Bible Commentaries
Hébreux 11

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versets 1-40

Contenu du chapitre : action du principe de la foi

Ch. 11 v. 1 � Force et action de la foi pour l��me

[11:1] Ce n�est pas une d�finition de ce principe que l��p�tre nous donne au commencement du chapitre 11, mais une d�claration de sa force et de son action; la foi r�alise ce qu�on esp�re; elle donne � ces choses une existence r�elle, et elle est pour l��me une d�monstration de ce qu�on ne voit pas.

11.1.2 - [Ordre dans les exemples d�action de la foi pr�sent�s

Il y a beaucoup plus d�ordre qu�on ne le pense g�n�ralement dans la s�rie des exemples de l�action de la foi, que nous trouvons dans ce chapitre, quoique cet ordre ne soit pas le but principal. J�en signalerai les traits principaux.

Ch. 11 v. 3-7 � Grands principes des relations des hommes avec Dieu

Ch. 11 v. 3 � La foi saisit simplement que Dieu est le cr�ateur de tout

Simplicit� de la foi qui croit Dieu par rapport aux sp�culations humaines

[11:3] En premier lieu, pour ce qui est de la cr�ation, l�esprit humain perdu dans les raisonnements et ignorant Dieu, cherchait par des solutions sans fin � s�expliquer l�origine de ce qui existe. Ceux qui ont lu les cosmogonies des anciens savent combien de syst�mes divers, les uns plus absurdes que les autres, ils ont imagin�s pour ce que l�introduction de Dieu par la foi rend parfaitement simple. Les modernes, avec un esprit moins actif et plus pratique, s�arr�tent � des causes secondaires et ne s�occupent gu�re de Dieu. La g�ologie a remplac� la cosmogonie des Indiens, des �gyptiens, des Orientaux et des philosophes. Pour le croyant, la pens�e est simple et claire; son esprit est assur� du fait et intelligent par la foi : Dieu par sa parole a tout appel� � exister : l�univers n�est pas une cause premi�re productrice; il existe par la volont� de Dieu; et ses mouvements sont r�gl�s par une loi qui lui a �t� impos�e. Celui qui a de l�autorit� parle, et sa parole a une efficace divine. Il dit, et la chose est. On sent que cela est digne de Dieu, car une fois que l�on introduit Dieu, tout est simple; mais si Dieu est exclu, l�homme est perdu dans les efforts de sa propre imagination qui ne peut cr�er, ni arriver � la connaissance d�un Cr�ateur, parce qu�elle ne peut d�passer la capacit� d�une cr�ature. C�est pourquoi, avant d�en venir aux d�tails de la forme actuelle de la cr�ation, la Parole dit simplement : � Au commencement Dieu cr�a les cieux et la terre � (Gen. 1:1). Tout ce qui a pu arriver entre cela et le chaos ne fait pas partie de la r�v�lation; cela est distinct de l�action sp�ciale du d�luge, laquelle nous est donn�e � conna�tre. Le commencement de la Gen�se ne donne pas l�histoire des d�tails de la cr�ation m�me, ni l�histoire de l�univers; il nous apprend le fait, qu�au commencement Dieu cr�a, et ensuite raconte ce qui regarde l�homme sur la terre. Les anges m�mes ne sont pas l�. Des �toiles, il n�est dit que ceci : et il fit les �toiles [(Gen. 1:16)]; le � quand � n�est pas r�v�l�.

Cr�ation par la parole de Dieu seule

Par la foi donc, nous croyons que les mondes ont �t� cr��s par la parole de Dieu.

Ch. 11 v. 4 � Abel s�approche de Dieu avec un sacrifice qui le justifie par gr�ce

L��me du p�cheur s�approchant de Dieu par la foi, par le sacrifice de son agneau

Mais le p�ch� est entr�, et la justice doit �tre trouv�e quelque part pour l�homme d�chu, afin qu�il puisse se tenir devant Dieu. Dieu a donn� un Agneau pour le sacrifice; mais ici nous est pr�sent�, non pas le don de la part de Dieu, mais l��me s�approchant de Lui par la foi.

T�moignage d��tre juste devant Dieu � Abel et � son offrande

[11:4] Par la foi donc, Abel offrit � Dieu un plus excellent sacrifice que Ca�n, un sacrifice qui (fond� sur la r�v�lation d�j� faite par Dieu) �tait offert dans l�intelligence qu�avait la conscience enseign�e de Dieu de l��tat o� se trouvait celui qui l�offrait. La mort et le jugement �taient entr�s par le p�ch�; l�homme ne pourrait les supporter, quoiqu�il doive les subir; il faut qu�il aille � Dieu en le confessant, mais qu�il aille avec un substitut donn� par la gr�ce; qu�il s�approche de Dieu avec du sang, t�moin en m�me temps du jugement et de la parfaite gr�ce de Dieu. Abel, en le faisant, �tait dans la v�rit�, et cette v�rit� �tait la justice et la gr�ce. Il s�approche de Dieu, et place le sacrifice entre lui et Dieu. Il re�oit le t�moignage qu�il est juste, juste selon le juste jugement de Dieu; car le sacrifice �tait en rapport avec la justice qui avait condamn� l�homme et avait reconnu aussi la valeur parfaite de ce qui avait �t� fait dans le sacrifice. Le t�moignage est rendu � son offrande, mais Abel est juste devant Dieu. Rien de plus clair ni de plus pr�cieux sur ce point ! Ce n�est pas seulement le sacrifice qui est accept�; c�est Abel qui s�approche avec le sacrifice. Il re�oit de Dieu le t�moignage qu�il est juste; douce et pr�cieuse consolation ! Mais le t�moignage est rendu � ses dons, de sorte qu�il a toute certitude d��tre accept� selon la valeur du sacrifice qui est offert. En allant � Dieu par le sacrifice de J�sus, non seulement je suis juste (je re�ois le t�moignage d��tre juste); mais le t�moignage est rendu � mon offrande; et par cons�quent ma justice a la valeur et la perfection de l�offrande, c�est-�-dire de Christ s�offrant � Dieu. Le fait que nous recevons de la part de Dieu le t�moignage que nous sommes justes, et qu�en m�me temps, le t�moignage est rendu au don que nous offrons (non � l��tat dans lequel nous sommes) est d�un prix infini pour nous. Je suis maintenant devant Dieu dans la perfection de l��uvre de Christ. Je marche ainsi avec Dieu.

Ch. 11 v. 5-6 � Marche d��noch avec Dieu et d�livrance de la puissance de la mort

Puissance de la mort abolie par l��uvre de Christ, devenue gain pour la foi

Par la foi, la mort ayant �t� le moyen de mon acceptation devant Dieu, tout ce qui tient au vieil homme est aboli pour la foi; la puissance et les droits de la mort sont enti�rement d�truits; Christ les a subis. Ainsi, si Dieu le trouve bon, on se rend dans le ciel sans m�me passer par la mort (comp. 2 Cor. 5:1-4); [11:5] c�est ce que Dieu fit pour �noch, pour �lie [(2 Rois 2:11)], comme t�moignage. Non seulement les p�ch�s ont �t� abolis, et la justice de Dieu �tablie par le moyen de l��uvre de Christ, mais les droits et la puissance de celui qui a le pouvoir de la mort ont �t� enti�rement d�truits. La mort peut venir; la subir, c�est notre �tat selon la nature, mais nous avons une vie qui est en dehors de son ressort : la mort n�est qu�un gain, si elle arrive [(Phil. 1:21)]; et bien que ce soit la puissance de Dieu Lui-m�me qui seule puisse ressusciter ou transmuer, cette puissance a �t� manifest�e en J�sus, et a d�j� agi en nous, en nous vivifiant (comp. �ph. 1:19); et elle agit en nous dans la puissance de la d�livrance du p�ch�, de la loi et de la chair. La mort est vaincue comme pouvoir de l�Ennemi; elle est devenue un � gain � pour la foi, au lieu d��tre un jugement sur la nature. La vie, la puissance de Dieu dans cette vie, op�re en saintet� et en ob�issance ici-bas, et se manifeste dans la r�surrection ou dans la transmutation du corps. C�est un t�moignage de puissance � l��gard du Christ, en Romains 1:4.

Jouissance des communications de Dieu dans une marche avec Lui

Mais il reste encore une consid�ration bien douce � remarquer ici. [11:5] �noch a re�u le t�moignage d�avoir plu � Dieu, avant qu�il f�t enlev�. Ceci est bien important et bien pr�cieux : en marchant avec Dieu, on a le t�moignage de lui plaire, la douceur de sa communion, le t�moignage de son Esprit. On jouit de ses communications avec nous, dans la conscience de sa pr�sence, dans la conscience qu�on marche selon sa Parole; nous savons que notre marche est approuv�e de Lui; en un mot, on vit d�une vie qui, pass�e avec Lui et devant Lui par la foi, s��coule � la lumi�re de sa face, et dans les jouissances des communications de sa gr�ce et d�un t�moignage assur�, venant de Lui, que nous Lui sommes agr�ables. Un enfant qui se prom�ne avec un tendre p�re, en s�entretenant avec lui (sa conscience ne lui reprochant rien), ne jouit-il pas de la conscience de la faveur de son p�re ?

�noch, image des saints de l�Assembl�e, �chappant au jugement par la gr�ce

Comme figure, �noch repr�sente ici la position des saints qui composent l�Assembl�e; il est enlev� dans le ciel en vertu d�une victoire compl�te sur la mort; par l�exercice de la gr�ce souveraine, il est en dehors du gouvernement et des d�livrances ordinaires de Dieu; il rend t�moignage par l�Esprit au jugement du monde, mais il ne passe pas par ce jugement (Jude 14, 15). Une marche comme celle d��noch regarde vers Dieu; elle r�alise l�existence de Dieu � la grande affaire de la vie qui, dans le monde, se passe comme si l�homme faisait tout � et le fait qu�il s�int�resse � la marche des hommes, qu�il en prend connaissance pour r�compenser ceux qui le recherchent.

Ch. 11 v. 7 � No�, t�moin et h�ritier de la justice, traverse le jugement du monde

No�, image de la proph�tie, condamne le monde et �chappe � son jugement

No� se trouve dans les sc�nes du gouvernement de ce monde. Il n�avertit pas les autres des jugements � venir, comme celui qui est en dehors, bien qu�il soit pr�dicateur de justice [(2 Pier. 2:5)] : [11:7] il est averti lui-m�me et pour lui-m�me; il est dans les circonstances auxquelles l�avertissement s�adresse. Il personnifie le r�le de l�esprit de proph�tie. No� craint et il b�tit une arche pour la conservation de sa maison; ainsi il a condamn� le monde. �noch n�avait pas � b�tir une arche pour traverser le d�luge en s�ret�; il n��tait pas au milieu du d�luge : Dieu l�a pris � lui exceptionnellement. No�, h�ritier de la justice qui est selon la foi, est gard� pour un monde � venir. Il y a un principe g�n�ral qui accepte le t�moignage de Dieu � l��gard du jugement qui va tomber sur les hommes, et du moyen donn� de Dieu pour y �chapper. C�est un principe qui gouverne tous les croyants.

No� est d�livr� en traversant le jugement, comme le r�sidu juif futur

Mais, il y a quelque chose de plus pr�cis. [11:4] Abel a le t�moignage d��tre juste; [11:5] �noch marche avec Dieu, pla�t � Dieu, et il est exempt du commun sort de l�humanit�, annon�ant comme d�en haut ce sort qui attend les hommes, et la venue de Celui qui doit ex�cuter le jugement. �noch va en avant jusqu�� l�accomplissement des conseils de Dieu; mais ni Abel ni �noch, consid�r�s ainsi, ne condamnent le monde comme un monde au milieu duquel ils cheminent, atteints eux-m�mes par les avertissements adress�s � ceux qui y demeurent. [11:7] Cette derni�re position est celle de No�; le proph�te, quoique d�livr�, est au milieu du peuple jug�; l�Assembl�e est en dehors. L�arche de No� condamnait le monde; le t�moignage de Dieu suffisait pour la foi, et No� h�rite d�un monde d�truit : il poss�de l�h�ritage de tous les croyants, la justice par la foi, sur lequel le nouveau monde est aussi fond�. C�est la position du r�sidu des Juifs aux derniers jours; ils traversent les jugements de devant lesquels nous sommes retir�s, comme n�appartenant pas au monde : avertis eux-m�mes des voies du gouvernement terrestre de Dieu, ils seront t�moins pour le monde des jugements qui vont arriver; ils seront les h�ritiers de la justice qui est par la foi, et en seront les t�moins dans un nouveau monde, o� la justice sera accomplie en jugement par Celui qui est venu, et dont le tr�ne soutiendra le monde, l� o� No� m�me a manqu�. L�expression de � h�ritier de la justice qui est selon la foi �, signifie, je le pense, que cette foi qui avait gouvern� quelques-uns �tait r�sum�e dans la personne de No�, et le monde incr�dule tout entier condamn�; t�moin de cette foi avant le jugement, No� traverse celui-ci, et quand le monde est renouvel�, il est t�moin pour tous de la b�n�diction de Dieu qui repose sur la foi, quoique ext�rieurement tout soit chang�. Ainsi, �noch pr�sente en figure les saints du temps actuel : No�, le r�sidu juif1.

1 En un mot tous ceux qui sont �pargn�s pour le si�cle � venir. Leur �tat est exprim� � la fin d�Apocalypse 7, ainsi que celui des Juifs aux premiers versets du chapitre 14.

Ch. 11 v. 8-40 � D�tails de la vie de foi, et caract�res qui y sont manifest�s

Les diff�rents caract�res de la foi dans les exemples pr�sent�s

Exemples de vie divine en rapport avec les connaissances juives et les besoins des H�breux

L�Esprit, apr�s avoir �tabli les grands principes fondamentaux de la foi en action, pr�sente ensuite en d�tail (v. 8) des exemples de la vie divine, toujours en rapport avec les connaissances juives, rapport que le c�ur d�un H�breu ne saurait manquer de reconna�tre � et en m�me temps en rapport avec le but de l��p�tre et les besoins des chr�tiens parmi les H�breux.

Grands principes des relations avec Dieu dans les versets pr�c�dents

Dans les premiers exemples qui nous ont �t� pr�sent�s, nous avons vu une foi qui reconna�t un Dieu cr�ateur, et ensuite les grands principes des relations des hommes avec Dieu, et cela jusqu�au bout, sur la terre.

Ch. 11 v. 8-22 � Patience de la foi attendant l�accomplissement des promesses

Ch. 11 v. 8-16 � La foi prend la place d��tranger attendant quelque chose de meilleur

Dans ce qui suit (v. 8 � 22), nous avons premi�rement la patience de la foi lorsqu�elle ne poss�de pas encore, mais se confie en Dieu et attend, certaine de l�accomplissement. Ce passage peut se subdiviser comme suit : 1� [11:9] la foi qui prend la place d�un �tranger sur la terre, [11:16] la maintient parce qu�elle d�sire quelque chose de meilleur, [11:11] et � travers la faiblesse, trouve la force n�cessaire pour que les promesses s�accomplissent. C�est ce dont il est question dans les versets 8 � 16. L�effet en est qu�on entre dans la joie d�une esp�rance c�leste; [11:9] �tranger dans le pays de la promesse, [11:13] et ne jouissant pas de l�effet des promesses ici-bas, [11:16] on attend des choses plus excellentes encore, des choses que Dieu pr�pare en haut pour ceux qu�il aime. Il a pr�par� une cit� pour de tels hommes. � l�unisson avec Dieu dans ses propres pens�es, leurs d�sirs par la gr�ce r�pondant aux choses dans lesquelles il trouve son plaisir, ils sont l�objet de son int�r�t particulier : il n�a point honte d��tre appel� leur Dieu. [11:8] Non seulement Abraham a suivi Dieu jusqu�au pays qu�il lui a montr�, [11:9] mais y �tant �tranger, et ne poss�dant pas le pays de la promesse, il est �lev� dans la sph�re de ses pens�es par la puissante gr�ce de Dieu; et jouissant de la communion de Dieu et des communications de sa gr�ce, il se repose sur Lui pour le temps pr�sent, accepte sa position d��tranger sur la terre, [11:10] et attend, comme la part de sa foi, la cit� c�leste dont Dieu est l�architecte et le cr�ateur. Ce n��tait pas une r�v�lation manifeste de ce qui �tait le sujet de cette esp�rance, si je puis m�exprimer ainsi, comme celle par laquelle Abraham avait �t� appel� de Dieu; [11:13] mais, marchant assez pr�s de Dieu pour savoir ce dont on jouissait aupr�s de Lui, sachant qu�il n�avait pas re�u l�effet de la promesse, Abraham saisit les choses meilleures; il les attend, quoiqu�il ne les voie que de loin, [11:15] et reste �tranger sur la terre sans penser au pays d�o� il �tait sorti.

Application de ces traits de la foi aux chr�tiens h�breux

L�application sp�ciale de ces premiers traits de la foi au cas des H�breux chr�tiens est �vidente. Telle est la vie normale de la foi pour tous.

Ch. 11 v. 17-22 � Confiance de la foi dans l�accomplissement des promesses

2� Le second caract�re de la foi qui nous est pr�sent�e ici (v. 17 � 22), est une confiance parfaite dans l�accomplissement des promesses, confiance que la foi soutient � travers tout ce qui pouvait tendre � la d�truire.

Ch. 11 v. 23-38 � �nergie de la foi pour avancer en confiance, malgr� les souffrances

Ensuite nous trouvons la seconde grande division, savoir, que la foi fait son chemin en d�pit de toutes les difficult�s qui s�opposent � son progr�s (v. 23-27). Dans les versets 28 � 31, la foi se d�ploie dans une confiance qui se repose sur Dieu � l��gard de l�emploi des moyens que Dieu nous pr�sente, moyens dont la nature ne saurait se servir. Enfin, il y a l��nergie, en g�n�ral, dont la foi est la source, les souffrances qui caract�risent la marche de la foi1

1 D�une mani�re g�n�rale on peut dire que les versets 8 � 22 pr�sentent la foi se reposant avec assurance sur la promesse � la patience de la foi; et le reste du chapitre, la foi se reposant sur Dieu quant � l�activit� et quant aux difficult�s du chemin � l��nergie de la foi.

Ch. 11 v. 39-40 � Application du caract�re g�n�ral de ces exemples aux chr�tiens h�breux

Ce caract�re g�n�ral, dont l�application � l��tat des H�breux est �vidente, est celui de tous les exemples cit�s, [11:39] savoir que ceux qui ont v�cu par la foi n�ont pas re�u l�effet de la promesse; l�application de ces exemples � l��tat des chr�tiens h�breux est �vidente. En outre, ces h�ros renomm�s de la foi, quel que f�t l�honneur dont ils jouissaient aupr�s des Juifs, n�avaient pas les privil�ges dont jouissaient les chr�tiens. [11:40] Dieu, dans ses conseils, ayant en vue quelque chose de meilleur pour nous.

Ch. 11 v. 8-22 � Foi confiante dans la fid�lit� de Dieu

Ch. 11 v. 8-19 � Enti�re confiance d�Abraham renon�ant � tout pour Dieu

La foi d�Abraham s�attend � Dieu seul � tous �gards

Entrons dans quelques d�tails. La foi d�Abraham se montre dans une enti�re confiance en Dieu; [11:8] appel� � quitter les siens en rompant les liens de la nature, Abraham ob�it; il ne sait pas o� il va; il lui suffit que Dieu lui montre le lieu. Dieu, l�ayant amen� l�, ne lui donne rien. [11:9] Cependant Abraham y demeure content, dans une enti�re confiance en Dieu. Il gagnait � cette confiance : [11:10] il attendait une cit� qui a des fondements. [11:13] Il confesse hautement qu�il est �tranger et forain sur la terre (Gen. 23:4); il se rapproche ainsi de Dieu spirituellement. Quoiqu�il ne poss�de rien, ses affections sont engag�es; [11:16] il d�sire un meilleur pays, et il s�attache � Dieu plus imm�diatement et plus enti�rement; [11:15] il n�a aucun d�sir de retourner dans son pays; [11:14] il recherche une patrie. Tel est le chr�tien. [11:17] Dans l�offrande d�Isaac, on trouve cette confiance absolue en Dieu qui, sur la demande de Dieu, [11:18] renonce aux promesses de Dieu Lui-m�me comme on les poss�de selon la chair; [11:19] la foi est certaine que Dieu les rendra par l�exercice de sa puissance, en vainquant la mort et tout obstacle.

Type de Christ se confiant en Dieu, et de ce que devaient r�aliser les croyants

C�est ainsi que le Christ a renonc� � ses droits messianiques et est all� jusqu�� la mort, s�en remettant � la volont� de Dieu, se confiant en Lui, et a tout re�u en r�surrection : c�est ainsi que les chr�tiens h�breux devaient faire � l��gard du Messie et des promesses faites � Isra�l. Mais, pour la foi simple, le Jourdain s�est �coul�; et d�ailleurs nous ne pourrions le traverser si le Seigneur ne l�avait travers� auparavant.

Gain en se confiant en Dieu et en renon�ant � tout pour Lui

Remarquez ici que l�on gagne toujours, en se confiant en Dieu et en renon�ant � tout pour Lui, et que l�on apprend � conna�tre quelque chose de plus des voies de sa puissance; car en renon�ant selon sa volont� � une chose qu�il a d�j� donn�e, on doit s�attendre � la puissance de Dieu, pour qu�elle accorde une autre chose. [11:17-18] Abraham renonce � la promesse selon la chair; [11:10] il a en vue la cit� qui a des fondements, et sait d�sirer une patrie c�leste; [11:17] il renonce � Isaac, en qui �taient les promesses; [11:19] il apprend � conna�tre la r�surrection, car Dieu est infailliblement fid�le. Les promesses �taient en Isaac : Dieu devait donc le rendre � Abraham, en r�surrection, puisque Abraham l�offrait en sacrifice.

Ch. 11 v. 20 � Foi connaissant les voies de Dieu pour Son peuple en Isaac

[11:20] En Isaac, la foi distingue la part du peuple de Dieu selon l��lection, et celle de l�homme ayant droit d�a�nesse selon la nature. C�est la connaissance des voies de Dieu en b�n�diction et en jugement.

Ch. 11 v. 21 � Principe de l�adoration vu en Jacob

[11:21] Par la foi, Jacob, �tranger, faible, n�ayant plus que le b�ton avec lequel il avait travers� le Jourdain, adore Dieu et annonce la double portion de l�h�ritier d�Isra�l, de celui qui a �t� mis � part de ses fr�res [(Gen. 49:26)], type du Seigneur h�ritier de toutes choses. Sur cela repose le principe de l�adoration.

Ch. 11 v. 22 � Foi de Joseph comptant sur l�accomplissement des promesses terrestres

[11:22] Par la foi, Joseph, �tranger, qui repr�sente ici Isra�l loin de son pays, compte sur l�accomplissement des promesses terrestres1.

1 Remarquez que dans ces cas, nous trouvons les droits de Christ en r�surrection, le jugement de la nature, et la b�n�diction de la foi, selon la gr�ce, l�h�ritage de toutes choses, c�lestes et terrestres, par Christ, et le retour futur d�Isra�l dans son pays.

Ch. 11 v. 23-27 � Foi surmontant les difficult�s du chemin

La foi avance dans le chemin de Dieu ici-bas, en comptant sur Ses promesses

Tous ces exemples sont l�expression de la foi en la fid�lit� de Dieu, en l�accomplissement de ses pens�es dans l�avenir. Dans ce qui suit, nous trouvons la foi qui surmonte toutes les difficult�s se pr�sentant sur le chemin de l�homme de Dieu, chemin que Dieu lui trace dans son p�lerinage vers la jouissance des promesses.

Ch. 11 v. 23 � Foi des parents de Mo�se pour laisser Dieu conserver leur enfant

[11:23] La foi des parents de Mo�se ne tient pas compte de l�ordre cruel du roi. Ils cachent leur enfant, que Dieu, r�pondant � leur foi, a su garder par des moyens extraordinaires quand il n�y avait pas moyen de le conserver autrement. La foi ne raisonne pas, elle agit � son point de vue et laisse le r�sultat � Dieu.

Ch. 11 v. 24-26 � La foi est conduite par Dieu seul, non par Sa providence

M�me haut plac� par la providence divine, la foi de Mo�se regarde � Dieu seul

Mais le moyen que Dieu a employ� pour la conservation de Mo�se avait plac� celui-ci dans la position, � peu de chose pr�s, la plus �lev�e dans le royaume. L�, il avait acquis tout ce que ce si�cle pouvait donner � un homme remarquable par son �nergie et par son caract�re; [11:24] mais la foi fait son �uvre, en inspirant des affections divines qui ne cherchent pas une direction pour la conduite dans les circonstances o� l�on se trouve plac�, lors m�me que ces circonstances doivent leur origine � des interventions extraordinaires de la providence.

Objets propres � la foi venant de Dieu Lui-m�me et remplissant tout le c�ur

La foi a ses objets propres, donn�s par Dieu Lui-m�me, et gouverne le c�ur en vue de ces objets. Elle nous donne une place et des relations qui dominent la vie tout enti�re, et ne laisse aucune place � d�autres motifs et � d�autres sph�res d�affection qui se partageraient le c�ur; car les motifs et les affections qui gouvernent la foi sont donn�s de Dieu, et cela, pour former et gouverner le c�ur.

La providence produit les circonstances, mais la marche doit �tre guid�e par la foi

Les versets 25 et 26 d�veloppent ce point. C�est un principe tr�s important, car on all�gue souvent la providence de Dieu comme raison pour ne pas marcher par la foi. Jamais l�intervention de la providence n�a �t� plus remarquable que celle qui pla�a Mo�se � la cour du Pharaon. Cette intervention a produit son r�sultat; elle ne l�aurait pas fait, si Mo�se n�avait pas quitt� la position dans laquelle la providence l�avait plac�. Mais la foi, c�est-�-dire les affections divines cr��es dans le c�ur de Mo�se, et non la providence de Dieu, comme r�gle et comme mobile, produisit le r�sultat pour lequel la providence avait gard� et pr�par� Mo�se. La providence de Dieu gouverne les circonstances, Dieu en soit b�ni; la foi gouverne la conduite et le c�ur.

R�compense promise de Dieu comme soutien du c�ur et affermissement dans la marche

[11:26] La r�compense que Dieu a promise entre ici en ligne de compte comme objet, dans la sph�re de la foi. Elle n�est pas le mobile, mais elle soutient et encourage le c�ur qui agit par la foi, en vue de l�objet que Dieu pr�sente � ses affections. Elle soustrait ainsi le c�ur � l�influence du temps pr�sent et des choses qui nous entourent, qu�elles soient agr�ables ou qu�elles inspirent la crainte; elle �l�ve le c�ur et le caract�re de celui qui agit par la foi, et l�affermit dans une marche de d�vouement, qui le conduit au but auquel il aspire.

Ch. 11 v. 27 � Motif divin pour agir selon Dieu, sans crainte de l�homme

Motif divin hors de nous pour agir selon Dieu par la foi

Avoir un motif en dehors de ce qui est pr�sent devant nous est le secret de la fermet� et de la vraie grandeur. Nous pouvons avoir un objet � l��gard duquel nous agissons; mais il nous faut un motif en dehors de lui, un motif divin, pour nous rendre capables d�agir selon Dieu � l��gard de cet objet lui-m�me (v. 27).

La foi compte sur la puissance de Dieu invisible et ne craint pas l�homme

La foi r�alise aussi (v. 27) l�intervention de Dieu sans le voir; elle d�livre ainsi de toute crainte de la puissance de l�homme, ennemi de son peuple.

Ch. 11 v. 28-31 � Foi se reposant sur les moyens divins qui lui sont pr�sent�s

Ch. 11 v. 28 � Moyen pour �tre mis � l�abri du jugement m�rit�

Moyen divin pour nous prot�ger du jugement qui am�ne la d�livrance

Mais la pens�e que Dieu intervient place le c�ur dans une difficult� plus grande encore que ne ferait la crainte de l�homme. Pour que les siens soient d�livr�s, il faut que Dieu op�re cette d�livrance, et cela en jugement. Mais eux, aussi bien que leurs ennemis, sont des p�cheurs; or la conscience du p�ch� et du jugement que nous m�ritons d�truit n�cessairement la confiance en Celui qui juge. Ne craignons-nous pas de le voir venir pour manifester sa puissance en jugement ? Car, au fond, c�est ce qui doit arriver pour la d�livrance du peuple de Dieu. Notre c�ur se demande : Dieu, ce Dieu qui vient en jugement, est-il pour nous ? Mais Dieu a pr�par� le moyen de rendre certaine notre s�curit� en pr�sence du jugement (v. 28), moyen en apparence ch�tif et inutile, mais qui, de fait, est le seul qui, en glorifiant Dieu � l��gard du mal dont nous sommes coupables, peut nous mettre enti�rement � l�abri du jugement.

Foi reconnaissant le juste jugement de Dieu et se confiant au sang r�pandu

La foi reconna�t le t�moignage de Dieu, en se confiant � l�efficace du sang mis sur la porte, et peut, en toute s�curit�, laisser venir Dieu en jugement, car, voyant le sang, il passe par-dessus son peuple croyant [(Ex. 12:13)]. [11:28] Par la foi, Mo�se a fait la P�que. Remarquez ici que le peuple, en pla�ant le sang sur la porte, reconna�t qu�il est, autant que l��gyptien, l�objet du juste jugement de Dieu. Dieu lui a donn� ce qui le garantit, mais c�est parce qu�il est coupable et qu�il m�rite le jugement. Personne ne peut se tenir devant Lui.

Ch. 11 v. 29 � D�livrance par le jugement � la mer Rouge

La mort et le jugement sont la d�livrance de Dieu pour nous

Verset 29. Or la puissance de Dieu est manifest�e, et manifest�e en jugement. La nature, les ennemis du peuple de Dieu, pr�tendent traverser ce jugement � � sec �, comme ceux qui �taient � l�abri de la juste vengeance de Dieu; le jugement les engloutit, l� m�me o� le peuple a trouv� sa d�livrance; principe d�une port�e merveilleuse. L� o� est le jugement de Dieu, l� m�me est la d�livrance. C�est ce qui nous est r�ellement arriv� en Christ. La croix est la mort et le jugement, les deux terribles cons�quences du p�ch�, le sort de l�homme p�cheur. Pour nous, la mort et le jugement sont la d�livrance de Dieu : par la croix et � la croix, nous sommes d�livr�s et (en Christ) nous passons outre et sommes en dehors de leur atteinte. Christ est mort et ressuscit�, et nous entrons par la foi, en vertu de ce qui aurait �t� notre ruine �ternelle, l� o� la mort et le jugement sont laiss�s en arri�re et o� nos ennemis ne nous atteindront plus. Nous passons au travers sans en �tre atteints. La mort et le jugement nous garantissent de l�ennemi; ils sont notre s�ret�; mais nous entrons dans une nouvelle sph�re : nous jouissons de l�effet, non seulement de la mort de Christ, mais de sa r�surrection.

Engloutissement de ceux qui veulent traverser la mort et le jugement sans Dieu

Ceux qui, selon la force de la nature, veulent passer par cette mer, et parlent de la mort et du jugement, et de Christ; qui prennent la position chr�tienne, pensant passer par la mort et par le jugement, sans que la puissance de Dieu en r�demption s�y trouve, se trouvent engloutis.

Type du jugement divin qui d�livrera le r�sidu d�Isra�l repentant

En rapport avec les Juifs, cet �v�nement aura un antitype terrestre; car, en effet, le jour du jugement de Dieu sur la terre sera la d�livrance d�Isra�l, qui aura �t� amen� � la repentance.

D�livrance de la mer Rouge et protection du sang en �gypte

La P�que met en s�ret� de devant le jugement de Dieu

Cette d�livrance � la mer Rouge va plus loin que la protection par le sang en �gypte. Par la P�que, o� Dieu, dans l�expression de sa saintet�, ex�cutait le jugement contre le mal, il fallait qu�on f�t mis � l�abri de ce jugement, qu�on f�t prot�g� du juste jugement de Dieu lui-m�me. Dieu, venant pour l�ex�cuter, �tait tenu dehors par le sang; le peuple �tait en s�ret� devant le juge. Ce jugement avait le caract�re du jugement �ternel; et Dieu avait le caract�re de juge.

D�livrance � la mer Rouge par la puissance de Dieu, amenant dans un nouvel �tat

� la mer Rouge il n�y avait pas seulement d�livrance du jugement suspendu sur le peuple; Dieu �tait pour le peuple, actif en amour et en puissance pour lui (*); la d�livrance �tait une d�livrance actuelle; le peuple sortait d�un �tat dans lequel il se trouvait asservi, pour entrer dans un autre; la puissance de Dieu Lui-m�me faisant traverser au peuple sans qu�il en f�t atteint, ce qui autrement aurait �t� sa destruction. Ainsi, pour nous, la mer Rouge repr�sente la mort et la r�surrection de Christ auxquelles nous avons part, la r�demption que Christ y a accomplie (**), nous introduisant dans un tout nouvel �tat, enti�rement en dehors de la nature. Nous ne sommes plus dans la chair.

1 Tenez-vous l�, dit Mo�se, et voyez la d�livrance de l��ternel [(Ex. 14:13)].

2 Le passage du Jourdain repr�sente la mise en libert� du croyant et son entr�e intelligente dans les lieux c�lestes par la foi; c�est la conscience qu�on est mort et ressuscit� avec Christ. La mer Rouge nous parle de la puissance de la r�demption accomplie par Christ.

D�livrance identique du r�sidu juif de la fin

En principe, la d�livrance terrestre du peuple juif (du r�sidu juif) sera la m�me. Fond�e sur la puissance de Christ ressuscit� et sur la propitiation accomplie dans sa mort, cette d�livrance sera accomplie par Dieu, qui interviendra pour ceux qui se tourneront vers Lui par la foi. En m�me temps ses adversaires, qui sont aussi ceux de son peuple, seront d�truits par le jugement m�me qui garantira ceux qu�ils auront opprim�s.

Ch. 11 v. 30 � Dieu fait dispara�tre les difficult�s pour la foi

Verset 30. Mais, si les difficult�s n��taient pas toutes surmont�es parce que la r�demption �tait accomplie, la d�livrance effectu�e, le Dieu de d�livrance �tait avec le peuple : les difficult�s disparaissent devant Lui; ce qui en est une pour l�homme, n�en est pas une pour Lui. La foi se confie en Dieu; elle emploie des moyens qui ne font qu�exprimer cette confiance. Les murs de J�richo tombent devant le son des trompettes, lorsqu�Isra�l en a fait le tour pendant sept jours, en sonnant sept fois de ces trompettes.

Ch. 11 v. 31 � Rahab �chappe au jugement en s�identifiant au peuple de Dieu

Rahab, en pr�sence de toute la puissance encore intacte des ennemis de Dieu et de son peuple, s�identifie avec ce dernier avant qu�il ait remport� une seule victoire, parce qu�elle a la conscience que Dieu est avec lui. [11:31] �trang�re � ce peuple, quant � la chair, elle �chappe par la foi au jugement que Dieu ex�cute sur sa nation.

Ch. 11 v. 32-40 � �nergie de la foi et souffrances accompagnant sa marche

Vie de foi des fid�les d�autrefois, attendant la gloire et la perfection

Verset 32. Ici l�ap�tre cesse de suivre les d�tails. Isra�l, �tabli dans le pays de la promesse, fournissait moins d�occasions de d�velopper, par des exemples, les principes sur lesquels la foi agissait, quoique les individus aient d� encore agir par la foi. L�Esprit rappelle en g�n�ral ceux de ces exemples o� la foi se reproduisit sous divers caract�res d��nergie et de patience et soutint les �mes dans toutes sortes de souffrances : leur gloire est aupr�s de Dieu; [11:38] le monde n�est pas digne d�eux; [11:39] ils n�avaient pas re�u l�effet des promesses; ils ont d� vivre de foi, comme les H�breux auxquels l�ap�tre s�adresse. [11:40] Toutefois ces derniers avaient des privil�ges que les anciens fid�les ne poss�daient nullement. Ni ceux-l�, ni les chr�tiens n�ont �t� amen�s � la perfection, c�est-�-dire � la gloire c�leste � laquelle Dieu nous a appel�s et � laquelle ils doivent avoir part. Abraham et d�autres ont attendu cette gloire, ils ne l�ont jamais poss�d�e; Dieu n�a pas voulu la leur donner sans nous; mais il ne nous a pas appel�s par les seules r�v�lations qu�il leur a faites; il avait r�serv� quelque chose de meilleur pour les temps du Messie rejet�. Les choses c�lestes sont devenues des choses du temps pr�sent, des choses pleinement r�v�l�es et d�j� poss�d�es en esprit par l�union des saints avec Christ, et par l�entr�e actuelle dans le lieu tr�s saint en vertu de son sang.

Ch. 11 v. 40 � Privil�ge particulier des croyants actuels

Meilleure position actuelle du chr�tien, pouvant entrer en pr�sence de Dieu

Il ne s�agit pas maintenant d�une promesse, ni d�une vue distincte d�un endroit aper�u du dehors et dont l�entr�e n�est pas encore accord�e, ni de relations avec Dieu qui ne soient pas fond�es sur l�entr�e au-dedans du voile, sur l�entr�e dans sa propre pr�sence. Maintenant nous entrons avec pleine libert� [(10:19)]; nous appartenons au ciel; c�est l� qu�est notre bourgeoisie; nous y sommes chez nous. La gloire c�leste est notre part pr�sente, Christ y �tant entr� comme notre pr�curseur; nous avons dans le ciel un Christ, homme glorifi�. Abraham ne l�avait point; il marchait sur la terre dans un esprit c�leste, attendant une cit�, sentant que rien autre ne pouvait satisfaire les d�sirs que Dieu avait r�veill�s dans son c�ur; mais il ne pouvait �tre en rapport avec le ciel par le moyen d�un Christ, assis de fait l�-haut en gloire. Or, c�est l� notre position actuelle. Nous pouvons m�me dire : nous sommes unis � Lui l�. La position du chr�tien est tout autre que celle d�Abraham. [11:40] Dieu avait en vue quelque chose de meilleur pour nous.

Privil�ges particuliers des croyants actuels par la foi

L�Esprit ne d�veloppe pas ici toute l��tendue de ce � quelque chose de meilleur � parce que l�Assembl�e n�est pas son sujet. Il pr�sente, en g�n�ral, aux H�breux, pour les encourager, la v�rit� que les croyants du temps pr�sent ont des privil�ges sp�ciaux, auxquels ils ont part par la foi, des privil�ges qui n�appartiennent pas m�me � la foi des anciens fid�les.

Sup�riorit� par la pr�sence du Saint Esprit ici-bas, avant la perfection du ciel

Nous serons parfaits, c�est-�-dire, glorifi�s ensemble en r�surrection; mais il y a une part sp�ciale qui appartient aux saints actuels, et qui n�appartenait pas aux patriarches. Le fait que Christ homme est dans le ciel apr�s avoir accompli la r�demption, et que le Saint Esprit par lequel nous sommes unis � Lui est sur la terre, rend cette sup�riorit� accord�e aux chr�tiens, facile � comprendre; aussi, m�me le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que le plus grand de ceux qui ont pr�c�d� ce royaume [(Matt. 11:11)].

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Hebrews 11". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/hebrews-11.html.