s�est op�r�e aussi d�une mani�re qui renversait le juda�sme de fond en comble et dans toute sa port�e, pour l��me de Saul, pour cette �me de l�existence de laquelle le juda�sme faisait partie int�grante, en caract�risant cette existence tout enti�re. Nous empruntons � un r�cit subs�quent de cette vision (26:17), un autre point remarquable par ses rapports avec la carri�re de Paul. Le Seigneur lui dit : � Te retirant du milieu du peuple et des nations vers lesquelles moi je t�envoie �. La fin morale de Saul le s�parait de l�un et des autres; des Juifs � coup s�r, mais elle ne faisait pas non plus de lui un Gentil, car il �tait uni avec un Christ glorifi�. Il n��tait ni Juif, ni Gentil, quant � sa position spirituelle. Toute sa vie, tout son minist�re d�coulaient de son association avec un Christ c�leste et glorifi�.

Ch. 9 v. 8-31 � Introduction de Saul dans l�Assembl�e

Ch. 9 v. 8-19 � J�sus envoie son disciple Ananias pour s�occuper de Saul

Cependant Saul entre dans l�Assembl�e par des moyens ordinaires � comme J�sus en Isra�l � prenant sa place humblement l� o� la v�rit� de Dieu se trouvait �tablie par sa puissance. [9:9] Aveugle pendant trois jours, et pr�occup�, naturellement, d�une d�couverte telle que celle qu�il venait de faire, Saul ne mange, ni ne boit; ensuite, outre le fait que sa c�cit� lui fournissait une preuve continuelle et sans �quivoque de la v�rit� de cet �v�nement, [9:17] sa foi a d� �tre confirm�e par l�arriv�e d�Ananias qui, sans �tre sorti de la ville, peut lui d�clarer de la part du Seigneur ce qui lui �tait arriv�; [9:12] circonstance d�autant plus frappante que Saul l�avait vu venir dans une vision lui rendre la vue. [9:17] Ananias, en effet, vient [9:18] et lui fait recouvrer la vue. Saul voit et il est baptis� (vers. 18); [9:19] il prend de la nourriture, et il est fortifi�. L�entretien de J�sus avec Ananias est remarquable comme montrant avec quelle �vidence le Seigneur se r�v�lait dans ces jours-l�, et la sainte libert� et la confiance avec lesquelles le fid�le disciple s�entretenait avec lui. [9:11] Le Seigneur lui parle comme un homme avec son ami, lui donnant des d�tails de lieu et de circonstances; [9:13-14] Ananias raisonne avec le Seigneur ouvertement et en toute confiance au sujet de Saul, [9:15] et J�sus lui r�pond, non pas avec une autorit� s�v�re, quoique Ananias e�t � ob�ir, mais par des explications pleines de gr�ce, en faisant de lui son confident et en lui d�clarant que ce Saul �tait un vase d��lection, pour porter son nom devant les nations, les rois, et les enfants d�Isra�l, [9:16] et qu�il lui montrerait combien il aurait � souffrir pour son nom.

Ch. 9 v. 20 � T�moignage de Saul � J�sus comme Fils de Dieu

[9:20] Saul ne tarde pas � confesser et � annoncer sa foi, et ce qu�il dit est �minemment digne de remarque. Il pr�che dans les synagogues que J�sus est le fils de Dieu. C�est la premi�re fois que Christ a �t� ainsi annonc�. Il avait d�j� �t� annonc� comme �lev� � la droite de Dieu [(Act. 2:33)], Seigneur et Christ [(Act. 2:36)]; le Messie rejet� �tait exalt� en haut. Mais ici la simple doctrine quant � la gloire personnelle du Sauveur est pr�sent�e : J�sus �tait le fils de Dieu !

Derni�re place des Juifs dans l��uvre confi�e � Saul

[9:15] Remarquez aussi ici que dans les paroles de J�sus � Ananias, les enfants d�Isra�l viennent les derniers.

Ch. 9 v. 21-33 � Action du Seigneur pour les siens, malgr� l�adversit�

[9:20] Saul ne commence pas encore son minist�re public : [9:21] sa pr�dication n�est pour ainsi dire que l�expression de sa fid�lit� personnelle, de son z�le, de sa foi au milieu de ceux avec lesquels il �tait naturellement li�. [9:23] L�opposition ne tarde pas � se manifester dans la nation qui ne voulait pas avoir un Christ selon Dieu, [9:25] et les disciples descendent Saul le long du mur dans un panier. [9:27] Par l�intervention de Barnabas, homme de bien et plein du Saint Esprit et de foi [(Act. 11:24)], chez qui la gr�ce avait fait valoir la v�rit� quant au nouveau disciple, le redoutable Saul [9:28] trouve sa place parmi les fr�res � J�rusalem m�me (vers. 23-29)1. Merveilleux triomphe du Seigneur ! Singuli�re position que celle de Saul dans cette ville, s�il n�e�t pas �t� absorb� par la pens�e de J�sus lui-m�me. [9:29] � J�rusalem il raisonne avec les Hell�nistes; il en �tait un lui-m�me; les H�breux ne sont pas sa sph�re naturelle; ils veulent tuer le nouveau converti [9:30] qui est men� par les disciples � C�sar�e, vers la mer, et envoy�, de l�, � Tarse, sa ville natale. Le triomphe de la gr�ce a, sous la main de Dieu, r�duit l�Adversaire au silence. [9:31] Les assembl�es sont laiss�es en paix; elles s��difient, marchant dans la crainte de Dieu et dans la consolation du Saint Esprit, les deux grands �l�ments de la b�n�diction, et elles augmentent en nombre. Les pers�cutions accomplissent les intentions de Dieu : la paix qu�Il accorde donne aux siens l�occasion de m�rir dans Sa connaissance et dans la gr�ce (vers. 31). Nous apprenons � conna�tre les voies et le gouvernement de Dieu au milieu de l�imperfection de l�homme.

1 Cela eut lieu plus tard, semble-t-il, mais est mentionn� ici afin d�assigner � Saul, pour ainsi dire, sa place parmi les chr�tiens.

Ch. 9 v. 32 � 11 v. 18 � Puissance de l�Esprit en Pierre et entr�e des Gentils dans l�Assembl�e

Suite de l��uvre de Dieu par Pierre, notamment envers les Gentils

Continuation du travail apostolique de Pierre, et introduction des Gentils dans l�Assembl�e

[9:31] La paix �tant �tablie par la bont� de Dieu � seule ressource de ceux qui s�attendent vraiment � Lui, dans la soumission � sa volont� � [9:32] Pierre parcourt tout le pays d�Isra�l. L�Esprit de Dieu nous raconte cette circonstance ici, entre l�appel de Saul et son travail d�ap�tre, pour nous faire voir, je n�en doute pas, l��nergie apostolique en Pierre, subsistant lors m�me que l�appel de Saul devait introduire de nouvelles lumi�res et une �uvre nouvelle sous de tr�s importants rapports. Le Saint Esprit met ainsi son sceau sur l��uvre qui s��tait faite auparavant, comme �tant son �uvre � lui, quelque progr�s que f�t l�accomplissement de ses conseils. [10:44-45] Il montre, en m�me temps, l�introduction des Gentils dans l�Assembl�e, telle qu�elle avait �t� fond�e par la gr�ce au commencement, conservant ainsi l�unit�, et mettant son sceau sur une �uvre que la gr�ce c�leste avait accomplie.

Pr�paration � la r�v�lation de la v�rit� de l��glise vue comme corps de Christ

L��glise existait. La doctrine de son unit� comme corps de Christ en dehors du monde, n��tait pas encore mise en �vidence. La r�ception de Corneille n�annon�ait pas cette unit�, mais elle frayait le chemin � sa manifestation.

Continuation de l��uvre pr�c�dente, accordant aux Gentils les m�mes privil�ges qu�aux Juifs

La puissance non diminu�e de Pierre, son autorit� apostolique au milieu des fid�les, l�entr�e de Corneille dans la maison spirituelle de Dieu en rapport avec le minist�re de cet ap�tre, et cela apr�s l�appel de Saul, qui ouvrait une autre perspective, en un mot, l�ensemble des faits racont�s ici confirme ce qui avait �t� fait pr�c�demment. L��uvre d�j� accomplie n��tait nullement mise de c�t� pour faire place � une autre. La vision de Pierre ne r�v�le cependant pas l��glise comme corps de Christ, ni l�admission de Corneille non plus, je le r�p�te. [10:35] Ces deux faits montrent qu�en toute nation celui qui craint Dieu lui est agr�able; c�est-�-dire, que la faveur de Dieu n��tait pas limit�e aux seuls Juifs, et qu�il n��tait pas n�cessaire de devenir Juif pour participer au salut en Christ. L�unit� du corps, attach� � son Chef dans le ciel, ne ressortait pas du fait de l�admission des Gentils pieux au nombre des sauv�s; mais ce fait pr�parait le chemin pour la promulgation de cette v�rit�, puisque, de fait, le Gentil, sans devenir Juif, �tait admis au milieu des h�ritiers du royaume sur la terre. Le fait qui forme le fondement de l�existence de l��glise sur la terre se r�alisait individuellement, quoique la v�rit� m�me de l�unit� du corps ne f�t pas enseign�e. La repentance pour la vie �ternelle �tait accord�e aux Gentils comme tels. [11:15] Le Saint Esprit, sceau de la b�n�diction chr�tienne parmi les Juifs, fruit de la r�demption accomplie par J�sus, �tait donn� aux Gentils comme aux Juifs. Les fid�les de cette nation s�en �tonnaient peut-�tre, [11:17] mais il n�y avait pas lieu de r�sister � Dieu : [11:18] ils pouvaient, par gr�ce, b�nir Dieu du don accord� souverainement aux Gentils.

Acceptation des Gentils par les Juifs, en soumission � Dieu

Depuis le chap. 9:32 au chap. 11:18, nous trouvons donc la puissance de l�Esprit de Dieu avec Pierre au milieu d�Isra�l, et l�admission des Gentils dans l�Assembl�e terrestre, sans que ceux-ci devinssent Juifs ou se soumissent � l�ancien ordre de choses qui s�en allait : [10:44] le sceau de l�Esprit est mis sur eux, [11:2] et les chefs de l�assembl�e qui �tait � J�rusalem et les plus ardents des circoncis [11:18] acceptent le fait comme �tant la volont� de Dieu, et s�y soumettent en louant son nom malgr� leurs pr�jug�s. La porte est donc ouverte aux Gentils, c��tait un pas immense. La doctrine pr�cieuse de l��glise restait encore � mettre en �vidence.

L�appel des Gentils

Progr�s dans le d�veloppement de l��uvre de Dieu

Pierre avait annonc� l�appel des Gentils dans son premier discours [(2:39)]; mais r�aliser cet appel et en formuler les conditions en rapport avec ce qui existait historiquement, c�est ce qui exigeait l�intervention, l�autorit� et la r�v�lation de Dieu. Le progr�s qui s�est fait dans le d�veloppement de la v�rit� par la patiente gr�ce de Dieu est �vident; car, certes, ce n�est pas la sagesse de l�homme qui a �t� la source de ce d�veloppement. Toute juive au commencement, l��uvre qui s�est faite � J�rusalem �tait accompagn�e de la d�claration faite au peuple juif que, s�il se repentait, J�sus reviendrait [(3:19-20)]. Ce t�moignage de gr�ce est rejet� et les pr�mices de l��glise, dans la personne de l�un de ceux qui le portait, entrent dans le ciel [(7:59-60)]. L�Esprit, dans sa libert� souveraine, agit en Samarie et parmi les pros�lytes [(chap. 8)]. L�Assembl�e �tant dispers�e par la pers�cution [(8:1)], Saul est appel� par la r�v�lation d�un Christ glorieux, et par un t�moignage de la propre bouche de J�sus, t�moignage qui implique l�union des saints sur la terre avec lui, leur Chef, dans le ciel, comme un seul corps [(9:5)]. Ensuite un Gentil pieux et d�j� converti par la gr�ce [(10:2)], mais encore Gentil, re�oit la foi en Christ et l�Esprit [(10:44)]; en sorte que l�ap�tre et les disciples les plus attach�s au juda�sme, le reconnaissent comme d�sign� par le t�moignage de Dieu lui-m�me, par la descente du Saint Esprit sur lui comme sceau de sa foi : Pierre re�oit le nouveau disciple par le bapt�me [(10:47-48)], les autres, en acceptant l�acte de Pierre [(11:18)].

Salut de Dieu pour celui qui a la vie par Lui

Remarquons ici que le salut n�est pas seulement le fait d��tre vivifi� et d��tre pieux, mais la d�livrance compl�te, que Dieu, pour nous pr�senter en justice devant sa face, accorde � celui qui a d�j� la vie par l�op�ration divine. [10:2] Corneille �tait pieux et cons�quent dans sa pi�t�, [10:43] mais il entend parler d�une �uvre accomplie en sa faveur, par laquelle il peut �tre, et comme nous le savons, �tait sauv�. [10:44] Enfin, le sceau de l�Esprit plac� sur la foi en J�sus1, [10:45] voil� le t�moignage sur lequel on reconna�t ceux que Dieu accepte; c�est-�-dire, en voil� la pleine �vidence pour l�homme.

1 Si nous examinons soigneusement les affirmations et les faits de l��criture, nous trouverons, je n�en doute pas, quant au d�tail, que ce qui est scell�, c�est la foi dans l��uvre de J�sus pour la r�mission des p�ch�s.

Chapitre 11:19-30

Ch. 11 v. 19-24 � �uvre parmi les Gentils grecs � Antioche

Le verset 19 du chap. 11 commence l�historique du nouvel ordre de choses par lequel le minist�re de Paul se distingue. [11:19] D�entre ceux qui avaient �t� dispers�s � l�occasion de la mort d��tienne, des hommes sont all�s m�me jusqu�� Antioche, pr�chant le Seigneur J�sus, [11:20] des hommes qui, �tant de Chypre et de Cyr�ne, �taient plus habitu�s que les Juifs de Jud�e � des rapports avec les Grecs. Ils s�adressent donc, dans cette ancienne capitale des S�leucides, � des Grecs : [11:21] beaucoup d�entre ceux-ci re�oivent leur parole et se convertissent au Seigneur. [11:22] L�Assembl�e � J�rusalem, d�j� pr�par�e par la conversion de Corneille, par laquelle Dieu lui avait enseign� l�admission des Gentils parmi les chr�tiens, accepte aussi le fait de l�admission de ces Grecs d�Antioche, et elle y envoie Barnabas qui �tait de Chypre [(4:36)], [11:24] homme de bien et plein du Saint Esprit. [11:23] Le c�ur de Barnabas est plein de joie en voyant l��uvre de la gr�ce de Dieu dans cette ville; [11:24] aussi un grand nombre de personnes est ajout� au Seigneur (vers. 24).

Ch. 11 v. 25-29 � Tout est encore li� � J�rusalem comme centre

Tout se lie encore � l��uvre � J�rusalem, quoique s��tendant maintenant aux Gentils. [11:25] Ne suffisant plus � l��uvre, � ce qu�il para�t, et quoi qu�il en soit, conduit de Dieu, Barnabas va chercher Saul � Tarse, o� celui-ci s��tait rendu parce qu�on avait cherch� � le tuer � J�rusalem (chap. 9:29) : [11:26] et ces deux hommes se r�unissent avec l�Assembl�e d�Antioche et enseignent une grande foule. Tout se passe encore en liaison avec J�rusalem, je le r�p�te : � [11:27] des proph�tes [11:28] qui annoncent une famine [11:27] descendent de cette ville � Antioche; [11:29] les rapports du troupeau d�Antioche avec J�rusalem comme centre, se montrent et se resserrent par l�envoi de secours � cette m�tropole religieuse du Juda�sme, ainsi que du Christianisme, envisag� comme ayant son commencement dans le R�sidu d�Isra�l qui croyait en J�sus comme le Christ.

Ch. 11 v. 30 � Secours envoy� � J�rusalem par Antioche

[11:30] Barnabas et Saul eux-m�mes sont charg�s des secours que les chr�tiens d�Antioche envoient � leurs fr�res n�cessiteux et ils montent � J�rusalem pour accomplir ce service. Cette circonstance nous ram�ne � J�rusalem, o� l�Esprit a encore quelque c�t� nouveau des voies de Dieu � nous montrer.

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