Bible Commentaries
Actes 16

Commentaire biblique avancéCommentaire biblique avancé

versets 1-40

Ch. 16 v. 1-15 � Direction de l�Esprit dans le service de Paul

Ch. 16 v. 1-4 � Libert� quant � la circoncision, et affranchissement de la loi

Il n�y a pas peut-�tre de fait plus remarquable sous ce rapport que ce que Paul a fait � l��gard de Timoth�e. [16:3] Il se sert de la circoncision en toute libert� pour �carter les pr�jug�s des Juifs. Il est fort douteux que, selon la loi, Timoth�e d�t �tre circoncis. Esdras et N�h�mie nous pr�sentent des femmes �trang�res renvoy�es comme profanes [(Esd. 10:18-19; N�h. 13:23, 30)]; [16:1] mais ici, la m�re de Timoth�e �tant juive, [16:3] Paul veut faire suivre � l�enfant de ce mariage mixte, la r�gle des Juifs et l�y soumet en effet. La libert� reconna�t en plein la loi dont elle est affranchie, lorsque la loi est � sa vraie place, et constate distinctement, pour rassurer les Gentils, l�absence de toute pr�tention du c�t� des chr�tiens juifs, de leur imposer la loi. Paul circoncit Timoth�e et ne se soumet pas m�me un moment � ceux qui voulaient contraindre Tite � se faire circoncire [(Gal. 2:3)]. L�ap�tre deviendra Juif pour les Juifs [(1 Cor. 9:20)], par amour, mais les Juifs m�me doivent renoncer � toute pr�tention d�imposer la loi aux autres. [16:4] Les ordonnances �tablies par les ap�tres � J�rusalem sont remises dans les Assembl�es, r�ponse claire pour tout Juif qui voulait assujettir les Gentils au juda�sme; ces d�crets, on peut le remarquer, sont les d�crets � des ap�tres et des anciens � (v. 4).

Ch. 16 v. 6-10 � L�Esprit indique pr�cis�ment l�endroit o� exercer son service

C�est le Saint Esprit seul qui dirige Paul : [16:6] il lui d�fend de pr�cher dans la province d�Asie [16:7] et ne lui permet pas non plus de passer en Bithynie. [16:9] Par une vision, pendant la nuit, lui et ses compagnons sont appel�s � aller en Mac�doine (vers. 9 et suiv.); et ici l�historien de leurs travaux lui-m�me se joint � eux. [16:10] C�est le Seigneur qui les appelle en Mac�doine et ils t�chent aussit�t de s�y rendre. Il est bon de noter ici que, tandis que l��vangile est envoy� par le minist�re de Paul � toute la cr�ation sous le ciel, il n�y a pas moins une direction sp�ciale quant � l�endroit o� nous devons aller.

Ch. 16 v. 12-15 � Premiers fruits du service de Paul en Mac�doine

[16:12] Arriv� � Philippes, [16:13] l�ap�tre va premi�rement vers les Juifs, lors m�me qu�il ne trouve que quelques femmes qui se r�unissaient au bord du fleuve, lieu ordinaire de pri�res, � ce qu�il para�t, l� o� il n�y avait point de synagogue. [16:14] Une femme grecque qui adorait le Dieu d�Isra�l, est convertie par la gr�ce; ainsi la porte est ouverte, et d�autres croient (vers. 40).

Ch. 16 v. 16-40 � Intervention de Satan dans l��uvre

Ch. 16 v. 16-18 � Paul repousse par l�Esprit le t�moignage d�un d�mon

[16:17] Ici Satan veut intervenir dans l��uvre qui s�accomplit, en rendant un t�moignage aux ministres de la Parole (vers. 16 et suiv.). Ce n�est pas que cet esprit, dont il est parl� ici, reconnaisse J�sus; [16:16] s�il l�e�t fait, il n�aurait pas �t� un mauvais esprit, il n�aurait pas ainsi poss�d� cette femme. [16:17] Il parle des ministres de la Parole pour avoir sa part � la gloire de l��uvre comme il parle du Dieu tr�s Haut : il est peut-�tre forc� par la pr�sence de l�Esprit, � parler, comme d�autres d�mons ont �t� forc�s de parler par la pr�sence de J�sus quand ils �taient en face de la puissance qu�Il exer�ait. Un mauvais esprit ne saurait reconna�tre J�sus pour son Seigneur [(1 Cor. 12:3)]; et si Paul n�avait pas �t� fid�le, il aurait m�l� l��uvre de l�Ennemi avec celle du Seigneur. Mais ce n��tait pas un t�moignage en faveur de Paul que Paul cherchait, ni un t�moignage rendu par un d�mon, quelles que fussent les apparences de son t�moignage. [16:18] La preuve que le d�mon devait fournir � la pr�sence de la puissance de Dieu, c��tait de c�der � cette puissance en sortant de la femme : le d�mon ne pouvait �tre � l�appui de l��uvre de Dieu. On voit, dans cette circonstance, le d�sint�ressement de l�ap�tre, son discernement spirituel, la puissance de Dieu avec lui, et la foi qui ne veut pas d�autre appui que celui de Dieu. Il e�t �t� commode pour Paul d�avoir un t�moignage rendu � son minist�re; et le raisonnement de la chair e�t pu dire : � Je ne l�ai pas cherch� �. La pers�cution e�t �t� �vit�e; mais Dieu ne veut avoir d�autre t�moignage que celui qu�il rend � Lui-m�me; nul autre ne peut �tre un t�moignage venant de Lui, car Il se r�v�le Lui-m�me l� o� il n�est pas connu. La foi, pour rendre le t�moignage qu�elle est appel�e � rendre, ne s�attend qu�� Lui. Paul a voulu laisser faire, sans se pr�occuper de la malice de l�Ennemi � son �gard, et peut-�tre �vitait-il sagement un conflit o� il n�y avait pas de fruit pour le Seigneur, jusqu�� ce que par son insistance l�Adversaire l�ait forc� � pr�ter attention � ses efforts. L�Esprit de Dieu ne souffre pas la pr�sence d�un d�mon quand celui-ci manifeste activement sa pr�sence devant Lui; Il ne se pr�te pas � ses ruses, en lui donnant de l�importance par une intervention volontaire, car Il a son �uvre � lui et il ne s�en d�tourne pas pour s�occuper de l�Ennemi. Il s�occupe des �mes en amour, mais si Satan se place sur son chemin de mani�re � jeter les �mes dans la confusion, l�Esprit se r�v�le dans son �nergie, et l�Ennemi s�enfuit devant lui.

Ch. 16 v. 19-40 � Action de l�ennemi contre Paul, que Dieu tourne en bien

Mais Satan n�est pas sans ressources; le pouvoir qu�il ne peut pas exercer directement, il l�emploie � soulever les passions et les convoitises des hommes en opposition � une puissance � laquelle il ne peut r�sister en face et qui ne peut pas se joindre � lui ou le reconna�tre. Comme J�sus est pri� par les Gadar�niens de quitter leur territoire quand il gu�rit l�homme appel� L�gion (Matt. 8:34), [16:19] les Philippiens, soulev�s par celui qui avait perdu son gain d�shonn�te, [16:22] s�ameutent contre Paul et ses compagnons; mais Dieu dispose de tout cela pour diriger le progr�s de son �uvre, et lui donner la forme qu�il trouve bonne. [16:33-34] Le ge�lier doit �tre converti [16:39] et les magistrats eux-m�mes doivent reconna�tre leurs torts � l��gard des messagers de Dieu. [16:40] L�Assembl�e un troupeau plein d�amour et d�affection, est rassembl�e, l��p�tre qui lui a �t� adress�e en est t�moin : puis l�ap�tre va travailler ailleurs. On voit ici un t�moignage plus actif, plus �nergique et une intervention de Dieu plus �clatante que dans un cas analogue o� Pierre �tait en sc�ne [(Act. 12)]. Avec Pierre, on est dans la vieille J�rusalem, us�e en tout sauf en haine, et Dieu est fid�le � celui qui se confie en lui : la haine est d�sappoint�e. [16:25] Paul et Silas chantent au lieu de dormir dans la prison; [16:26] toutes les portes s�ouvrent avec �clat; [16:33] le ge�lier lui-m�me est converti avec sa famille, [16:39] et les magistrats sont oblig�s de venir comme des suppliants vers Paul. Tel est l�effet de l��meute � Philippes. L�Ennemi s�est tromp� ici, et s�il y a arr�t� l��uvre de l�ap�tre, [16:40] il l�a envoy� pr�cher ailleurs selon la volont� de Dieu.

Action de l�Esprit sur des maisons enti�res, chez les Gentils

On ne doit pas passer ici sous silence non plus cette �nergie qui, embrassant des maisons enti�res, les soumet � la foi chr�tienne, �nergie qui ne se montre du reste que lorsqu�il s�agit de l�introduction des Gentils1 : mais Corneille [(10:44)], Lydie [(16:15)], le ge�lier de Philippes [(16:33)] sont tous t�moins de cette puissance.

1 Cependant nous voyons � Lydde et Saron (le Saron est un district le long de la c�te) quelque chose d�analogue � l�introduction d�un peuple (Actes 9:32-35). Tous ceux qui habitent cette contr�e, ayant entendu parler du miracle op�r� sur �n�e, se tournent vers le Seigneur.

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