Bible Commentaries
Jérémie 25

versets 1-38

Chapitre 25 � Jugement g�n�ral de Dieu sur toutes les nations]

Le chapitre 25 termine, pour ainsi dire, cette partie de la proph�tie, en donnant un r�sum� g�n�ral du jugement de Dieu sur la terre, qu�il placera entre les mains de Nebucadnetsar. L�application imm�diate aux �v�nements d�j� accomplis, ne pr�sente pas grande difficult�. Mais on en trouvera, si l�on veut y introduire aussi une allusion aux derniers jours. [25:8-11] Premi�rement Isra�l, � qui la porte avait toujours �t� ouverte, est jug�. Le chapitre commence en annon�ant le jugement de Dieu sur J�rusalem, [25:3] parce qu�elle avait refus� d��couter l�appel � la repentance, qu�il lui avait fait adresser pendant vingt-trois ans. [25:4] Et qu�on remarque ici la duret� du c�ur du peuple qui s�obstine dans le mal, et refuse de fl�chir son cou devant le t�moignage de Dieu, malgr� toute la peine que Dieu s�est donn�e, si l�on ose ainsi parler, pour l�avertir. Et, en effet, c�est ainsi que Dieu parle : � L��ternel vous a envoy� tous ses serviteurs, les proph�tes, se levant de bonne heure et les envoyant, et vous n�avez pas �cout� � (voyez 2 Chron. 36:15). L��ternel avait toujours propos� au peuple une pleine et abondante b�n�diction, s�il se repentait; mais le peuple ne voulait pas se repentir. [25:9] Le proph�te annonce que l��ternel va amener toutes les nations du nord, sous la conduite de Nebucadnetsar, contre J�rusalem et contre les nations voisines, qui certainement, boiraient toutes la coupe du jugement que l��ternel avait mixtionn�e pour elles. [25:11] J�rusalem servirait le roi de Babylone pendant soixante-dix ans, [25:12] et apr�s cela le roi de Babylone lui-m�me serait jug� et puni, [25:13] ainsi que J�r�mie avait proph�tis� contre toutes ces nations; car le jugement qui devait commencer par J�rusalem serait un jugement universel. Ce qui devait arriver imm�diatement, c��tait le jugement des nations situ�es autour de la Palestine et ensuite celui de Babylone, instrument de ce jugement. Mais le fait que la ville qui �tait appel�e du nom de l��ternel devait �tre d�sol�e, impliquait le jugement de toutes les nations. [25:15] Par cons�quent, dans l�action symbolique de la proph�tie, toutes les nations qui �taient en rapport avec Isra�l, toutes celles qui �taient connues au temps d�alors, sont forc�es de boire la coupe. [25:26] Mais les termes dont la proph�tie fait usage s��tendent � toutes les nations de la terre. L�application historique du verset 26 ne va pas plus loin que ce qui est arriv� par le moyen de Nebucadnetsar, roi de Sh�shac, qui devait boire la coupe apr�s les autres. Mais le chapitre contient un principe de jugement universel. Le mal universel est expos� dans les versets 29-38. La seule question qui puisse s��lever, c�est de savoir si, dans cette destruction ult�rieure de tous les royaumes de la terre, l�expression roi de Sh�shac s�applique � une nation qui poss�dera le m�me territoire, ou si elle concerne uniquement Nebucadnetsar. Je doute qu�elle s��tende � d�autres qu�� ce roi¹. Le tableau du jugement g�n�ral termine la premi�re partie de la proph�tie. Ce qui suit fournit des faits de d�tails et concerne des cas particuliers².

¹ Dans tous les cas, le jugement ne me semble pas aller plus loin que l�oppression des nations par le roi des gentils, suscit� � la place du tr�ne de Dieu � J�rusalem, et la propre destruction de ce roi, � la fin de sa carri�re d�iniquit�.

² La destruction de Babylone est d�une importance particuli�re; d�abord, comme substitu�e par Dieu lui-m�me � la place de son tr�ne � J�rusalem, puis comme �tant la seule puissance des gentils directement �tablie par Lui, quoique toute autorit� soit de Lui. Les autres royaumes remplac�rent Babylone providentiellement. C�est pourquoi, quelque partiellement que le principe se montre, J�rusalem est restaur�e lors de la destruction de Babylone, et la m�me puissance qui juge Babylone, r�tablit de nouveau le peuple de Dieu dans la cit� sainte. Babylone, son �tablissement, son autorit� et sa destruction, embrassait l�ensemble des voies directes de Dieu envers les gentils, et en puissance envers son peuple. Tout le reste n�entra que comme un prolongement accessoire.