Bible Commentaries
Exode 2

Commentaire biblique avancéCommentaire biblique avancé

versets 1-25

Chapitres 1 et 2

Ch. 1 � 2 v. 10 � Circonstances du peuple d�Isra�l et providence divine

Direction divine dans toutes les circonstances

[1:11] En premier lieu, nous sont pr�sent�es les circonstances qui se rattachent � la captivit� d�Isra�l [1:16, 22] et aux pers�cutions que ce peuple eut � subir; [2:6] ainsi que les soins providentiels de Dieu, [2:3] r�pondant � la foi des parents de Mo�se [(H�b. 11:23)] et accomplissant les conseils de sa gr�ce, [2:10] qui ont pour r�sultat non seulement de conserver la vie de cet enfant, mais encore de le placer dans une position �lev�e � la cour du Pharaon. Les choses qui arrivent sur la terre, c�est Dieu lui-m�me qui les op�re. Il pr�pare tout d�avance, lorsque rien n�existe encore aux yeux de l�homme.

Providence et guide divin de la foi

Mais, bien que la Providence r�ponde � la foi et agisse pour accomplir les desseins de Dieu et contr�ler la marche de ses enfants, elle n�est pas le guide de la foi, quoiqu�elle le soit parfois des croyants qui sont priv�s d�une vue claire de la volont� de Dieu.

La foi, manifest�e en Mo�se

Dons de la providence et renoncement de la foi

La foi de Mo�se se montre en ce qu�il renonce � tous les avantages de la position o� Dieu l�avait plac� par sa Providence [(H�b. 11:24)]. La Providence peut donner, et de fait donne souvent, ce qui rend, sous divers rapports, les serviteurs de Dieu propres pour leur �uvre comme vases d��lection; mais cela ne saurait �tre leur force pour l��uvre. Il ne faut pas confondre ces deux choses. Elle donne aussi des avantages secondaires, afin que, en y renon�ant, le t�moignage soit rendu � la r�alit� de la foi, et � la puissance de Dieu qui op�re dans l��me. L�avantage est alors accord� afin qu�on y renonce. Cela fait partie de la pr�paration de l�ouvrier.

Attachement et identification de la foi au peuple que Dieu aime

[2:11] La foi de Mo�se agissant par des affections qui l�attachaient � Dieu et par cons�quent au peuple de Dieu qui �tait dans la d�tresse, ne se manifeste pas par des secours et des soulagements que sa position l�aurait mis � m�me de procurer � ce peuple; [2:12] elle fait mieux, elle l�engage � s�identifier avec lui, par le motif que c�est le peuple de Dieu [(H�b. 11:25)]. La foi s�attache � Dieu et au lien �tabli entre Lui et son peuple et elle veut y avoir sa part. Elle ne songe donc pas � patronner d�en haut, comme si le monde avait quelque autorit� sur le peuple de Dieu, ou comme s�il �tait capable de lui �tre en b�n�diction; mais elle reconna�t toute la force du lien qui l�unit � Dieu. Elle sent, et c�est l� ce qui lui appartient en propre, que Dieu aime son peuple; par affection elle veut partager la position de ce peuple qui est pr�cieux � Dieu sur la terre, et se place dans la m�me position dans laquelle lui se trouve [(H�breux 11:26)]. C�est ce que Christ a fait. La loi des fid�les consiste � le suivre dans sa carri�re de charit�, quelle que soit d�ailleurs la distance entre eux et lui.

Dangers de s�appuyer sur le monde, m�me pour aider le peuple de Dieu

Que de raisons Mo�se aurait eues pour rester o� la Providence l�avait plac�, et m�me que de pr�textes pour servir plus utilement les enfants d�Isra�l; mais c�e�t �t� s�appuyer sur la puissance du Pharaon, au lieu de reconna�tre le lien qui unissait Dieu � son peuple. Il en serait r�sult� pour celui-ci un soulagement accord� par le monde, mais non une d�livrance accomplie par l�amour et la puissance de Dieu. Mo�se e�t �t� �pargn�, mais e�t perdu sa vraie gloire; le Pharaon e�t �t� flatt� et son autorit� sur le peuple de Dieu e�t �t� reconnue; Isra�l serait demeur� en captivit�, s�appuyant sur le Pharaon, au lieu de reconna�tre Dieu dans les relations glorieuses attach�es � son adoption comme peuple. En outre, Dieu lui-m�me n�aurait pas �t� glorifi�. C�est l� ce qui aurait eu lieu, si Mo�se f�t rest� dans sa position providentielle. Le raisonnement humain et les consid�rations puis�es dans les voies de la Providence, s�unissaient pour lui donner ce conseil. La foi lui fit quitter cette position. Tout aurait �t� r�ellement g�t� s�il y f�t demeur�.

Ch. 2 v. 11-15 � Soumission de l�activit� � Dieu seul, et mise � l��cart du serviteur

[2:11] Mo�se s�identifie donc avec le peuple de Dieu. [2:12] Les premiers actes par lesquels il se rapproche de son peuple, sont empreints peut-�tre d�une certaine activit� naturelle, et de la conscience d�une force qui n��tait pas purement d�en haut; toutefois, c�est ce premier d�vouement qui est consid�r� par le Saint Esprit, comme un beau et acceptable fruit de la foi (H�br. 11:24, 26). Mais il fallait que l�activit� de Mo�se f�t plus enti�rement soumise � Dieu, et qu�elle n�e�t d�autre point de d�part que Dieu lui-m�me et l�ob�issance � sa volont� expresse. Nous avons l�, dans le cas de Mo�se, un exemple de la mani�re dont le Seigneur proc�de souvent. Le z�le et l��nergie de la fid�lit� se manifestent, [2:15] mais Dieu met l�instrument momentan�ment de c�t�, pour nous enseigner � faire d�pendre notre service directement et enti�rement de Lui. L�histoire de J�sus lui-m�me nous pr�sente quelque chose d�analogue, par rapport au temps d�inaction qui s�est �coul� depuis sa premi�re apparition dans le temple [(Luc 2:46)], jusqu�� son minist�re public [(Luc 3:23)], sauf qu�il n�y a eu pour lui ni m�compte, ni m�prise, et par cons�quent nulle direction providentielle ext�rieure qui e�t pour but de l�en ramener. [ Luc 2:49] Chez Lui, la perfection du mouvement int�rieur dont il �tait anim�, lui donnait constamment conscience de qui il �tait le Fils, et en m�me temps le soumettait � la volont� de son P�re dans les circonstances o� il �tait moralement plac�. [ Luc 2:46] Mais le Seigneur se montra comme Fils, lorsqu�il se trouva avec les docteurs dans le temple; [ Luc 2:51] et cependant, il �tait alors soumis � Joseph et � Marie jusqu�au temps et � la saison fix�s par Dieu, �galement parfait dans ces deux positions. [2:14] Mo�se, craintif encore dans sa fid�lit�, [2:15] redoutant, d�un c�t�, la puissance qui, � son insu peut-�tre, lui pr�tait une certaine habitude d��nergie (car on craint ce dont on tire sa force), [2:14] et, de l�autre, repouss� par l�incr�dulit� de ceux vers lesquels le portaient son amour et sa fid�lit� (car � ils ne le comprirent point � [(Act. 7:25)]), [2:15] s�enfuit dans le d�sert, type (quant au fait lui-m�me) du Seigneur J�sus rejet� du peuple qu�il aimait.

Pr�paration du lib�rateur rejet�, image de Christ

Ch. 2 v. 16-22 � Mo�se, type de Christ, en contraste avec Joseph]

Ce type diff�re de celui de Joseph. [Gen. 39:20] Joseph, en sortant de la prison o� il a �t� comme mis � mort, [Gen. 41:40] prend la position de J�sus �lev� � la droite du tr�ne supr�me parmi les Gentils, [Gen. 45:4] et � la fin il re�oit ses fr�res, dont il avait �t� s�par�. [Gen. 41:50] Ses enfants lui sont un t�moignage de la b�n�diction qui lui a �t� accord�e pendant cette s�paration. [Gen. 41:51] Il les appelle Manass�, parce que, dit-il, � Dieu m�a fait oublier toute ma peine, et toute la maison de mon p�re �; [Gen. 41:52] et �phra�m, � car Dieu m�a fait fructifier dans le pays de mon affliction �. [2:21] Mais Mo�se repr�sente Christ s�par� de ses fr�res; et quoique S�phora puisse �tre consid�r�e comme un type de l��glise (aussi bien que la femme de Joseph [(Gen. 41:45)]), en tant qu��pouse du Lib�rateur rejet�, pendant la s�paration de celui-ci d�avec Isra�l, [2:22] toujours est-il que le c�ur et les sentiments de Mo�se, s�exprimant dans les noms qu�il donne � ses enfants, sont enti�rement domin�s par la pens�e qu�il est �loign� d�Isra�l. Ses affections fraternelles, ses pens�es, son repos, sa patrie, sont avec ce peuple; il est �tranger partout ailleurs. Mo�se est le type de J�sus, consid�r� comme lib�rateur d�Isra�l. Il appelle son fils Guershom, c�est-�-dire � �tranger l� �, � car �, dit-il, � j�ai s�journ� dans un pays �tranger �. [2:21] J�thro nous repr�sente les Gentils, parmi lesquels Christ s�est r�fugi� avec sa gloire lorsque les Juifs l�ont rejet�.

Ch. 2 v. 23-25 � Dieu veut faire de Mo�se le lib�rateur de Son peuple opprim�

[2:25] Mais, enfin, Dieu porte ses regards sur Isra�l, et il veut qu�il y ait en Mo�se non seulement la foi qui s�identifie avec son peuple, mais encore la puissance qui le d�livre. [Act. 7:35] Ce Mo�se, qui avait �t� rejet� comme prince et juge, doit para�tre au milieu d�Isra�l et du monde, comme prince et lib�rateur.

Joseph et Mo�se, images de Christ rejet�

[Act. 7:9-35] �tienne cite ces deux exemples au Sanh�drin qui a rejet� le Christ, pour convaincre la conscience de ses juges d�un p�ch� semblable, mais plus grand encore que celui commis au sujet de Joseph et de Mo�se.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Exodus 2". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/exodus-2.html.