Bible Commentaries
Ézéchiel 5

Commentaire biblique avancéCommentaire biblique avancé

versets 1-17

Chapitres 4 � 6

Ch. 4 � Compte des ann�es d�iniquit� du peuple ayant amen� le jugement

Jugement figur� sur Isra�l et Juda, tout le peuple �tant compris dans ce m�me nom

Au chapitre 4, outre le jugement g�n�ral que Dieu pronon�ait sur l��tat d�Isra�l, J�rusalem, sur laquelle pesait toute l�iniquit� du peuple maintenant venue � son comble, se pr�sentait aux yeux du Dieu qu�elle avait m�pris�. [4:3] Le proph�te, en l�assi�geant figur�ment, [4:5] a d� signaler les ann�es d�iniquit� qui amenaient ce jugement. Pour Isra�l en g�n�ral 390 ans, [4:6] pour Juda 40. Il est certain que ces dates ne se rapportent pas � la dur�e du royaume d�Isra�l s�par� de Juda et puis � celle de Juda, parce que le royaume d�Isra�l n�a dur� que 254 ans, � peu pr�s, et Juda, depuis la chute de Samarie, � peu pr�s 134. Il semblerait que la p�riode indiqu�e est calcul�e � dater de la s�paration des dix tribus sous J�roboam, en comptant les ann�es d�Isra�l, parce que Isra�l, d�s ce moment, a eu une existence � part, tandis que Juda �tait tout, pendant le r�gne de Salomon qui a dur� 40 ans. Apr�s son r�gne, Juda serait compris dans le nom g�n�ral d�Isra�l, selon l�habitude d��z�chiel, quoiqu�il distingue les deux royaumes dans certaines occasions, � cause de la position de S�d�cias et des voies de Dieu dans les temps � venir. La raison de l�emploi de ce nom d�Isra�l pour tous est assez �vidente, savoir, que la captivit� avait plac� la nation tout enti�re sous un jugement commun et dans le m�me �tat, Isra�l �tant le nom du peuple dans son ensemble. Celui-ci �tait mis de c�t�, et un royaume gentil �tait �tabli. Juda est quelquefois distingu� d�Isra�l, parce qu�il y avait encore un r�sidu � J�rusalem (r�sidu jug� plus s�v�rement, il est vrai, que la masse, mais qui existait n�anmoins), et qu�aux derniers jours, il y aura des circonstances distinctes dans son histoire. La m�me chose arrive dans le Nouveau Testament. Les douze tribus sont confondues dans le langage des ap�tres, cependant les Juifs, c�est-�-dire ceux de Juda, sont constamment distingu�s historiquement. Au fond, �z�chiel proph�tisait dans les m�mes circonstances. De l�, en partie, comme nous l�avons vu, son titre de � fils de l�homme �, donn� aussi � Daniel, ainsi que celui de � homme bien aim� �. L�homme de puissance �tait Nebucadnetsar, mais celui qui, par l�Esprit, repr�sentait sa race devant Dieu �tait un �z�chiel, ainsi que l�homme de d�sirs �tait un Daniel, un homme aim� de Dieu.

Signification du compte des ann�es, et manifestation du p�ch� d�Isra�l depuis le d�but du royaume

Il est certain, � l��gard de la date, que les 390 ans font � peu pr�s la dur�e d�Isra�l depuis la mort de Salomon jusqu�� la destruction du temple. Quelques personnes ont voulu compter les 40 ans de Juda, depuis la P�que de Josias jusqu�� la m�me �poque, en supposant que la destruction du temple par Nebucadnetsar, ait eu lieu 4 ou 5 ans apr�s la captivit� de S�d�cias; mais il n�en est rien : ce fut la m�me ann�e, mais un mois plus tard (2 Rois 24:12). Jeho�akin est men� captif la 8�me ann�e de Nebucadnetsar. S�d�cias a r�gn� 11 ans (J�r. 52:1-8). Dans la 19�me ann�e de Nebucadnetsar, Nebuzaradan a br�l� la maison de l��ternel (v. 13), et, en lisant depuis le verset 6, on voit bien que ce fut un mois apr�s que S�d�cias eut �t� pris, mais la m�me ann�e. En prenant les 40 ans de Juda pour le r�gne de Salomon, cela reviendrait � dire qu�Isra�l n�avait fait que p�cher depuis l��tablissement du royaume. Car, ce n�est qu�avec Salomon qu�il y a eu un �tablissement paisible de la royaut�. David a fond� le royaume, la responsabilit� de sa famille a commenc� avec Salomon (2 Sam. 7).

Ch. 5-6 � Jugement sur J�rusalem et Isra�l, et petit r�sidu �pargn�

[5:2] Suivant la r�v�lation donn�e � �z�chiel, J�rusalem est prise et la population en est presque d�truite; le r�sidu se voit dispers� et poursuivi par l��p�e; [5:3] une partie seulement de ce r�sidu est enfin �pargn�e, [5:4] et de cette partie encore il y en aurait qui seraient jet�s dans le feu1, feu qui s��tendrait � toute la maison d�Isra�l : en d�autres termes, le jugement qui tomberait sur le r�sidu qui ne p�rirait pas dans la ville, d�finirait la position de toute la maison d�Isra�l. C�est ainsi que le proph�te est amen� constamment � parler de tout Isra�l, car aussi longtemps qu�il y avait un r�sidu � J�rusalem, la nation avait une place sur la terre, mais lorsque l�inique r�bellion de S�d�cias a amen� la destruction de J�rusalem, elle a cess� d�en avoir. Ce jugement de J�rusalem a des �l�ments bien importants pour l�intelligence de toute cette partie de l�histoire du peuple et des voies de Dieu. C�est ici J�rusalem, dit l��ternel; je l�ai pos�e au milieu des nations, et, autour d�elle des pays (ch. 5:5). Or, au lieu d��tre un t�moin au milieu de ces nations, de sorte que la maison de l��ternel aurait pu ou d� les attirer au moins, en les pla�ant sous la responsabilit� d�y monter, elle avait �t� loin de rendre un vrai t�moignage au Dieu qui y demeurait. [5:7] Bien plus, ses habitants avaient d�pass� en m�chancet� les nations idol�tres. [5:8] C�est pourquoi Dieu ex�cuterait des jugements au milieu d�elle, � la vue des nations, juste r�tribution de ses p�ch�s. [5:14] J�rusalem aussi serait mise en d�sert et en opprobre parmi les nations qui �taient autour d�elle. De plus, le jugement (ch. 6) ne serait pas limit� � J�rusalem, [6:3] il serait ex�cut� sur tous les hauts lieux, sur toutes les montagnes d�Isra�l. [6:6] Toutes les villes seraient d�sertes, toutes leurs idoles d�truites, [6:8] et le peuple dispers�. [6:10] Il saurait que ce n��tait pas en vain que l��ternel l�avait menac� de ces jugements. [6:12] Le feu atteindrait ceux qui seraient loin, comme ceux qui seraient pr�s : [6:14] le pays serait en d�solation, [6:13] et les adorateurs des idoles, tu�s autour de leurs dieux inf�mes. [6:8] Toutefois, Dieu se souviendrait de sa mis�ricorde, au milieu des jugements, et il �pargnerait un petit r�sidu de ceux qui seraient dispers�s, [6:9] et ceux qui �chapperaient seraient en horreur � eux-m�mes, � cause des abominations dont ils auraient �t� coupables. J�rusalem avait �t� maintenant jug�e, ainsi que les montagnes d�Isra�l, trop fameuses par leurs idoles et leurs hauts lieux.

1 C�est ainsi que je comprends ce passage; la traduction fran�aise pourrait faire supposer qu�il s�agit de cheveux jet�s au feu; mais le pr�nom h�breu est au singulier et est masculin aussi bien que f�minin.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ezekiel 5". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/ezekiel-5.html.