Bible Commentaries
Genèse 17

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versets 1-27

Chapitres 17 � 19

Chap. 17 � Dieu, dans ce qu�Il est, d�veloppe Son alliance avec Abraham et sa semence promise

[17:1] Au chapitre 17, nous rencontrons une nouvelle manifestation de l��ternel � Abram, et nous sommes, je pense, sur un terrain plus �lev� et plus saint. Il ne s�agit pas ici de vocation, ou d�adoration, ou d�une r�v�lation par la parole, indiquant comment Dieu accomplirait ses promesses et par quoi son peuple passerait. Il ne s�agit pas de ce que Dieu est pour Abram; mais de ce que Dieu est lui-m�me. [15:1] Ce n�est pas � Je suis ton bouclier et ta grande r�compense �; [17:1] mais : � Je suis le Dieu tout-puissant �. Ce n��tait pas l� tout ce que Dieu �tait, mais ce qu�Il �tait. C��tait son propre Nom, et Abram est appel� � marcher d�une mani�re qui r�ponde � ce nom. [17:3] C�est pourquoi aussi il n�adore pas, il ne fait point de demande, quelque �lev� que f�t ce privil�ge, mais c�est �lohim qui parle avec lui. [17:4-8] Les diverses parties de ses conseils, quant � Abraham, sont d�velopp�es, [17:9] ainsi que ce qu�Abraham doit �tre devant Celui en qui il a cru. [17:4] En g�n�ral, l�alliance de Dieu �tait avec lui, � Dieu s�engageant librement en gr�ce, selon sa propre pens�e, � faire devenir Abraham p�re d�une multitude de nations. Cette alliance a trois parties : [17:7] Dieu serait Dieu � Abraham et � sa post�rit� apr�s lui; � [17:8] le pays o� il demeurait comme �tranger lui serait donn� et � sa post�rit� apr�s lui; � [17:6] des nations et des rois sortiraient de lui. � Toutes ces promesses sont sans condition; [17:9] mais des principes sont expos�s, qui, d�un c�t�, obligent Abraham et expriment le caract�re de ceux qui jouissent des privil�ges de Dieu, et, de l�autre, forment le s�r fondement de sa foi. [17:10] Ces principes sont la circoncision, et la libre et souveraine promesse. La circoncision en contraste avec la Loi (voir Jean 7:22), mais exprimant la mort de la chair (comp. Rom. 4:10-12)1, [17:21] et puis la promesse de l�arriv�e imm�diate de la semence est donn�e; [18:8] Abraham jouit de la communion la plus intime avec l��ternel, [18:17-18] qui lui r�v�le ses conseils comme � un ami. [18:23] L�intercession est le fruit de cette r�v�lation (Comp. �s. 6). [19:24-25] Le jugement tombe sur le monde, [18:23-32] et tandis qu�Abraham, du haut de la montagne, s�entretient avec Dieu de ce jugement qui doit fondre sur la sc�ne d�en bas o� il ne se trouve pas, [19:1] Lot, qui y avait pris place, [19:15-23] est sauv� comme � travers le feu.

1 Je lis le verset 12 ainsi : � P�re de circoncision � (c�est-�-dire de la vraie s�paration pour Dieu, telle que Dieu la reconna�t), non seulement � ceux de la circoncision, mais � ceux qui marchent sur les traces de la foi d�Abraham, (foi) qu�il avait �tant encore incirconcis. Dieu, autrement dit, les reconna�t (eux qui �taient des croyants d�entre les Gentils) comme �tant v�ritablement circoncis. [17:16] La promesse de l�arriv�e imm�diate de la semence est donn�e; [17:17] mais cela lorsqu�Abraham, quant au corps, �tait mort; [17:13-14] et comme le caract�re de la circoncision �tait p�remptoire, [17:19] il en �tait de m�me quant � la promesse : elle �tait faite au fils de la promesse, car la chair ne peut avoir � faire avec Dieu dans la lumi�re. [17:20] Quoique Dieu p�t b�nir ext�rieurement la semence selon la chair, [17:21] l�alliance �tait faite cependant exclusivement avec l�h�ritier de la promesse. La mort de la chair (car nous sommes loin de Dieu) et la simple gr�ce souveraine sont p�remptoires. [17:16] C�est la femme st�rile qui doit �tre la m�re d�une multitude de nations. [17:17] Abraham se r�jouit en la promesse [17:23] et est ob�issant � l�ordre de Dieu. Le chap. 18 est encore une nouvelle r�v�lation des voies de Dieu en relation avec l�h�ritier de la promesse, qui est ici l�objet principal en vue, et l�objet pr�sent et imm�diat de l�esp�rance. Cette partie du livre, en ce qui concerne le droit de l�h�ritier de la promesse, continue jusqu�au chap. 21. Mais ici, je crois que l�H�ritier (c�est-�-dire la Semence, mais qui est en m�me temps J�hovah, le Premier et le Dernier) est consid�r� comme h�ritier du monde et juge, tandis que la relation personnelle d�Abraham avec Dieu existe, par gr�ce, par la promesse, quand il n�est pas question de l�h�ritier et, en tant que relation, est bas�e sur la foi et repr�sente, en type, la position chr�tienne. C�est pourquoi, Dieu lui-m�me �tant connu, � non seulement par ses dons, � Abraham s��l�ve plus haut qu�au chap. 15, [18:23-32] et au lieu de demander des faveurs pour lui-m�me, il interc�de pour les autres.

Apr�s le chapitre 22, on voit para�tre les vrais types de l��glise, parce que l�h�ritier est l�; cependant, � c�t� de cela, nous avons ici de grands principes individuels. Abraham est habitu� � la pr�sence divine; [18:2] il la discerne bien vite, et quoiqu�il ne dise rien qui ait trait � la gloire divine jusqu�� ce que le Seigneur daigne lui-m�me se faire conna�tre, [18:3] il agit cependant, d�s le premier moment, avec une d�f�rence instinctive qui est aussi pleinement reconnue par Celui qui le visite. Sous ce rapport, c�est une sc�ne attrayante de sainte conscience de la pr�sence de Dieu et d�attente respectueuse de son bon plaisir.

Chap. 19 � Lot, image du fid�le li� au monde, mais sauv�

[19:1] La justice du fid�le qui prend place au milieu du monde, le rev�t du caract�re de juge, en lui faisant perdre celui de t�moin pour Dieu; [19:9] il est en m�me temps inutile et intol�rable. [19:27-28] Abraham �chappe au jugement et le voit d�en haut; [19:29] Lot est sauv� du jugement qui tombe sur le monde o� il se trouvait. [19:19] Il craint la montagne o� Abraham a joui de Dieu; c�est pour lui un endroit qui inspire la frayeur; [19:30] il faut pourtant qu�il s�y sauve � la fin, comme pis aller.

Communion entre Dieu et Abraham, comme Son ami

[18:17-18] En g�n�ral, Abraham a ici le caract�re de communion avec Dieu, que donne la foi sans la vue; non pas, sans doute, par une habitation du Saint Esprit en lui, conform�ment au privil�ge de l��glise (cela �tait r�serv� au temps de plus compl�te b�n�diction, o� le chef de l��glise serait glorifi�), mais comme caract�re g�n�ral de la b�n�diction. [17:16] La semence promise est annonc�e comme devant venir, mais elle n�est pas encore introduite dans le monde (c�est-�-dire dans une gloire manifest�e); [15:6] cependant Abraham conna�t cela et le croit, [18:17-18] et en cela, comme nous l�avons vu, Dieu le traite en ami et lui dit, non pas ce qui le concerne lui-m�me, mais ce qui regarde le monde. Avec un ami je parle de tout ce que j�ai sur le coeur, et non pas seulement de mes affaires en ce qui le concerne. [18:23-32] Puis, quand Abraham a re�u ces communications de la part de Dieu, il interc�de aupr�s de Lui, comme �tranger dans le lieu de la promesse, mais en communion avec Lui en haut. Cela fait ressortir en m�me temps la patience et la perfection de jugement qui sont en Dieu.

Lot, d�livr�, perd tout et finit dans une obscurit� mis�rable

[19:29] Dans le chapitre suivant (19), Lot, � cause de sa relation avec l�homme c�leste, d�positaire des conseils et de la sagesse de Dieu, et intercesseur, Lot, �tant lui-m�me en bas dans les plaines de ce monde, qu�il avait choisies [(13:11)] comme les Juifs l�ont fait aussi, est d�livr� par la puissance providentielle; [19:30] mais il passe par la tribulation et fait la perte de tout ce pourquoi il avait refus� la position c�leste et recherch� la terre, ignorant qu�il �tait, soit du jugement, soit du tr�sor c�leste. Bient�t, livr� � l�irr�solution de l�incr�dulit� en pr�sence du jugement visible, il cherche un refuge dans le lieu o� Abraham avait �t� b�ni, o� lui-m�me avait d�abord eu peur de s�enfuir [(19:19)], et qu�il avait pr�c�demment abandonn� pour les terres bien arros�es de la plaine [(13:11)]; [19:36-38] mais l�, dans une affreuse obscurit�, il devient le p�re des races qui devaient �tre une �pine continuelle pour le peuple de Dieu. Cette derni�re partie est donn�e historiquement, uniquement afin qu�Isra�l conn�t l�origine de Moab et d�Ammon, et afin de pr�senter un principe g�n�ral applicable � tous les temps.

Ainsi la foi avait la place, et le monde avait �t� jug�. Il en sera de m�me au jour du Fils de l�homme, mais ici l�arriv�e de l�h�ritier n�est pas encore pr�sent�e.

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