Bible Commentaries
Hébreux 3

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versets 1-19

Ch. 3 v. 1-6 � Christ et la maison de Dieu, bien sup�rieur � Mo�se

Ch. 3 v. 1 � Christ, ap�tre et souverain sacrificateur des croyants juifs

[3:1] Ainsi le Seigneur nous est pr�sent� comme Ap�tre et Souverain Sacrificateur des croyants d�entre les Juifs, du vrai peuple. Je dis � d�entre les Juifs �, non qu�il ne soit notre Sacrificateur, mais parce qu�ici l��crivain sacr� se place parmi les Juifs croyants, en disant : � notre � et que, au lieu de parler de lui-m�me comme ap�tre, il d�signe J�sus comme l�Ap�tre, ce qu�Il �tait personnellement pour les Juifs. En principe, ce dont il parle est vrai pour tous les croyants. Ce que le Seigneur a dit est sa Parole, et il est � m�me de nous secourir quand nous sommes tent�s [(2:18)]. [3:6] Nous sommes sa maison.

Christ, Fils sur sa maison, plus excellent que Mo�se

Christ, Dieu, est Fils sur Sa maison, o� Mo�se �tait serviteur fid�le

[3:6] Car nous avons ici un troisi�me caract�re de Christ : il est � Fils sur sa maison �. [3:5] Mo�se a �t� fid�le dans toute la maison de Dieu comme serviteur, en t�moignage des choses qui devaient �tre dites plus tard; [3:6] or Christ est sur la maison de Dieu; toutefois ce n�est pas comme serviteur, mais comme Fils. [3:3] Il a b�ti la maison; [3:4] il est Dieu.

Christ, excellent comme b�tisseur de la maison, l�univers, mais aussi les croyants

[3:2] Mo�se s��tait identifi� avec la maison, fid�le en tout dans cette position; [3:3] Christ est plus excellent, comme celui qui a b�ti la maison est plus excellent que la maison; [3:4] mais Celui qui b�tit toutes choses est Dieu; et c�est ce que Christ a fait. De fait la maison, c�est-�-dire le tabernacle dans le d�sert, �tait une figure de l�univers. Christ a travers� les cieux, comme le souverain sacrificateur entrant dans le sanctuaire [(4:14)]. Tout �tait purifi� par du sang [(9:22)], comme Dieu r�conciliera toutes choses par Christ dans les cieux et sur la terre. Dans un certain sens, cet univers est la maison de Dieu; Dieu daigne y habiter. Christ l�a cr�� tout entier; [3:6] mais il y a une maison qui est plus proprement � Lui : nous sommes sa maison, en supposant que nous pers�v�rions jusqu�� la fin.

Danger pour les croyants h�breux de se d�tourner de ce qui ne se voit pas

Le danger des chr�tiens h�breux � attir�s par leurs anciennes habitudes, une loi et des c�r�monies �tablies par Dieu Lui-m�me � �tait qu�ils abandonnassent le christianisme, o� Christ n�est pas visible, pour des choses visibles et palpables. Le Christ des chr�tiens, loin d��tre une couronne de gloire pour le peuple, n��tait qu�un objet de foi; en sorte qu�il �tait priv� de toute importance si la foi s�affaiblissait. Une religion qui parlait aux yeux, � le vin vieux �, attirait naturellement ceux qui y �taient habitu�s.

Christ et la maison pr�sent�s, Lui �tant Fils sur la maison de Dieu

[3:3] De fait, le Christ �tait bien plus excellent que Mo�se, comme celui qui a b�ti la maison est plus grand que la maison. [3:4] Or cette maison �tait la figure de toutes choses, et Celui qui les avait b�ties �tait Dieu. [3:6] Le passage nous pr�sente, � ce point de vue, Christ et la maison, et dit aussi que c�est nous qui sommes la maison, et Christ n�est pas ici serviteur, il est Fils sur la maison de Dieu.

Christ est l� comme personne c�leste, m�diateur entre le peuple et Dieu

Il ne faut pas que le lecteur oublie jamais ce que nous avons d�j� fait remarquer, savoir que, dans cette �p�tre, nous ne trouvons pas l�Assembl�e comme corps de Christ, unie � Lui, ni m�me le P�re non plus, sauf comme comparaison au chapitre 12. C�est Dieu, un Christ c�leste (qui est Fils de Dieu), et un peuple, qui nous sont pr�sent�s; le Messie �tant un m�diateur c�leste entre le peuple et Dieu. Ainsi les privil�ges propres � l�Assembl�e ne se trouvent pas dans cette �p�tre; ces privil�ges d�coulent de notre union avec Christ; mais ici Christ est une personne � part, qui est entre nous et Dieu, dans les hauts lieux, tandis que nous, nous sommes sur la terre.

Remarques sur les deux premiers chapitres

Compr�hension des chap. 1 et 2, et principe de l�instruction de l��p�tre

Nous pouvons ajouter ici encore quelques remarques qui �clairciront ce point, et aideront le lecteur � comprendre les deux premiers chapitres, et le principe de toutes les instructions de l��p�tre.

Ch.. 1 : Christ fait Lui-m�me l��uvre parfaite de purification, et s�assied

Au chapitre 1, [1:3] Christ fait par Lui-m�me � et cette �uvre est pr�sent�e comme une partie de sa gloire divine � la purification des p�ch�s, et s�assied � la droite de Dieu. Cette �uvre, remarquez-le, est faite par Lui-m�me; nous n�y sommes pour rien, sinon que nous y croyons et en jouissons. C�est une �uvre divine, que cette personne divine a accomplie par elle-m�me, de sorte que l��uvre a toute la perfection absolue, toute la force d�une �uvre faite par Lui, sans aucun m�lange de notre faiblesse, de nos efforts ou de nos exp�riences. Le Fils l�a faite par Lui-m�me, et elle est accomplie. L�-dessus il s�assied. Personne ne le place l�, il s�assied Lui-m�me sur le tr�ne, dans les hauts lieux.

Ch. 2 : Christ homme glorifi� dans le ciel, dans Son �tat actuel

Gloire actuelle, accomplissement encore partiel des conseils de Dieu pour Lui

Au chapitre 2, nous trouvons un autre point qui caract�rise l��p�tre, savoir l��tat actuel de l�Homme glorifi� : [2:9] il est couronn� de gloire et d�honneur, [2:8] mais ceci en vue d�un ordre de choses qui n�est pas encore accompli. C�est la personne du Christ homme qui est pr�sent�e, et non l�Assembl�e unie � Lui-m�me, quand il est envisag� comme glorifi� dans les cieux. Cette gloire est consid�r�e comme un accomplissement partiel de ce qui Lui appartient selon les conseils de Dieu, comme Fils de l�homme. Plus tard elle sera compl�te dans toutes ses parties, par l�assujettissement de toutes choses.

D�veloppement de ce qui appartient au Fils de l�homme, encore � venir

La gloire actuelle de Christ fait donc regarder en avant vers un ordre de choses encore � venir, qui sera le plein repos, la pleine b�n�diction. En un mot, outre la perfection de Son �uvre, l��p�tre nous pr�sente le d�veloppement de ce qui appartient � la personne du Christ Fils de l�homme, non la perfection de l�Assembl�e en Lui. Or ceci embrasse le temps actuel, dont le caract�re d�pend, pour le croyant, de la glorification de Christ dans les cieux, en attendant un �tat � venir o� tout lui sera assujetti.

Fils de l�homme couronn�, Dieu montrant en Lui Sa pens�e pour l�homme

[2:9] Dans ce deuxi�me chapitre, on voit aussi qu�il est couronn�. Il ne s�assied pas, Lui, comme de droit, bien qu�il e�t cette gloire avant que le monde f�t [(Jean 17:5)]; mais, ayant �t� fait un peu moindre que les anges, Dieu le couronne. On voit clairement aussi que, bien que les chr�tiens h�breux soient particuli�rement en vue, et que m�me tous les chr�tiens soient rang�s sous le titre de � semence d�Abraham � sur la terre, Christ est toutefois envisag� comme le Fils de l�homme, non pas comme le fils de David; [2:6] et la question est : � Qu�est-ce que l�homme ? �. La r�ponse � combien pr�cieuse pour nous ! � est : Christ, mort une fois � cause de l��tat de l�homme, maintenant glorifi�. C�est en Lui que nous voyons la pens�e de Dieu � l��gard de l�homme.

H�ritage de la promesse divine ici-bas, et particularit� des croyants juifs

Chr�tiens comme semence d�Abraham, h�ritiers de la promesse

Le fait que les chr�tiens m�me sont envisag�s comme semence d�Abraham montre clairement qu�ils sont consid�r�s, comme faisant partie de la cha�ne des h�ritiers de la promesse sur la terre (comme en Rom. 11), et non comme l�Assembl�e unie � Christ comme son corps dans le ciel.

Perfection de l��uvre de Dieu, mais pleins r�sultats encore futurs

L��uvre est parfaite; elle est l��uvre de Dieu : il a fait par Lui-m�me la purification des p�ch�s [(1:3)]. Le plein r�sultat des conseils de Dieu � l��gard du Fils de l�homme n�est pas encore arriv� : ainsi la partie terrestre de ces conseils peut �tre pr�sent�e comme chose pr�vue, aussi bien que la partie c�leste; bien que ceux auxquels l��p�tre est adress�e eussent part � la gloire c�leste et fussent participants de l�appel c�leste [(3:1)] en rapport avec la position actuelle du Fils de l�homme.

Avantages du r�sidu juif croyant, � part des privil�ges c�lestes

Le r�sidu des Juifs, ainsi que nous l�avons dit, est consid�r� comme continuant la cha�ne du peuple b�ni sur la terre, quels que soient d�ailleurs leurs privil�ges c�lestes ou leur �tat sp�cial � la suite de l��l�vation c�leste du Messie. Nous avons �t� greff�s sur l�olivier franc [(Rom. 11:24)], de sorte que nous participons � tous les avantages dont il est parl� ici; seulement notre position la plus �lev�e et les privil�ges qui s�y rattachent ne sont pas en vue. Aussi, �crivant aux H�breux, et comme l�un d�entre eux, l�auteur de l��p�tre s�adresse � eux, savoir aux Isra�lites chr�tiens et croyants : c�est la force du mot � nous � que nous trouvons ici. Il faut s�en souvenir et ne pas oublier que les H�breux croyants forment toujours ce � nous � dont l�auteur fait aussi partie.

Appropriation de l��p�tre, mais selon la pens�e de l�Esprit

Comme je l�ai dit, nous nous approprions cette �p�tre de bon droit en principe; mais pour bien la comprendre, il faut se mettre au point de vue de l�Esprit de Dieu.

Ch. 3 v. 8-19 � Exhortation � rester confiant en Dieu

Ch. 3 v. 8-13 � Danger d�abandonner Dieu et de s�endurcir comme le peuple

Avertissement de ne pas abandonner Dieu, � l�image du peuple endurci

Personne ne devait s�endurcir (v. 8), mais cette parole est adress�e sp�cialement � Isra�l, et cela jusqu�au jour o� Christ para�tra. L�auteur, en parlant du danger des H�breux sous ce rapport, revient � la parole autrefois adress�e � Isra�l, non pour les avertir du danger qu�ils couraient en la n�gligeant maintenant, mais pour leur montrer les cons�quences de l�abandon de ce qu�ils avaient reconnu comme vrai. [3:9] Isra�l, d�livr� d��gypte, avait provoqu� Dieu dans le d�sert (c��tait bien l� o� en �taient les chr�tiens dans ce monde) parce que Dieu n�avait pas introduit son peuple tout de suite et sans difficult�s en Canaan. [3:12] Ceux � qui l��p�tre est adress�e �taient en danger d�abandonner le Dieu vivant de la m�me mani�re, c�est-�-dire que le danger �tait l� devant leurs yeux. [3:13] Ils devaient plut�t s�exhorter les uns les autres, aussi longtemps qu�il est encore dit � aujourd�hui �, afin qu�ils ne fussent pas endurcis par la ruse du p�ch�. Ce mot : � aujourd�hui � est l�expression de la patiente activit� de la gr�ce de Dieu envers Isra�l jusqu�au bout. Le peuple �tait incr�dule, s�endurcissait, s�est endurci, et s�endurcira, h�las ! jusqu�� la fin, o� le jugement arrivera dans la personne du Messie-J�hovah qu�ils ont m�pris�. Mais jusqu�alors Dieu aime � r�p�ter : � Aujourd�hui, si vous entendez ma voix � ! Il se peut que seul un petit nombre �coute; il se peut que la nation soit judiciairement endurcie afin que les gentils soient admis; mais le mot : � aujourd�hui � se fait toujours entendre pour chacun d�entre eux, ayant des oreilles pour entendre, jusqu�� ce que le Seigneur paraisse en jugement; cet appel s�adresse au peuple selon la patience de Dieu. Pour le r�sidu qui avait cru, c��tait un avertissement particulier de ne pas marcher dans le chemin du peuple endurci qui avait refus� d��couter, de ne pas se retourner vers lui en abandonnant leur propre confiance dans la parole qui les avait appel�s, comme Isra�l l�avait fait dans le d�sert.

Ch. 3 v. 13 � Mise en garde contre le danger pratique de se d�tacher de Dieu

[3:13] Aussi longtemps que le � aujourd�hui � de l�appel de la gr�ce durerait, les fid�les devaient s�entr�exhorter, de peur que l�incr�dulit� ne se gliss�t dans leurs c�urs par la subtilit� du p�ch�. C�est ainsi que l�on abandonne le Dieu vivant. Nous parlons ici au point de vue pratique, non pas � celui de la fid�lit� de Dieu, qui ne permettra certainement pas qu�aucun des siens p�risse; mais il y a le danger pratique d��tre, quant � notre responsabilit�, d�tach�s de Dieu, et pour toujours, si Dieu n�intervenait pas en agissant dans une vie qu�il nous a donn�e et qui ne peut p�rir.

Cons�quences de la s�paration de Dieu par le p�ch�

Le p�ch� nous s�pare de Dieu dans nos pens�es; nous n�avons plus la m�me conscience de l�amour de Dieu, ni de sa puissance, ni de l�int�r�t qu�il nous porte; la confiance se perd; l�esp�rance et la valeur des choses invisibles s�affaiblissent; la valeur des choses visibles augmente en proportion; la conscience est mauvaise; on est mal � l�aise avec Dieu; le chemin para�t dur et difficile; la volont� s�affermit contre Dieu; on ne vit plus de foi; les choses qui se voient se mettent entre Dieu et nous, et poss�dent le c�ur. Si la vie est l�, Dieu avertit par son Esprit (comme dans cette �p�tre); il ch�tie et ram�ne : si, par contre, il n�a dans l��me qu�une influence ext�rieure, une foi sans vie, et que la conscience n�ait pas �t� atteinte, on abandonne Dieu.

Ch. 3 v. 14-19 � N�cessit� de maintenir sa confiance jusqu�au but promis

Ch. 3 v. 16-19 � Exemple d�Isra�l au d�sert, incr�dule et priv� du repos de Dieu

C�est l�avertissement de ne pas le faire qui arr�te celui qui vit. Celui qui est mort, celui duquel la conscience n�est pas engag�e, qui ne se dit pas : � Aupr�s de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie �ternelle ! � [(Jean 6:68)] m�prise l�avertissement et p�rit. [3:17] Il en avait �t� ainsi d�Isra�l dans le d�sert, [3:18] et Dieu leur jura qu�ils n�entreraient pas dans son repos (Nomb. 14:21-23), et pourquoi ? [3:19] Ils avaient abandonn� leur confiance en lui; leur incr�dulit�, quand la beaut� et l�excellence du pays leur avaient �t� rapport�es, les a priv�s du repos promis.

Position des croyants, devant pers�v�rer avec confiance dans le d�sert

La position des croyants auxquels l��p�tre s�adresse, quoiqu�en rapport avec de meilleures promesses, �tait la m�me. La beaut� et l�excellence de la Canaan c�leste leur avaient �t� annonc�es; ils avaient vu et go�t� les fruits de ce pays par l�Esprit; ils �taient encore dans le d�sert; [3:14] il s�agissait pour eux de pers�v�rer, de maintenir leur confiance jusqu�� la fin.

Application � des chr�tiens ayant d�j� une pleine confiance, qu�ils doivent garder

Remarquez � car Satan et notre propre conscience lorsqu�elle n�est pas affranchie se servent souvent de cette �p�tre pour nous troubler � qu�il ne s�agit pas ici de chr�tiens qui doutent ou de personnes qui n�ont pas encore acquis une enti�re confiance en Dieu : pour ceux qui sont dans cet �tat, ces exhortations et ces avertissements n�ont aucune application. [3:14] Les chr�tiens sont exhort�s � garder la confiance qu�ils ont, et � pers�v�rer, non pas � faire taire des craintes ou des doutes : cet emploi de l��p�tre pour l�gitimer de tels doutes n�est qu�une ruse de l�Ennemi. Seulement j�ajouterai ici que si la pleine connaissance de la gr�ce (ce que l��me, en pareil cas, ne poss�de assur�ment pas encore) peut seule d�livrer l��me et l�affranchir de ces craintes, il est n�anmoins tr�s important de garder une bonne conscience en pratique, pour ne pas fournir un moyen sp�cial d�attaque � l�Ennemi.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Hebrews 3". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/hebrews-3.html.