Bible Commentaries
Actes 19

Commentaire biblique avancéCommentaire biblique avancé

versets 1-41

Ch. 19 v. 1-20 � Travail de Paul � �ph�se, dans la puissance apostolique

Ch. 19 v. 1-7 � Enseignement et bapt�me de Jean, par rapport au christianisme

[19:1] Pendant qu�Apollos �tait � Corinthe, Paul trouve � �ph�se [19:7] douze personnes [19:2] qui croyaient, [19:3] mais qui n�avaient pas d�autre instruction que celle de Jean. [19:4] Leur bapt�me se rapportait � l�enseignement de Jean : c��tait un Christ � venir qu�ils attendaient et un Saint Esprit qui devait �tre communiqu� par Lui [(Luc 3:16)]. Or, le bapt�me de Jean exigeait la repentance, mais ne sortait nullement du giron juda�que [(Luc 3:3)], tout en ouvrant une perspective de choses plus excellentes qui d�coulaient de la souverainet� de Dieu et seraient l�effet de la venue de Christ. Mais ce bapt�me de Jean �tait un bapt�me de repentance pour l�homme sur la terre, et ne signifiait pas la mort et la r�surrection. La gr�ce agissait dans un R�sidu, mais dans un R�sidu dont J�sus �tait le compagnon sur la terre. Le christianisme (car le p�ch� de l�homme a �t� mis pleinement en �vidence) se base sur la mort et sur la r�surrection, d�abord sur celle de Christ, par laquelle la r�demption est accomplie; ensuite sur notre mort et notre r�surrection avec Christ, de mani�re � nous placer en lui et tels que lui, devant Dieu dans une vie sans p�ch�, ayant une vie dont Sa vie est la source, et �tant lav�s de tous nos p�ch�s dans son sang. Le bapt�me de Jean n�enseignait, de fait, que la repentance ici-bas, pour pr�parer les Juifs � recevoir le Christ; le christianisme, par contre, enseigne l�efficace de la mort et de la r�surrection d�un Christ rejet�, en vertu de laquelle on recevait le Saint Esprit, le Paraclet descendu du ciel. [19:2] Les douze hommes d��ph�se savaient bien que Jean avait annonc� que par l�intervention du Christ on serait baptis� du Saint Esprit [(Luc 3:16)], mais ils ne savaient pas si ce Saint Esprit existait d�j�1, preuve claire qu�ils n��taient pas encore entr�s dans la maison de Dieu o� l�Esprit demeurait. [19:4] Paul leur explique cela [19:5] et ils sont baptis�s au nom de J�sus. [19:6] Paul, dans sa capacit� d�ap�tre, leur impose les mains et ils re�oivent le Saint Esprit; ils parlent en langues et proph�tisent (vers. 6).

1 Litt�ralement : � Si l�Esprit saint est �. Cette expression, la m�me qu�en Jean 7:39, est un t�moignage tr�s frappant � l�importance et � la pr�sence distincte du Saint Esprit sur la terre. Cette pr�sence est appel�e � le Saint Esprit �, bien que nous sachions tous qu�Il �tait de tout temps. Mais ce qui est appel� � le Saint Esprit �, c�est-�-dire sa pr�sence ici-bas, n�avait jamais �t� auparavant.

Manifestation et �tablissement de la puissance de l�Esprit en gr�ce

Il faut que cette puissance de l�Esprit et celui qui en est l�instrument se dessinent nettement devant nos yeux. La capitale de l�Asie (c�est-�-dire de la province romaine de ce nom) est la sc�ne o� cette action de l�Esprit est mise en �vidence. Dans cette ville nous verrons se d�ployer une puissance qui agit ind�pendamment de toutes les formes traditionnelles, et domine tout ce qui l�entoure, l�homme, l�Ennemi, la conscience � une puissance organisatrice qui forme d�elle-m�me et pour elle-m�me, les institutions et le corps qui lui conviennent. La puissance de la gr�ce agissante avait �t� d�ploy�e dans l��uvre de Paul depuis Antioche, et s��tait montr�e de diverses mani�res : maintenant, ici � �ph�se, nous avons des d�tails sur l��tablissement formel de l��uvre de cette gr�ce dans un grand centre.

Ch. 19 v. 8 � Annonce de l��vangile d�abord aux Juifs

[19:8] Pendant trois mois de patience l�ap�tre annonce J�sus dans la synagogue et discute avec les Juifs, conscient de la force divine et de la v�rit�. Il accorde la pr�s�ance, comme sph�re de t�moignage, � ceux qui avaient �t� l�instrument et le peuple de Dieu; � au Juif premi�rement � [(Rom. 1:16)]. On ne peut plus dire : � Le salut vient des Juifs � [(Jean 4:23)]; mais ce salut est annonc� � eux premi�rement.

Ch. 19 v. 8-20 � �uvre et t�moignage de Paul par la puissance de l�Esprit

[19:8] Cependant l��uvre que l�ap�tre faisait au milieu d�eux ayant eu son d�veloppement, [19:9] et plusieurs se montrant adversaires, Paul agit comme fondateur de ce qui convenait � Dieu, et de la part de Dieu : il s�pare les disciples et discourt sur le christianisme dans la salle d�un Grec qui tenait une classe publique. [19:10] Il continue ainsi pendant deux ans, en sorte que la doctrine a �t� r�pandue dans tout le pays, soit parmi les Juifs, soit parmi les Grecs. [19:11] Dieu ne manque pas de rendre t�moignage � la parole de sa gr�ce, et sa puissance est d�ploy�e d�une mani�re remarquable en rapport avec la personne de l�ap�tre qui rend le t�moignage. [19:12] Les manifestations de la puissance de l�Ennemi disparaissent devant l�action de cette puissance lib�ratrice du Seigneur, et le nom de J�sus est glorifi�. Or la r�alit� de cette action divine confi�e aux mains de l�ap�tre, a �t� d�montr�e d�une mani�re frappante : d�un c�t� la source de la d�livrance divine, accord�e � l�homme dans l�action personnelle, positive et r�elle du Seigneur, et de l�autre, la mission de Paul, et la foi comme moyen par lequel cette force surnaturelle op�rait, ont �t� publiquement mises en �vidence. [19:13] Certains Juifs veulent se servir des noms de J�sus et de Paul comme d�instruments de puissance dans leur int�r�t propre (vers. 13 et suiv.); et, sans la foi, ils emploient le nom de J�sus que Paul pr�chait, comme si ce nom renfermait une esp�ce de charme. [19:15] Or le mauvais esprit, dont la puissance �tait aussi vraie et r�elle dans son genre que celle du Seigneur qu�il �tait forc� de reconna�tre lorsqu�elle �tait en exercice, savait tr�s bien qu�il en �tait autrement, qu�il n�y avait ici ni foi, ni puissance. � Je connais J�sus �, dit-il aux fils de Sc�va, � et je sais qui est Paul; mais vous, qui �tes-vous ? � [19:16] et l�homme poss�d� se jette sur eux et les maltraite; � �clatant t�moignage rendu � l�action de l�Ennemi, �clatant t�moignage rendu aussi, en m�me temps, et � la force sup�rieure qui arr�tait celui-ci quand elle le trouvait bon, et � la r�alit� de l�intervention de Dieu qui op�rait par le moyen de Paul. Or quand Dieu se montre, la conscience se montre toujours, et l�influence de l�Ennemi sur elle se manifeste et est abolie. [19:17] La frayeur s�empare des esprits des Juifs et des Grecs, [19:18] et plusieurs de ceux qui avaient cru [19:19] apportent les preuves de leurs sorcelleries pass�es et br�lent leurs livres. La puissante action de l�Esprit se montre dans la d�cision qu�elle a produite, dans la r�alisation imm�diate et sans h�sitation des pens�es et des r�solutions engendr�es dans les c�urs : il ne s�agissait pas de longs raisonnements avec soi-m�me; la pr�sence et la puissance de Dieu avaient produit les effets qui leur �taient propres.

Ch. 19 v. 21-41 � Opposition de l�ennemi agitant les passions des hommes

Les ressources de l�Ennemi n��taient cependant pas �puis�es. L��uvre de Dieu �tait faite dans le sens de l��tablissement du t�moignage par l��uvre apostolique; [19:21] et Dieu envoyait son serviteur ailleurs (vers. 21 et suiv.). [19:23] L�Ennemi, maintenant, ainsi qu�il le fait habituellement, suscite du tumulte, excite les passions des hommes contre les instruments du t�moignage de Dieu. [19:21] D�j� Paul avait le dessein de quitter l�Asie, quoique un peu plus tard seulement : [19:22] il avait donc envoy� devant lui en Mac�doine, Timoth�e et �raste, [19:21] ayant lui-m�me l�intention de visiter la Mac�doine et l�Acha�e pour se rendre ainsi � J�rusalem, et ensuite � Rome : [19:22] l�ap�tre demeure donc quelque temps encore en Asie. Or apr�s le d�part de ces deux fr�res qui devaient le pr�c�der, [19:24-25] D�m�trius ameute le peuple contre les chr�tiens. [19:25-27] Acharn� contre l��vangile qui �branlait tout le syst�me en rapport avec lequel il faisait sa fortune, et qui �tait li� � tout ce qui lui donnait de l�importance, cet instrument de l�Ennemi sait agir sur les passions des ouvriers qui travaillaient au m�tier dont il s�occupait lui-m�me, [19:24] car il faisait de petits sanctuaires portatifs de Diane, en argent. Son travail se rattachait � ce que tout le monde admirait, � un objet de culte qui �tait en possession des esprits, � ce qui avait longtemps donn� sa couleur aux habitudes religieuses du pays; or c�est un grand soulagement pour l�homme qu�il y ait un objet de culte ayant ce caract�re. [19:28] Une grande partie de l�influence qu�exer�ait cette idole sur les masses �tait non pas : � Grande est Diane �, mais : � Grande est la Diane des �ph�siens �. Outre les motifs qui gouvernaient D�m�trius, il y avait dans tout ce qui se passait � �ph�se la puissance de l�Ennemi parmi les Gentils. [19:33] Les Juifs, � ce qu�il para�t, ayant voulu profiter de la disposition des esprits, poussent en avant un certain Alexandre, peut-�tre celui qui s��tait oppos� � Paul, et qu�ils supposaient par cons�quent devoir �tre �cout� par le peuple; [19:34] mais c��tait le d�mon d�idol�trie qui agitait les foules, et les Juifs ont �t� d��us dans leur espoir. [19:30-31] Soit les fr�res, soit quelques-uns des Asiarques1 emp�chent Paul de se montrer dans le th��tre; [19:35, 41] l�assembl�e est dissoute par les autorit�s de la ville, [20:1] et Paul ayant vu les disciples, s�en va en paix2. Son �uvre �tait achev�e l�; et l��vangile plant� dans la capitale de la province d�Asie, et m�me dans toute la province : la Gr�ce et la Mac�doine l�avaient d�j� re�u.

1 Les Asiarques �taient des magistrats honoraires, pris parmi les notables, et charg�s de pr�sider � la c�l�bration des f�tes religieuses.

2 Il peut �tre int�ressant pour le lecteur que j�indique l��poque � laquelle Paul a �crit quelques-unes de ses �p�tres; et ces observations ne seront pas sans utilit� pour aider � comprendre cette partie de l�histoire du Nouveau Testament. Paul a �crit d��ph�se, la premi�re aux Corinthiens et la leur a fait passer par les mains de Tite. Il a envoy� Timoth�e par la Mac�doine, et nous voyons que celui-ci devait peut-�tre aller en Gr�ce : � s�il vient � dit l�ap�tre aux Corinthiens [(1 Cor. 16:10)]. L��meute dans laquelle la vie de l�ap�tre a �t� en grand danger � �ph�se arrive; il ne pensait pas qu�il conserverait sa vie. [19:21] Il s��tait propos� de passer par la Gr�ce, en Mac�doine, et de revenir ensuite en Gr�ce; mais l��tat de Corinthe l�en a emp�ch�, [20:1-3] et il passe par la Mac�doine. [20:6] Il se rend d�abord � Troas, mais ne s�y arr�te pas; il est beaucoup exerc� en Mac�doine et n�a pas de repos, parce que Tite n�avait encore apport� aucune nouvelle des Corinthiens [(2 Cor. 2:13)]. Tite cependant le trouve l�, et l�ap�tre est consol� dans son affliction par la bonne nouvelle du retour des Corinthiens � des sentiments plus saints et plus chr�tiens [(2 Cor. 7:5-7)]. L�-dessus, il �crit � ceux-ci la seconde lettre, et apr�s avoir visit� les �glises, il continue sa route vers Corinthe. De l� il �crit son �p�tre aux Romains. Je ne m�occupe ici que de ce qui se rapporte � cette partie de l�histoire de l�ap�tre et jette de la clart� sur ses travaux.

Fin du service de l�ap�tre Paul en libert� et en activit�

Vie de Paul pour Dieu, et fruits produits par elle malgr� toute l�opposition

Rome restait encore � visiter; de quelle mani�re Paul doit-il s�y rendre ? C�est la question qui reste maintenant. La vie libre et active de l�ap�tre, en tant qu�elle nous a �t� donn�e par le Saint Esprit, se termine ici; vie b�nie d�une foi presque sans �gale, d�une �nergie qui a d�pass� tout ce qu�on a vu dans les hommes; � vie qui, par la puissance divine qui y travaillait, a produit les effets voulus de Dieu � travers des obstacles en apparence insurmontables et malgr� toutes sortes d�oppositions, dans le m�pris et le d�nuement; � vie enfin qui, comme instrument entre les mains de Dieu, a imprim� son caract�re sur l��glise en lui donnant son existence. Cette vie a produit ces effets malgr� deux religions hostiles qui partageaient le monde civilis�; malgr� un syst�me religieux qui poss�dait la v�rit�, mais cherchait toujours � la retenir dans les limites des traditions qui accordaient quelque place � la chair � syst�me qui pouvait invoquer la priorit� et l�appui des habitudes des ap�tres nomm�s par le Seigneur lui-m�me.

Action de l�Esprit dans toute la vie de Paul, en contraste avec la chair

L��glise, comme Paul l�a pr�vu, a bient�t, sans doute, repris ses allures juda�ques, quand l��nergie de l�ap�tre lui a manqu�. Il faut la puissance de l�Esprit pour monter plus haut que la religiosit� de la chair : la pi�t� ne sort pas n�cessairement de celle-ci, et la puissance n�est jamais une tradition. La puissance est toujours la puissance, et partant, elle est ind�pendante de l�homme et de ses traditions, lors m�me qu�elle les supporte par amour. La chair reprend donc toujours le chemin des traditions et des formes, car elle n�est jamais puissance dans les choses de Dieu, quoiqu�elle puisse reconna�tre le devoir. Elle ne monte par cons�quent pas au ciel; elle ne comprend pas la gr�ce; elle peut voir ce que l�homme devrait �tre pour Dieu (sans en voir cependant toutes les cons�quences si Dieu est r�v�l�), mais elle ne peut voir en aucune fa�on ce que Dieu est pour l�homme dans sa gr�ce souveraine. L� o� l�Esprit a agi, la chair gardera peut-�tre la doctrine de la gr�ce comme orthodoxie; mais elle ne placera jamais l��me dans la jouissance de cette gr�ce. C�est ce retour charnel � un esprit l�gal et traditionnel, plus que les violences des pa�ens ou la haine des Juifs, qui a navr� le c�ur de l�ap�tre b�ni et fid�le et qui a �t� la source de ses angoisses. Il a eu, par gr�ce, un caract�re ou plut�t une position plus semblable � Christ qu�aucun autre sur la terre. Ses �p�tres nous montrent combien ont �t� grands les combats auxquels cette position l�a expos�, et quelle a �t� cette �me ardente qui � embrassant dans ses pens�es tous les conseils r�v�l�s de Dieu, mettant chaque partie � sa place, et �tendant ses affections � tout l�ensemble de l��uvre et de l�Assembl�e de Dieu � savait en m�me temps concentrer toute l��nergie de sa pens�e sur un seul point important, et toute l��nergie de son affection sur un pauvre esclave que la gr�ce lui avait donn� dans ses cha�nes. Comme instrument de l�Esprit, il brille d�une clart� c�leste au milieu de tout ce qui l�entourait dans l��uvre de l��vangile. Il condescend � la faiblesse de la foi de ses fr�res � J�rusalem, �l�ve sa voix avec force en Galatie quand on pervertit les �mes, am�ne les ap�tres � d�cider que la libert� des Gentils sera maintenue, et use de toute libert� pour se faire comme Juif aux Juifs, et comme sans loi � ceux qui n�avaient point de loi [(1 Cor. 9:20)] � mais toujours soumis � Christ. Mais combien �tait grande la difficult� de maintenir la hauteur de la vie et de la r�v�lation spirituelle au milieu de tant de tendances contraires ! Aussi �tait-il � sans reproche � [(Act. 24:16)] : rien au dedans de lui n�emp�chait la communion avec Dieu, cette communion dans laquelle il puisait sa force pour �tre fid�le au milieu des hommes. Lui pouvait dire, et personne que lui : � Soyez mes imitateurs, comme moi aussi je le suis de Christ � (1 Cor. 11:1); il pouvait dire : � J�endure tout pour l�amour des �lus, afin qu�eux aussi obtiennent le salut qui est dans le Christ J�sus, avec la gloire �ternelle � (2 Tim. 2:10). Ces paroles ne seraient hors de place dans la bouche du Sauveur lui-m�me, quoique dans un sens plus �lev� sans doute, car le Sauveur a port� pour Paul lui-m�me la col�re qui aurait �t� la condamnation �ternelle de celui-ci; mais elles font ressortir la position remarquable de Paul comme vase de l�Esprit qui se servait de lui. � J�accomplis dans ma chair �, dit-il, � ce qui reste1 encore � souffrir des afflictions du Christ pour son corps qui est l�Assembl�e, de laquelle moi je suis devenu serviteur� pour compl�ter la parole de Dieu � (Col. 1:24, 25).

1 Le lecteur doit distinguer les souffrances du Seigneur pour le p�ch�, de la part de Dieu agissant en justice � et Ses souffrances pour la justice, de la part des hommes p�cheurs. Nous avons part � ces derni�res, tandis que Christ nous a sauv�s des premi�res. Il ne s�agit nullement pour nous de participer aux premi�res, mais de la substitution de Christ pour nous quand nous avions m�rit� la condamnation due au p�ch�.

Services de Paul et de Jean, pour propager ou maintenir la v�rit�

Jean, par sa connaissance intime de la personne de Christ, n� sur la terre et fils de Dieu, a pu maintenir cette v�rit� essentielle et individuellement vitale, dans le champ m�me o� Paul a travaill�; mais c��tait la part de Paul d��tre l�instrument actif de la propagation de la v�rit� qui sauve l��me et qui met l�homme ruin� en rapport avec Dieu par la foi, en communiquant tous les conseils de Dieu en gr�ce.

Relation entre l�homme et la loi, et principe de la gr�ce

Paul �tait homme cependant, tout en �tant un homme merveilleusement b�ni. La force intrins�que du juda�sme en rapport avec la relation de celui-ci avec la chair est �tonnante. En effet, pour ce qui regarde le r�sultat, si l�homme descend au-dessous de la gr�ce, c�est-�-dire, au-dessous de Dieu, il est mieux, dans un certain sens, qu�il soit homme sous la loi, qu�homme sans loi : il sera l�un ou l�autre, mais en entrant dans l�id�e exclusive du devoir, l�homme oublie Dieu tel qu�il est, car Dieu est amour [(1 Jean 4:16)] et il oublie trop souvent aussi l�homme tel qu�il est, car il est p�ch�. Si l�homme r�unit les id�es de devoir et de p�ch�, un esclavage continuel en est la cons�quence; et c�est � cette id�e de p�ch� et de devoir, en y ajoutant des ordonnances pour soulager la conscience charg�e, que le christianisme a �t� g�n�ralement r�duit. On a �tabli des formes pour cr�er la pi�t� l� o� la communion manque; on a rev�tu du nom de Christ et de l�autorit� de la soi-disant �glise, l�existence r�elle de ce qui, dans sa r�alit�, s�identifie avec le principe de la gr�ce souveraine (Voyez �ph. 5:24).

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