Bible Commentaries
Genèse 1

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versets 1-31

Chapitre 1er

Examinons donc ce livre avec un peu de suite.

La Cr�ation et son chef, l�homme, puis le repos de Dieu

Premi�rement, nous avons la Cr�ation [1:26] au milieu de laquelle l�homme se trouve plac� comme centre et comme chef. Elle nous montre l��uvre de Dieu, [2:2-3] et puis, � la suite de cette �uvre, le repos de Dieu, repos du travail sans que l�id�e de quelqu�un qui y participe y soit pr�sent�e. Dieu lui-m�me se reposait de son �uvre; [1:26] l�homme va y prendre sa place bienheureuse, comme chef. Mais ici quelques consid�rations doivent nous arr�ter un instant.

R�v�lation divine quant � la Cr�ation

Le r�cit de la Cr�ation, non une histoire, mais ce qui en est utile � l�homme

Cette r�v�lation de la part de Dieu n�est pas une histoire de tout ce que Dieu a fait, mais ce que Dieu a donn� � l�homme pour son profit, la v�rit� quant � tout ce avec quoi il a � faire : son objet sp�cial est de communiquer � l�homme ce qui concerne ses propres relations avec Dieu. Mis en rapport avec le second Adam, l�homme conna�tra un jour comme il a �t� connu [(1 Cor. 13:12)], et d�j�, par le moyen de l��uvre de Christ, il a cette onction de la part du Saint, par laquelle il sait toutes choses [(1 Jean 2:20)] : mais historiquement la r�v�lation est partielle, elle se borne � communiquer ce qui int�resse la conscience et les affections spirituelles de l�homme. Il en est de m�me de toute la Bible.

Ce qui est dit de la Cr�ation se rapporte � la position de l�homme

Rien n�est dit de la Cr�ation que ce qui place l�homme dans la position que Dieu lui avait assign�e dans sa cr�ation m�me, ou ce qui lui pr�sente cette sph�re de son existence comme l��uvre personnelle de Dieu. Ainsi, il n�est pas fait mention des �tres c�lestes, ni de leur cr�ation : on ne les trouve qu�au moment o� ils ont des relations avec l�homme, bien que, plus tard, il soit clairement reconnu, comme v�rit�, qu�ils sont cr��s de Dieu [(Col. 1:16)].

Ch. 1 v. 1-2 � Ce qui est dit de la Cr�ation concerne la forme actuelle de la terre

De m�me encore, quant � cette terre, il n�en est rien dit, sauf ce qui se rapporte � sa forme pr�sente. [1:1] Le fait est constat� que Dieu a cr�� toutes choses, � tout ce que l�homme voit, tout l�univers mat�riel. � Au commencement Dieu cr�a les cieux et la terre �. [1:2] Ce qui peut �tre arriv� entre ce moment et celui o� la terre (car c�est d�elle seulement qu�il est parl�) �tait vide et sans forme, est laiss� dans une enti�re obscurit� : les t�n�bres couvraient alors la surface de l�ab�me, mais il n�est question des t�n�bres que comme couvrant la face de l�ab�me.

Ordre de la Cr�ation

L��uvre est toute de Dieu, et l�homme en jouit

Dieu fit sortir la terre de cet �tat de chaos et de t�n�bres o� elle �tait, [1:3] y introduisant en premier lieu la lumi�re par sa parole, [1:9] puis il forma les mers et le sec [1:11] et la couvrit de plantes [1:24] et de cr�atures vivantes. [1:26] Une fois la terre ainsi pr�par�e et form�e, l�homme, fait � l�image de Dieu, y est plac� comme dominateur de tout ce qui s�y trouvait; [1:29] ses fruits lui sont donn�s pour nourriture, [2:2] tandis que Dieu se repose de son travail, [2:3] et signale par sa b�n�diction le jour qui vit la fin de son �uvre. [2:15-16] L�homme jouit des fruits des travaux de Dieu, plut�t qu�il ne participe au repos, car il n�a nullement pris part au travail.

�tapes de la Cr�ation, et place sp�ciale de l�homme

L�ordre de cette �uvre cr�atrice de Dieu a �t� celui-ci :

Dans les quatre premiers jours, Dieu fait sortir la lumi�re et l�ordre du sein des t�n�bres et de la confusion. [1:3] Le premier jour, la lumi�re; [1:7] la sc�ne de la puissance c�leste au-dessus de la terre, le second jour; [1:9] Il s�para ce qui �tait form� et en ordre, d�une part, d�avec la masse puissante mais sans forme, des eaux, d�une autre part; [1:11] puis, il orna de beaut� et de fertilit� la sc�ne habitable et mise en ordre, dans le troisi�me jour. [1:16-18] Les symboles d�une puissance directrice furent mis, d�une mani�re visible, � leur place, le quatri�me jour. Le th��tre du d�veloppement et de la domination de l�homme �tait form�; l�homme n�y �tait pas encore. [1:20] Mais avant de cr�er l�homme, Dieu cr�a des �tres vivants de toute esp�ce dans les mers, [1:24] sur la terre [1:20] et dans l�air, [1:22] qui devaient se propager et multiplier les preuves de la puissance vivifiante de Dieu, par laquelle il pouvait communiquer � la mati�re une �nergie vivante. Ainsi, non seulement fut form�e une sc�ne o� les conseils de Dieu envers l�homme pouvaient se d�ployer, mais encore apparurent ces existences que l�homme devait gouverner de mani�re � manifester ses �nergies et ses droits, selon la volont� de Dieu et comme tenant Sa place, comme �tant Son vice-g�rant sur la terre [(1:28)]. [1:26] L�homme est � part et distinct de tout, le centre de tout, le dominateur de toutes les cr�atures, [2:20] auxquelles il s�int�resse parce qu�elles lui appartiennent, vivant dans sa propre sph�re de bonheur selon sa nature, en ordonnant, quant aux autres cr�atures, toutes choses en b�n�diction, car toutes lui sont assujetties. [2:8] En un mot, l�homme est plac� au milieu de toute cette cr�ation ainsi pr�par�e. Mais ce n�est pas tout : il ne devait pas sortir de la mati�re par un simple acte de la volont� de Dieu, comme les animaux cr��s par cette puissance qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles �taient, et elles existent [(Rom. 4:17)]. [2:7] Dieu forma l�homme de la poussi�re, puis il souffla dans ses narines une respiration de vie; et l�homme devint une �me vivante, en relation imm�diate avec Dieu. Comme l�ap�tre le dit quelque part dans une citation : Nous sommes sa race [(Act. 17:28)]. [1:26] Il n�est pas dit � son sujet : � Que la terre produise ! � mais : � Faisons l�homme ! � [1:27] et il cr�a l�homme � son image; [1:28] il le cr�a, sans doute, pour multiplier comme les autres cr�atures vivantes, mais il lui donna la domination sur elles et en fit le centre et le chef de la Cr�ation de Dieu sur la terre. [1:29] Les semences de cette terre f�conde lui furent donn�es pour nourriture; [1:30] l�herbe verte qu�elle produisait fut de m�me donn�e aux animaux. La violence et la mort n�existaient pas encore1.

1 Rien n�est plus marqu� que la position distincte de l�homme, � cet �tre en qui aussi devaient s�accomplir les conseils de Dieu qui prend ses d�lices dans les fils des hommes [(Prov. 8:31)] et a manifest� son bon plaisir dans les hommes (non pas seulement sa bont� envers eux), par le fait que son Fils est devenu homme [(Luc 2:14)]. Ici, sans doute, nous avons l�homme responsable, mais la diff�rence qu�il y a entre lui et toutes les autres cr�atures est aussi marqu�e que possible. Les jours de la Cr�ation finissent avec la formule ordinaire : � Et Dieu vit que cela �tait bon � (chap. 1:25), avant que l�homme soit mentionn�. [1:26] Alors vient un conseil solennel qui donne � l�homme une place sp�ciale : Dieu veut le cr�er � sa propre image et � sa propre ressemblance. [1:27] Nous retrouvons deux fois ces mots : � Ainsi Dieu cr�a l�homme � sa propre image �. Faire de l�homme un simple animal est une chose monstrueuse qui renverse cette double d�claration emphatique de Dieu Lui-m�me et n�en tient pas compte. Dans l�ordre des cr�atures, l�homme est �videmment la contrepartie des voies de Dieu, quoique ceci ne soit accompli pleinement qu�en Christ, comme nous le montre le Ps. 8 (Comparer Rom. 5:14 et H�br. 2).

Ch. 1 v. 26 � Position de l�homme dans la Cr�ation

Nous verrons, dans le chapitre 2, un autre principe d�une immense importance, qui appara�t relativement � l�homme, quand la question de ses relations avec Dieu est mise en avant. [1:26] Ici, c�est la cr�ation de l�homme, comme distincte de toute autre; il est pr�sent� comme l�ouvrage ou la cr�ature de Dieu, le chef et le centre de tout le reste, le dominateur sur tous les �tres cr��s. Mais nous pouvons remarquer que quoique l�homme repr�sente Dieu et soit fait � sa ressemblance, il n�est question ici ni de justice, ni de saintet�; celles-ci ont �t� introduites par la r�demption et la participation � la nature divine. Il y avait l�absence, mais l�ignorance du mal, non ce que Dieu est vis-�-vis du mal. Nous avons ici la position que l�homme occupe, bien plut�t que sa nature, quoique l�absence du mal et la source d�affections condescendantes comme centre de l��tre doivent avoir exist� dans l�homme, ces derni�res �tant plut�t la ressemblance, et la position plut�t l�image.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 1". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/genesis-1.html.