Bible Commentaries
Esdras 8

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versets 1-36

Chapitres 7 � 10

Ch. 7-8 � Intervention de Dieu pour Son peuple en envoyant Esdras

H�las ! ce n��tait pas la fin de cette histoire. La bont� de Dieu doit encore veiller sur l�infid�lit� et sur les chutes de son peuple, lors m�me que c�est un petit R�sidu qui, par sa gr�ce, a �chapp� � la ruine. [7:6] Il met dans le c�ur d�Esdras, scribe vers� dans la loi de Mo�se, de penser au r�sidu � J�rusalem, [7:10] de rechercher la loi de l��ternel, de la suivre et de l�enseigner. [7:12-14] Ici c�est encore le roi Gentil qui l�envoie dans ce but � J�rusalem. Toute b�n�diction est de Dieu, mais rien (sauf la proph�tie, dans laquelle Dieu �tait souverain, ainsi que nous l�avons d�j� vu en Samuel lors de la chute du peuple), rien en fait d�autorit� ne vient imm�diatement de Dieu. Il ne pouvait pas m�conna�tre le tr�ne qu�il avait lui-m�me �tabli parmi les Gentils sur la terre, et Isra�l �tait un peuple terrestre.

Ch. 9-10 � Jugement du p�ch� et s�paration du peuple

Esdras s�humilie de la loi viol�e, et Dieu agit dans le peuple pour tout r�gler

Le caract�re de cette intervention de Dieu dans la mission d�Esdras me semble �tre une touchante preuve de sa bont�. Elle convenait parfaitement aux besoins du peuple. Ce n��tait pas la puissance; elle avait �t� transport�e ailleurs. C��tait la connaissance de la volont� et des ordonnances de Dieu � de ses pens�es dans la Parole. Le roi lui-m�me reconna�t cela (7:25). [8:31] Gard� par la bonne main de son Dieu, cet homme pieux et d�vou� monte avec plusieurs autres � J�rusalem. [9:1] Aussit�t qu�il peut s�en occuper, il trouve, h�las ! la loi d�j� viol�e, le mal d�j� entr� ! Isra�l ne s��tait pas tenu s�par� des peuples du pays, [9:2] et les principaux m�me avaient �t� les premiers � commettre ce p�ch�. [9:3] Esdras en est confondu; [9:4] il reste d�sol� toute la journ�e. Se peut-il que ce R�sidu que Dieu avait comme arrach� du feu, ait si t�t oubli� la main de Celui qui l�avait d�livr�, et �pous� les filles d�un dieu �tranger ! Ceux qui tremblaient � la parole de l��ternel s��tant assembl�s avec lui, Esdras s�humilie de ce p�ch�. [9:5] Au temps de l�oblation du soir, [9:6] il exprime avec effusion la profonde affliction de son c�ur devant Dieu. [10:1] Les c�urs d�une grande multitude sont touch�s par la gr�ce. Il n�y a pas de r�ponse d�un proph�te, comme en pareil cas cela �tait arriv� si souvent; mais il y a r�ponse de Dieu dans le c�ur des coupables. [10:2] Nous avons p�ch�, dit l�un d�entre eux; � mais maintenant, il y a esp�rance pour Isra�l � cet �gard � (10:2). Ils se mettent � l��uvre de bon c�ur. [10:7-8] Isra�l est somm�, chacun sous peine d�exclusion, de monter � J�rusalem, et ils s�assemblent au temps des pluies, car la chose �tait urgente; [10:12] et l�assembl�e reconna�t qu�il est de son devoir de se conformer � la loi. [10:16-17] Sous la main d�Esdras, et par les soins de ceux qui �taient �tablis pour cela, la chose fut faite en deux mois. [10:19] Quant � ceux qui avaient pris des femmes �trang�res, ils s�accord�rent � renvoyer leurs femmes, reconnurent leur p�ch� et offrirent un b�lier pour le d�lit.

Dieu intervient pour s�parer Son peuple, caract�re de la fid�lit� du r�sidu

Encore une fois, nous trouvons que ce qui caract�rise l��uvre de l�Esprit de Dieu, et l�intervention de Dieu au milieu de son peuple, quant � sa marche et � son �tat moral, c�est la s�paration de tout ce qui n��tait pas comme eux le peuple de Dieu. [2:62] Ceux de la race sacerdotale qui n�avaient pu produire leur g�n�alogie avaient �t� exclus de la sacrificature comme souill�s, [2:59] et ceux du peuple qui �taient dans le m�me cas n�avaient pas �t� reconnus. [4:3] Ils refusent absolument d�admettre � participer � l��uvre ceux du pays qui voulaient b�tir le temple avec eux; [10:44] et enfin, lorsqu�il s�agit de leurs propres femmes, dont plusieurs avaient eu des enfants, [10:19] ils ont � les renvoyer, et � se s�parer, co�te que co�te, de ce qui n��tait pas Isra�l. C�est cela qui caract�rise la fid�lit� dans une position comme la leur, c�est-�-dire comme un R�sidu sorti de Babylone, et occup� � relever le temple et le service de Dieu selon les moyens qui leur restaient.

Consolations de Dieu pour le r�sidu, m�me sous les cons�quences de l�infid�lit�

L�autorit� reste aux Gentils, mais la gr�ce de Dieu agit en faveur de Son peuple

Au reste, nous voyons que Dieu n�a pas manqu� de les consoler par son t�moignage � douce et pr�cieuse consolation ! Mais la puissance des Gentils �tait l�. Ce qui tenait � l�autorit� et au tr�ne � J�rusalem, et � la capacit� d�ordonner qui s�y rattachait, n��tait pas r�tabli. La sanction publique de Dieu n��tait pas accord�e. Dieu, toutefois, b�nit le R�sidu de son peuple quand il est fid�le. Mais la chose qui ressort le plus de tout cela et qui devrait encourager nos c�urs, c�est la gr�ce qui, au milieu d�une telle ruine et en pr�sence du tr�ne des Gentils, �tabli � cause du p�ch� d�Isra�l, pouvait encore b�nir le peuple, tout en reconnaissant ce tr�ne �rig� sur eux en jugement. Leur position est d�crite d�une mani�re claire et touchante au chap. 9:8, 9 : � Nous sommes serviteurs �.

Dieu reconna�t et soutient le r�sidu de Son peuple, m�me dans la ruine

C�est un temps solennel que celui o�, dans ses compassions, Dieu encourage et soutient le petit R�sidu de son peuple � travers leurs difficult�s, et les reconna�t, autant que possible, apr�s la ruine que leur infid�lit� avait amen�e sur eux, � un tel point que Dieu avait �t� forc� de dire : Lo-Ammi [(Os. 1:9)].

Malgr� la gr�ce, le peuple redevient infid�le

Il est affligeant de voir le peuple, apr�s une telle gr�ce, se plonger de nouveau dans l�infid�lit� et s��loigner de Dieu. Mais tel est Dieu, et tel est l�homme.

Instructions du livre d�Esdras pour un r�sidu au milieu des difficult�s, Dieu y intervenant pour lui

Souvenons-nous toujours qu�Isra�l �tait un peuple terrestre et que leur vraie place en b�n�diction maintenant1 est celle du si�ge de la puissance de Dieu en justice sur la terre, en sorte que leurs relations avec une autre puissance, �tablie maintenant au milieu des Gentils, avait un caract�re particulier. Mais si l�on se souvient de cela, dans l�application du contenu de ce livre � d�autres circonstances, les instructions qu�il nous offre sont extr�mement int�ressantes, parce qu�elles nous pr�sentent : 1� les principes de conduite dans lesquels la foi est manifest�e, au milieu de difficult�s qui se rattachent � une restauration partielle d�un �tat de ruine; 2� la d�pendance de Dieu par laquelle l�homme est soutenu au milieu de ces difficult�s; 3� les voies de Dieu � l��gard de ses serviteurs; et 4� l�absence de toute pr�tention � r�tablir ce qui ne pouvait �tre r�tabli en puissance. � c�t� de cela nous pouvons envisager le livre d�Esdras comme la manifestation de la mis�ricorde et des voies de Dieu qui laissait subsister le sceptre de Juda jusqu�� ce que � Shilo � v�nt. Il n�y avait ni Sh�china dans le temple, ni Urim et Thummim avec le sacrificateur [(2:63)], mais il y avait une intervention souveraine de Dieu dans cette bont� qui demeure � jamais, en sorte que la porte �tait ouverte pour la venue du Messie selon les promesses faites aux p�res. Le jugement de la puissance Gentile de Babylone apportait avec lui le t�moignage d�une meilleure d�livrance, mais pour cela il fallait attendre le temps que Dieu avait fix� pour le plein accomplissement de ses desseins.

1 Je dis maintenant, parce que jusqu�au temps de Samuel Isra�l �tait appel� � �tre b�ni dans l�ob�issance sous la sacrificature, Dieu �tant son roi [(1 Sam. 12:12)]. Mais apr�s les jours de David, Christ �tant devant les yeux, la nation devint le si�ge de la puissance de Dieu en justice, pour autant qu�elle jouissait de la b�n�diction.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ezra 8". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/ezra-8.html.