Bible Commentaries
Exode 27

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versets 1-21

Ch. 27 v. 9-19 � Le parvis, lieu o� Dieu rencontre ceux qui sortent du monde

Le parvis est le lieu o� Dieu rencontre le monde (je ne parle pas du monde qui est le d�sert que nous traversons). C�est l� que ceux qui sortent du monde s�approchent de Dieu; c�est l� que les membres de son peuple (non comme sacrificateurs, ou comme saints, mais comme hommes p�cheurs), en sortant du monde, viennent aupr�s de Lui, car il ne se fait conna�tre qu�� ceux qui entrent dans cette enceinte. [27:1] L�, se trouvait tout premi�rement l�autel des holocaustes, manifestation de Dieu en justice � l��gard du p�ch�, mais en gr�ce envers le p�cheur, lorsque, dans ses relations avec les hommes, Il se place au milieu d�eux tels qu�ils sont. Ceci impliquait, il est vrai, le jugement du p�ch�, car sans cela Dieu n�aurait pu se mettre en relation avec l�homme; mais c��tait Christ, dans la parfaite �nergie de l�Esprit de Dieu, s�offrant pour l�homme en sacrifice, pour mettre le p�cheur en relation avec Dieu.

Ch. 27 v. 1-8 � L�autel d�airain, image de Christ comme sacrifice

Le sacrifice de Christ approche l�homme de Dieu, et glorifie Dieu

Sur la terre, il s�agissait de savoir si les hommes pouvaient �tre en relation avec lui, le Saint, vivant, mais ces relations n��taient pas possibles. Il a d� �tre �lev� de la terre, rejet� des hommes; toutefois, il n�entre pas dans le ciel. Sur la croix, Christ a �t� �lev� de ce monde [(Jean 3:14)], � il l�a quitt�; mais il continue � �tre offert aux regards des hommes comme la pleine satisfaction donn�e � la justice de Dieu, ainsi que comme le t�moignage de l�amour de Dieu, et de l�amour de celui qui a glorifi� la justice de Dieu dans l�acte de sa mort. Il est, dis-je, offert aux regards du monde, afin que, par la gr�ce, les hommes viennent � lui et se s�parent du monde, tandis que Dieu en justice (o� donc sa justice a-t-elle �t� autant glorifi�e que sur la croix de J�sus ?) peut recevoir, selon sa gloire, les plus mis�rables des p�cheurs, et en �tre m�me glorifi�. Quant � ce qui concerne le p�cheur s�approchant de Dieu, le sacrifice �tait pour sa faute et ses p�ch�s positifs, mais en soi-m�me le sacrifice allait beaucoup plus loin : il �tait pour Dieu un parfum agr�able, qui le glorifiait.

Satisfaction de la justice de Dieu quant au p�ch�, et bonne odeur du sacrifice

C�est donc ici que se trouve l�autel des holocaustes, l�autel d�airain, o� Dieu se manifeste en justice, tout en rencontrant le p�cheur en amour, par le sacrifice de Christ. � l�autel d�airain, Dieu s�offre � la foi du fid�le, non dans son �tre (spirituel et comme souverain objet de l�adoration des saints), mais dans ses relations avec les p�cheurs, selon sa justice. C�est l� que ceux-ci se pr�sentent � Lui en participant au b�n�fice de cette �uvre, dans laquelle Christ, par la puissante op�ration du Saint Esprit, s�est offert � Dieu sans tache. Ayant satisfait � toutes les exigences de sa justice, et de plus, l�ayant glorifi� dans tout ce qu�il est, Christ est devenu cette bonne odeur du sacrifice dans laquelle, en sortant du monde, on peut s�approcher de Dieu. Celui-ci entre en relation avec les p�cheurs qui se tournent vers Lui1. Comme tels, ils trouvent leur p�ch� effac� par la croix, et sont au b�n�fice de la bonne odeur du sacrifice de Celui qui s�est pr�sent� comme un parfait holocauste. Le sacrifice pour le p�ch�, br�l� hors du camp, �tait autre chose : l�, personne ne s�approchait. Christ fut fait p�ch� par Dieu, et tout se passa entre Dieu et Lui; mais, ici, nous nous approchons de Dieu.

1 Il est int�ressant de savoir que le mot � br�ler � n�est pas le m�me, en h�breu, quand il s�agit du sacrifice pour le p�ch�, et lorsqu�il est question de l�holocauste. Dans ce dernier cas, le mot est le m�me que pour br�ler de l�encens [(L�v. 1:9)].

J�ajouterai ici un mot sur les sacrifices.

Dans le sacrifice pour le p�ch�, br�l� hors du camp [(L�v. 4:12)], Dieu sortait de son lieu pour punir, pour tirer vengeance du p�ch�. Christ s�est mis � notre place, a port� nos p�ch�s, et est mort pour �ter le p�ch� par son sacrifice. Dans le sacrifice pour le p�ch�, son sang a �t� r�pandu; mais ce sang, infiniment pr�cieux, a �t� port� par le souverain sacrificateur dans le lieu tr�s saint et mis sur le propitiatoire [(L�v. 16:15)]. Ainsi a �t� pos� le solide fondement de toutes nos relations avec Dieu; car pour celui qui s�approche, le p�ch� n�existe plus aux yeux de Dieu. Mais ce n�est pas tout que Dieu ait pleinement atteint le p�ch� en jugement, par l�effusion du sang de Christ : l��uvre que Christ a accomplie a �t� parfaitement agr�able � Dieu. � Je t�ai glorifi� sur la terre � [(Jean 17:4)]. � Dieu est glorifi� en Lui � [(Jean 13:31)]; Dieu devait � Christ en justice de le glorifier aupr�s de Lui-m�me. Tout l��tre de Dieu, en justice et en amour, avait �t� glorifi� pleinement (et publiquement dans l�univers), et ainsi Sa justice devait � Christ de le placer dans une position qui f�t pleinement en rapport avec son �uvre. Certes, son amour ne s�y refusait pas.

Toute la v�rit� ne consiste donc pas � comprendre que la saintet� de Dieu, apr�s avoir tir� vengeance, avait �t� pleinement satisfaite dans la mort de J�sus et n�avait plus rien � faire. Pour celui qui sait que, dans sa nature, comme enfant d�Adam (et encore moins dans la loi), il n�y a point de ressource pour le p�ch�, il importe aussi de comprendre qu�il y a, par la foi en J�sus, la justice de Dieu lui-m�me, � une justice justifiante. Nous sommes rendus agr�ables dans le Bien-Aim� [(�ph. 1:6)]. Dieu a d� ressusciter J�sus (en consid�ration de ce qu�il avait fait), et le placer � sa droite; et, puisqu�il est l� maintenant et y a port� son sang, nous aussi, objets de cette �uvre, nous devons, en vertu d�elle, �tre accept�s de la m�me mani�re que Lui. Ainsi le croyant, en s�approchant comme p�cheur de l�autel d�airain o� le sacrifice est offert (le chemin lui en �tant fray� par le sang), le voile �tant maintenant d�chir�, s�approche de Dieu manifest� en saintet� [(H�b. 10:19-22)] : mais il le fait selon la bonne odeur du sacrifice de Christ (expression qui ne peut pas �tre appliqu�e au sacrifice pour le p�ch�, qui �tait br�l� hors du camp car c�est l� que Christ a �t� fait p�ch�), selon toute la bonne odeur de son d�vouement et de son ob�issance jusqu�� la mort de la croix.

En outre, c�est comme sacrificateurs que les sacrificateurs s�approchaient du lieu saint, et y entraient m�me. C�est ce dont nous parlerons plus tard.

Ch. 27 v. 20-21 � Le service rendu � Dieu

Apr�s avoir vu les parties du tabernacle qui servaient aux diverses manifestations de Dieu, nous en venons au service qui lui �tait rendu dans le parvis, et dans les lieux o� il se manifestait (chap. 27:20).

La lumi�re du chandelier, image de la puissance de l�Esprit

[27:21] Les sacrificateurs devaient veiller � ce que la lumi�re brill�t toujours sur le chandelier, plac� en dehors du voile qui cachait le t�moignage int�rieur, et pendant la nuit. Cette lumi�re �tait celle de la gr�ce et de la puissance de Dieu par l�Esprit qui manifeste Dieu spirituellement. Ce n��tait point Dieu lui-m�me sur le tr�ne o� son �tre souverain garde le tr�sor de sa justice : cela, Christ seul, dans sa personne et dans sa nature, pouvait l��tre. Ce n��tait pas non plus la justice dans ses relations avec l�homme p�cheur, en dehors du lieu saint; c��tait une lumi�re � l�aide de laquelle il se manifeste par la puissance de sa gr�ce, mais qui se rattache � ses relations avec l�homme, envisag� comme saint ou consacr� � son service, en m�me temps qu�elle �tait la manifestation de Dieu. Essentiellement, cette lumi�re pr�figurait l�Esprit; c�est ce que nous voyons dans l�Apocalypse [(Apoc. 1:20; 3:1)]. Mais le Saint Esprit pouvait rester sur Christ homme, et cela sans mesure; ou bien il pouvait agir sur d�autres de la part de Christ et par sa gr�ce, comme esprit de proph�tie, ou d�une autre mani�re plus abondante et plus compl�te, comme cela eut lieu apr�s la r�surrection de Christ, lorsque le Saint Esprit lui-m�me descendit [(Act. 2:4)]1. Mais quelles qu�aient �t� ces manifestations et le mode d�action de l�Esprit dans les hommes, sa puissance s�exer�ait devant Dieu, et pour le manifester selon l��nergie du Saint Esprit lui-m�me. |27:21] Mais la sacrificature �tait essentielle ici pour maintenir cette relation entre l��nergie du Saint Esprit et le service des hommes dans lesquels il se manifestait, afin de faire briller la lumi�re (chap. 27:20-21). C�est pourquoi nous rencontrons imm�diatement l�ordonnance pour l��tablissement de la sacrificature (chap. 28).

1 Comparez aussi Zach. 4, pour l��tat mill�naire, sous ce rapport

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Exodus 27". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/exodus-27.html.