Bible Commentaries
Hébreux 9

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versets 1-28

Ch. 9 v. 6-14 � Caract�res de Christ et de Son �uvre par rapport � la premi�re alliance

Ch. 9 v. 6-10 � Caract�ristiques de la premi�re alliance, provisoire et limit�e

[9:6] L��p�tre, rapportant quelques circonstances particuli�res qui caract�risaient la premi�re alliance, [9:9] montre que par elles les p�ch�s n��taient pas �t�s, ni la conscience purifi�e, [9:8] ni l�entr�e du lieu tr�s saint accord�e � l�adorateur; le voile cachait Dieu. [9:7] Le souverain sacrificateur � et nul autre � entrait une fois par an, pour faire propitiation; [9:8] le chemin jusqu�� Dieu, dans la saintet�, �tait barr�. [9:9] On ne pouvait pas �tre rendu parfait quant � la conscience par le sang des taureaux et des boucs. [9:10] Ce n��taient que des ordonnances provisoires et figuratives, jusqu�� ce que Dieu s�occup�t de la v�ritable �uvre de propitiation elle-m�me, pour l�accomplir pleinement et pour toujours.

Ch. 9 v. 11-14 � Valeur et cons�quences du sacrifice de Christ

Port�e du sacrifice de Christ par rapport aux anciennes offrandes

Mais ceci nous introduit au foyer de la lumi�re que Dieu nous donne par le Saint Esprit dans cette �p�tre. L��crivain sacr�, avant de d�montrer par les �critures de l�Ancien Testament la doctrine qu�il annon�ait, et la cessation des sacrifices de la loi � de tout sacrifice pour le p�ch� � enseigne, le c�ur plein de la v�rit� et de son importance, quelles sont la valeur intrins�que et la port�e du sacrifice de Christ, toujours en contraste avec les anciennes offrandes.

Trois cons�quences de l�offrande de Christ

Les trois cons�quences de la valeur efficace de cette offrande sont pr�sent�es : [9:12] d�abord, le chemin du sanctuaire est manifest�; il y a acc�s aupr�s de Dieu Lui-m�me, l� o� il est; [9:14] en second lieu, il y a purification de la conscience; [9:12] enfin une r�demption �ternelle (je pourrais ajouter la promesse d�un h�ritage �ternel).

Premi�re cons�quence : admission dans la pr�sence de Dieu par Christ

On sent l�immense port�e, le prix inestimable de la premi�re de ces cons�quences. [10:19-20] Nous sommes admis en la pr�sence de Dieu Lui-m�me par le chemin nouveau et vivant que J�sus nous a consacr� � travers le voile, c�est-�-dire sa chair; nous avons toujours acc�s aupr�s de Lui; acc�s imm�diat l� o� Il est, dans la lumi�re. Quel salut complet, quel bonheur, quelle s�ret� ! car comment pourrions-nous avoir acc�s aupr�s de Dieu dans la lumi�re, si tout ce qui pouvait nous s�parer de Lui n��tait pas compl�tement �t� par Celui qui a �t� offert une fois, pour porter les p�ch�s de plusieurs [(9:28)]. [9:12] Mais ce qui nous est r�v�l� ici, puis formellement constat� au chapitre 10, comme un droit dont nous jouissons, est le fait, si pr�cieux et si parfait, que l�acc�s aupr�s de Dieu Lui-m�me nous est enti�rement et librement ouvert : ici, il est vrai, nous ne sommes pas assis dans les lieux c�lestes [(�ph. 2:6)], car ce n�est pas notre union avec Christ qui est le sujet de cette �p�tre, mais nous avons acc�s aupr�s de Dieu dans le sanctuaire; or il est important de remarquer ce dernier sujet, lequel, � sa place, est aussi pr�cieux que l�autre. Nous sommes envisag�s comme �tant sur la terre; et, tout en y �tant, nous avons acc�s libre et entier aupr�s de Dieu dans le sanctuaire. Nous allons � Dieu en parfaite libert�, l� o� sa saintet� demeure, et o� rien qui Lui est contraire ne peut �tre admis. Quel bonheur, quelle gr�ce parfaite, quel r�sultat glorieux, supr�me, d�finitif ! Que peut-on d�sirer de mieux, � la pens�e que le sanctuaire est notre demeure ? Telle est notre position dans la pr�sence de Dieu par l�introduction de Christ dans le sanctuaire.

Deuxi�me cons�quence : Conscience rendue parfaite et mise dans la lumi�re

La deuxi�me cons�quence nous pr�sente l��tat personnel dans lequel cette �uvre nous a plac�s pour que nous jouissions de cette position et de notre droit d�entrer librement : [9:14] Notre Sauveur a rendu notre conscience parfaite, de sorte que nous pouvons entrer dans le sanctuaire sans aucune id�e de crainte, sans qu�aucune question surgisse dans l�esprit au sujet du p�ch�. Une conscience parfaite n�est pas une conscience innocente, heureuse dans son inconscience, ne connaissant pas le mal, ni Dieu r�v�l� en saintet� : une conscience parfaite conna�t Dieu, et ayant la connaissance du bien et du mal, selon la lumi�re de Dieu Lui-m�me, elle sait qu�elle est purifi�e de tout mal, selon la puret� de Dieu. [9:13] Or le sang des taureaux et des boucs et les ablutions r�p�t�es sous la loi ne pouvaient rendre la conscience parfaite; ils pouvaient sanctifier charnellement pour que l�adorateur s�approch�t de Dieu ext�rieurement, mais seulement de loin, le voile n�ayant pas encore �t� d�chir�. Quant � une purification r�elle du p�ch� et des p�ch�s, en sorte que l��me soit en pr�sence de Dieu Lui-m�me dans la lumi�re, sans tache, avec la conscience d��tre dans cet �tat heureux, ces offrandes sous la loi ne sauraient l�op�rer : elles n��taient que des figures. [9:14] Mais, gr�ce � Dieu, Christ a accompli l��uvre; et maintenant, pr�sent pour nous dans le sanctuaire c�leste et �ternel, il est le t�moin dans ce lieu-l� de l�abolition de nos p�ch�s; de sorte que toute conscience de p�ch� devant Dieu est d�truite pour nous, parce que nous savons que Celui qui a port� nos p�ch�s est dans la pr�sence de Dieu, apr�s avoir accompli l��uvre de l�expiation. Ainsi nous avons la conscience d��tre dans la lumi�re, sans tache. Non seulement la purification de nos p�ch�s a �t� accomplie, mais la purification de notre conscience, en sorte que nous pouvons user de cet acc�s aupr�s de Dieu en pleine libert� et joie, nous pr�sentant devant Celui qui nous a tant aim�s.

Troisi�me cons�quence : Christ demeure dans le ciel, Son sang vers� restant toujours efficace

La troisi�me cons�quence, qui met le sceau sur les deux autres et les caract�rise, [9:12] c�est que Christ, �tant une fois entr� dans le ciel, y demeure. Il est entr� dans le sanctuaire c�leste pour y demeurer en vertu d�une r�demption �ternelle, d�un sang qui conserve �ternellement sa valeur. L��uvre est compl�tement faite et ne saurait changer de valeur; si nos p�ch�s sont �t�s d�une mani�re efficace, si Dieu est glorifi� et sa justice accomplie, ce qui a produit une fois de tels effets ne peut jamais cesser d�avoir cette valeur : le sang est toujours efficace, ayant �t� vers� une fois pour toutes.

R�demption �ternelle de l��me, efficace � toujours

[9:12] Notre Souverain Sacrificateur est dans le sanctuaire, non avec le sang de sacrifices qui ne sont que des figures du vrai : l�abolition du p�ch� a �t� faite, et la r�demption n�est ni temporelle, ni passag�re; c�est la r�demption de l��me, une r�demption pour l��ternit�, selon l�efficace morale de ce qui a �t� accompli.

Rappel des trois r�sultats de l��uvre de Christ

Tels sont donc les trois r�sultats de l��uvre de Christ : l�acc�s imm�diat aupr�s de Dieu; la conscience purifi�e; une r�demption �ternelle.

Trois points particuliers avant la question des alliances

Trois autres points restent � noter avant de toucher la question des alliances, qui se trouve r�sum�e ici.

Ch. 9 v. 11 � Biens � venir pour Isra�l, que nous avons d�j� comme chr�tiens

[9:11] En premier lieu, Christ est Souverain Sacrificateur des biens � venir; et quand la Parole dit � des biens � venir �, le point de d�part, c�est Isra�l sous la loi, avant l�arriv�e de notre Seigneur. Toutefois, si ces biens � venir sont d�j� acquis, si l�on peut dire : � nous les avons �, parce que le christianisme est l�accomplissement de ce qui est exprim� dans ces paroles, on ne peut gu�re les appeler, maintenant que le christianisme est arriv�, � des biens � venir �. Cependant ils sont encore � venir, car ils sont tout ce dont le Messie jouira lorsqu�il r�gnera : c�est pourquoi aussi les choses terrestres y ont leur place. Mais notre relation actuelle avec Christ est purement et enti�rement c�leste; il agit comme sacrificateur dans un tabernacle qui n�est pas de cette cr�ation : ce tabernacle est aupr�s de Dieu, non fait de main; nous avons notre place dans le ciel.

Ch. 9 v. 14 � Offrande de Christ comme homme

Offrande de Christ par les motifs parfaits et divins de l�Esprit

[9:14] En second lieu, � Christ� par l�Esprit �ternel1, s�est offert Lui-m�me � Dieu sans tache �. Ici l�offrande pr�cieuse du Christ est envisag�e comme un acte qu�il a accompli comme homme, quoique dans la perfection et la valeur de sa personne. Il s�offre � Dieu; mais il le fait, m� par la puissance et selon la perfection de l�Esprit �ternel. Tous les motifs qui ont gouvern� cet acte de sa part et l�accomplissement de l�acte selon ces motifs, ont �t� purement et parfaitement ceux du Saint Esprit, c�est-�-dire absolument divins dans leur perfection, mais les motifs du Saint Esprit agissant dans un homme (homme sans p�ch�, qui, n� et toujours vivant par la puissance du Saint Esprit, n�avait pas connu le p�ch�; qui, exempt du p�ch� par sa naissance, ne l�avait jamais laiss� entrer en Lui), de sorte que c�est l�homme-Christ qui s�offre. C�est ce qu�il fallait.

1 Le lecteur remarquera avec quel soin anxieux l��crivain de l��p�tre attache ici � toute l��pith�te � �ternel �. Le fondement de la relation avec Dieu n��tait pas temporaire ou terrestre, il �tait �ternel; de m�me la r�demption [(9:12)]; de m�me l�h�ritage [(9:15)]. � cela correspond l��uvre sur la terre, faite une fois pour toutes. Il n�est pas sans importance de le signaler quant � la nature de l��uvre. C�est pourquoi l��pith�te est appliqu�e m�me � l�Esprit [(9:14)].

Perfection de toute l�offrande, � tous �gards

Ainsi l�offrande �tait parfaite et pure, sans souillure; l�acte d�offrir �tait parfait, soit en amour, soit en ob�issance, soit dans le d�sir de glorifier Dieu ou d�accomplir ses desseins. Rien ne se m�la � la perfection d�intention par laquelle il s�offrit.

Valeur �ternelle de l�offrande, demeurant � toujours

En outre, ce n��tait pas une offrande temporaire qui s�adressait � une faute dont la conscience �tait charg�e, et qui n�allait pas plus loin. Une offrande de cette derni�re esp�ce ne pouvait, dans sa nature, avoir la perfection dont nous venons de parler, parce que ce n��tait pas la personne s�offrant elle-m�me et absolument pour Dieu, parce qu�il n�y a en elle ni la perfection de volont�, ni la perfection d�ob�issance. Mais l�offrande de Christ �tait une offrande qui, parfaite dans sa nature morale, �tant en soi parfaite aux yeux de Dieu, �tait n�cessairement �ternelle dans sa valeur; car cette valeur demeurait, tout autant que la nature de Dieu qui y �tait glorifi�.

Offrande pleinement volontaire et par ob�issance, pour la gloire de Dieu

L�offrande �tait faite non par n�cessit�, mais volontairement et par ob�issance; elle �tait faite par un homme pour la gloire de Dieu, mais par l�Esprit �ternel toujours le m�me dans sa nature et sa valeur.

Purification parfaite de la conscience pour se tenir devant Dieu

Tout �tant ainsi parfaitement accompli pour la gloire de Dieu, [9:14] la conscience de quiconque vient � Dieu, par cette offrande, est purifi�e, les �uvres mortes sont effac�es et mises de c�t�; nous nous tenons devant Dieu sur le pied de ce que Christ a fait.

Ch. 9 v. 14 � Libert� de servir avec une conscience parfaitement purifi�e

Purification parfaite de la conscience pour servir Dieu par amour, selon Sa volont�

C�est ici qu�arrive le troisi�me point. [9:14] Parfaitement purifi�s dans nos consciences, de tout ce que produit l�homme mort dans sa nature de p�ch�; et ayant affaire avec Dieu dans la lumi�re et en amour, sans question de conscience entre Lui et nous, nous sommes � m�me de servir le Dieu vivant. Pr�cieuse libert�, o�, heureux, sans question devant Dieu, selon sa nature dans la lumi�re, nous pouvons le servir selon l�activit� de sa nature en amour. C�est ce que le juda�sme ne connaissait pas plus que la perfection de la conscience : les obligations envers Dieu, ce syst�me les maintenait bien, et il offrait une certaine provision de ce qui �tait n�cessaire pour celui qui avait manqu� ext�rieurement; mais avoir une conscience parfaite, et alors servir Dieu par amour selon sa volont�, voil� ce que le juda�sme ne connaissait pas.

Conscience parfaite du chr�tien selon la nature d�amour de Dieu

C�est l� l��tat chr�tien. Le chr�tien a la conscience parfaite par Christ1, selon la nature de Dieu Lui-m�me; il sert Dieu en libert�, selon sa nature d�amour active envers les autres.

1 Car en Christ nous sommes la justice de Dieu; son sang nous purifie de la part de Dieu; J�sus a fait la purification des p�ch�s par Lui-m�me [(1:3)], et a glorifi� Dieu en le faisant.

Ch. 9 v. 1-14 � Relations avec Dieu dans les deux syst�mes juif et chr�tien

Ch. 1 v. 1-10 � Caract�res du syst�me juda�que

Syst�me caract�ris� par les lieux saints, o� Dieu est cach� et non manifest�

[9:2] Le syst�me juda�que, quant � tous ses avantages, �tait caract�ris� par les lieux saints. [9:1] Il y avait des devoirs et des obligations � remplir pour pouvoir s�approcher; [9:9] des sacrifices pour purifier ext�rieurement celui qui s�approchait ext�rieurement; [9:6] mais Dieu �tait toujours cach�; [9:8] nul n�entrait dans � les lieux saints �, [9:7] ce qui implique que � le lieu tr�s saint � �tait inaccessible. Aucun sacrifice qui donn�t libre acc�s, et acc�s en tout temps, n�avait encore �t� offert; Dieu �tait cach�. Que Dieu f�t ainsi cach� �tait le caract�re de la position d�un juif : on ne pouvait se tenir devant Lui. Dieu ne se manifestait pas non plus; on le servait hors de sa pr�sence sans entrer dans cette pr�sence.

Importance de cet acc�s restreint par le lieu saint aupr�s de Dieu

Cette v�rit�, que le syst�me tout entier, quant � l�acc�s aupr�s de Dieu dans le sens le plus �lev� et dans la proximit� la plus grande, est caract�ris� par le lieu saint, est importante � remarquer pour l�intelligence du passage qui nous occupe.

Le tabernacle limite et fixe l�acc�s jusqu�� Dieu

[9:6] Or le premier tabernacle, soit le juda�sme comme syst�me, s�identifie avec la premi�re partie du tabernacle, et il n��tait ouvert qu�� la partie sacerdotale du peuple; [9:7] le second tabernacle ou sanctuaire ne faisait que montrer qu�on ne pouvait pas entrer aupr�s de Dieu. [9:11] Quand l�auteur de l��p�tre passe � la position actuelle de Christ, il quitte le tabernacle terrestre; il nous introduit dans le ciel m�me, dans un tabernacle non fait de main, non de cette cr�ation.

Caract�re des relations du peuple avec Dieu, ne pouvant s�approcher de Lui

[9:6] La premi�re tente (ou partie du tabernacle) donnait le caract�re des relations du peuple avec Dieu, et cela seulement par une sacrificature. On ne pouvait arriver jusqu�� Dieu. Quand on s�approche de Dieu m�me, c�est dans le ciel qu�on s�approche de Lui; et le premier syst�me tout entier dispara�t. [9:9] Toutes les offrandes, selon le premier syst�me, �taient offertes comme des figures, et comme figures m�me montraient que la conscience n��tait pas encore d�charg�e et que la pr�sence de Dieu n��tait pas accessible � l�homme. L�acte rem�moratif de p�ch�s �tait continuellement renouvel� (le sacrifice annuel �tait un m�morial de p�ch�s, et Dieu n��tait pas manifest�, ni le chemin vers Lui encore ouvert) [(10:3)].

Acc�s � Dieu ouvert par le sacrifice de Christ pour le chr�tien

Par l��uvre de Christ, le chemin vers Dieu est ouvert au chr�tien

[9:11] Christ vient, [9:12] accomplit le sacrifice, [9:14] rend la conscience parfaite, entre dans le ciel, et nous, nous approchons de Dieu dans la lumi�re. M�ler le service du premier tabernacle ou lieu saint avec le service chr�tien, c�est nier ce dernier; car la signification du premier, c�est que le chemin vers Dieu n��tait pas encore ouvert; la signification du second, c�est que le chemin est ouvert.

Impossibilit� pour les syst�mes juif et chr�tien de cohabiter

Dieu peut user de patience envers la faiblesse de l�homme : jusqu�� la destruction de J�rusalem, il en a us� envers les Juifs; mais ces deux syst�mes, c�est-�-dire un syst�me qui disait qu�on ne pouvait pas aller aupr�s de Dieu, et un autre qui ouvrait l�acc�s aupr�s de Lui, ne sauraient nullement aller ensemble.

Position li�e au premier tabernacle terrestre, et sanctuaire c�leste o� est Christ

[9:11] Christ est venu, Souverain Sacrificateur d�un autre syst�me, Sacrificateur des biens qui, sous l�ancien syst�me, �taient encore � venir; mais il n�est pas entr� dans le lieu tr�s saint terrestre, laissant ainsi le lieu saint subsister sans v�ritable signification. Il est venu par le (non pas par un) tabernacle plus grand et plus parfait. Je le r�p�te, car cela est essentiel ici : le lieu saint ou la premi�re tente est la figure de la relation des hommes avec Dieu sous le premier tabernacle, pris comme un seul tout, de sorte qu�on peut se servir de l�expression � premier tabernacle � en appliquant cette expression � la premi�re partie du tabernacle, c�est-�-dire au lieu saint, et passer ensuite � l�emploi de cette m�me expression de � premier tabernacle �, consid�r� comme un tout et comme une p�riode reconnue ayant le m�me sens. C�est ce que l��p�tre fait ici. Pour sortir de cette position, il faut quitter les figures et passer dans le ciel, le vrai sanctuaire o� Christ est toujours, aucun voile ne nous en barrant l�entr�e.

Nous avons acc�s aupr�s de Dieu par Christ qui y est et par Son sang

Or, il n�est pas dit que nous ayons actuellement � les biens � venir � : Christ est entr� dans le ciel m�me, Souverain Sacrificateur de ces biens, assurant leur possession � ceux qui se confient en Lui; mais nous avons acc�s aupr�s de Dieu1 dans la lumi�re, en vertu de la pr�sence de Christ dans le sanctuaire c�leste. Cette pr�sence de Christ devant Dieu est une preuve que la justice est parfaitement glorifi�e; [9:14] le sang est un m�morial que nos p�ch�s sont �t�s pour toujours : et notre conscience est parfaite. Le Christ, l�-haut, est le garant de l�accomplissement de toutes les promesses. Il nous a ouvert, d�s � pr�sent, l�acc�s aupr�s de Dieu dans la lumi�re, ayant purifi� nos consciences, une fois pour toutes � car il demeure l�-haut constamment � afin que nous puissions entrer et que nous servions Dieu en libert� ici-bas.

1 Il est de toute importance de comprendre clairement que c�est dans la pr�sence de Dieu que nous entrons, et cela en tout temps, et en vertu d�un sacrifice et d�un sang qui ne perdent jamais leur valeur. L�adorateur, sous l�ancien tabernacle, ne venait pas en la pr�sence de Dieu; il restait dehors � le voile n��tait pas d�chir�; s�il p�chait, un sacrifice �tait offert; s�il p�chait de nouveau, un sacrifice �tait offert de nouveau. Maintenant le voile est d�chir�; nous sommes toujours en la pr�sence de Dieu sans voile. Quoi qu�il arrive, il nous voit toujours, il nous voit en sa pr�sence � selon l�efficace du sacrifice parfait de Christ. Nous y sommes maintenant en vertu d�un sacrifice parfait, offert pour l�abolition du p�ch�, selon la gloire divine, et qui a fait enti�rement la purification de nos p�ch�s. Je ne serais pas en la pr�sence de Dieu, dans le sanctuaire, si je n��tais pas purifi� selon la puret� de Dieu, et par Lui. C�est ce qui m�a amen� l�. Or, ce sacrifice et ce sang ne perdent pas leur valeur. Je suis donc toujours parfait dans la pr�sence de Dieu, � cause de ce sacrifice et de ce sang; ce sont eux qui m�y ont introduit.

Ch. 9 v. 15-28 � La nouvelle alliance, fond�e sur le sang de Christ

Tout cela est d�j� �tabli et assur�. Mais il y a plus : la nouvelle alliance dont il est m�diateur est fond�e sur son sang.

Ch. 9 v. 15 � Base de la nouvelle alliance par le sacrifice de Christ, qui en est m�diateur

Pas d�application directe de la nouvelle alliance

La mani�re dont l�ap�tre �vite toujours de faire une application directe de la nouvelle alliance est bien frappante.

Le sacrifice accompli est la base de la nouvelle alliance, ayant effac� les p�ch�s

Les transgressions imput�es sous la premi�re alliance, et que les sacrifices qu�elle offrait ne pouvaient pas expier, sont, par le sang de la nouvelle alliance, pleinement effac�es. [9:15] Ainsi les appel�s � remarquez l�expression (v. 15) � peuvent recevoir la promesse de l�h�ritage �ternel; c�est-�-dire que la base est pos�e pour l�accomplissement des b�n�dictions de l�alliance. Il dit : � l�h�ritage �ternel �, parce que la r�conciliation �tait compl�te, ainsi que nous l�avons vu; nos p�ch�s avaient �t� port�s et effac�s, et l��uvre par laquelle le p�ch� est d�finitivement �t� de devant Dieu �tait accomplie, en rapport avec la nature et le caract�re de Dieu Lui-m�me. C�est le point capital de toute cette partie de l��p�tre.

Christ m�diateur de l�alliance � cause de la n�cessit� d��ter le p�ch� par la mort

C�est � cause de la n�cessit� de ce sacrifice, � cause de la n�cessit� qu�il y avait d��ter enti�rement les p�ch�s, et d�une mani�re d�finitive le p�ch�1, pour qu�on jou�t des promesses �ternelles (car Dieu ne pouvait pas b�nir, comme principe �ternel et d�finitivement, tant que le p�ch� �tait devant ses yeux), que le Christ, Fils de Dieu, homme sur la terre, est devenu m�diateur de la nouvelle alliance, pour frayer, par la mort, le chemin � la jouissance permanente de ce qui �tait promis. La nouvelle alliance, en elle-m�me, ne parlait pas d�un m�diateur; selon elle, Dieu �crirait ses lois sur les c�urs de son peuple et ne se souviendrait plus de leurs p�ch�s [(8:10-12)].

1 L��uvre en vertu de laquelle tout p�ch� est d�finitivement �t� de devant Dieu � aboli � est accomplie; la question du bien et du mal a �t� d�finitivement r�gl�e sur la croix, et Dieu a �t� parfaitement glorifi� lorsque le p�ch� a �t� devant Lui. Le r�sultat ne sera pas d�finitivement �tabli avant les nouveaux cieux et la nouvelle terre. Mais nos p�ch�s ayant �t� port�s par Christ sur la croix, Il ressuscite, ayant fait la propitiation, t�moignage �ternel qu�ils ont disparu pour toujours et que, par la foi, nous sommes maintenant justifi�s et avons la paix. Il ne faut pas confondre ces deux choses : l�abolition du p�ch� et le fait que Dieu a �t� parfaitement glorifi� � l��gard du p�ch� lorsque Christ fut fait p�ch�, �uvre dont les r�sultats ne sont pas encore accomplis. Quant � la nature de p�ch�, elle est encore en nous; or, Christ �tant mort, cette nature a �t� condamn�e � sa mort; mais cela ayant eu lieu par la mort, nous nous reconnaissons nous-m�mes pour morts � cette nature, et il n�y a aucune condamnation pour nous.

R�v�lation du m�diateur, avant que l�alliance soit �tablie

Cette alliance n�est pas encore faite avec Isra�l et Juda; mais Dieu, en attendant, a �tabli et r�v�l� le M�diateur qui a fait l��uvre sur laquelle l�accomplissement de ces promesses peut �tre fond� d�une mani�re durable, en principe, �ternelle, parce qu�elle est en rapport avec la nature de Dieu Lui-m�me. Cela a lieu par le moyen de la mort, gage du p�ch�, par laquelle le p�ch� est laiss� en arri�re; l�expiation des p�ch�s �tant faite selon la justice de Dieu, Christ a pris une toute nouvelle position en dehors et au-del� du p�ch�. Le M�diateur a pay� la ran�on : le p�ch� n�a plus de droit sur nous.

Ch. 9 v. 16-17 � N�cessit� de la mort pour jouir des droits donn�s par testament

Les versets 16-17 sont une parenth�se o� l�id�e du � testament � (le m�me mot en grec que celui d�� alliance � c�est-�-dire une disposition de la part de celui qui a le droit de disposer) est introduite pour faire comprendre que la mort doit avoir lieu, avant qu�on puisse jouir des droits acquis sous le testament1.

1 Quelques-uns consid�rent ces deux versets 16, 17, non comme une parenth�se qui parle d�un testament, mais comme continuant le raisonnement sur l�alliance, en prenant le mot diaJemenou, non comme d�signant le testateur, mais le sacrifice, qui mettait un sceau plus solennel qu�un serment sur l�obligation d�observer l�alliance. C�est une question de grec tr�s d�licate que je ne traite pas ici. Mais je ne puis dire qu�ils m�aient convaincu.

Ch. 9 v. 18-22 � N�cessit� du sang pour fonder l�alliance, et ses applications

Le sang parle du jugement et de la mort n�cessaires pour l�alliance

[9:18] Cette n�cessit� de fonder l�alliance sur le sang d�une victime n�avait pas �t� oubli�e lors de la premi�re alliance : [9:19, 21] il fut fait aspersion sur tout avec du sang; seulement, dans ce cas c��tait la sanction solennelle de la mort, attach�e � l�obligation de l�alliance. Les types parlaient toujours de la n�cessit� que la mort interv�nt avant que l�homme p�t �tre en relation avec Dieu. Le p�ch� avait amen� la mort et le jugement : il nous fallait, ou bien subir le jugement nous-m�mes, ou bien voir nos p�ch�s effac�s en ce qu�un autre avait subi le jugement pour nous.

Trois applications n�cessaires du sang

Trois applications du sang sont pr�sent�es ici : [9:18] l�alliance est fond�e sur le sang; [9:22] la purification des souillures est faite par ce moyen; la culpabilit� est �t�e par la r�mission obtenue par le sang qui a �t� vers�.

Ce sont, en effet, les trois choses n�cessaires :

Expiation des p�ch�s et glorification de Dieu quant au p�ch�

1� Les voies de Dieu en b�n�diction, selon ses promesses, sont mises en rapport avec sa justice, les p�ch�s de ceux qui sont b�nis �tant expi�s, fondement oblig� de l�alliance; Christ ayant en m�me temps glorifi� Dieu quant au p�ch�, lorsqu�il fut fait p�ch� sur la croix.

Purification des p�ch�s, faite aussi par l�eau de la Parole

2� [9:22] La purification des p�ch�s par lesquels nous �tions souill�s (ainsi que toutes les choses, qui elles-m�mes ne pouvaient �tre coupables) est accomplie ici. Il y avait des cas o� l�eau �tait employ�e; elle �tait un type de la purification morale et pratique : elle d�coulait de la mort : l�eau qui purifie est sortie du c�t� de la sainte victime d�j� morte [(Jean 19:34)]; elle est l�application, � la conscience et au c�ur, de la Parole qui juge tout mal et r�v�le tout bien.

R�mission des p�ch�s par l�effusion du sang

3� [9:22] Quant � la r�mission, en aucun cas elle ne s�effectue sans que le sang soit vers�. Remarquez ici qu�il n�est pas dit � appliqu� �. Il s�agit de l�accomplissement de l��uvre de la vraie propitiation. Sans effusion de sang, il n�y a pas de r�mission : v�rit� de toute importance ! Pour une �uvre de r�mission, il faut que la mort et l�effusion de sang aient lieu.

Ch. 9 v. 23-26 � Cons�quences de l�expiation et de la r�conciliation avec Dieu

Deux cons�quences d�coulent de ces aspects de l�expiation et de la r�conciliation avec Dieu.

Ch. 9 v. 23-24 � Besoin d�un meilleur sacrifice pour purifier les choses c�lestes

[9:23] En premier lieu, il fallait un meilleur sacrifice, une victime plus excellente que ce qu�on offrait sous l�ancienne alliance; car il s�agissait, non de purifier des figures, mais les choses c�lestes elles-m�mes; [9:24] et c�est dans la pr�sence de Dieu Lui-m�me que Christ est entr�.

Ch. 9 v. 25-26 � Sacrifice de Christ fait une fois pour toutes, l�homme ayant �t� manifest� mauvais

[9:25] En second lieu, Christ ne devait pas s�offrir souvent, comme le souverain sacrificateur entrait chaque ann�e avec le sang d�autrui; car il s�est offert Lui-m�me. Donc, si tout ce qui profitait du sacrifice n��tait pas amen� � la perfection par une seule offrande, faite une fois pour toutes, [9:26] le Christ aurait d� souffrir souvent depuis la fondation du monde1. Cette remarque donne lieu � la d�claration claire et simple des voies de Dieu � l��gard de ce sacrifice, fait une fois pour toutes, d�claration d�un prix infini. Dieu a laiss� passer les si�cles (c�est-�-dire les diverses p�riodes distinctes dans lesquelles l�homme a �t� mis � l��preuve de diverses mani�res et a eu le temps de faire voir ce qu�il est) sans accomplir encore l��uvre de sa gr�ce. Cette �preuve a servi � montrer que l�homme est mauvais par nature et par sa volont�; la multiplication des moyens employ�s n�a fait que mettre en �vidence que le fonds de la nature humaine �tait essentiellement mauvais, car il ne profitait d�aucun de ces moyens pour s�approcher de Dieu. Au contraire, son inimiti� contre Dieu a �t� pleinement manifest�e.

1 Et il aurait d� souffrir maintes fois; car il faut que le p�ch� soit �t� en r�alit�.

Ch. 9 v. 26-28 � �uvre de Christ parfaitement accomplie et ses r�sultats

Ch. 9 v. 26 � �uvre accomplie une fois la totale perdition de l�homme manifest�e

L��uvre de Dieu prend la place de l�homme perdu sous sa responsabilit�

Lorsque Dieu eut rendu ceci �vident avant la loi, sous la loi, par des promesses, par l�arriv�e et la pr�sence de son Fils, alors l��uvre de Dieu prend, pour notre salut et pour sa gloire, la place de la responsabilit� de l�homme; or sur le terrain de cette responsabilit�, la foi sait que l�homme est enti�rement perdu. C�est pourquoi il est dit ici : � en la consommation des si�cles � (v. 26).

Christ, rejet� par l�homme manifest� p�cheur, vient abolir le p�ch�

Or cette �uvre est parfaite et parfaitement accomplie : le p�ch� avait d�shonor� Dieu et s�par� l�homme de Lui; tout ce que Dieu avait fait pour fournir � l�homme un moyen de retourner � Lui n�avait abouti qu�� lui fournir l�occasion de mettre le comble au p�ch� par le rejet de J�sus : mais les conseils �ternels de Dieu s�accomplissaient dans ce rejet; du moins la base morale de leur accomplissement �tait pos�e, et cela selon sa perfection infinie, afin qu�ils fussent r�ellement parfaits dans leurs r�sultats. Maintenant tout reposait de fait, comme dans les desseins de Dieu de tout temps, sur le second Adam et sur ce que Dieu avait fait � non point sur la responsabilit� de l�homme, bien qu�il ait �t� pleinement satisfait � cette responsabilit� pour la gloire de Dieu (comp. 2 Tim. 1:9, 10; Tite 1:1, 2). [9:26] Le Christ, que l�homme avait rejet�, avait paru pour abolir le p�ch� par le sacrifice de Lui-m�me; ainsi, moralement, � la consommation des si�cles � �tait arriv�e.

Abolition du p�ch� par le sacrifice accompli par Christ

L�abolition du p�ch�, r�sultat de l��uvre de Christ, n�est pas encore manifest�e

Les r�sultats de l��uvre et de la puissance de Dieu ne sont pas encore manifest�s; ce sera une nouvelle cr�ation; mais l�homme, comme enfant d�Adam, a fourni toute sa carri�re dans ses relations avec Dieu : il est inimiti� contre Dieu. [9:26] Christ, accomplissant la volont� de Dieu, est venu en la consommation des si�cles pour abolir le p�ch� par le sacrifice de Lui-m�me. C�est l� la puissance morale de son acte1, de son sacrifice devant Dieu; comme r�sultat, le p�ch� sera totalement effac� des cieux et de la terre. Pour la foi, ce r�sultat, savoir l�abolition du p�ch�, est d�j� r�alis� dans la conscience2, parce que Christ, qui a �t� fait p�ch� pour nous, est mort, et mort au p�ch�, et, qu�il est maintenant ressuscit� et glorifi�, le p�ch� (m�me en tant que Christ a �t� fait p�ch� pour nous) ayant �t� mis de c�t�.

1 Plus nous examinerons la croix au point de vue de Dieu, plus nous verrons cette puissance : l�inimiti� de l�homme contre Dieu, et contre Dieu venu en bont�, a �t� d�ploy�e d�une mani�re absolue; et aussi la puissance de Satan en mal sur l�homme; et de plus la perfection de l�homme dans son amour pour le P�re et dans l�ob�issance au P�re a �t� d�ploy�e, ainsi que la majest� et la justice de Dieu contre le p�ch� et son amour pour les p�cheurs, tout ce qu�Il est. Oui, toute la question du bien et du mal a �t� r�gl�e, l� o� se trouvait le p�ch�, savoir en Christ fait p�ch� pour nous. Lorsque, dans Celui qui �tait sans p�ch�, le p�ch� a �t� comme tel devant la face de Dieu, l� o� il �tait n�cessaire que le p�ch� f�t; lorsque Dieu a �t� parfaitement glorifi�, comme assur�ment le Fils de l�homme aussi, alors moralement tout a �t� r�gl�, et nous le savons; seulement les r�sultats r�els ne sont pas encore produits.

2 Le jugement qui tombera sur les m�chants n�est pas l�abolition du p�ch�. L��uvre et la position de Christ ont encore bien d�autres r�sultats, tels que la gloire c�leste aupr�s de Dieu, mais ce n�est pas ici notre sujet.

R�sultat du sacrifice de Christ annonc� au croyant pour le salut

Ce r�sultat, pour ceux qui attendent le retour du Seigneur, est aussi annonc� au croyant. [9:27] Le sort des hommes enfants d�Adam, c�est la mort et le jugement. [9:28] Mais Christ a �t� offert une seule fois pour porter les p�ch�s de plusieurs, et � ceux qui l�attendent il � appara�tra une seconde fois, sans p�ch�, � salut � (v. 27, 28).

Pour les croyants, le p�ch� est d�j� aboli, et Christ reviendra totalement � part du p�ch�

Pour eux, quant � leur position devant Dieu, le p�ch� est actuellement aboli : tel qu�est Christ, tels ils sont; leurs propres p�ch�s sont tous effac�s. La premi�re fois, Christ avait �t� manifest� afin d��tre fait p�ch� pour nous et de porter nos p�ch�s; il en a �t� charg� sur la croix; mais � l��gard de ceux qui l�attendent, ces p�ch�s sont totalement �t�s. Christ, quand il revient, n�a rien � faire avec le p�ch�, pour ce qui les concerne; il en a fini avec le p�ch� � sa premi�re venue. Il appara�t la seconde fois pour les d�livrer de tous les r�sultats du p�ch�, de toute servitude. Il appara�t, non pour le jugement, mais � salut. L�abolition du p�ch�, accomplie pour eux, a �t� si compl�te, les p�ch�s des croyants ont �t� si enti�rement �t�s, que, lorsqu�il appara�t la seconde fois, il n�a, quant � eux, rien � faire avec le p�ch�. [9:28] Il appara�t � part du p�ch�, non seulement sans p�ch� dans sa personne � c��tait le cas � sa premi�re venue � mais en dehors (quant � ceux qui l�attendent) de toute question de p�ch�, pour leur d�livrance finale.

Attente du Seigneur pour la d�livrance des croyants

Seconde venue du Seigneur pour la d�livrance des fid�les, � part le p�ch�

[9:28] � Sans p�ch� � est en contraste avec � porter les p�ch�s de plusieurs �1. Mais on remarquera qu�ici il n�est pas fait mention de l�enl�vement de l��glise. Il est bien de remarquer aussi les expressions : elles d�peignent le caract�re de la seconde venue du Seigneur. Il a �t� manifest� une fois. Maintenant il est vu de ceux qui l�attendent. L�expression peut s�appliquer � la d�livrance des Juifs qui l�attendent aux derniers jours. Il para�tra pour leur d�livrance. Mais nous attendons le Seigneur pour cette d�livrance; et nous le verrons quand il l�op�rera pour nous. L�auteur de l��p�tre ne touche pas la question de la diff�rence entre ceci et notre enl�vement, et n�emploie pas ici le mot qui sert � annoncer la manifestation publique du Seigneur2. Il appara�tra � � ceux qui l�attendent �. Il n�est pas vu de tout le monde, et par cons�quent ce n�est pas le jugement, quoique cela puisse suivre. L�Esprit Saint ne s�occupe que de ceux qui l�attendent; il appara�tra � ceux-l�; il sera vu d�eux, et ce sera le temps de leur d�livrance, de sorte que ce qui est dit est vrai pour nous et applicable aussi au r�sidu juif aux derniers jours.

La question du p�ch� est d�j� enti�rement r�gl�e, et la foi l�a sais

1 Il est important de voir la diff�rence entre les versets 26 et 28. Il fallait que le p�ch� dans son sens abstrait f�t �t� de devant Dieu; c�est pourquoi il fallait que Dieu f�t parfaitement glorifi� quant au p�ch� l� o� le p�ch� se trouvait devant Lui. Christ a �t� fait p�ch�, il a �t� manifest� pour l�abolir de devant Dieu, eiV aqethsin thV amartiaV. En outre, il y avait en question nos p�ch�s (notre culpabilit�); et Christ les a port�s en son propre corps sur le bois [(1 Pier. 2:24)]. Les p�ch�s ont �t� port�s, et Christ ne les a plus. Quant � la culpabilit� ils sont �t�s de devant Dieu pour toujours. L��uvre pour l�abolition du p�ch� devant Dieu est accomplie, et Dieu la reconna�t comme accomplie, ayant glorifi� J�sus qui l�a glorifi� Lui, quant � cette �uvre, lorsqu�il a �t� fait p�ch�. Ainsi pour Dieu la question est r�gl�e, et la foi le reconna�t, mais le r�sultat n�est pas produit. L��uvre est devant Dieu dans toute sa valeur, mais le p�ch� existe encore dans le croyant et dans le monde. La foi reconna�t les deux choses : elle sait que devant Dieu l��uvre est accomplie, et elle se repose sur cette �uvre, de m�me que Dieu le fait; mais le chr�tien sait que, de fait, le p�ch� est encore l� en lui; seulement il a le droit de se tenir lui-m�me pour mort au p�ch� � il sait que le p�ch� dans la chair est condamn�, mais cela dans le sacrifice pour le p�ch�, en sorte qu�il n�y a point de p�ch� pour lui-m�me. L� aqethsiV (abolition) n�est pas accomplie, mais ce qui la produit l�a �t�, de sorte que Dieu la reconna�t, et la foi la reconna�t aussi, et la personne est parfaitement d�livr�e devant Dieu du p�ch� et des p�ch�s. Celui qui est mort (or nous le sommes, �tant morts avec Christ) est justifi� du p�ch�. Nos p�ch�s ont �t� tous port�s. La difficult� provient en partie de ce que le mot � p�ch� � se dit d�un acte particulier et s�emploie aussi dans le sens abstrait. Avec le mot � p�ch�s � au pluriel, il n�y a pas la m�me �quivoque. Un sacrifice pour le p�ch� peut se dire d�une faute particuli�re. Le p�ch� entr� dans le monde est une autre id�e. Ce double sens a caus� de la confusion.

2 ofqhsetai, fanerwqhsetai, ou epifaneia.

Portion du chr�tien et esp�rance d�Isra�l, bas�es sur le sang de Christ

Ainsi la position chr�tienne, et l�esp�rance du monde habit� � venir, fond�e sur le sang et sur le m�diateur de la nouvelle alliance, sont toutes les deux constat�es; l�une, la portion actuelle du croyant; l�autre, rendue certaine comme l�esp�rance d�Isra�l.

Quelle gr�ce que celle que nous consid�rons maintenant !

Effets de l��uvre de Christ pour l�homme

L��uvre de Christ place l��me dans la pr�sence de Dieu de fa�on immuable

Il y a deux choses qui se pr�sentent � nous en Christ : l�attrait de sa gr�ce et de sa bont�, pour le c�ur, et son �uvre qui place l��me en la pr�sence de Dieu. C�est de cette derni�re que l�Esprit de Dieu nous occupe ici. Il ne s�agit pas seulement de la pi�t� que produit la gr�ce. L�effet de l��uvre est aussi constat�. Quel est-il pour nous, cet effet ? Nous avons acc�s devant la face de Dieu, en lumi�re, sans voile, �tant enti�rement quittes de tout p�ch� devant Lui, aussi blancs que la neige dans la lumi�re qui ne fait autre chose que le r�v�ler. Merveilleuse position pour nous ! Il ne s�agit pas d�attendre un jour de jugement, quelque certain qu�il soit; ni de chercher des moyens de s�approcher de Dieu; nous sommes en sa pr�sence; Christ para�t dans la pr�sence de Dieu pour nous [(9:24)]. Non seulement cela : Christ demeure toujours l�; notre position ne change donc pas. Nous sommes, il est vrai, appel�s � marcher selon cette position; mais cela n�affecte en rien le fait que notre position est telle. Et comment sommes-nous arriv�s l� et dans quelle condition ? Nos p�ch�s ont �t� abolis totalement, parfaitement abolis, et une fois pour toutes; toute la question du p�ch� est r�gl�e devant Dieu; nous sommes l�, parce que Christ a fini l��uvre qui a aboli le p�ch�. De sorte qu�il y a les deux choses : l��uvre faite, et cette position acquise pour nous dans la pr�sence de Dieu.

Le juda�sme n�a que des sacrifices qui rappellent que le p�ch� est toujours devant Dieu

On voit la force du contraste de tout ceci avec le juda�sme. D�apr�s ce dernier, le service divin, ainsi que nous l�avons vu, �tait accompli en dehors du voile[9:6]; on n�arrivait pas jusque dans la pr�sence de Dieu. Ainsi c��tait toujours � recommencer; le sacrifice propitiatoire se renouvelait d�ann�e en ann�e [(9:25)], t�moignage constamment r�p�t�, que le p�ch� �tait encore l� [(10:3)]. Individuellement on obtenait un pardon passager, pour un acte particulier. C��tait toujours � renouveler; la conscience n��tait jamais rendue parfaite [(10:1-2)]; l��me n��tait pas dans la pr�sence de Dieu; cette grande question n��tait jamais r�solue. (Que d��mes sont m�me actuellement dans cet �tat !) L�entr�e du souverain sacrificateur une fois l�an ne faisait que fournir une preuve que le chemin �tait encore ferm� [(9:7-8)]; qu�on ne s�approchait pas de Dieu, mais qu�il y avait toujours devant Lui le souvenir du p�ch�.

Christ, apr�s Son sacrifice, demeure dans la pr�sence de Dieu, justice parfaite pour nous

Maintenant, pour nous, le p�ch� est aboli par une �uvre faite une fois pour toutes; la conscience est rendue parfaite et il n�y a plus de condamnation pour nous. Le p�ch� dans la chair a �t� condamn� en Christ, lorsqu�il a �t� le sacrifice pour le p�ch�, et Christ appara�t toujours pour nous dans la pr�sence de Dieu. Le Souverain Sacrificateur demeure l�. Ainsi, au lieu d�avoir un m�morial du p�ch�, r�it�r� d�ann�e en ann�e, la justice parfaite subsiste toujours pour nous en la pr�sence de Dieu. La position est totalement chang�e.

Le sort de l�homme croyant d�pend de l��uvre parfaite de Christ qui a effac� ses p�ch�s

Le sort de l�homme � car cette �uvre parfaite nous fait sortir du cercle du juda�sme � est la mort et le jugement; mais maintenant notre sort d�pend de Christ, non d�Adam. Christ a �t� offert pour porter les p�ch�s de plusieurs [(9:28)]1 � l��uvre est compl�te, les p�ch�s sont effac�s, et � ceux qui l�attendent, il para�tra sans question du p�ch�, cette question ayant �t� parfaitement r�solue lors de sa premi�re venue. Dans la mort de J�sus, Dieu s�est occup� des p�ch�s de ceux qui l�attendent; et Lui appara�tra, non pour juger, mais � salut pour les d�livrer finalement de la position o� les p�ch�s les avaient plac�s. Ces v�rit�s auront leur application au r�sidu juif, selon les circonstances de sa position; mais elles s�appliquent d�une mani�re absolue au chr�tien, dont le ciel est le partage.

1 Le mot � plusieurs � a une double port�e ici, une port�e n�gative et positive � la fois : on ne peut pas dire � tous �, car ainsi tous seraient sauv�s; d�un autre c�t�, le mot � plusieurs � g�n�ralise l��uvre, de sorte que ce ne sont pas seulement les Juifs qui en sont l�objet.

Importance du fait que Christ s�est offert une fois pour toutes

Le point essentiel �tabli dans la doctrine de la mort du Christ est qu�il s�est offert une fois pour toutes; pour comprendre la port�e de tout ce qui est dit ici, il faut retenir cette pens�e.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Hebrews 9". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/hebrews-9.html.