Bible Commentaries
Actes 25

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versets 1-27

Chapitres 23 � 26

Ch. 23 � Manifestation de l��tat du peuple, et providence de Dieu pour Paul

Non seulement les conducteurs avaient rejet� la gr�ce, mais le peuple l�avait rejet�e aussi. [23:1] Paul s�adresse au sanh�drin avec le s�rieux et l�esprit �lev� d�un homme de bonne foi, habitu� � marcher avec Dieu. Son discours n�est pas un t�moignage qui leur est rendu pour leur bien, mais l�appel d�une bonne conscience � leurs consciences s�ils en avaient encore. [23:2] La r�ponse imm�diate que re�oit l�ap�tre est un outrage de la part du juge ou du chef du sanh�drin : [23:3] Paul, indign� de ce proc�d�, d�clare � Ananias que Dieu le frappera; [23:4] mais averti qu�Ananias �tait le souverain sacrificateur, [23:5] il s�excuse par son ignorance de ce fait, le souverain sacrificateur n��tant sans doute pas v�tu de mani�re � se faire reconna�tre, et il rappelle que la loi d�fend formellement de dire du mal du chef du peuple (23:5).Tout ceci �tait juste et � sa place vis-�-vis des hommes; mais le Saint Esprit ne pouvait dire : � Je ne savais pas �. Le discours de l�ap�tre n�est pas le r�sultat de l�activit� du Saint Esprit faisant l��uvre de la gr�ce et du t�moignage, mais il est le moyen du jugement final de Dieu sur le peuple. C�est sous ce caract�re, en ce qui concerne les Juifs, que Paul para�t ici. La conduite de Paul brille vis-�-vis de celle de ses juges, qui se d�shonoraient compl�tement et montraient leur affreux �tat; mais l�ap�tre ne para�t pas pour Dieu devant eux : [23:6] il profite ensuite de la composition du sanh�drin pour y jeter un d�sordre complet, en s�annon�ant comme pharisien, fils de pharisien et tir� en cause pour un dogme de cette secte (23:6). Le fait �tait vrai, mais une d�marche pareille n��tait pas � la hauteur de la parole de l�ap�tre : � Les choses qui pour moi �taient un gain, je les ai regard�es, � cause du Christ, comme une perte � [(Phil. 3:7)]. [23:10] Cependant les Juifs montrent � nu leur �tat : ce que Paul leur dit suscite un tumulte; et le commandant, craignant que l�ap�tre ne f�t mis en pi�ces, le retire du milieu d�eux. � Dieu a tout � sa disposition. � [23:16] Un neveu de Paul, dont nous n�entendons plus parler ailleurs, est inform� d�une emb�che qu�on pr�pare pour l�ap�tre; il en avertit Paul; [23:17] celui-ci envoie le jeune homme au commandant [23:31-33] qui exp�die l�ap�tre sous escorte � C�sar�e. Dieu a veill� sur son serviteur, mais tout est au niveau des voies humaines et providentielles. Il n�y a pas ici l�ange de Pierre, ni le tremblement de terre de Philippes; on sent bien qu�on est sur un autre terrain.

Comparution de Paul devant les gouverneurs

Caract�re et comportement des divers dirigeants devant qui Paul compara�t

Paul compara�t devant tous les gouverneurs successivement : le sanh�drin [(22:30)], F�lix [(24:24)], Festus [(25:6)], Agrippa [(25:23)] et ensuite C�sar [(25:12)]. Quand il est devant eux, il adresse de beaux appels � leur conscience lorsque l�occasion se pr�sente; quand il s�agit de sa d�fense, les d�clarations m�les et honn�tes d�une bonne conscience, s��l�vent au-dessus des passions et des int�r�ts qui l�entouraient. Je passe sous silence l��go�sme mondain de Lysias [(23:27-30)] et de Festus [(25:14-21)] qui s�attribuent toutes sortes de bonnes qualit�s et de bons proc�d�s; je passe �galement sous silence le m�lange de r�veil de conscience et d�absence de principe que nous voyons en F�lix [(24:25-26)], le d�sir des gouverneurs de plaire aux Juifs pour leur propre importance ou pour faciliter le gouvernement d�un peuple rebelle s�il y en e�t [(24:27; 25:9)], ainsi que le m�pris de ceux qui n��taient pas responsables de la tranquillit� publique autant que Lysias. La position d�Agrippa et tous les d�tails de l�histoire de cette p�riode, ont un cachet de v�rit� remarquable, et pr�sentent les caract�res des diff�rentes personnes d�une mani�re si vivante qu�on se trouve comme transport� dans la sc�ne qui est d�peinte : on voit les personnes qui s�y meuvent. Au reste, les r�cits de Luc sont frappants sous ce rapport.

Dieu conduit toutes choses, malgr� l�injustice de l�homme

D�autres choses se pr�sentent ici � notre attention. [25:9] Festus voulait mener Paul � J�rusalem pour gagner les Juifs, mais Rome devait avoir sa part dans le rejet de l��vangile de gr�ce et du t�moignage de l��glise, [25:11] et Paul en appelle � C�sar. [25:25] Festus est oblig� d�envoyer l�ap�tre � Rome, [25:26-27] mais il est embarrass� de savoir quel crime lui imputer en l�y envoyant. Triste tableau de l�injustice de l�homme ! Mais tout accomplit les desseins de Dieu. Par son appel � C�sar, Paul ici n�a gu�re mieux r�ussi que dans l�effort qu�il avait fait pour contenter les Juifs. Cet appel �tait peut-�tre aux yeux des hommes la seule ressource qui lui rest�t dans ces circonstances, [26:32] mais il aurait pu (le Saint Esprit prend soin de nous le dire) �tre mis en libert�, s�il n�en e�t pas appel� � C�sar.

Attitude d�Agrippa, curieux mais ferm� quant � sa conscience

[25:22] Chez Agrippa il y a, me semble-t-il, plus de curiosit� que de conscience, quoiqu�il p�t avoir quelque d�sir de profiter de l�occasion pour conna�tre plus � fond cette doctrine qui r�volutionnait les esprits, et cette disposition de s�en rendre compte pouvait d�passer la simple curiosit�. [26:28] On interpr�te en g�n�ral ces paroles : � Tu me persuaderas bient�t d��tre chr�tien � (26:28) comme s�il n��tait pas loin d��tre convaincu de la v�rit� du christianisme. Peut-�tre l�aurait-il �t�, si ses passions n�y avaient pas mis obstacle. Mais on peut se demander si telle est la force du grec, comme on le suppose g�n�ralement, et si ce n�est pas plut�t : � Sous peu tu vas faire de moi un chr�tien �, [26:27] couvrant son malaise devant l�appel � sa profession juda�que, en pr�sence de Festus, par une remarque affect�e et m�prisante. Pour moi, je pense que tel �tait le cas. La notion : � �tre presque un chr�tien � est une erreur manifeste, bien qu�il soit vrai que l�esprit d�un homme puisse �tre sous des influences qui devraient l�y conduire et que cependant il rejette. [26:32] Agrippa aurait �t� content que Paul f�t mis en libert�. Il exprime la conviction que Paul aurait pu l��tre, s�il n�en avait pas appel� � C�sar. Il donne son opinion � Festus, comme un homme sage et raisonnable; mais au fond sa conscience dictait ses paroles, paroles qu�il osait dire [26:31] quand Festus et tout le monde �taient d�accord que Paul n�avait rien fait qui m�rit�t la mort ou les liens.

Discours de Paul pour justifier sa carri�re et interpeller Agrippa et sa conscience

[26:31] Dieu a voulu constater en face du monde l�innocence de son bien-aim� serviteur. Le discours de Paul a ce but. Il va plus loin, [26:4] mais le but de l�ap�tre est de rendre compte de sa conduite : [26:13-18] sa conversion miraculeuse est racont�e [26:19] en vue de justifier sa carri�re subs�quente, mais elle est racont�e de mani�re � agir sur la conscience d�Agrippa, qui avait des connaissances juives et avait �videmment le d�sir d�apprendre quelque chose du christianisme, qu�il soup�onnait d��tre la v�rit�. Aussi le roi saisit-il avec avidit� l�occasion qui se pr�sente d�entendre l�ap�tre expliquer la doctrine nouvelle; [26:28] mais il en reste � �tre � peu pr�s convaincu. [26:29] Cet �tat d��me d�Agrippa ouvre cependant la bouche de Paul, et il s�adresse directement et particuli�rement au roi qui, du reste, l�interpellait, pr�occup� �videmment du sujet que Paul allait traiter; [26:24] quant � Festus, ce que Paul disait n��tait pour lui que des rapsodies.

Dignit� de Paul, convenable dans toutes les circonstances

La dignit� de Paul devant tous ces gouverneurs est parfaite : il s�adresse � leur conscience avec un oubli de lui-m�me qui montre un homme en qui la communion avec Dieu et la conscience de ses relations avec lui, maintenaient l�esprit au-dessus de l�effet des circonstances. Il agit de la part de Dieu et avec une d�f�rence parfaite pour la position de ceux auxquels il s�adresse : moralement il est enti�rement �lev� au-dessus d�eux. Plus les circonstances �taient humiliantes, plus cette sup�riorit� se rev�t de beaut�. Devant les Gentils, Paul est missionnaire de la part de Dieu; il se retrouve lui-m�me, Dieu en soit b�ni. Tout ce qu�il dit aux Juifs �tait juste et m�rit�; mais pourquoi lui, qui avait �t� d�livr� du peuple, �tait-il maintenant assujetti au manque total de conscience et aux aveugles passions de celui-ci, chez qui il n�y avait pas place pour un t�moignage ? Cependant, comme nous l�avons vu, il devait en �tre ainsi pour que les Juifs missent, de toute mani�re, le comble � leur iniquit� et que l�ap�tre bien-aim� p�t suivre les traces de son Ma�tre.

Ch. 26 � Paul et Agrippa

Ch. 26 v. 1-23 � Discours de Paul, exposant sa position

Tableau de toute la position compl�te de Paul

Le discours de Paul au roi Agrippa nous fournit le tableau le plus complet de l�ensemble de la position de l�ap�tre, comme il l�envisageait lui-m�me quand son long service, et la lumi�re de l�Esprit, �clairaient pour lui tout son pass�.

Histoire de Paul et mission qui lui a �t� confi�e par le Seigneur

Il ne parle pas de l��glise : c��tait l� une doctrine pour l�enseignement, et non pas une partie de son histoire; mais il donne en d�tail tout ce qui regarde son histoire personnelle en rapport avec son minist�re. [26:5] Il avait �t� un strict Pharisien; [26:6-7] et ici l�ap�tre lie la doctrine de Christ � l�esp�rance des Juifs; il �tait li� � pour l�esp�rance de la promesse faite par Dieu � nos p�res �, dans laquelle entrait sans doute la r�surrection. [26:8] Pourquoi le roi jugerait-il qu�une r�surrection �tait impossible, pourquoi croirait-il que Dieu ne pouvait pas ressusciter des morts ? Ceci am�ne l�ap�tre � un autre point. [26:9] Il avait lui-m�me pens� qu�il fallait faire beaucoup contre le nom de J�sus de Nazareth, [26:10-11] et il avait mis sa pens�e � ex�cution avec toute l��nergie de son caract�re et avec la bigoterie d�un Juif d�vot. [26:22] Sa position actuelle comme t�moin au milieu des Gentils, d�pendait du changement op�r� en lui par la r�v�lation du Seigneur, lorsqu�il �tait occup� � d�truire Son nom. [26:12-13] Pr�s de Damas une lumi�re plus brillante que le soleil l�avait jet� par terre, ainsi que tous ceux qui l�accompagnaient; [26:14] lui seul avait entendu la voix du Juste, [26:15] en sorte qu�il savait de la propre bouche du Seigneur que c��tait J�sus, et que ce J�sus consid�rait ceux qui croyaient en lui comme �tant lui-m�me. [26:19] L�ap�tre ne pouvait r�sister � un tel t�moignage; [26:17-18] mais comme sa mission au milieu des Gentils �tait le grand grief des Juifs, Paul montre que cette position lui avait �t� formellement d�sign�e par le Seigneur lui-m�me. [26:16] Il �tait appel� � rendre t�moignage de la gloire de J�sus qu�il avait vue lui-m�me, ou plut�t de J�sus dans cette gloire, et d�autres � choses pour la r�v�lation desquelles J�sus lui appara�trait � encore. Un Christ glorieux, connu (personnellement) seulement dans le ciel, �tait le sujet du t�moignage qui �tait confi� � Paul. [26:17] Dans ce but, J�sus l�avait mis � part en le s�parant des Juifs autant que des Gentils, la mission de Paul tenant directement au ciel et ayant l� sa source; [26:18] l�ap�tre avait �t� formellement envoy� aux Gentils par le Seigneur de gloire pour changer leur position vis-�-vis de Dieu par la foi en ce J�sus glorieux, pour ouvrir leurs yeux, pour les transporter des t�n�bres � la lumi�re, de la puissance de Satan � Dieu, et leur donner un h�ritage parmi les sanctifi�s. C��tait l� une �uvre bien d�finie. [26:19] L�ap�tre n�avait pas �t� d�sob�issant � la vision c�leste : [26:20] il avait enseign� aux Gentils � se tourner vers Dieu et � agir comme tels. [26:21] Voil� pourquoi les Juifs cherchaient � le tuer.

Ch. 26 v. 24-32 � R�actions au discours de Paul

Ch. 26 v. 24-26 � Incompr�hension de Festus, et appel � la connaissance d�Agrippa

Rien de plus simple et de plus vrai que cette histoire; elle mettait la position de Paul et la conduite des Juifs dans le jour le plus clair. [26:24] Sur l�interpellation de Festus (26:24), qui ne voyait naturellement dans les paroles de Paul qu�un enthousiasme d�raisonnable, [26:26] l�ap�tre, avec une admirable dignit� et avec le tact le plus parfait, en appelle � la connaissance qu�Agrippa avait des faits sur lesquels tout son r�cit �tait bas�, car ce dont il parlait n�avait pas �t� fait en secret.

Ch. 26 v. 28-30 � R�alit� morale de la position de chacun, malgr� l�effet produit

[26:28] Agrippa n��tait pas loin d��tre convaincu, mais son c�ur n��tait pas chang�. [26:29] Le souhait de Paul ram�ne les choses � leur r�alit� morale : [26:30] la s�ance est lev�e, le roi reprend sa place de roi, il redevient courtois et condescendant, et le disciple du Seigneur reprend sa place de prisonnier; mais quelle que f�t d�ailleurs sa position, on voit dans l�ap�tre un c�ur fonci�rement heureux et rempli de l�Esprit de Dieu. Deux ans de prison n�avaient pas �t� pour lui une cause d�affaissement de c�ur et de foi; son emprisonnement l�avait seulement �loign� de ses rapports p�nibles avec les Juifs, pour lui donner des moments qu�il avait pass�s avec Dieu.

Ch. 26 v. 29 � Position heureuse de Paul, ayant tout en J�sus

Paul prisonnier est plein de bonheur, son service �tant fini

[26:28] Agrippa, le c�ur surpris et entra�n� par le r�cit clair et plein de droiture de Paul, d�clare qu�il est � peu pr�s persuad� d��tre chr�tien (26:28). [26:29] La charit� aurait pu dire : � Pl�t � Dieu que tu le fusses � mais il y a dans le c�ur de Paul une source qui ne s�arr�te pas l�. � Pl�t � Dieu �, dit-il, � que non seulement toi, mais aussi tous ceux qui m�entendent aujourd�hui, vous devinssiez de toutes mani�res tels que je suis, hormis ces liens � (26:29). Quel bonheur et quel amour (et, en Dieu, ces deux choses vont ensemble) s�expriment dans ces paroles ! Pauvre prisonnier, d�j� �g� et rejet�, � la fin de sa carri�re il est riche en Dieu !� Heureuses ann�es celles qu�il avait pass�es en prison ! L�ap�tre pouvait se donner comme un mod�le de bonheur, car son c�ur en �tait plein : il est des �tats d��me qui s�expriment sans qu�on puisse s�y m�prendre. Et pourquoi l�ap�tre ne serait-il pas heureux ? Ses fatigues �taient termin�es, son travail dans un certain sens fini : il poss�dait J�sus, et en lui toutes choses. Le J�sus glorieux qui l�avait fait entrer dans les peines et le labeur du t�moignage, �tait maintenant sa possession et sa couronne. Tel est toujours le cas. La croix qu�il faut charger dans le service, en vertu de ce que J�sus est, devient pour l��me la jouissance de tout ce qu�Il est quand le service est fini, et en quelque sorte la mesure de cette jouissance. Ce m�me changement a eu lieu en J�sus lui-m�me dans toute sa pl�nitude. Il en est de m�me pour nous dans notre mesure, selon la gr�ce souveraine de Dieu; seulement l�expression de Paul suppose que le Saint Esprit agit puissamment dans le c�ur, afin qu�il soit libre d�entrer pleinement dans cette jouissance; elle suppose que le Saint Esprit n�est pas contrist�.

Joie dans la jouissance de J�sus et de Son amour

Un J�sus glorieux, un J�sus qui l�aimait, un J�sus qui mettait le sceau de son approbation et de son amour sur son service, un J�sus qui le prendrait � lui dans la gloire et avec qui il �tait un (connu par lui selon l�abondante puissance du Saint Esprit, selon la justice divine), un J�sus qui r�v�lait le P�re [(Matt. 11:27)] et par lequel Paul avait re�u l�adoption [(Gal. 4:5)], �tait la source infinie de sa joie, l�objet glorieux de son c�ur et de sa foi; et, connu en amour, remplissait son c�ur de cet amour qui d�bordait envers tous les hommes. [26:29] Que pouvait-il souhaiter de mieux � ses auditeurs que d��tre ce qu�il �tait, hormis ses liens ? Comment, jouissant d�un tel amour, pouvait-il ne pas souhaiter cela ou ne pas �tre rempli de cette large affection ? J�sus en �tait la mesure.

Ch. 26 v. 31-32 � Accomplissement des desseins de Dieu pour Paul

Perfection de J�sus, compar� � Paul dans son service

[26:31] L�innocence de l�ap�tre ayant �t� pleinement �tablie et reconnue par ses juges, les desseins de Dieu ne doivent pas moins s�accomplir. [26:32] Son appel � C�sar le conduira � Rome pour y rendre aussi t�moignage [(23:11)]. De nouveau, dans sa position, l�ap�tre ressemble � J�sus; mais en m�me temps, quand on les compare, le serviteur tout b�ni qu�il soit, p�lit et s��clipse devant le Ma�tre, en sorte qu�on ne pense plus au serviteur. J�sus s�offrait lui-m�me en gr�ce; il n�en appelait qu�� Dieu; il ne r�pondait que pour rendre t�moignage � la v�rit�, et cette v�rit� c��tait la gloire de sa personne, ses propres droits, quelque humili� qu�il f�t. Sa personne brille � travers les sombres nuages des violences humaines qui n�eussent eu aucun pouvoir sur lui, si ce n�e�t �t� le moment pour accomplir la volont� de Dieu [(Jean 19:11)]. C�est dans ce but qu�il se soumet � la puissance de ses ennemis, comme leur �tant donn�e d�en haut. [25:11] Paul, lui, en appelle � C�sar : il est Romain, il poss�de une dignit� humaine conf�r�e par l�homme et profitable devant les hommes; il se sert de ce privil�ge pour lui-m�me et Dieu accomplit ainsi ses desseins. Paul est b�ni, ainsi que son service; J�sus est parfait, le sujet parfait du t�moignage lui-m�me.

Joie de l�ap�tre m�me dans ses liens, par l�Esprit Saint

Cependant si nous ne voyons plus pour Paul le libre service du Saint Esprit, si l�ap�tre est prisonnier entre les mains des Romains, son �me au moins est remplie de l�Esprit; entre lui et Dieu, tout est libert� et joie. Tout ce qui lui arrive lui tournera � salut [(Phil. 1:19)], c�est-�-dire � sa victoire d�finitive dans sa lutte avec Satan. Quel bonheur de pouvoir le dire ! Par les communications de l�Esprit de J�sus Christ, la parole de Dieu ne sera pas li�e [(2 Tim. 2:9)]. D�autres acquerront plus de force et de libert� par les liens de l�ap�tre [(Phil. 1:14)], lors m�me que dans le bas �tat de l��glise quelques-uns en prendront avantage, mais Christ sera annonc� et magnifi�, et Paul est satisfait de cela [(Phil. 1:15-18)]. Oh ! combien il est vrai que cela contente le c�ur, quoi qu�il en soit, et le satisfait pleinement ! Nous sommes les objets de la gr�ce, Dieu en soit b�ni, aussi bien qu�instruments de gr�ce pour le service : Christ seul en est l�objet, et Dieu garantit Sa gloire. C�est tout ce qui est n�cessaire; cela m�me est notre part et notre joie parfaite.

Ch. 23 v. 11 � Encouragement de Paul par le Seigneur, au moment opportun

On remarquera dans cet int�ressant r�cit qu�au moment o� Paul aurait pu �tre le plus troubl�, au moment o� sa marche a �t�, semble-t-il, le moins �videmment selon la puissance de l�Esprit, [23:6-7] et o� il a mis le d�sordre dans le sanh�drin par des arguments qu�il h�site lui-m�me peut-�tre � justifier ensuite enti�rement, [23:11] le Seigneur, plein de gr�ce, lui appara�t pour l�encourager et le fortifier. [22:18] Le Seigneur qui, autrefois, lui avait dit de sortir au plus t�t de J�rusalem, parce qu�on n�y recevrait pas son t�moignage � [21:4, 11] le Seigneur qui lui avait envoy� des avertissements de n�y pas monter, mais qui accomplissait, toutefois, ses desseins de gr�ce dans l�infirmit�, � travers les affections humaines de son serviteur, et m�me par leur moyen (tout en exer�ant par ces m�mes moyens, selon Sa sagesse divine, une discipline salutaire); [23:11] J�sus appara�t � Paul pour lui dire que, comme il lui a rendu t�moignage � J�rusalem, il devra aussi rendre t�moignage � Rome. Voil� comment le Seigneur interpr�te en gr�ce tout ce qui est arriv� � l�ap�tre et toute sa conduite, au moment o� il aurait pu sentir ce qu�il y avait de p�nible dans sa position, et �tre accabl� peut-�tre en se souvenant que l�Esprit lui avait dit de ne pas monter � J�rusalem [(21:4)], car le doute est un tourment au moment de l��preuve. Le fid�le et bon Sauveur intervient donc pour encourager Paul, pour mettre sa propre interpr�tation sur la position de son pauvre serviteur et faire ressortir le caract�re de Son propre amour. Si le Seigneur a d� exercer la discipline pour le bien de Paul, � cause de l��tat de son serviteur et pour lui faire faire des progr�s vers la perfection, il a �t� avec lui dans la discipline. Rien de plus touchant que la tendresse et l�opportunit� de cette gr�ce. Au reste, comme nous avons dit, tout cela accomplissait les desseins de Dieu � l��gard des Juifs, � l��gard des Gentils, � l��gard du monde; car Dieu sait r�unir dans une seule dispensation les buts les plus divers.

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bibliography-text="Commentaire sur Acts 25". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/acts-25.html.