Bible Commentaries
Genèse 3

Commentaire biblique avancéCommentaire biblique avancé

versets 1-24

Ch. 3 v. 1-15 � Chute de l�homme responsable, et ses cons�quences

Manifestations du coeur naturel de l�homme, sous l�influence de l�ennemi

Au chapitre 3, nous trouvons, h�las ! ce qui a toujours eu lieu chez l�homme quand Dieu lui confie une responsabilit� quelconque, � la d�sob�issance et la chute. [3:1] La subtilit� de l�ennemi cach� de nos �mes est � l�oeuvre imm�diatement. [3:4-5] Son premier effet est la d�fiance qu�il inspire � l�homme � l��gard de Dieu; [3:6] ensuite viennent les convoitises et la d�sob�issance, l�injure compl�te faite � la v�rit� et � l�amour divin; l�attrait des affections naturelles sur l�homme, [3:7] la conscience de la nudit� et de l�impuissance, les efforts pour se cacher � soi-m�me cette nudit�; [3:8] la frayeur de Dieu qui porte � se cacher de Lui, [3:10] l�impossibilit� d�y r�ussir; [3:12] la disposition � se justifier, aux d�pens des autres et m�me de Dieu, de ce dont on est soi-m�me coupable; [3:14] et puis, non la b�n�diction ou le r�tablissement de l�homme, non des promesses qui lui soient faites, mais le jugement port� sur le serpent [3:15] et dans ce jugement la promesse faite au second Adam, homme vainqueur, qui en gr�ce doit na�tre du sein de la faiblesse et de la chute. C�est, en effet, la Semence de la femme qui doit �craser la t�te du serpent.

L�homme pr�f�re Satan � Dieu

Remarquez combien la chute de l�homme et sa s�paration d�avec Dieu sont compl�tes. [2:8-9] Dieu l�avait abondamment b�ni; [3:5] Satan lui sugg�re l�id�e que Dieu lui refuse les b�n�dictions les plus excellentes, et cela par un esprit de jalousie, de peur que l�homme ne soit semblable � Lui. [3:6] L�homme se confie � Satan, comme �tant rempli de bont� pour lui, plut�t qu�� Dieu, qu�il juge selon le mensonge de l�adversaire. Il croit Satan comme v�ridique au lieu de Dieu, [3:4] quand Satan lui dit qu�il ne mourra point, [2:17] tandis que Dieu lui avait dit qu�il mourrait; et, pour satisfaire ses convoitises, il rejette le Dieu qui l�avait b�ni. Ne se confiant pas en Dieu, il suit sa propre volont� comme moyen plus s�r de trouver le bonheur : c�est ce que l�homme fait encore aujourd�hui.

Contraste entre Adam et le Seigneur J�sus � voir Phil. 2

Nous verrons, dans Philip. 2 [v. 6-8], avec quelle pl�nitude, � tous ces m�mes �gards, le Seigneur J�sus a glorifi� Dieu et s�est conduit d�une mani�re, en tout, oppos�e � Adam. [3:5] Nous pouvons remarquer encore qu�il agit ainsi pour s�exalter lui-m�me, pour �tre comme Dieu par usurpation; [Phil. 2:6] pr�cis�ment le contraire du Christ, qui, �tant dans la gloire divine, ne regardait point comme une usurpation d��tre �gal � Dieu, [Phil. 2:7] mais s�est an�anti lui-m�me pour se rendre semblable � l�homme, [Phil. 2:8] et est devenu ob�issant, au lieu de d�sob�issant, jusqu�� la mort. [3:7] Remarquez enfin combien les efforts que l�on fait pour cacher � soi-m�me son propre p�ch�, [3:10] apparaissent vains, d�s que la pr�sence de Dieu est l�. Adam, qui avait couvert sa nudit�, parle de lui-m�me, en la pr�sence de Dieu, tout comme s�il n�avait rien fait pour la couvrir. Il en est de m�me de tous nos efforts pour justifier ce qui doit cacher notre p�ch� ou prouver notre justice. [3:8] De plus, l�homme s�enfuit de devant Dieu, [3:24] avant m�me que Dieu, dans sa justice, le chasse de sa pr�sence et le prive de sa b�n�diction. Il faut une oeuvre et une justice de Dieu pour couvrir la connaissance du bien et du mal dans la d�sob�issance. [3:15] Comme repr�sentant de la race, Adam n�a point de promesses; il n�y en a point pour le premier Adam; elles sont toutes dans le second Adam, la semence de la femme.

Ch. 3 v. 16-24 �R�sultats de la chute

Le gouvernement de Dieu et Sa gr�ce, quant � l�homme

Ce qui suit est le r�sultat pr�sent de la chute, quant au gouvernement de Dieu; [3:17] la sentence, quant au temporel, prononc�e sur Adam [3:16] et sur la femme, [3:19] jusqu�� ce que la mort, sous la puissance de laquelle ils �taient tomb�s, s�empar�t d�eux. [3:21] Il y avait cependant un signe de gratuit�s plus profondes : Dieu les rev�t d�un v�tement pour couvrir leur nudit�, v�tement qui avait son origine dans la mort qui avait fait son entr�e dans le monde, mais maintenant dans la mort d�autrui comme substitut, mort qui cachait par cons�quent les effets du p�ch� qui l�avait introduite. L�homme n��tait plus nu, ni � ses propres yeux ni aux yeux de ceux qui le regardaient : Dieu lui-m�me l�avait v�tu.

L�homme chass� loin de Dieu et de l�arbre de vie

[3:20] Adam reconna�t que la vie subsiste encore et que �ve est la m�re de tous les vivants (t�moignage obscur, il est vrai, mais r�el de sa foi, ce me semble). [3:24] Mais il est justement chass� du jardin, un exil� du paradis et de Dieu, priv� d�sormais de la participation � l�arbre de vie, [3:22] afin qu�il ne puisse pas perp�tuer ici-bas une vie de mis�res et de douleurs. [3:24] Le chemin de l�arbre de vie est dor�navant inaccessible � l�homme1 selon la nature, comme cr�ature de Dieu. Il n�y a pour l�homme aucun retour possible au paradis et � l�innocence. Adam, d�j�, dans un �tat de p�ch� et d��loignement de Dieu, devient le p�re d�une race qui participe de sa condition [5:3]2.

1 Je crois que les ch�rubins repr�sentent toujours le gouvernement et la puissance judiciaire.

2 Quelle que soit la condition particuli�re d��ve, ceci �tait l�expression de l�accomplissement de la promesse dans la nature, accomplissement qui �tait impossible. Le p�ch� et la mort �taient l�, et le jugement de l�esp�rance en la promesse li�e � la nature avait �t� prononc�. [4:1] � J�ai acquis un homme de par l��ternel � �tait l�esp�rance en la promesse, mais l�attente de son accomplissement dans la nature. [4:16] C�est pourquoi Ca�n dut sortir de devant la pr�sence de J�hovah.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 3". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/genesis-3.html.