Bible Commentaries
Galates 4

Commentaire biblique avancéCommentaire biblique avancé

versets 1-31

Ch. 4 v. 1-8 � Diff�rence des positions avant et apr�s la r�v�lation de Christ

Ch. 4 v. 1-4 � Servitude des Juifs sous la loi, avant que Dieu envoie Son Fils

[4:1] Paul compare le croyant, avant la venue de Christ, � un enfant en bas �ge qui n�a pas de relation directe avec son p�re, de sorte que celui-ci lui communique ses pens�es, mais qui re�oit les ordres de son p�re, sans que celui-ci en rende compte, comme un serviteur aurait � les recevoir. [4:2] Il est plac� sous des tuteurs et des curateurs jusqu�au temps voulu par le p�re. [4:3] Ainsi les Juifs, bien qu�ils fussent h�ritiers des promesses, n��taient pas en relation avec le P�re et ses conseils en J�sus, mais ils �taient en tutelle sous des principes qui tenaient au syst�me du monde pr�sent, d�une cr�ation corrompue et d�chue. Leur marche �tait ordonn�e de Dieu dans ce syst�me, mais n�allait pas au del�. Nous parlons du syst�me par lequel ils �taient dirig�s, quoiqu�ils pussent recevoir de temps � autre quelques lueurs divines pour leur r�v�ler le ciel, afin de les encourager dans l�esp�rance, ces lueurs m�me rendant plus t�n�breux encore le syst�me sous le r�gime duquel ils �taient plac�s. Sous la loi donc, tout h�ritiers qu�ils �taient, les Juifs �taient assujettis � la servitude. [4:4] Mais lorsque le temps fut accompli et m�r pour cela, Dieu envoya son Fils, acte qui d�coulait de sa souveraine bont� pour l�accomplissement de ses conseils �ternels et pour la manifestation de tout son caract�re. Dieu l�envoyait : c�est Lui qui agissait. La loi exigeait que l�homme ag�t, et elle manifestait que l�homme �tait tout le contraire de ce qu�il aurait d� �tre selon la loi. Or le Fils de Dieu vient de la part de Dieu : Il n�exige rien. Il est manifest� dans le monde en relation avec les hommes, sous le double aspect d�homme n� de femme, et d�homme sous la loi.

Ch. 4 v. 4-8 � Christ vient et nous rach�te pour �tre fils et h�ritiers, adopt�s par Dieu

[4:4] Si le p�ch� et la mort sont entr�s par la femme, Christ entra aussi dans ce monde par la femme; si, par la loi, l�homme est plac� sous la condamnation, Christ se place aussi sous la loi : il prend sous ce double rapport la position dans laquelle l�homme se trouvait; il la prend sans p�ch�, en gr�ce, mais avec la responsabilit� qui s�y rattachait, responsabilit� � laquelle Lui seul a satisfait. Il y avait en Christ la manifestation d�un homme qui avait la connaissance du bien et du mal, et qui �tait en m�me temps sans p�ch� au milieu du mal, mais il y avait dans la mission de Christ un but encore plus important. [4:5] Christ est venu pour racheter ceux qui �taient sous la loi, afin que les croyants (quels qu�ils fussent) re�ussent l�adoption. [4:6] Or que les croyants d�entre les gentils eussent �t� admis � avoir part � l�adoption, c�est ce que d�montrait l�envoi de l�Esprit qui les faisait crier � Abba, P�re �; car c�est parce qu�ils �taient fils, que Dieu avait envoy� l�Esprit de son Fils dans leur c�ur (v. 6), aussi bien que dans le c�ur des Juifs, sans distinction. Le gentil, �tranger � la maison, et le Juif qui, [4:1] en bas �ge, ne diff�rait en rien d�un serviteur, [4:7] avaient pris l�un et l�autre la position de fils, en relation directe avec le P�re, relation dont le Saint Esprit �tait la puissance et le t�moin, en cons�quence de la r�demption op�r�e par le Fils en leur faveur. Le Juif sous la loi avait autant besoin de cette r�demption que le gentil dans ses p�ch�s, et son efficacit� �tait telle que le croyant n��tait pas esclave, mais fils, et s�il �tait fils, h�ritier aussi de Dieu par Christ. [4:8] Auparavant les gentils avaient �t� esclaves, non de la loi, il est vrai, mais de ce qui de sa nature n��tait pas Dieu. Ils ne connaissaient pas Dieu, et �taient esclaves de tout ce qui portait le nom de Dieu pour l�aveuglement du c�ur de l�homme �loign� de celui qui est vraiment Dieu, et de sa connaissance.

Ch. 4 v. 9-19 � Caract�res de la religion charnelle, pa�enne ou l�gale

Ch. 4 v. 9 � Les chr�tiens gentils voulaient retourner � la religion charnelle

Or que faisaient-ils, ces gentils devenus chr�tiens ? [4:9] Ils voulaient se placer encore sous l�esclavage de ces mis�rables �l�ments mondains et charnels auxquels ils avaient �t� nagu�re assujettis; de ces choses dont l�homme charnel pouvait faire sa religion sans avoir une seule pens�e morale ou spirituelle, de ces choses qui pla�aient la gloire qu�on doit rendre � Dieu dans des observances ext�rieures dont un incr�dule, un pa�en qui ne connaissait pas Dieu, pouvait faire sa religion et se glorifier.

Ch. 4 v. 9-10 � Revenir aux ordonnances l�gales �tait retourner au paganisme

Comme figures que Dieu employait pour rendre d�avance t�moignage des r�alit�s qui sont en Christ, les ordonnances avaient leur juste valeur. Dieu savait comment concilier l�emploi de ces figures, utiles pour la foi, avec un syst�me religieux qui mettait � l��preuve l�homme dans la chair et qui devait montrer si, aid� de tous les moyens, l�homme �tait capable de se tenir devant Dieu et de le servir. [4:9] Mais revenir � ces ordonnances, faites pour l�homme dans la chair, maintenant que la substance de ce qui �tait pr�figur� par les ombres existait, et que Dieu avait montr� l�incapacit� dans laquelle l�homme se trouvait de se rendre juste devant Lui, c��tait revenir � la position d�homme dans la chair, et se placer sur ce terrain sans aucun ordre de Dieu qui le sanctionn�t. [4:10] C��tait de fait se replacer sur le terrain de l�idol�trie, c�est-�-dire revenir � une religion charnelle, arrang�e par l�homme sans aucune autorit� de Dieu, et qui ne mettait nullement l�homme en rapport avec Lui; car les choses accomplies dans la chair n�ont certainement pas cet effet. � Vous observez �, dit Paul, � des jours, et des mois, et des temps, et des ann�es � (v. 10). C�est l� ce que faisaient les pa�ens dans leurs religions humaines. Le juda�sme �tait une religion humaine ordonn�e de Dieu, [4:9] et en y revenant lorsque l�ordonnance de Dieu n��tait plus en vigueur, ils ne faisaient que retourner au paganisme, d�o� ils avaient �t� appel�s pour avoir part avec Christ aux choses c�lestes.

Ch. 4 v. 11-12 � Libert� quant � la loi ou retour au ritualisme pa�en

[4:10] Rien ne saurait �tre plus frappant que cet expos� de ce qu�est le ritualisme apr�s la croix. C�est simplement du paganisme, un retour � la religion de l�homme, lorsque Dieu est pleinement r�v�l�. � Je crains, quant � vous, que peut-�tre je n�aie travaill� en vain pour vous �, dit l�ap�tre (v. 11). [4:12] Mais les Galates lui reprochaient de ne pas �tre un Juif fid�le selon la loi, puisqu�il s��tait affranchi de son autorit�. � Soyez comme moi, car moi aussi je suis comme vous, fr�res �, dit-il, c�est-�-dire libre � l��gard de la loi; vous ne m�avez fait aucun tort en disant que je le suis : pl�t � Dieu que vous le fussiez autant que moi.

Ch. 4 v. 13-19 � Travail de Paul pour les Galates, autrefois et de nouveau

[4:14] Ensuite l�ap�tre rappelle son �charde dans la chair. Cette �charde �tait quelque chose de nature � le rendre m�prisable dans son minist�re. Cependant ils l�avaient re�u comme un ange de Dieu, comme J�sus Christ. Qu��tait devenu ce bonheur dont ils avaient joui ? [4:16] �tait-il devenu leur ennemi, parce qu�il leur avait dit la v�rit� ? [4:18] Le z�le �tait bon; mais s�il avait eu pour objet le bien, ils auraient d� y pers�v�rer et non pas seulement le maintenir quand lui, Paul, �tait pr�sent avec eux. [4:17] Les nouveaux docteurs �taient tr�s z�l�s dans le but d�avoir les Galates pour leurs sectateurs et d�exclure l�ap�tre, afin de se les attacher. [4:19] Celui-ci �tait de nouveau comme en travail d�enfantement, afin que Christ f�t form� dans leurs c�urs; t�moignage touchant de la force de son amour chr�tien. Cet amour avait un caract�re tout divin; il ne s�affaiblissait pas par le d�sappointement qu�aurait pu produire leur ingratitude, parce qu�il avait sa source en dehors de l�attrait de son objet. Mo�se disait : Ai-je con�u tout ce peuple, que je doive le porter dans mon sein ? (Nomb. 11:12). Paul est pr�t � passer une seconde fois par ce travail d�enfantement.

Ch. 4 v. 20-31 � Image des deux syst�mes en Agar et Sara

Enfant de la servitude et enfant libre, image de deux syst�mes exclusifs entre eux

Il ne sait que dire. [4:20] Il voudrait �tre aupr�s d�eux afin de pouvoir, en les voyant, adapter ses paroles � leur condition, car ils avaient r�ellement abandonn� le terrain chr�tien. [4:21] L�ap�tre leur demande, puisqu�ils d�sirent �tre sous la loi, s�ils veulent �couter la loi ? [4:24] En elle ils pourraient voir les deux syst�mes dans les types d�Agar et de Sara; [4:24-25] celui de la loi, enfantant pour la servitude, [4:26] et celui de la gr�ce, pour la libert�; [4:30] et non seulement cela, mais l�exclusion positive de l�h�ritage pour l�enfant de la servitude. On ne pouvait pas joindre ensemble les deux syst�mes; l�un excluait l�autre. [4:23] Le fils de la servante �tait n� selon la chair, le fils de la femme libre d�apr�s la promesse; [4:25] car la loi et l�alliance de Sina� sont en rapport avec l�homme dans la chair. Le principe des relations de l�homme avec Dieu, selon la loi (si de telles relations avaient �t� possibles), �tait celui d�une relation form�e entre l�homme dans la chair et le Dieu juste. Quant � l�homme, la loi et les ordonnances n��taient qu�une longue servitude, dont le but �tait de brider la volont� sans que celle-ci f�t chang�e. Il est de toute importance de comprendre que l�homme sous la loi, est l�homme dans la chair. L�homme n� de nouveau, mort et ressuscit�, n�est plus sous la loi, qui ne domine sur l�homme qu�autant qu�il vit ici-bas [(Rom. 7:1)].

Dans son principe, la loi place l�homme dans la chair sous la servitude

Lisez au verset 26 : � La J�rusalem d�en haut est la femme libre qui est notre m�re � � et non pas � la m�re de nous tous �. La J�rusalem d�en haut est consid�r�e ici en contraste avec la J�rusalem d�en bas qui, dans son principe, r�pondait � Sina�. Remarquez que l�ap�tre ne traite pas ici la question de la violation de la loi; mais la question de son principe. La loi elle-m�me place l�homme dans un �tat de servitude : elle est impos�e � l�homme dans la chair, et il lui est oppos�. Par le fait m�me qu�il a une volont� propre, la loi et cette volont� sont en conflit. La volont� propre n�est pas l�ob�issance.

Ch. 4 v. 27 � Les chr�tiens, enfants de la promesse, compt�s comme enfants de J�rusalem d�sol�e

Le verset 27 pr�sente � plusieurs esprits une certaine difficult�, parce que, en g�n�ral, on confond ce qui y est dit avec Agar et Sara; mais l�ap�tre y pr�sente une consid�ration � part, sugg�r�e par l�id�e de la J�rusalem d�en haut. Ce verset est une citation du chap. 54 d��sa�e, qui c�l�bre la joie et la gloire de la J�rusalem terrestre au commencement du mill�nium. L�ap�tre cite ce passage du proph�te pour montrer que J�rusalem avait eu plus d�enfants pendant le temps de sa d�solation que pendant le temps o� elle avait un mari. Dans le mill�nium, l��ternel, le Seigneur, sera son mari. Il l�avait �t� avant le rejet du peuple. Actuellement J�rusalem est d�sol�e, elle n�enfante pas; n�anmoins il y a plus d�enfants que lorsqu�elle �tait mari�e. Telles sont les voies merveilleuses de Dieu. Tous les chr�tiens sont compt�s, quand les choses terrestres reprendront leur cours, comme les enfants de J�rusalem, mais de J�rusalem sans mari et d�sol�e, de sorte que les Galates ne devaient pas la reconna�tre comme si Dieu la reconnaissait encore. Sara n��tait pas sans mari. Le passage cit� d��sa�e introduit un autre ordre d�id�es : J�rusalem sans mari et d�sol�e (de sorte qu�� proprement parler elle n�a point d�enfants), a plus d�enfants maintenant qu�aux plus beaux jours de son histoire lorsque l��ternel �tait un mari pour elle. Car pour ce qui regarde la promesse, l��vangile est sorti d�elle. L�Assembl�e n�est pas � de promesse �. Elle �tait dans le conseil cach� de Dieu, dont les promesses n�avaient jamais parl�. Sa position est plus �lev�e; mais ici l�enseignement de l�ap�tre ne s��l�ve pas � cette hauteur. Mais nous chr�tiens, nous sommes aussi enfants de la promesse et non de la chair. Les fils d�Isra�l selon la chair n�avaient pas d�autre pr�tention que d��tre enfants d�Abraham, selon la chair. Nous sommes tels seulement par promesse. [4:30] Or la parole de Dieu chasse l�enfant de la femme esclave, n� selon la chair, afin qu�il ne soit pas h�ritier avec l�enfant de la promesse. [4:31] Pour nous, nous sommes enfants de la promesse.

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