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versets 1-40

Mont�e de Paul � J�rusalem, et pens�e divine � cet �gard

Diff�rentes positions de Paul

Condescendance aux sentiments juifs, et primaut� aux Juifs dans l��vang�lisation

Apr�s l�histoire du christianisme envisag� comme se rattachant au juda�sme (en rapport avec les promesses et leur accomplissement dans le Messie), nous trouvons Paul dans trois positions diff�rentes. Nous le voyons premi�rement condescendre aux sentiments juifs et � la conscience que les Juifs avaient de leurs anciennes relations avec Dieu, dans un but de conciliation et pour tenir compte de ce qui existait � J�rusalem; il s�adresse m�me partout aux Juifs dans leurs synagogues, comme � ceux qui avaient administrativement le premier droit � entendre l��vangile : � Au Juif premi�rement, puis au Grec � [(Rom. 1:16)], car J�sus �tait ministre de la circoncision pour la v�rit� de Dieu pour accomplir les promesses faites aux p�res. Paul n�a jamais manqu� � cette d�f�rence aux voies de Dieu, et il constate clairement et dogmatiquement, dans l��p�tre aux Romains, les principes sur lesquels cette marche �tait fond�e.

Libert� de la gr�ce selon Dieu, dans une vraie �l�vation spirituelle

Ensuite on trouve l�ap�tre dans toute la libert� de la pleine v�rit� de la gr�ce et des desseins de Dieu : cette libert�, d�coulant de la pl�nitude de la gr�ce, se d�ploie dans l��uvre qui �tait propre � Paul, elle caract�rise la vraie �l�vation spirituelle de son minist�re, �l�vation de laquelle il descendait par gr�ce. Ceci est enseign� dans l��p�tre aux �ph�siens. Dans ces deux positions, Paul agit sous la conduite du Saint Esprit, accomplissant la volont� du Seigneur.

Confrontation � l�hostilit� du juda�sme l�gal

En troisi�me lieu enfin, nous voyons l�ap�tre aux prises lui-m�me avec l�hostilit� du Juda�sme l�gal dont il rencontrait constamment les �missaires, et dans le foyer m�me duquel � dans la partie de son histoire que nous consid�rons actuellement � il se jette � la fin, en se rendant � J�rusalem. Nous avons aussi � consid�rer dans cette histoire ce qui �tait de Dieu et ce qui �tait la suite des d�marches de Paul lui-m�me. Que la main de Dieu ait �t� dans tout ce qui est arriv� � l�ap�tre, c�est ce qui est hors de doute, comme aussi que Dieu, en r�sultat, ait tout dirig� pour le bien de l��glise et de son bien-aim� serviteur. Il ne reste qu�� chercher jusqu�� quel point la volont� et les pens�es de Paul sont entr�es, comme moyens dont Dieu s�est servi, dans la production du r�sultat que Dieu a voulu amener soit pour l��glise, soit pour son serviteur, soit pour les Juifs eux-m�mes. Ces consid�rations sont du plus haut int�r�t et exigent un humble examen de ce que Dieu, pour nous instruire � cet �gard, nous a pr�sent� dans le r�cit qui nous est donn� par l�Esprit lui-m�me des derniers �v�nements de la vie de Paul.

Volont� de Paul et pens�e de l�Esprit

Ch. 21 v. 4 � L�Esprit dit � Paul de ne pas monter � J�rusalem, alors qu�il s�y sent li�

[21:4] La premi�re chose qui nous arr�te � l�entr�e de ce r�cit, c�est que le Saint Esprit dit � Paul de ne pas aller � J�rusalem (vers. 4); et cette parole a une importance �vidente. L�ap�tre se sentait li� � monter � J�rusalem [(20:22)]; il y avait dans son esprit � lui quelque chose qui le poussait l�, un sentiment qui le dominait int�rieurement et l�engageait dans ce chemin; mais l�Esprit dans son t�moignage positif et ext�rieur lui dit de ne pas monter � J�rusalem.

Motifs de monter � J�rusalem, li�s � l�affection charnelle pour le peuple juif

[19:21] L�intention de l�ap�tre avait �t� d�aller � Rome; et Paul �tant ap�tre des Gentils, envoy� pour pr�cher l��vangile � toute cr�ature, il n�y avait rien en soi dans son projet qui ne f�t selon la gr�ce (Rom. 1:13-15); cependant Dieu ne lui avait jamais permis de se rendre � Rome et il dut �crire aux Romains son �p�tre sans les avoir vus. Le ciel est la capitale du christianisme : Rome et J�rusalem ne devaient avoir aucune importance pour Paul, sauf � ce qu�il support�t avec affection l�une, et f�t dispos�, quand cela se pourrait, � �vang�liser l�autre. Le passage des Actes (chap. 19:21) qui est souvent traduit : � Paul s��tait propos� par l�Esprit � ou : � par un mouvement de l�Esprit �, ne se rapporte r�ellement qu�� l�esprit de Paul. L�ap�tre se proposait ces choses � dans son esprit �, c�est-�-dire dans sa pens�e � lui, disant : � Apr�s que j�aurai �t� l�, il faut que je voie Rome aussi �. [Rom. 15:25-28] Puis nous le voyons se charger des offrandes des saints en Acha�e et en Mac�doine : il d�sirait prouver son affection pour les pauvres de son peuple (Gal. 2:10). C��tait tr�s bien; mais je ne sais si c��tait l� une fonction apostolique. C��tait un sentiment �videmment juif qui faisait un cas particulier des pauvres de J�rusalem, et partant de J�rusalem m�me. Un Juif pr�f�rait �tre pauvre � J�rusalem que riche parmi les Gentils. De pauvres chr�tiens se trouvaient, sans doute, d�j� dans cette ville lors de leur conversion; mais l�affection pour J�rusalem, naturelle � un Juif, et m�me louable chez lui, �tait l�origine de ces rapports des autres Juifs avec ceux qui demeuraient � J�rusalem (comp. N�h. 11:2 et Actes 24:17). Ce sentiment qui subsistait chez eux, tenait � leurs relations avec le Juda�sme (Rom. 15:25-28). L�attachement du c�ur de Paul � la nation � laquelle il appartenait selon la chair, qui avait �t� le peuple ch�ri de Dieu, et l��tait encore, quoique rejet�e pour un temps, avait son c�t� vrai et profond�ment touchant. Le R�sidu devait entrer dans le royaume de Dieu par le christianisme, toutefois Isra�l demeurait toujours le bien-aim� de Dieu. Mais ce sentiment d�affection de l�ap�tre pour Isra�l touchait, d�un autre c�t�, � la chair. L�ap�tre � le messager de la gloire c�leste qui a fait ressortir la doctrine de l��glise compos�e de Juifs et de Gentils, unis sans distinction dans le corps de Christ, doctrine qui effa�ait le juda�sme � a �t� jet� par ce sentiment dans le sein du juda�sme hostile, du juda�sme furieux contre cette �galit� spirituelle.

Dieu maintient Sa supr�matie en toutes choses, quoique fasse Son serviteur

Dieu exerce Paul, mais est avec lui, manifestant sa fid�lit�

Cependant la main de Dieu a maintenu, sans doute, sa supr�matie dans tout ce qui est arriv�. Paul, individuellement, a trouv� son niveau. Comme instrument de la r�v�lation de Dieu, il avait annonc� dans toute leur �tendue et toute leur force les conseils de la gr�ce souveraine de Dieu : le vin n��tait pas frelat�; il �tait pur, comme l�ap�tre l�avait re�u. Il marche aussi lui-m�me et d�une mani�re remarquable � la hauteur de la r�v�lation qui lui avait �t� confi�e (comp. 2 Cor. 2:17; 4:1-4); mais Paul individuellement est un homme : il faut qu�il soit exerc� et manifest�. Or dans les exercices auxquels Dieu nous assujettit, il arrive que l� o� la chair a trouv� son plaisir et dans la sph�re o� elle s�est complue � elle-m�me, elle trouve son affliction quand Dieu agit. Toutefois, si Dieu a trouv� bon d��prouver son serviteur et de lui manifester quel �tait son �tat sous ce rapport, il s�est tenu pr�s de lui et l�a b�ni � travers l��preuve m�me qu�il a fait servir au t�moignage de l�ap�tre, et il a rafra�chi le c�ur de son bien-aim� et fid�le serviteur. La manifestation de ce qui, dans celui-ci, n��tait pas selon l�Esprit et selon la hauteur de sa vocation apostolique, �tait en amour pour sa b�n�diction et pour celle de l��glise. Heureux celui qui pourra marcher aussi fid�lement, et se maintenir au m�me degr�, par la gr�ce, dans le chemin de la gr�ce ! Toutefois, Christ est le seul mod�le. Je ne vois personne qui (dans une autre carri�re) ait ressembl� au Seigneur lui-m�me dans sa vie publique autant que Paul. Plus on suit la marche de l�ap�tre, plus on verra cette ressemblance; seulement Christ �tait le mod�le de la perfection en ob�issance, tandis que dans son pr�cieux serviteur la chair se trouvait : celui-ci aurait �t� le premier � reconna�tre que la perfection ne devait �tre attribu�e qu�� J�sus seul.

Action de la main divine, m�me si c�est par l�affection humaine de Paul

Je crois donc que la main de Dieu �tait dans ce voyage de Paul; je crois qu�il voulait dans sa souveraine sagesse faire passer son serviteur par ce chemin et l�y b�nir aussi, mais que le moyen employ� selon cette sagesse souveraine, pour y introduire l�ap�tre, a �t� son affection humaine pour le peuple de sa parent� selon la chair, et non pas le Saint Esprit agissant de la part de Christ dans l�Assembl�e. Cet attachement � son peuple, cette affection humaine a rencontr� dans le peuple ce qui la mettait � sa place. Humainement parlant, le sentiment de l�ap�tre �tait un sentiment aimable, mais il n��tait pas le fruit propre de la puissance de l�Esprit, fond�e sur la mort et la r�surrection de Christ. Dans le r�sultat de cette �uvre divine, dans les pens�es qui y dominaient, il n�y avait plus de Juifs ni de Gentils. Dans le Christ, vivant ici-bas, ce sentiment de liaison avec J�rusalem �tait juste : Christ, � la fin de sa vie, allait � J�rusalem pour mourir; il �tait venu dans ce but.

L�activit� de Paul �tait loin de J�rusalem, �tant envoy� vers les nations

L�affection de Paul �tait bonne, mais, comme source d�activit�, elle n��tait pas selon la hauteur de l��uvre de l�Esprit qui, de la part d�un Christ glorifi�, avait envoy� Paul loin de J�rusalem vers les Gentils [(22:21)] pour r�v�ler l��glise, unie � Christ dans le ciel comme un corps � sa t�te. [22:22] Aussi les Juifs ont-ils �cout� l�ap�tre jusqu�au moment o� il a parl� de cette mission; [22:23-24] et alors ils ont pouss� les cris qui ont amen� son emprisonnement1. L�ap�tre a souffert pour la v�rit�, mais en un lieu o� cette v�rit� n�avait aucun acc�s, selon le t�moignage de Christ lui-m�me. Cependant les Juifs ont d� manifester leur haine contre l��vangile et donner cette derni�re preuve de leur opposition obstin�e aux voies de Dieu en gr�ce.

1 Il est digne de remarque que la volont� de Christ �tait que Paul all�t vers les Gentils. Ajoutons � cela qu�Il avait jadis fait conna�tre cette volont� par la d�claration suivante : � Sors au plus t�t de J�rusalem, parce qu�ils ne recevront pas ton t�moignage � mon �gard � (22:18). En sorte que cette d�claration de Paul que son t�moignage ne serait pas re�u � J�rusalem a �t� l�occasion de sa capture. La parole de Christ et celle de Paul, montraient que son service n��tait pas � J�rusalem, mais autre part.

Fin des travaux de Paul, et conformit� � Christ dans son service et son rejet

En m�me temps, quels qu�aient pu �tre les travaux ult�rieurs de l�ap�tre (s�il y en e�t), le Saint Esprit n�en fait pas mention. [28:23] Paul voit les Juifs dans sa maison � Rome [28:30] et re�oit ceux qui veulent venir le voir; mais la page du r�cit trac� par l�Esprit se ferme l�. Cette histoire est termin�e : la mission apostolique au milieu des Gentils, en rapport avec la fondation de l��glise, est close. Rome n�est que la prison de l�ap�tre de la v�rit�. J�rusalem le rejette, et Rome l�emprisonne et le met � mort, comme elles l�avaient fait � J�sus, � qui le bienheureux ap�tre a d� ressembler en cela aussi, d�apr�s le v�u qu�il exprime au chapitre 3 de l��p�tre aux Philippiens [(v. 10-11)], car Christ et la conformit� � lui �taient son seul objet. Il a �t� donn� � Paul de trouver cette conformit� avec son ma�tre dans son service, comme elle existait d�j� si puissamment dans son c�ur et dans son �me, avec la diff�rence n�cessaire entre un minist�re qui ne devait ni briser le roseau froiss�, ni �lever sa voix dans les rues [(Matt. 12:19-20)] � et un minist�re qui, en t�moignage, devait montrer le jugement aux Gentils.

Mise de c�t� des centres de l�homme, l��glise selon Dieu �tant manifest�e

La mission des douze aux Gentils, ayant J�rusalem pour point de d�part, selon Matthieu 28 [(v. 19)], n�a jamais re�u d�ex�cution1, le Saint Esprit ne rapportant pas ce fait. J�rusalem a retenu les douze : ils n�ont pas m�me parcouru toutes les villes d�Isra�l. Pierre a re�u le minist�re de la circoncision [(Gal. 2:7)]; le minist�re des Gentils a �t� confi� � Paul, en rapport avec la doctrine de l��glise et d�un Christ glorieux, d�un Christ que l�ap�tre ne connaissait plus selon la chair. J�rusalem, o� il a �t� attir� par son affection, a rejet� Paul ainsi que sa mission : son minist�re envers les Gentils en tant que libre effet de la puissance de l�Esprit, a eu aussi son terme. L�histoire eccl�siastique peut nous dire davantage, peut-�tre, sur l��uvre de l��vang�lisation du monde; mais Dieu a pris soin d�ensevelir l�histoire de cette �uvre dans une profonde obscurit�. L�Esprit ne reconna�t rien de cette �uvre : on n�entend plus parler des ap�tres � J�rusalem � et Rome, ainsi que nous l�avons vu, n�a pas eu d�ap�tres pour fonder une �glise dans ses murs (pour autant que le Saint Esprit reconna�t l��uvre accomplie l�, dans le r�cit qu�il nous en donne), si ce n�est que l�ap�tre des Gentils y a �t� prisonnier et finalement mis � mort. L�homme a manqu� partout sur la terre; les centres, religieux et politique, du monde, centres que Dieu avait �tablis dans ses voies envers la terre, ont rejet� le t�moignage, ont mis � mort le t�moin. Mais le r�sultat a �t� que le ciel a maintenu ses droits intacts et dans leur puret� absolue. L��glise, la vraie capitale c�leste et �ternelle de la gloire et des voies de Dieu; l��glise qui avait sa place dans les conseils de Dieu avant que le monde f�t; l��glise qui r�pond au c�ur de Dieu en gr�ce, comme unie � Christ dans la gloire; l��glise reste l�objet de la foi. Elle est r�v�l�e selon les pens�es de Dieu et parfaitement telle qu�elle est dans ses pens�es, jusqu�� ce que � J�rusalem c�leste � elle soit manifest�e en gloire, en rapport avec l�accomplissement des voies de Dieu sur la terre, lorsque J�rusalem sera r�tablie comme centre de ses voies terrestres en gr�ce, comme Son tr�ne, comme sa capitale, m�me au milieu des nations, et que la puissance des Gentils dont Rome �tait le centre et le si�ge aura disparu.

1 Marc 16:20 est le seul passage qui pourrait sembler faire allusion � l�accomplissement de cette mission et il n�en donne pas m�me le caract�re, car, comme Colossiens 1:6, il se rapporte au monde entier et est fond� sur l�ascension de Christ. Ce n�est pas une mission aux Gentils fond�e sur la r�surrection seule.

Pens�es de Paul et d�roulement historique, entre Rome et J�rusalem

Liens de Paul avec les croyants de Rome

Rome, capitale du monde, a une assembl�e sans que l�ap�tre y soit pass�

Examinons maintenant les pens�es de l�ap�tre et ce qui, historiquement, s�est pass� : l�ap�tre �crit de Corinthe aux Romains quand il avait en vue son voyage � Rome. Le christianisme avait pris racine dans ce centre du monde sans qu�un ap�tre quelconque l�y e�t plant� : Paul le suit; la capitale de l�empire est comme une partie de son territoire apostolique qui lui �chappe (voyez Rom. 1:13-15 et ch. 15 [(v. 22-29)], o� il revient au m�me sujet). S�il n�a pas pu aller � Rome, car Dieu ne veut pas commencer par la capitale du monde (comparez la destruction de la capitale canan�enne Hatsor en Josu� 11:10-13), il �crira au moins aux chr�tiens � Rome en se fondant sur son apostolat universel envers les Gentils. Des chr�tiens �taient d�j� �tablis � Rome; Dieu l�a voulu ainsi; mais ces chr�tiens �taient en quelque sorte du ressort de l�ap�tre et beaucoup de personnes qui avaient �t� personnellement en relation avec lui se trouvaient dans cette ville. Le nombre et le caract�re des salutations qui se trouvent � la fin de l��p�tre aux Romains sont remarquables et ont un cachet particulier, faisant voir que les chr�tiens de Rome �taient en grande partie les enfants en la foi de Paul.

Position apostolique de Paul quant � Rome et aux Gentils

Au chapitre 15:14-29, de cette m�me �p�tre, Paul d�veloppe sa position apostolique vis-�-vis des Romains et des autres Gentils. Il veut aussi aller en Espagne, quand il aura un peu vu ses fr�res de Rome; il veut communiquer � ceux-ci des gr�ces (Rom. 1 [v. 11]), mais �tre consol� par leur foi mutuelle [(Rom. 1:12)]; il veut jouir un peu de leur compagnie. Ils sont en rapport avec lui, mais ils existent sans lui � Rome; quand donc il les aura vus un peu, il se propose d�aller en Espagne. Mais il a �t� d�sappoint� � l��gard de ses projets; et tout ce que le Saint Esprit nous raconte, c�est qu�il a �t� prisonnier � Rome : � silence profond quant � l�Espagne. Au lieu de passer outre, apr�s avoir vu ses fr�res de Rome et leur avoir communiqu� ses dons, l�ap�tre reste deux ans prisonnier � Rome [(Act. 28:30)] et on ne sait s�il a jamais �t� lib�r�; � les uns disent oui, les autres disent non � la Parole ne dit rien1.

1 Note Bibliquest : sur ce sujet, voir A.L., les derniers jours de l�ap�tre Paul.

J�rusalem intercepte les pens�es et le service de Paul, avant Rome

Paul part � J�rusalem quand un grand champ d��vang�lisation est ouvert � l�occident

C�est dans le moment o�, � son passage � Corinthe, l�ap�tre a expos� son intention d�aller � Rome et le caract�re de ses relations selon l�Esprit avec cette ville, un vaste champ � l�occident s�ouvrant devant lui, que ses anciennes affections pour son peuple et J�rusalem interviennent : � Mais � pr�sent je vais � J�rusalem, �tant occup� au service des saints � (Rom. 15:25-28). Pourquoi ne pas aller � Rome selon l��nergie de l�Esprit quand son �uvre �tait achev�e en Gr�ce (Rom. 15:23) ? Dieu a voulu sans doute que tout ce qui �tait arriv� � Paul � J�rusalem e�t lieu, et que Rome et les Romains prissent, � l��gard du t�moignage d�un Christ glorieux et de l��glise, le triste caract�re d�une prison; mais, quant � Paul, pourquoi placer J�rusalem entre son d�sir �vang�lique et son �uvre ? L�affection �tait louable � le service bon pour un serviteur (diacre) ou un messager des assembl�es, mais pour Paul qui avait tout l�occident ouvert � ses pens�es pour y pr�cher l��vangile� ?

Danger pressenti � J�rusalem, indiqu� par l�Esprit, et venue � Rome comme prisonnier

J�rusalem a intercept� sa vue pour le moment, aussi le Saint Esprit (chap. 21:41) l�avertit en chemin et lui dit, comme nous l�avons vu, de ne pas aller dans cette ville. L�ap�tre lui-m�me pressentait le danger qu�il courait en y allant; il �tait s�r de venir � Rome dans la pl�nitude de la b�n�diction de l��vangile, mais il n��tait rien moins que s�r qu�il viendrait avec joie (Rom. 15:29-32). La chose pour laquelle il demandait les pri�res des Romains, a tourn� tout autrement qu�il ne l�avait d�sir�. Il a �t� d�livr� des mains des Juifs � J�rusalem, mais comme prisonnier : [28:15] quand il est arriv� en Italie, il a pris courage lorsqu�il a vu ses fr�res au Forum d�Appius et aux Trois-Tavernes. Il n�y avait pas pour lui non plus de voyage en Espagne.

Action de la gr�ce divine, et accomplissement des voies de Dieu

Dieu est avec Paul, pour le discipliner et le soutenir, et agissant pour Sa gloire

Tout ceci me semble tr�s solennel. Le Seigneur plein de gr�ce et de tendresse a �t� avec son pauvre, mais bien-aim� serviteur. Un pareil r�cit, et un r�cit o� il s�agit d�une personne telle que Paul, est du plus touchant int�r�t; les voies du Seigneur y sont adorables et parfaites en bont�. La r�alit� de la foi se trouve en plein chez Paul; les voies de gr�ce de Dieu envers lui sont parfaites, et parfaites en tendresse aussi chez le Seigneur. Dieu se tient avec son serviteur pour l�encourager et pour le fortifier dans l��preuve m�me o� il se trouve. En m�me temps, � l��gard de ce d�sir d�aller � J�rusalem, [21:4] l�ap�tre est averti par l�Esprit [21:11] et les cons�quences de ce voyage lui sont d�clar�es; ne se d�tournant pas de son projet, il subit la discipline qui met son �me � sa place, mais dans une place de pleine b�n�diction devant Dieu : sa marche trouve son niveau quant � la puissance spirituelle. Il subit ext�rieurement la puissance de ce qui avait exerc� de l�influence sur lui moralement, cherchant � entraver son minist�re; et un joug sur sa chair r�pond � la libert� qu�il lui avait accord�e. Il y avait de la justice dans les voies de Dieu; son serviteur lui �tait trop pr�cieux pour qu�il perm�t qu�il en f�t autrement. En m�me temps, quant au r�sultat et au t�moignage, Dieu a tout ordonn� pour sa propre gloire, et dans une parfaite sagesse � l��gard de l�avenir de l��glise.

Rejet d�finitif de la gr�ce par J�rusalem, et t�moignage du Seigneur pour tous

J�rusalem, ainsi que nous l�avons vu, repousse d�finitivement la pens�e qu�un t�moignage soit adress� aux Gentils, et ainsi la gr�ce qui l�envoyait � en un mot, les voies de Dieu dans l��glise (comp. 1 Thess. 2:14-16); et Rome devient la prison de ce t�moignage, tandis que, selon la promesse du Seigneur, le t�moignage est port� devant les gouverneurs et les rois [(Act. 9:15)], et devant C�sar lui-m�me.

M�me position pour J�sus et pour Paul, mais pas comme dans la m�me place devant Dieu

J�ai dit que la gr�ce mettait Paul dans la position o� avait �t� J�sus, livr� aux Gentils par la haine des Juifs : c��tait une grande gr�ce ! La diff�rence entre l�amour infini du Seigneur qui se livrait lui-m�me � la mort, et la relation dans laquelle Paul se trouvait avec les Juifs, �tait celle-ci que J�sus �tait en butte � leur haine comme �tant � sa vraie place devant Dieu. J�sus �tait venu aux Juifs; qu�il f�t livr�, c��tait r�ellement de sa part mettre le comble � son d�vouement et � son service; c��tait au fond s�offrir par l�Esprit �ternel [(H�b. 9:14)]. C��tait la sph�re propre de son service, comme envoy� de Dieu. Paul, lui, rentrait dans cette sph�re juda�que d�o� l��nergie du Saint Esprit l�avait tir�. � Te retirant �, dit le Seigneur, � du milieu du peuple et des nations, vers lesquelles moi je t�envoie pour ouvrir leurs yeux � (Actes 26:17). Paul avait �t� pris par J�sus qui l�avait �tabli, en dehors des Juifs et des Gentils, pour exercer un minist�re qui les liait tous les deux en un seul corps dans le ciel, avec Christ qui l�avait ainsi envoy�. Paul ne connaissait personne selon la chair; il n�y avait dans le Christ J�sus ni Juif, ni Grec.

Ch. 21 : Mont�e de Paul � J�rusalem et arrestation

Ch. 21 v. 1-14 � Chemin de Paul vers J�rusalem et avertissements de l�Esprit

Ch. 21 v. 1-11 � Avertissement de ne pas aller � J�rusalem, et des dangers

Mais reprenons l�histoire de notre ap�tre. [21:4] Il est averti par le Saint Esprit de ne pas monter � J�rusalem, ainsi que nous l�avons vu (chap. 21:4); [21:5] cependant il continue son chemin. [21:10] � C�sar�e un proph�te, nomm� Agabus, descend de Jud�e [21:11] et lui annonce qu�il sera li� et livr� aux Gentils (vers. 10, 11). On peut dire qu�il n�y avait rien l� qui interd�t � l�ap�tre de monter � J�rusalem : cela est vrai, mais venant apr�s l�ordre qu�il avait re�u, cet avertissement renfor�ait la direction d�j� donn�e par l�Esprit de n�y pas aller. Quand Paul marchait dans la libert� de l�Esprit, et qu�il �tait averti d�un danger, il s�enfuyait, tout en sachant braver aussi tous les p�rils quand le t�moignage l�exigeait : � �ph�se il s�est laiss� persuader de ne pas entrer au th��tre [(19:30-31)].

Ch. 21 v. 12-14 � D�termination de Paul et volont� du Seigneur

Le Saint Esprit n�avertit pas en g�n�ral les croyants des dangers qui peuvent les menacer; il conduit dans le chemin du Seigneur, et si la pers�cution arrive, il donne la force pour la supporter. Ici Paul �tait constamment averti : [21:12] ses amis aussi l�engagent � ne pas monter � J�rusalem; [21:14] mais il ne veut pas se laisser persuader. Ils se taisent, peu satisfaits, en disant : � La volont� du Seigneur soit faite � (vers. 14); et c��tait, je n�en doute pas, la volont� du Seigneur, mais pour l�accomplissement de desseins que Paul ne connaissait pas par l�intelligence donn�e par le Saint Esprit. Il se sentait seulement press� d�aller � J�rusalem, [21:13] pr�t � tout souffrir pour le Seigneur.

Ch. 21 v. 15-29 � Paul se place sous l�influence des chr�tiens juifs juda�sants

Ch. 21 v. 15-25 � Paul est soumis aux pr�jug�s des Juifs vers qui il est venu

[21:15] Paul monte donc � J�rusalem; [21:18] et l�, il va chez Jacques; les anciens s�y r�unissent (vers. 17, 18). [21:19] Il leur raconte l��uvre de Dieu parmi les Gentils; [21:20] eux invoquent le Juda�sme dont la multitude �tait remplie, et, tout en se r�jouissant du bien que Dieu avait op�r� par l�Esprit, [21:21] ils d�sirent que Paul se montre ob�issant � la loi. [21:22] Il faut que les croyants de J�rusalem se r�unissent � l�occasion de l�arriv�e de Paul, [21:24] et il faut satisfaire � leurs pr�jug�s � l��gard de la loi. Paul s�est plac� dans la pr�sence des exigences des hommes : refuser d�y obtemp�rer, c�e�t �t� d�clarer que leurs pens�es �taient fond�es � son �gard; agir selon leur d�sir, c�e�t �t� faire une r�gle, non de la direction de l�Esprit, en toute libert� d�amour, mais de l��tat de pr�jug� et d�ignorance o� se trouvaient ceux qui l�entouraient. La cause de la difficult� pour l�ap�tre �tait qu�il se trouvait � J�rusalem, non selon l�Esprit, mais selon son attachement � ses anciennes liaisons avec le juda�sme. Il faut �tre au-dessus des pr�jug�s des autres, et libre de leur influence pour pouvoir condescendre en amour � ces pr�jug�s.

Ch. 21 v. 26-29 � Paul est livr�e ainsi � ses ennemis, les Juifs oppos�s � l��vangile

[21:26] Une fois � J�rusalem, Paul n�a gu�re pu faire autre chose que de satisfaire aux demandes des chr�tiens juda�sants. Or, la main de Dieu y est. En cherchant � plaire aux Juifs croyants, l�acte de Paul le jette au pouvoir de ses ennemis; il se trouve dans la gueule du lion, entre les mains des Juifs adversaires de l��vangile. Ajoutons qu�� dater de ce moment on n�entend plus parler des chr�tiens de J�rusalem : ils avaient fait leur �uvre. Ils ont bien accept�, sans doute, l�aum�ne des Gentils.

Ch. 21 v. 30-40 � Paul d�livr� des Juifs et arr�t� par les Romains

[21:30] Toute la ville �tait en �moi et le temple ferm� (vers. 30). [21:32] Le commandant de la place vient d�livrer Paul des mains des Juifs [21:31] qui voulaient le tuer, [21:33] en l�arr�tant cependant lui-m�me, car les Romains �taient habitu�s � ces violences et m�prisaient cordialement le peuple bien-aim� de Dieu, mais �galement fier et d�grad� quant � son �tat. [21:37-39] Paul, n�anmoins, commande le respect du commandant par sa mani�re de l�interpeller, [21:40] et celui-ci lui permet de parler au peuple.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 21". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/acts-21.html.
 
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