Bible Commentaries
Actes 6

Commentaire biblique avancéCommentaire biblique avancé

versets 1-15

Chapitres 6 et 7

Ch. 6 v. 1-7 � R�ponse de l�Esprit aux difficult�s faites par la chair

Ch. 6 v. 1-3 � �tablissement du service pour les besoins, en r�ponse aux murmures charnels

D�autres maux, h�las ! assaillent l�Assembl�e; � travers la puissance de l�Esprit, la chair commence � poindre � l��gard des circonstances contradictoires des disciples et dans les choses m�me dans lesquelles la gr�ce s��tait particuli�rement manifest�e, mais du c�t� o� ces choses �taient en rapport avec la chair. [6:1] Les Hell�nistes (Juifs n�s dans des contr�es grecques ou pa�ennes), murmuraient contre les H�breux (natifs de Jud�e) parce que les veuves de ceux-ci �taient, � ce qu�ils pr�tendaient, favoris�es dans la distribution qu�on faisait des biens donn�s � l�assembl�e par ses membres. [6:3] Mais ici la sagesse donn�e par l�Esprit fait face � la difficult�, en profitant de l�occasion pour donner un d�veloppement � l��uvre selon les besoins qui naissaient : sept personnes sont nomm�es pour entreprendre cette �uvre, [6:2] car les ap�tres ne voulaient pas abandonner leur propre �uvre pour cela. [6:5] Nous trouvons aussi, dans les cas de Philippe et d��tienne, la v�rit� de ce que dit Paul : � Ceux qui ont bien servi acqui�rent un bon degr� pour eux et une grande hardiesse dans la foi qui est dans le Christ J�sus � (1 Tim. 3:13).

Ch. 6 v. 4 � Importance de la pri�re avant de pouvoir servir Dieu

[6:4] Remarquez ici que les ap�tres, dans leur �uvre, mettent la pri�re avant la pr�dication; le combat des ouvriers du Seigneur avec la puissance du mal, se livrait tout particuli�rement dans ces exercices secrets; leur r�alisation de la puissance de Dieu s�y op�rait aussi pour la force et pour la sagesse qui leur �taient n�cessaires : afin qu�ils pussent agir directement de la part de Dieu, il fallait que la gr�ce et l�onction fussent entretenues dans leurs c�urs.

Ch. 6 v. 5-6 � Gr�ce et sagesse de l�Esprit dans le choix pour ce service

Remarquez aussi la gr�ce qui, sous l�influence du Saint Esprit de Dieu, se d�c�le dans cette affaire. [6:5] Tous les noms des personnes charg�es du soin des veuves sont des noms hell�nistes.

Ch. 6 v. 7 � Progr�s de l��uvre par la puissance de l�Esprit, malgr� le mal

[6:7] L�influence de la Parole s��tendait, et beaucoup de sacrificateurs se soumettaient � la foi. Ainsi, jusqu�� pr�sent l�opposition du dehors et le mal qui s��tait trouv� au dedans, n�ont fait que fournir une occasion au progr�s de l��uvre, par la manifestation de la pr�sence de Dieu au milieu de l�Assembl�e. Remarquez bien ce fait. Ce n�est pas seulement que l�Esprit fasse du bien par son t�moignage; mais, quoique le mal soit l�, dehors et dedans, l� o� la puissance de l�Esprit se d�ploie le mal ne fait que rendre t�moignage � l�efficace de la pr�sence de l�Esprit divin. Il y avait du mal, mais il y avait de la puissance pour s�y opposer. Toutefois cela montrait que m�me le pain de la Pentec�te contenait du levain [(L�v. 23:17)].

Ch. 6 v. 8 � 7 v. 53 � T�moignage de l�Esprit aux Juifs par �tienne

Ch. 6 v. 8-15 � T�moignage de l�Esprit jugeant les Juifs hostiles

[6:8] La puissance de l�Esprit se fait sentir particuli�rement en �tienne, homme plein de gr�ce et de puissance. [6:9] Les Juifs hell�nistes s�opposent � lui et, [6:10] ne pouvant pas lui r�pondre, [6:12] l�accusent devant le sanh�drin, [6:14] lui imputant, en particulier, d�annoncer la destruction du temple et de la ville au nom de J�sus, ainsi que le changement des coutumes de la loi. Ici, remarquez-le, nous voyons la libre puissance du Saint Esprit sans que d�autres, comme les ap�tres �tablis par Christ lui-m�me, envoient dans l��uvre; ce n�est pas l�autorit� dans les ap�tres, ni dans les Juifs de Palestine. L�Esprit distribue � qui il veut : c�est l�Hell�niste pieux et d�vou� qui rend le dernier t�moignage aux chefs de la nation. [6:7] Si, d�une part, des sacrificateurs croient, [6:8] d�autre part, des Juifs ayant leur origine hors de Jud�e rendent t�moignage et fraient le chemin � un t�moignage plus �tendu encore, mais en m�me temps au rejet d�finitif des Juifs, envisag�s moralement comme base et centre du t�moignage et du rassemblement divin qui s�accomplissait dans le monde. Jusqu�ici J�rusalem �tait le centre du t�moignage et du rassemblement. Pierre avait rendu t�moignage � un Christ glorieux, promettant qu�Il reviendrait s�ils se repentaient [(3:19-21)], et ils avaient r�duit ce t�moignage au silence. [7:51-53] Maintenant le jugement est port� sur eux par l�Esprit, par la bouche d��tienne, et ils se montrent ouvertement les adversaires de ce t�moignage. Ce ne sont pas les ap�tres qui, en vertu d�une autorit� officielle, rompent avec J�rusalem : la libre action du Saint Esprit anticipe une rupture qui n�a pas m�me eu lieu de mani�re � faire partie du r�cit scripturaire. Le fait s�accomplit par la puissance de Dieu. [7:59-60] Le transport dans le ciel du t�moin suscit� par l�Esprit pour d�noncer les Juifs comme adversaires et leur proclamer leur d�ch�ance, a plac� le centre de rassemblement, selon l�Esprit, dans le ciel, dans le ciel o� le fid�le t�moin qui �tait rempli de cet Esprit est mont�. [6:15] D�j� sur la terre il avait l�apparence d�un ange aux yeux du sanh�drin qui le jugeait (chap. 6:15); mais l�endurcissement de leurs c�urs ne permettait pas que ses meurtriers s�arr�tassent dans le chemin de leur hostilit� contre le t�moignage rendu � Christ, t�moignage qui ressort ici tout particuli�rement comme �tant le t�moignage du Saint Esprit.

�tienne, instrument de l�Esprit comme t�moin de Christ glorifi�, mais non ap�tre

�tienne1 n�avait pas, que nous sachions, connu J�sus pendant sa vie d�ici-bas; certainement il n�avait pas �t� �tabli, comme les ap�tres, pour �tre t�moin de cette vie; il �tait simplement l�organe du Saint Esprit qui distribue ses dons comme il veut.

1 �tienne est l�expression de la puissance du Saint Esprit pour rendre t�moignage � Christ glorifi�, pr�sent� maintenant sous ce caract�re � Isra�l qui l�avait d�j� rejet� dans son humiliation. Depuis la chute d�Adam jusqu�au d�luge, quoique Dieu ne laiss�t pas l�homme sans t�moignage, ce dernier �tait de fait abandonn� � lui-m�me. Il n�y avait � son �gard ni voies, ni institutions sp�ciales de Dieu. Le r�sultat fut le d�luge, destin�, pour ainsi dire, � purifier la terre de son horrible corruption et de sa violence. Le monde, renouvel� par le d�luge, devint le th��tre o� Dieu commen�a � manifester ses voies envers l�homme. Avec No� le gouvernement fut �tabli; mais Abraham fut l�objet de l�appel de Dieu par l��lection de gr�ce et les promesses lui furent donn�es quand le monde s��tait tourn� vers les d�mons. Avec Abraham commen�a l�histoire du peuple de Dieu, mais la question de la justice n��tait pas encore pos�e. Elle le fut par la loi qui r�clamait la justice de l�homme. Ensuite les proph�tes vinrent rendre t�moignage � la patiente gr�ce de Dieu. Enfin le Fils fut envoy�, dernier appel de Dieu � porter du fruit et dernier t�moignage de Sa gr�ce. Il �tait maintenant rejet� et � la suite de l�intercession de Christ, le Saint Esprit avait rendu t�moignage � Sa gloire par l�ap�tre Pierre (chap. 3) pour amener le peuple � la repentance. Maintenant, par la bouche d��tienne, le Saint Esprit s�occupait de leur attitude vis-�-vis de la gloire de Christ.

Ch. 7 v. 1-53 � R�cit de l�histoire du peuple juif par �tienne

Ch. 7 v. 1-7 � Condamnation des Juifs par leur propre histoire

�tienne trace l�histoire des Juifs depuis le commencement des voies de Dieu, c�est-�-dire [7:2] depuis Abraham, qui est appel� par la r�v�lation du Dieu de gloire, [7:4] et qui, lent � ob�ir, il est vrai, est enfin conduit en Canaan par la patiente gr�ce de Dieu. [7:5] Cependant Abraham �tait �tranger dans la terre de la promesse; [7:6] et il lui fut annonc� que l�esclavage serait le partage de ses descendants [7:7] jusqu�� ce que Dieu interv�nt en gr�ce (chap. 7:5 et suivants). [7:5] Le partage du bienheureux patriarche n��tait donc pas d��tre en possession des promesses, mais d��tre �tranger; [7:6] et le sort de ses descendants, celui d��tre captifs [7:7] jusqu�� ce que Dieu les d�livr�t � main forte. Rien n�est plus frappant que la calme sup�riorit� aux circonstances d�ploy�e par �tienne. Il r�cite aux Juifs une histoire qu�ils ne pouvaient nier, une histoire dont ils se glorifiaient, mais qui les condamnait enti�rement. Ils faisaient comme avaient fait leurs p�res (v. 51).

R�sum� de l�histoire des Juifs, oppos�s � l�Esprit et d�sob�issants � Dieu

Mais deux personnages se d�tachent du r�cit d��tienne en rapport avec la bont� de Dieu envers Isra�l � cette �poque recul�e, savoir Joseph et Mo�se. Isra�l les avait rejet�s tous les deux; [7:9] il avait livr� Joseph aux Gentils, [7:27] rejet� Mo�se comme chef et juge : c��tait l�histoire du Christ qui, de fait, sera dans le temps ordonn� de Dieu, le R�dempteur d�Isra�l. Voil� le fond du raisonnement d��tienne, mais il y a deux autres �l�ments dans son discours. [7:52] Les Juifs avaient toujours rejet� le t�moignage du Saint Esprit dans les proph�tes qui avaient parl� du Christ, lequel ils avaient maintenant trahi et tu�. [7:43] En outre, selon Mo�se, ils avaient ador� les faux dieux depuis l��poque m�me de leur sortie d��gypte, et cette faute, quelle qu�ait �t� la patience de Dieu, devait les faire transporter, maintenant qu�ils avaient mis le comble � leur iniquit�, plus loin que Babylone qui avait �t� d�j� le lieu de leur punition1. C�est un r�sum� des plus frappants de toute leur histoire : l�histoire de l�homme auquel Dieu fournit tous les moyens de restauration. La pleine mesure de sa culpabilit� est donn�e. [7:53] Le peuple avait re�u la loi et ne l�avait pas gard�e; [7:52] il avait rejet� les proph�tes qui avaient rendu t�moignage � Christ; il avait trahi et tu� Christ lui-m�me. [7:51] Ces hommes r�sistaient toujours au Saint Esprit. [7:48] Ce en quoi ils mettaient leur confiance, le temple, Dieu le rejetait. Dieu lui-m�me avait �t� comme �tranger dans la terre de Canaan, [7:47] et si Salomon lui avait b�ti une maison, [7:49] c��tait pour que le Saint Esprit d�clar�t, comme il l�avait d�j� fait par la bouche du proph�te, que le ciel �tait le tr�ne de Dieu et la terre son marchepied : [7:48] Dieu dont la domination s��tendait partout, ne voulait pas demeurer dans des maisons de pierre, �uvres de ses mains. Or, l�histoire des Juifs se r�sume ici dans une sentence qui ainsi se lie aux derniers jours de ce peuple et au jugement ex�cut� contre lui : [7:51] ils r�sistaient toujours au Saint Esprit, [7:53] comme ils avaient toujours d�sob�i � la loi (chap. 7:51-53).

1 Remarquez ici que, quelque longue qu�ait �t� la patience de Dieu, la repentance n�en �tant pas le r�sultat, la premi�re faute, le premier d�part loin de Dieu porte sa peine � la fin.

Jugement de l�homme p�cheur malgr� tous les soins de Dieu pour lui

Le Juda�sme �tait jug�; la longue patience de Dieu et toutes ses voies de gr�ce envers l�homme �taient �puis�es; car Isra�l c�est l�homme sous le gouvernement sp�cial et les soins de Dieu. Maintenant sa culpabilit� n�est pas seulement le p�ch�, mais le p�ch� en d�pit de tout ce que Dieu a fait pour l�homme. C�est le point culminant de son histoire. La loi, les proph�tes, Christ, le Saint Esprit, tout a �t� tent�, et l�homme est rest� l�ennemi de Dieu. La croix avait d�j� r�ellement prouv� cela, mais ce nouveau fait y ajoutait la r�jection du t�moignage rendu par le Saint Esprit � un Christ glorifi�. C�en �tait fait de l�homme; tout recommen�ait avec le second Homme, dans ses rapports permanents avec le ciel.

Ch. 7 v. 54-60 � Rejet d��tienne et du t�moignage de l�Esprit

Position du croyant en t�moignage ici-bas, par le Saint Esprit

�tienne, rempli de l�Esprit, t�moigne de la position du croyant

[7:54] Convaincus dans leur conscience et endurcis de c�ur, les membres du sanh�drin avaient l�esprit plein de rage, ils grin�aient les dents contre �tienne. Mais si �tienne devait rendre ce t�moignage d�finitif contre Isra�l, il ne devait pas tant rendre t�moignage, que placer le t�moignage dans sa vraie position par une expression vivante de la position du croyant en vertu de la pr�sence du Saint Esprit ici-bas demeurant en lui. [7:51] Dans l�histoire des Juifs nous voyons l�homme r�sistant toujours � l�Esprit Saint; [7:55] dans celle d��tienne, un homme rempli de l�Esprit comme cons�quence de la r�demption.

Ch. 7 v. 55-56 � L�Esprit fixe les pens�es en haut, sur Christ dans la gloire

Voici les �l�ments de cette touchante et remarquable sc�ne qui fait �poque dans l�histoire de l��glise. [7:54] Les chefs d�Isra�l sont � grincer les dents de rage contre le t�moignage puissant et convaincant de l�Esprit dont �tienne �tait rempli. Ils avaient rejet� un Christ glorifi�, comme ils avaient mis � mort un Christ humili�. Nous allons voir quels ont �t� les effets de la pr�sence de l�Esprit pour �tienne. [7:55] Il a les yeux attach�s sur le ciel, maintenant pleinement ouvert � la foi. C�est vers le ciel que l�Esprit dirige les pens�es, en les rendant capables de s�y fixer. L�Esprit r�v�le � celui qui est ainsi rempli de Lui, la gloire de Dieu, en haut dans le ciel, [7:56] et J�sus dans cette gloire, � la droite de Dieu, c�est-�-dire, au si�ge de la puissance, comme Fils de l�homme, dans une position beaucoup plus �lev�e qu�au Psaume 2 [(v. 6-7)], celle du Psaume 8 [(v. 6)], quoique toutes choses ne soient pas encore mises sous ses pieds (comp. Jean 1:50, 52). [7:59-60] Ensuite l�Esprit donne la force pour le t�moignage en pr�sence de la puissance de Satan, meurtrier d�s le commencement.

Position c�leste du croyant, d�j� ici-bas, et dans sa mort

[7:56] � Je vois �, dit �tienne, � le ciel ouvert �. Telle est donc la position du vrai croyant, une position c�leste sur la terre, en pr�sence du monde qui a rejet� le Christ, du monde meurtrier. Le croyant, vivant dans la mort, p�n�tre, par la puissance de l�Esprit, dans le ciel, et voit le Fils de l�homme � la droite de Dieu. �tienne ne dit pas : � Je vois J�sus �; l�Esprit le caract�rise comme Fils de l�homme. Pr�cieux t�moignage pour l�homme ! Ce n�est pas � la gloire de Dieu qu��tienne rend t�moignage (cette gloire �tait naturelle au ciel), mais au Fils de l�homme dans la gloire, le ciel �tant ouvert pour �tienne. [7:59] Ensuite il dit : � Seigneur J�sus, re�ois mon esprit �. Il rend ainsi un t�moignage complet � l��tat de l��me du croyant, apr�s la mort, avec un Christ glorifi� et il en est le premier exemple.

J�sus, Fils de l�homme vu dans le ciel ouvert, nouveau sujet du t�moignage

Pour ce qui concerne le progr�s que fait le t�moignage, le sujet de ce t�moignage n�est plus maintenant que J�sus est le Messie et qu�il reviendra si le peuple se repent [(3:19-20)] (ce qui d�ailleurs ne cesse pas d��tre vrai); [7:56] le sujet du t�moignage est maintenant le Fils de l�homme, dans le ciel ouvert � l�homme rempli du Saint Esprit � dans ce ciel, objet de l�esp�rance et du t�moignage de ceux qui appartiennent � Dieu, et dans lequel il va transporter l��me des siens. La patience de Dieu agissait sans doute encore en Isra�l, mais le Saint Esprit ouvrait de nouvelles sc�nes et de nouvelles esp�rances devant le croyant1. Mais remarquez qu��tienne, comme cons�quence du fait qu�il voit J�sus dans le ciel, ressemble parfaitement � J�sus sur la terre, � fait bien pr�cieux pour nous en gr�ce; sauf que, dans tous les cas, la gloire de sa personne est maintenue avec le plus grand soin. J�sus, quoique le ciel lui f�t ouvert, �tait Lui-m�me l�objet de la contemplation du ciel, publiquement reconnu et scell� par le P�re. J�sus n�avait pas besoin d�une vision qui pr�sent�t un objet � sa foi, et cette vision ne produisait chez lui aucune transformation � la m�me image, par la r�v�lation de la gloire [(2 Cor. 3:18)]. [ Luc 23:46] Mais le : � P�re, entre tes mains je remets mon esprit �, [7:59] se retrouve dans les paroles d��tienne : � Seigneur J�sus, re�ois mon esprit �; [ Luc 23:34] et l�affection pour Isra�l qui s�exprime dans ces paroles du Sauveur : � P�re, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu�ils font �, [7:60] se retrouve dans celles d��tienne : � Seigneur, ne leur impute pas ce p�ch� �, sauf que maintenant le Saint Esprit n�affirme pas qu�ils sont ignorants. Remarquez encore (et cela fait ressortir davantage la position sp�ciale d��tienne comme vase du t�moignage du Saint Esprit, lorsque ce t�moignage �tait d�finitivement rejet� par Isra�l, ainsi que le caract�re divin et la personne de J�sus, m�me l� o� son disciple lui ressemble le plus) que le ciel s�est ouvert J�sus, que le Saint Esprit est descendu sur Lui et qu�il a �t� reconnu fils de Dieu [(Matt. 3:16-17)]. Ensuite le ciel est ouvert sur Lui et les anges montent et descendent sur le Fils de l�homme [(Jean 1:52)], seulement il n�y a pas eu d�objet pr�sent� � J�sus; il est lui-m�me l�objet des regards du ciel. Le ciel s�ouvrira � la fin du si�cle, et J�sus lui-m�me sortira sur le cheval blanc, c�est-�-dire en jugement et en triomphe [(Apoc. 19:11)]. [7:56] Ici, le ciel est ouvert, mais c�est au disciple du Seigneur, et le chr�tien rempli du Saint Esprit voit dans le ciel; l� il contemple J�sus � la droite de Dieu. J�sus est toujours l�objet pr�sent�, d�abord au ciel, ensuite � l�homme croyant rempli du Saint Esprit, de sorte que, quant � l�objet de la foi et � la position du croyant, la sc�ne qui est devant nous est d�finitivement caract�ristique. J�sus n�a pas d�objet, mais est l�objet du ciel quand il s�ouvre; le croyant a un objet, et c�est J�sus Lui-m�me dans le ciel, quand il est ouvert. Rejet�, et rejet� par les Juifs comme J�sus, partageant les souffrances du Sauveur et rempli de son Esprit de gr�ce, les regards du bienheureux martyr sont fix�s sur le ciel que le Saint Esprit lui ouvre, et il voit l� le Fils de l�homme, pr�t � recevoir son esprit. Le t�moignage de ce qui reste � r�v�ler des conseils de Dieu viendra plus tard. Mais d�j� nous voyons que ce n�est pas J�sus seulement que le ciel doit recevoir jusqu�au temps du r�tablissement des choses dont les proph�tes ont parl� [(3:21)], mais que le ciel doit recevoir aussi les �mes des siens jusqu�au moment de la r�surrection, ainsi que toute l��glise elle-m�me, en esprit d�tach�e du monde qui a rejet� le Sauveur et du Juda�sme qui s�oppose au t�moignage du Saint Esprit. Le Juda�sme n�est plus reconnu du tout, ne laisse plus de lieu � la patience de Dieu. Il est remplac� par le ciel et par l��glise qui, en tant qu�elle est fid�le, suit son Ma�tre dans le ciel, en Esprit, en attendant son retour. [7:58] Paul assistait � la mort du t�moin du Seigneur [8:1] et y consentait2.

1 Le Saint Esprit ouvre le ciel � nos regards et nous rend capables de les fixer sur ce qui s�y trouve; il nous forme sur la terre d�apr�s le caract�re de J�sus. Quant au changement qui s�op�rait dans le progr�s des voies de Dieu, c��tait, il me semble, la r�alisation par l�Esprit de l�effet du d�chirement du voile. [7:56] J�sus est encore debout, parce que jusqu�au rejet du t�moignage de l�Esprit par Isra�l, il ne s�asseyait pas d�finitivement pour attendre l��poque du jugement de ses ennemis; il restait plut�t dans la position de souverain sacrificateur debout devant Dieu, le croyant entrant avec Lui par l�Esprit au dedans du voile, et l��me l�ayant rejoint l�-haut; car maintenant par le sang de Christ, par ce chemin nouveau et vivant, l��me pouvait entrer au dedans du voile [(H�b. 10:19-22)]. D�un autre c�t�, les Juifs ayant fait � l��gard du t�moignage du Saint Esprit ce qu�ils avaient fait � l��gard de J�sus, ayant pour ainsi dire, dans la personne d��tienne, envoy� un message apr�s J�sus pour dire : � Nous ne voulons pas que celui-ci r�gne sur nous � (Luc 19:14), le Christ prend sa place d�finitivement, comme assis dans le ciel jusqu�� ce qu�il juge les ennemis qui n�ont pas voulu qu�il r�gn�t sur eux. C�est dans cette derni�re position qu�il est envisag� dans l��p�tre aux H�breux. Dans cette �p�tre, par cons�quent, les H�breux qui croyaient, sont exhort�s � sortir du camp d�Isra�l, en suivant la victime dont le sang �tait port� dans le sanctuaire [(H�b. 13:11-13)], anticipant ainsi le jugement qui est tomb� m�diatement sur J�rusalem par le moyen des Romains pour mettre la nation de c�t�, comme ce jugement sera ex�cut� finalement par J�sus lui-m�me. La position d��tienne ressemble, par cons�quent, � celle de J�sus : son t�moignage �tant celui que l�Esprit rend � J�sus glorifi�. Ceci rend le grand principe de l��p�tre aux H�breux tr�s clair.

La doctrine de l��glise annonc�e par Paul, apr�s la r�v�lation sur le chemin de Damas, va plus loin : elle d�clare l�union des chr�tiens avec J�sus dans le ciel, et non pas seulement leur entr�e dans le lieu saint � travers le voile d�chir�, ce lieu o� le souverain sacrificateur seul entrait auparavant au dedans du voile qui cachait Dieu au peuple.

2 On peut remarquer ici que le sanctuaire, pour m�exprimer ainsi, est ouvert maintenant � tous les fid�les. Par la mort de Christ, le voile a bien �t� d�chir� [(Matt. 27:51)], mais la gr�ce de Dieu agissait encore envers les Juifs comme tels et leur proposait le retour de J�sus sur la terre, c�est-�-dire, en dehors du voile, dans le cas o� ils se repentiraient; en sorte que la b�n�diction et les temps de rafra�chissement par la venue de J�sus annonc�s par les proph�tes, auraient �t� sur la terre [(3:19)]. Maintenant l�objet pr�sent� � ceux qui avaient des oreilles pour �couter, n�est plus un Messie fils de David, mais un Fils de l�homme dans le ciel : et par le Saint Esprit ici-bas, le ciel ouvert est vu et connu et le grand souverain sacrificateur, qui se tient debout � la droite de Dieu, n�est pas cach� au dedans d�un voile. Tout est ouvert au fid�le, qui maintenant voit la gloire et Celui qui y est entr� pour les siens. C�est pour cette raison, il me semble, que J�sus est vu debout. Il n�avait pas d�finitivement pris sa place comme assis sur le tr�ne c�leste jusqu�� ce que le t�moignage � Son exaltation, rendu � Isra�l par le Saint Esprit, e�t �t� d�finitivement rejet� sur la terre. Le libre t�moignage de l�Esprit qui se d�veloppe ici et par la suite, est d�un grand int�r�t, sans toucher, ainsi que nous le verrons, � l�autorit� apostolique exerc�e dans la place que Dieu lui avait donn�e. Quant aux Juifs, tant que le Souverain Sacrificateur n�est pas sorti du sanctuaire, ils ne peuvent savoir que son �uvre pour la nation est accept�e; au jour des expiations ils devaient attendre sa sortie pour le savoir. Mais pour nous le Saint Esprit est sorti, tandis que le Seigneur est encore cach�, et nous le savons.

Fin de l�histoire de l��glise en rapport avec les Juifs, et suite de l��uvre

Ici se termine la premi�re phase de l��glise de Dieu, son histoire en rapport direct avec les Juifs et J�rusalem, comme centre auquel se rapportait le travail des ap�tres, � � commencer par J�rusalem � [(Luc 24:47)], s�accomplissant pourtant dans un R�sidu croyant, au sein duquel Isra�l est invit� � entrer, comme objet, en tant que peuple, de l�amour et des soins de Dieu � invitation qu�ils ont refus�e. Quelques faits accessoires suivent, qui �largissent la sph�re de l��uvre et conservent l�unit� de l�ensemble, avant la r�v�lation formelle de la vocation des Gentils proprement dits, comme tels, et celle de l��glise � un seul corps �, �uvre qui s�est accomplie ind�pendamment de J�rusalem et en dehors de la terre. Ces faits que la Parole nous pr�sente maintenant, sont le travail de Philippe [(8:4-13)], la conversion de Samarie [(8:14-25)], celles de l��thiopien [(8:26-40)] et de Corneille, avec la vision de Pierre [(chap. 10)] qui a lieu apr�s la vocation de Saul [(chap. 9)], admis lui-m�me par un Juif estim� de sa nation comme telle; ce sont encore les travaux de Pierre dans tout le pays de Canaan [(9:32-43)], et enfin les rapports �tablis entre les ap�tres � J�rusalem et les Gentils convertis � Antioche [(chap. 11)]. Nous avons ici �galement l�opposition d�H�rode, le faux roi des Juifs, et les soins que Dieu prend encore de Pierre, puis le jugement de Dieu sur le roi [(chap. 12)]. Ensuite vient l��uvre directe au milieu des Gentils; cette �uvre a Antioche pour point de d�part, d�j� pr�par�e par la conversion de Saul, par des moyens et avec une r�v�lation toute particuli�re. Suivons les d�tails de ces chapitres.

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