Bible Commentaries
Daniel 4

versets 1-37

Relations propres du pouvoir gentil avec Dieu, reconnu comme dominateur

[3:7] L��tablissement de l�unit� idol�tre en fait de religion [4:30] et l�orgueil du pouvoir humain sont ce qui caract�rise ici Babylone. [4:25] Cette folie qui ne conna�t pas Dieu, remplit tout le cours du temps assign� � ce pouvoir, � sept temps �. [4:34] � la fin le gentil reconna�t, pour lui-m�me, le Tr�s-Haut, et le loue et le b�nit. Ce chapitre, donc, expose les propres relations du pouvoir gentil avec Dieu, non seulement ses rapports avec le Dieu et le peuple des Juifs. [4:32] C�est pourquoi Dieu est appel� au chapitre 4, le Tr�s-Haut qui domine sur le royaume des hommes; [3:17] au chapitre 3, c��tait pour le c�ur du r�sidu fid�le, � notre Dieu �, [3:28] et pour le monde qui avait vu la d�livrance, le Dieu de Shadrac, M�shac et Abed-Nego.

Orgueil de l�homme ne regardant pas vers Dieu, jug� et abaiss�

Au chapitre 4, nous trouvons l�orgueil humain manifest�, [4:30] en ce que le roi se glorifie dans l��uvre de ses mains, comme cr�ateur de sa propre gloire. [4:31] Cet orgueil am�ne le jugement. [4:32] Le d�positaire du pouvoir est r�duit � l��tat des b�tes qui ne connaissent pas Dieu et manquent d�intelligence humaine. Le seul vrai privil�ge de l�homme, ce qui l��l�ve, c�est qu�il peut regarder en haut vers Dieu et le reconna�tre. Autrement, il regarde en bas, il est d�grad�, car il ne peut se suffire seul � lui-m�me. La d�pendance est sa gloire, car elle le place devant Dieu, lui donne le moyen de le conna�tre; son intelligence est associ�e avec Dieu, et tire sa mesure et ses connaissances de Lui. L�orgueil et l�ind�pendance s�parent l�homme de Dieu. Il devient b�te, priv� d�intelligence r�elle. Or cet �tat d�peint celui des monarchies dont parle le proph�te, envisag�es comme un ensemble devant Dieu, et repr�sent�es par le chef �tabli de Dieu, par Nebucadnetsar. [4:25] Sept temps ou ann�es passent sur la t�te de Nebucadnetsar priv� de sa raison. Il s�est �lev�, et il a �t� abaiss�. Les temps des gentils se caract�risent par l�absence de toute intelligence qui mette la puissance gouvernementale en rapport avec Dieu. Faire des idoles, b�tir Babylone et ne pas conna�tre Dieu, voil� ce qui caract�rise moralement la puissance que Dieu avait �tablie � la place de son tr�ne � J�rusalem. Voil� la capacit� morale de l�homme, en possession de cette puissance qui lui a �t� confi�e¹.

¹ La puissance dans l�ob�issance avait caract�ris� le tr�ne de David, car le roi devait faire une copie de la loi [(Deut. 17:18)] et observer la loi; le tr�ne de Nebucadnetsar �tait un tr�ne de pouvoir absolu, l�homme supr�me dans l�exercice de sa propre volont� : ce sont les deux moyens par lesquels l�homme est mis � l��preuve dans une position d�autorit�.

Gloire rendue au Dieu Tr�s-Haut, dominant sur toute la terre

[4:34] Mais la sc�ne se termine avec le t�moignage rendu � la gloire du Dieu Tr�s-Haut, [4:37] du roi des cieux. Le roi reconna�t sa majest� et le b�nit, maintenant que son jugement est �t� de dessus lui. [4:34] Il le reconna�t comme Celui qui vit �ternellement, [4:37] qui abaisse et �l�ve qui il veut, [4:35] faisant ce qu�il veut dans les cieux et sur la terre; tous les hommes �tant la vanit� devant sa majest� et sa puissance. Ici, l�effet est produit, non par la d�livrance des fid�les, mais par le jugement tomb� sur les gentils eux-m�mes, qui sont cependant d�livr�s � la suite du jugement, et rendus intelligents � l��gard de l��ternel; et cela, en rapport avec le t�moignage confi� au peuple juif par l�esprit proph�tique qui se trouvait de la part de Dieu dans le r�sidu de ce peuple. [4:34] Le roi l�ve ses yeux vers les cieux, au lieu d��tre la b�te tourn�e vers la terre, il devient intelligent, soumis et heureux de b�nir le Dieu Tr�s-Haut. On peut remarquer ce nom de � Tr�s-Haut �. C�est le nom donn� � l��ternel dans l�entrevue entre Melchis�dec et Abraham, Melchis�dec ajoutant : � Possesseur des cieux et de la terre � [(Gen. 14:19)]. Dieu prendra, en effet, ce caract�re, lorsqu�il r�unira en un toutes choses en Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre [(�ph. 1:10)], et que Christ sera le vrai Melchis�dec. Les gentils seront soumis pleinement � Dieu. Ce sera le r�tablissement de toutes choses, dont les proph�tes ont parl�.

D�tails particuliers de la sc�ne du chapitre 4

Haute position de l�homme ayant re�u la puissance, et Dieu veillant sur tout

Quelques remarques de d�tail restent encore � faire. C�est le jugement, puis la d�livrance qui produit cet effet. [4:20-22] On peut remarquer la force du symbole d�un grand arbre : c�est un puissant de la terre, capable de prendre les autres sous sa protection. [4:11] Dans ce cas-ci, c�en est un qui est dans la plus haute position possible pour l�homme. [4:12] Les oiseaux du ciel s�y nichent, ce qui veut dire que toutes sortes de personnes y cherchent l�abri et la protection. Nous apprenons aussi que Dieu prend connaissance des principes qui guident les gouvernements de la terre, envisag�s comme d�positaires de cette puissance qu�ils tiennent de Lui. [4:17] Ici, quoique ce ne soit pas, comme en Isra�l, son tr�ne sur la terre, Dieu veille sur tout et juge la puissance � laquelle il a confi� l�autorit�. Il ne gouverne pas imm�diatement, mais il tient pour responsable celui � qui il a confi� le gouvernement, pour qu�il reconnaisse l�autorit� de Dieu comme supr�me dans ce monde.

Les anges comme instruments ex�cuteurs et administrateurs du jugement de Dieu

[4:17, 23] � l��gard de l�emploi du mot � veillant �, je ne crois pas que l�intelligence � l��gard de celui qui a port� le d�cret du jugement, aille plus loin que l��tat religieux de Nebucadnetsar. Daniel l�attribue directement au Tr�s-Haut. Que les anges en soient les instruments intelligents, et que l�administration leur soit confi�e en quelque sorte, c�est ce qui ne pr�sente aucune difficult�, et ce de quoi l��p�tre aux H�breux [(1:14)] et d�autres passages font foi. Le monde � venir ne leur sera pas ainsi assujetti [(H�b. 2:5)].

Responsabilit� de Nebucadnetsar soulign�e par Daniel

On voit, verset 27, que Daniel rend Nebucadnetsar attentif � cette responsabilit� qui p�se sur lui et l�engage � changer de conduite.

Dieu vu comme roi des cieux, non pas de la terre, ce qui est li� � J�rusalem

[4:37] On peut encore remarquer ici que c�est le roi des cieux que Nebucadnetsar reconna�t. C��tait n�cessairement sa place. Le Dieu de la terre avait son tr�ne � J�rusalem; mais Nebucadnetsar n�avait rien � faire l�. Daniel ne pr�sente jamais le tr�ne � J�rusalem, ni moralement, ni proph�tiquement; ses proph�ties s�arr�tent toujours avant d�en venir � ce point. Il est captif entre les mains des gentils, fid�le � Dieu dans cette position, enseign� de Lui; mais Dieu ne peut pas �tre pour lui le Dieu de la terre¹. C�est le Dieu des cieux, supr�me sur tout et partout, qui dispose des cieux et de la terre, mais ne gouverne pas encore sur la terre comme roi de la terre; au contraire, il venait d�y renoncer et de confier la puissance � Nebucadnetsar, tandis qu�il se retire de devant l�iniquit� de son peuple terrestre, pour se renfermer dans sa supr�me et immuable puissance, dont les effets seront manifest�s plus tard, mais d�apr�s laquelle il gouverne d�j�, quoique cach� aux yeux des hommes.

¹ La semence de David ne sera pas captive � Babylone, quand Dieu prendra sa place comme le Dieu de la terre.

D�tails dans les communications directes � Daniel, mais les principes sont d�j� l�

Le lecteur peut s�attendre � plus de d�tails peut-�tre. Ces d�tails se trouveront de pr�f�rence dans les communications faites directement � Daniel; mais s�il a bien saisi les principes que nous venons de constater (et le grand but de ces chapitres est de les pr�senter), il aura les �l�ments les plus importants pour l�intelligence de toutes les proph�ties de ce livre, et, sans ces principes, jamais il ne saura saisir clairement la port�e des r�v�lations qui y sont contenues. Souvenons-nous que nous sommes sur le terrain des Juifs captifs parmi les gentils, avec l�intelligence des voies de Dieu � leur �gard et le jugement qu�il porte sur ce qu�ils ont �t� pendant que la puissance a �t� laiss�e entre leurs mains.