Ch. 2 v. 1-11 � Alarme pour l�invasion de l�arm�e de l��ternel sur Isra�l
Invasion de l�arm�e de l��ternel, pr�figur�e par les insectes
[2:1] L�alarme est donn�e, parce que la journ�e est proche; [2:2] puis la journ�e est d�peinte comme l�invasion d�un peuple, dont Isra�l et sa terre n�avaient jamais vu de semblables. [2:11] C��tait, en effet, l�arm�e de l��ternel. Sa puissance �tait avec elle, comme avec ce qui Lui servait de verge. La voix de l��ternel se faisait entendre devant elle; la journ�e de l��ternel s�annon�ait comme �tant l� (v. 11). Nous trouvons ici un exemple de ce qui est habituel dans les instructions proph�tiques; quelque �v�nement du moment est saisi par l�Esprit de proph�tie pour r�veiller, sans doute, la conscience du peuple, dans le temps m�me o� l��v�nement est arriv�, mais bien plus encore pour fournir la d�lin�ation de quelque �v�nement bien autrement s�rieux des derniers jours. Le jugement de Dieu, d�j� m�rit� par le peuple et suspendu par sa patience sur la t�te du peuple, attend le moment o� sa longue patience n�aura plus d�effet, sera d�sormais inutile, et o� les conseils de sa sagesse seront parvenus � leur d�nouement. [2:1] L�Esprit de Dieu avertit le peuple de ce jugement, auquel il devait faire attention pour le moment m�me; [2:4-5] mais il d�peint les instruments de la vengeance de Dieu dans l�avenir, quand de fait il ex�cuterait le jugement. [1:4] Ainsi, le premier chapitre de Jo�l s�empare des ravages de ces insectes, qui, � ce qu�il para�t, avaient produit une disette �pouvantable, pour agir sur la conscience du peuple au moment de la proph�tie; [2:2] mais d�j�, d�s le second chapitre, la proph�tie s��lance dans l�avenir et introduit un peuple [2:3] qui ravagerait � son tour la terre d�Isra�l aux derniers jours; [2:1] mais, au commencement du chapitre, l�Esprit se borne � sonner l�alarme en annon�ant que le jour arrive.
Trompette d�alarme selon Nomb. 10, et foi r�alisant que le jugement est de Dieu
[2:1] L�ordonnance de Nomb. 10 nous est rappel�e ici; au verset 9 de ce dernier chapitre, il est ordonn� de sonner l�alarme ou de sonner avec �clat, lorsque l�ennemi serait dans le pays, et l��ternel se souviendrait du peuple. Au verset 7, si la congr�gation devait �tre rassembl�e, l�ordre �tait de sonner; mais on ne sonnait pas avec �clat. Ainsi, dans Jo�l, l�alarme est sonn�e en Sion (ch. 2:1). Le peuple, grand et fort, qui d�vaste la terre, est l�; il n�y a qu�une chose qui donne de l�espoir, et en elle-m�me elle est la plus terrible de toutes : [2:11] l��ternel conduit le peuple d�vastateur; c�est sonarm�e. De l� na�t l�esp�rance de la foi. Celui qui a reconnu la trompette de Dieu, � qui, r�veill� par l�Esprit proph�tique, quand l�Esprit a sonn� l�alarme, et d�peint d�avance (et c�est l�Esprit seul qui fait ainsi) ce terrible mal sous ses vraies couleurs comme l��uvre de l��ternel, � celui qui a reconnu que c�est le jugement de Dieu, que l��ternel y est, peut avoir recours � l��ternel selon son amour pour son peuple et en se pla�ant devant Lui selon Ses voies. C�est le vrai caract�re de la foi dans tous les temps, c�est la position sp�ciale du r�sidu aux derniers jours.
Appel � la repentance avant l�irruption du jugement divin
[2:2] La journ�e de l��ternel, imminente de fait, et comprise dans sa vraie port�e par l�intelligence que donne l�Esprit proph�tique, est un appel � la repentance au moment o� elle est n�cessaire, au moment ordonn� de Dieu pour son intervention directe � l��gard de son peuple. Ce sont l� les voies de Dieu : Lui qui sait le moment, agit ext�rieurement pour forcer son peuple � faire attention, et il agit en t�moignage pour diriger son c�ur. Il en �tait ainsi aux jours de J�sus. Le t�moignage de Dieu �tait l�, avant le jugement terrible qui tomba bient�t sur le peuple. Celui qui a des oreilles pour �couter, en profite et jouit de l�effet de l�intervention de Dieu dans une d�livrance qu�il a d�clar�e encore meilleure, mais d�un autre caract�re, que celle dont Isra�l jouira dans les derniers jours. � Le Seigneur ajoutait tous les jours � l�assembl�e ceux qui devaient �tre sauv�s � (Actes 2:47).
Ch. 2 v. 12-16 � Appel proph�tique � la repentance et rassemblement du peuple par Dieu
Les versets 12, 13, 14, nous pr�sentent le t�moignage du proph�te, appelant les c�urs � la repentance, en vue des ch�timents qui pesaient sur le peuple. Au verset 15, nous trouvons la trompette sonn�e de Dieu, pour appeler le peuple et le rassembler (selon Nomb. 10:7), pour qu�il plaid�t aupr�s de Lui afin qu�il d�tourn�t sa col�re, car le peuple devait n�cessairement s�adresser � Lui, qui dirigeait ses propres jugements. Oh ! qu�il est bon d�avoir affaire � Dieu, et de le voir, Lui, dans le jugement, quoiqu�il soit un feu consumant ! C�est ainsi que David en a jug� lors du d�nombrement du peuple.
Ch. 2 v. 17-27 � Exaucement du peuple par l��ternel et b�n�diction abondante
[2:17] On voit dans le passage que nous �tudions, que l�humiliation devait �tre universelle et compl�te, car les sacrificateurs eux-m�mes sont appel�s � se tenir en dehors du sanctuaire, pour crier avec le peuple � l��ternel, en faisant appel � sa fid�lit�, afin que les nations ne disent pas : � O� est leur Dieu �, comme les Juifs l�ont dit � J�sus. [2:18] L��ternel exaucerait son peuple ainsi humili�; [2:19] il r�pandrait l�abondance dans le pays; le peuple ne serait plus en opprobre au milieu des nations, [2:20] et l�arm�e, venue du nord, qui avait ravag� le pays comme des sauterelles, en serait chass�e, pouss�e vers l�orient, �tant jug�e � cause de son orgueil, parce qu�elle aurait pr�tendu faire de grands exploits; [2:21] mais ce serait l��ternel qui ferait de grands exploits, d�livrant ainsi le pays de toutes ses frayeurs : [2:22] une pleine et abondante b�n�diction serait r�pandue sur la terre d�Isra�l; [2:23] les enfants de Sion se r�jouiraient en l��ternel leur Dieu; [2:26] d�sormais, le peuple de l��ternel ne serait plus confus; [2:25] il recevrait l�abondance de toutes les ann�es qui lui avaient manqu�; [2:27] il aurait la certitude de la pr�sence de l��ternel au milieu de lui, de l��ternel son Dieu, et non d�un autre, et il ne serait jamais confus. La b�n�diction, et Celui m�me qui b�nissait, le garantiraient ainsi d��tre en opprobre devant les nations.
Ch. 3 v. 1-5 � Manifestations du jour de l��ternel, et Esprit r�pandu sur le peuple
Mais ce n��tait pas tout : jusqu�ici, c�est la b�n�diction temporelle, le r�tablissement d�Isra�l dans la jouissance de la b�n�diction du temps d�anciennet�, bas�e sur la gr�ce, qui emp�cherait le peuple de la perdre; mais il y avait une chose nouvelle qui lui serait accord�e : [2:28] Dieu r�pandrait son Esprit sur toute chair. Les jeunes hommes et les vieillards du peuple auraient des visions et des songes, [2:29] m�me les serviteurs et les servantes recevraient cette pluie d�en haut. Le verset 301 reprend le sujet sous un autre aspect, et ne fait pas suite directement. [2:31] Avant la grande et terrible journ�e de l��ternel, [2:30] il y aurait des signes et des merveilles dans les cieux et sur la terre; la frayeur de l��ternel se ferait sentir, [2:32] et quiconque invoquerait le nom de l��ternel, serait sauv�, car la d�livrance se trouverait en Sion et en J�rusalem, ainsi que l��ternel l�avait annonc�, et dans le r�sidu que l��ternel appellerait.
1 Les versets 28 et 29 sont une courte proph�tie ind�pendante; et il en est de m�me, et encore plus, du verset 30 jusqu�� la fin du chapitre. Les versets 28 et 29 promettent l�effusion du Saint Esprit en cons�quence de la repentance de la nation, accompagn�e aussi de b�n�dictions temporelles. La repentance est le point de d�part de toutes les deux. Ainsi l�accomplissement partiel dans Actes 2, eut lieu sur ceux qui se repentirent, quoique les b�n�dictions temporelles ne pussent venir sur la nation. Et ainsi, bien qu�il y ait eu quelque chose d�analogue dans la destruction de J�rusalem d�j� accomplie, il y aura des signes et des prodiges avant que vienne la grande et �clatante journ�e du Seigneur. Le sang de la nouvelle alliance �tait vers�, et toutes choses �taient pr�tes; mais la nation ne voulait pas se repentir et ne pouvait pas obtenir la b�n�diction. Le r�sidu en obtint la partie spirituelle en commun avec toute chair : les Juifs en jouiront tous, lorsqu�ils diront : � B�ni soit celui qui vient au nom de l��ternel �. Le Saint Esprit qui pr�vit tout cela, a dispos� en cons�quence la structure de cette proph�tie.
Exposition des �v�nements principaux de la fin
Jugement du peuple de Dieu par l�ennemi du nord, puis repentance et b�n�diction divine
Voil� donc les principaux �v�nements des derniers jours, bri�vement mais clairement expos�s. [2:3] Un puissant ennemi venant du nord d�vasterait tout le pays, comme instrument du jugement de l��ternel sur le peuple comme peuple, et sur la terre, sous le rapport de ses anciennes relations de b�n�dictions temporelles, [2:13] le peuple �tant invit� par l�Esprit proph�tique � se repentir, afin que Dieu d�tourn�t le fl�au. [2:19] Eu �gard � cette repentance, Dieu rendrait la b�n�diction temporelle, [2:20] chasserait l�arm�e du nord, et la d�truirait. [2:27] L�opprobre sous lequel �tait le peuple � cause de ses p�ch�s, cesserait pour toujours; puis, un certain ordre d��v�nements est annonc�, quelque chose de pr�cis � l��gard des relations imm�diates entre Dieu et le peuple, et cela sous deux rapports. [2:28] Premi�rement, la b�n�diction temporelle accord�e au peuple r�tabli dans la faveur de Dieu, serait accompagn�e d�un don encore plus excellent, t�moignage significatif de son amour : le Saint Esprit serait largement r�pandu; [2:29] les plus simples et les plus humbles en jouiraient.
Ch. 3 v. 3-5 � D�livrance de J�rusalem � la fin par le jugement des d�solateurs
[2:31] En second lieu1, avant l�arriv�e de la grande journ�e de l��ternel, [2:30] des signes merveilleux seraient envoy�s de sa part, [2:32] et quiconque invoquerait son nom serait d�livr�. Le c�ur, reconnaissant l��ternel, retournerait � Lui; car, dans cette terrible journ�e de la col�re de Dieu, il y aurait la d�livrance en Sion et en J�rusalem, sa ville choisie. C�est Lui qui interviendrait en jugement; il se souviendrait de la mis�ricorde, et il y aurait un r�sidu qu�il appellerait par sa gr�ce. L�accomplissement de tout ceci est �videmment aux derniers jours, lorsque le d�nouement du myst�re de Dieu aura lieu, et que Dieu manifestera son gouvernement en justice et en bont� sur la terre, quoique le r�sidu repentant re�oive la b�n�diction spirituelle � la mani�re chr�tienne, comme aussi celle de la nouvelle alliance. Toute la teneur de la proph�tie montre clairement, je pense, que Jo�l ne parle ni de la b�te, ni de l�antichrist, mais des puissances des nations qui sont en dehors du syst�me apostat. On se rappellera que, dans Dan. 9 [(v. 27)], il est dit qu�� cause de la protection des idoles il y aura un d�solateur, et c�est de ce d�solateur que Jo�l parle, non pas de celui qui fait une alliance avec Isra�l. C�est pourquoi l��ternel rugit de Sion et fait entendre sa voix de J�rusalem [(Amos 1:2)]. Le jugement ne vient pas des cieux contre la b�te et ses arm�es, mais de J�rusalem contre les ennemis et les d�solateurs d�Isra�l.
1 C�est ici une proph�tie enti�rement distincte et qui est � part, pr�c�dant la journ�e de l��ternel, comme cela est aussi clairement expos�, � une journ�e qui introduit la b�n�diction pr�c�demment mentionn�e. Voici l�ordre des choses telles qu�elles se pr�senteront dans les derniers jours : la repentance, la d�livrance par la journ�e de l��ternel, la b�n�diction temporelle, le Saint Esprit. Avant le jour de l��ternel, il y aura des signes. C�est pourquoi cette derni�re proph�tie a n�cessairement une place � part, puisque, naturellement, l�invocation du nom de l��ternel pr�c�de la d�livrance.
Ch. 3 v. 1-5 � Esprit Saint envoy� en gr�ce sur les fid�les repentants avant le jugement
Mais il reste encore quelque chose � remarquer ici. L�Esprit de Dieu a eu soin de terminer compl�tement son sujet au verset 27; la terre est enti�rement d�livr�e de l�arm�e du nord, et la b�n�diction temporelle est accord�e, pour qu�Isra�l en jouisse d�une mani�re permanente sous la gr�ce. L��ternel est l�, et son peuple ne sera jamais confus. Les versets 28-32 du chapitre 2, sont tout � fait � part, et pour des raisons bien importantes. [2:28] En consid�ration de la repentance du peuple, le Saint Esprit devait �tre accord�, [2:32] et, avant l�ex�cution du jugement, quiconque invoquerait le nom de l��ternel serait sauv�. Or, le rejet du Messie a amen� n�cessairement ce jugement (quoique d�autres conseils de Dieu dussent s�accomplir � l��gard de l��glise en dehors du myst�re juif); le temple a �t� livr� � la puissance de l�ennemi qui, comme arm�e de l��ternel, devait d�truire ces meurtriers et br�ler leur ville [(Matt. 22:7)]. Les derniers jours sont arriv�s, la fin du si�cle � l��gard des Juifs, quoique tout cela doive reprendre son cours pour le jugement d�finitif, quand les conseils de Dieu � l��gard de l��glise seront accomplis. Or, si le jugement se h�tait ainsi, la mis�ricorde ne pouvait pas tarder � venir et � l�anticiper. [2:28] Le Saint Esprit a �t� accord�, selon cette promesse, au r�sidu qui a �cout� dans ce temps-l� l�appel de l��ternel, et a �t� r�pandu sur toute chair. [2:32] La d�livrance s�est trouv�e en Sion, quoique les rachet�s, ceux qui devaient �tre sauv�s, fussent transport�s dans l��glise, le temps de reprendre le gouvernement de Dieu n��tant pas encore venu, jusqu�� ce que Celui � qui il �tait confi� se f�t associ� ceux qui, par la gr�ce, auraient appris � souffrir avec Lui pour �tre glorifi�s ensemble. Alors, l�accomplissement final de tout ce myst�re aurait lieu : la grande et terrible journ�e de l��ternel. Christ prendrait sa grande puissance et agirait en roi.
Importance de la destruction de J�rusalem dans les voies de Dieu
Ce que nous venons de dire fera comprendre la vraie importance de la destruction de J�rusalem par les Romains, la place que tient cette destruction dans le d�veloppement des voies de Dieu, et le rapport � l��gard de ses voies sur la terre entre cette destruction et ce qui est arriv� le jour de la Pentec�te.
Port�e g�n�rale de la b�n�diction annonc�e sur toute chair
Termes utilis�s laissant la porte ouverte � la gr�ce pour les gentils
Il reste encore une chose � remarquer ici, c�est qu�en vue des conseils de gr�ce envers les gentils, l�Esprit de Dieu se sert de termes qui leur laissent la porte ouverte : [2:28] l�Esprit est r�pandu sur toute chair, [2:32] et quiconque invoquera le nom de l��ternel, sera sauv�. L�ap�tre Paul se sert souvent de cette derni�re expression dans ce sens.
Dieu sort du cercle juif, � la fin, pour agir envers toute chair
Il est int�ressant de rappeler ici les occasions o� cette expression : � toute chair �, se trouve employ�e. Elle implique, quant � son plein accomplissement, le fait important qui aura lieu � la fin de ce si�cle, savoir : que Dieu sortira du cercle �troit des ordonnances juives pour agir � l��gard de tout homme sur la terre. Cela est vrai moralement par l��vangile d�j�, mais ce sera vrai quant au gouvernement de Dieu � la fin. Christ est entr� dans le bercail �troit, en venant ici-bas (quoique son �uvre aussi bien que la pr�sence de sa personne, eussent une bien plus grande port�e), et il a mis ses brebis dehors [(Jean 10:3)] et en a appel� d�autres [(Jean 10:16)] pour en faire un troupeau sauv�, libre et nourri dans de gras p�turages. L��vangile (je parle de son administration) a �t� envoy� plus tard dans tout le monde en rapport avec J�rusalem ou la Galil�e par le moyen des douze1; il a �t� pr�ch� en rapport avec le ciel par le moyen de Paul. Dieu, enfin, agira de fait avec toute chair dans sa puissance gouvernementale, plus tard.
1 Quant � cette mission, nous n�avons que l�assertion g�n�rale de Marc 16:20, qu��tant partis, ils pr�ch�rent partout. Au verset 15, ils avaient re�u l�ordre d�aller par tout le monde. Dans Matt. 28, ils sont envoy�s de Galil�e pour faire disciples toutes les nations (les gentils), mais c�est l� une autre mission. Quant au passage de Marc, le lecteur verra que la partie du chapitre qui a �t� mise en question depuis le verset 9, commence, comme dans Luc, par J�rusalem et l�ascension; au verset 7, ils re�oivent l�ordre d�aller en Galil�e, comme dans Matthieu. Ce sont l� deux missions distinctes. De fait, o� qu�ils soient all�s, la mission aux gentils (Gal. 2) a �t� transf�r�e � Paul et Barnabas qui s�y �taient d�j� employ�s. Pour autant, la mission donn�e dans Matthieu a pris fin; dans Marc elle est individuelle et il s�agit de salut; dans Matthieu, non. Dans Luc, elle a �t� mise � ex�cution par les ap�tres, comme nous le montrent les discours dans tous les Actes des ap�tres, � seulement la partie qui concerne les gentils a �t� remise � Paul.
Mentions de � toute chair � dans �sa�e
�sa�e 40:5. � La gloire de l��ternel sera r�v�l�e, et toute chair ensemble la verra �. Ici, la pens�e de l�Esprit s�avance jusqu�aux derniers jours, alors que Christ sera r�v�l�; mais l��ternel qui devait b�nir est venu, et le t�moignage divin du cri dans le d�sert a �t� rendu, comme le sang de la nouvelle alliance a �t� vers�, quoique Isra�l n�ait pas voulu en tenir compte.
�s. 40:6 � Toute chair �, m�me le peuple, � est comme l�herbe �. Isra�l ne l�a pas appris encore, mais le r�sidu a �t� b�ni.
�sa�e 66:16. Dieu plaide avec du feu et avec l��p�e; c�est le jugement qui s��tend � tous.
Dans Jo�l, manifestation de la pr�sence de Dieu et b�n�diction sur tous les hommes
Ici, dans Jo�l, [2:28] c�est l�Esprit r�pandu sur tous, pour manifester la pr�sence de Dieu, ainsi que la b�n�diction qui repose sur tous les hommes et ne se borne plus aux Juifs.
Autres passages comportant l'expression � toute chair �
On peut comparer l�avertissement adress� par Zach. 2:13; le chant mill�nial de Christ, Ps. 145 [(v. 21)] : � Que toute chair b�nisse son saint nom, � toujours et � perp�tuit� �; le jugement des apostats, �sa�e 66:24 : � Ils seront en horreur � toute chair �. Voyez aussi Gen. 6:12.
Informations bibliographiques bibliography-text="Commentaire sur Joel 2". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/joel-2.html.
versets 1-32
Chapitres 2 et 3
Ch. 2 v. 1-11 � Alarme pour l�invasion de l�arm�e de l��ternel sur Isra�l
Invasion de l�arm�e de l��ternel, pr�figur�e par les insectes
[2:1] L�alarme est donn�e, parce que la journ�e est proche; [2:2] puis la journ�e est d�peinte comme l�invasion d�un peuple, dont Isra�l et sa terre n�avaient jamais vu de semblables. [2:11] C��tait, en effet, l�arm�e de l��ternel. Sa puissance �tait avec elle, comme avec ce qui Lui servait de verge. La voix de l��ternel se faisait entendre devant elle; la journ�e de l��ternel s�annon�ait comme �tant l� (v. 11). Nous trouvons ici un exemple de ce qui est habituel dans les instructions proph�tiques; quelque �v�nement du moment est saisi par l�Esprit de proph�tie pour r�veiller, sans doute, la conscience du peuple, dans le temps m�me o� l��v�nement est arriv�, mais bien plus encore pour fournir la d�lin�ation de quelque �v�nement bien autrement s�rieux des derniers jours. Le jugement de Dieu, d�j� m�rit� par le peuple et suspendu par sa patience sur la t�te du peuple, attend le moment o� sa longue patience n�aura plus d�effet, sera d�sormais inutile, et o� les conseils de sa sagesse seront parvenus � leur d�nouement. [2:1] L�Esprit de Dieu avertit le peuple de ce jugement, auquel il devait faire attention pour le moment m�me; [2:4-5] mais il d�peint les instruments de la vengeance de Dieu dans l�avenir, quand de fait il ex�cuterait le jugement. [1:4] Ainsi, le premier chapitre de Jo�l s�empare des ravages de ces insectes, qui, � ce qu�il para�t, avaient produit une disette �pouvantable, pour agir sur la conscience du peuple au moment de la proph�tie; [2:2] mais d�j�, d�s le second chapitre, la proph�tie s��lance dans l�avenir et introduit un peuple [2:3] qui ravagerait � son tour la terre d�Isra�l aux derniers jours; [2:1] mais, au commencement du chapitre, l�Esprit se borne � sonner l�alarme en annon�ant que le jour arrive.
Trompette d�alarme selon Nomb. 10, et foi r�alisant que le jugement est de Dieu
[2:1] L�ordonnance de Nomb. 10 nous est rappel�e ici; au verset 9 de ce dernier chapitre, il est ordonn� de sonner l�alarme ou de sonner avec �clat, lorsque l�ennemi serait dans le pays, et l��ternel se souviendrait du peuple. Au verset 7, si la congr�gation devait �tre rassembl�e, l�ordre �tait de sonner; mais on ne sonnait pas avec �clat. Ainsi, dans Jo�l, l�alarme est sonn�e en Sion (ch. 2:1). Le peuple, grand et fort, qui d�vaste la terre, est l�; il n�y a qu�une chose qui donne de l�espoir, et en elle-m�me elle est la plus terrible de toutes : [2:11] l��ternel conduit le peuple d�vastateur; c�est arm�e. De l� na�t l�esp�rance de la foi. Celui qui a reconnu la trompette de Dieu, � qui, r�veill� par l�Esprit proph�tique, quand l�Esprit a sonn� l�alarme, et d�peint d�avance (et c�est l�Esprit seul qui fait ainsi) ce terrible mal sous ses vraies couleurs comme l��uvre de l��ternel, � celui qui a reconnu que c�est le jugement de Dieu, que l��ternel y est, peut avoir recours � l��ternel selon son amour pour son peuple et en se pla�ant devant Lui selon Ses voies. C�est le vrai caract�re de la foi dans tous les temps, c�est la position sp�ciale du r�sidu aux derniers jours.
Appel � la repentance avant l�irruption du jugement divin
[2:2] La journ�e de l��ternel, imminente de fait, et comprise dans sa vraie port�e par l�intelligence que donne l�Esprit proph�tique, est un appel � la repentance au moment o� elle est n�cessaire, au moment ordonn� de Dieu pour son intervention directe � l��gard de son peuple. Ce sont l� les voies de Dieu : Lui qui sait le moment, agit ext�rieurement pour forcer son peuple � faire attention, et il agit en t�moignage pour diriger son c�ur. Il en �tait ainsi aux jours de J�sus. Le t�moignage de Dieu �tait l�, avant le jugement terrible qui tomba bient�t sur le peuple. Celui qui a des oreilles pour �couter, en profite et jouit de l�effet de l�intervention de Dieu dans une d�livrance qu�il a d�clar�e encore meilleure, mais d�un autre caract�re, que celle dont Isra�l jouira dans les derniers jours. � Le Seigneur ajoutait tous les jours � l�assembl�e ceux qui devaient �tre sauv�s � (Actes 2:47).
Ch. 2 v. 12-16 � Appel proph�tique � la repentance et rassemblement du peuple par Dieu
Les versets 12, 13, 14, nous pr�sentent le t�moignage du proph�te, appelant les c�urs � la repentance, en vue des ch�timents qui pesaient sur le peuple. Au verset 15, nous trouvons la trompette sonn�e de Dieu, pour appeler le peuple et le rassembler (selon Nomb. 10:7), pour qu�il plaid�t aupr�s de Lui afin qu�il d�tourn�t sa col�re, car le peuple devait n�cessairement s�adresser � Lui, qui dirigeait ses propres jugements. Oh ! qu�il est bon d�avoir affaire � Dieu, et de le voir, , dans le jugement, quoiqu�il soit un feu consumant ! C�est ainsi que David en a jug� lors du d�nombrement du peuple.
Ch. 2 v. 17-27 � Exaucement du peuple par l��ternel et b�n�diction abondante
[2:17] On voit dans le passage que nous �tudions, que l�humiliation devait �tre universelle et compl�te, car les sacrificateurs eux-m�mes sont appel�s � se tenir en dehors du sanctuaire, pour crier avec le peuple � l��ternel, en faisant appel � sa fid�lit�, afin que les nations ne disent pas : � O� est leur Dieu �, comme les Juifs l�ont dit � J�sus. [2:18] L��ternel exaucerait son peuple ainsi humili�; [2:19] il r�pandrait l�abondance dans le pays; le peuple ne serait plus en opprobre au milieu des nations, [2:20] et l�arm�e, venue du nord, qui avait ravag� le pays comme des sauterelles, en serait chass�e, pouss�e vers l�orient, �tant jug�e � cause de son orgueil, parce qu�elle aurait pr�tendu faire de grands exploits; [2:21] mais ce serait l��ternel qui ferait de grands exploits, d�livrant ainsi le pays de toutes ses frayeurs : [2:22] une pleine et abondante b�n�diction serait r�pandue sur la terre d�Isra�l; [2:23] les enfants de Sion se r�jouiraient en l��ternel leur Dieu; [2:26] d�sormais, le peuple de l��ternel ne serait plus confus; [2:25] il recevrait l�abondance de toutes les ann�es qui lui avaient manqu�; [2:27] il aurait la certitude de la pr�sence de l��ternel au milieu de lui, de l��ternel son Dieu, et non d�un autre, et il ne serait jamais confus. La b�n�diction, et Celui m�me qui b�nissait, le garantiraient ainsi d��tre en opprobre devant les nations.
Ch. 3 v. 1-5 � Manifestations du jour de l��ternel, et Esprit r�pandu sur le peuple
Mais ce n��tait pas tout : jusqu�ici, c�est la b�n�diction temporelle, le r�tablissement d�Isra�l dans la jouissance de la b�n�diction du temps d�anciennet�, bas�e sur la gr�ce, qui emp�cherait le peuple de la perdre; mais il y avait une chose nouvelle qui lui serait accord�e : [2:28] Dieu r�pandrait son Esprit sur toute chair. Les jeunes hommes et les vieillards du peuple auraient des visions et des songes, [2:29] m�me les serviteurs et les servantes recevraient cette pluie d�en haut. Le verset 301 reprend le sujet sous un autre aspect, et ne fait pas suite directement. [2:31] Avant la grande et terrible journ�e de l��ternel, [2:30] il y aurait des signes et des merveilles dans les cieux et sur la terre; la frayeur de l��ternel se ferait sentir, [2:32] et quiconque invoquerait le nom de l��ternel, serait sauv�, car la d�livrance se trouverait en Sion et en J�rusalem, ainsi que l��ternel l�avait annonc�, et dans le r�sidu que l��ternel appellerait.
1 Les versets 28 et 29 sont une courte proph�tie ind�pendante; et il en est de m�me, et encore plus, du verset 30 jusqu�� la fin du chapitre. Les versets 28 et 29 promettent l�effusion du Saint Esprit en cons�quence de la repentance de la nation, accompagn�e aussi de b�n�dictions temporelles. La repentance est le point de d�part de toutes les deux. Ainsi l�accomplissement partiel dans Actes 2, eut lieu sur ceux qui se repentirent, quoique les b�n�dictions temporelles ne pussent venir sur la nation. Et ainsi, bien qu�il y ait eu quelque chose d�analogue dans la destruction de J�rusalem d�j� accomplie, il y aura des signes et des prodiges avant que vienne la grande et �clatante journ�e du Seigneur. Le sang de la nouvelle alliance �tait vers�, et toutes choses �taient pr�tes; mais la nation ne voulait pas se repentir et ne pouvait pas obtenir la b�n�diction. Le r�sidu en obtint la partie spirituelle en commun avec toute chair : les Juifs en jouiront tous, lorsqu�ils diront : � B�ni soit celui qui vient au nom de l��ternel �. Le Saint Esprit qui pr�vit tout cela, a dispos� en cons�quence la structure de cette proph�tie.
Exposition des �v�nements principaux de la fin
Jugement du peuple de Dieu par l�ennemi du nord, puis repentance et b�n�diction divine
Voil� donc les principaux �v�nements des derniers jours, bri�vement mais clairement expos�s. [2:3] Un puissant ennemi venant du nord d�vasterait tout le pays, comme instrument du jugement de l��ternel sur le peuple comme peuple, et sur la terre, sous le rapport de ses anciennes relations de b�n�dictions temporelles, [2:13] le peuple �tant invit� par l�Esprit proph�tique � se repentir, afin que Dieu d�tourn�t le fl�au. [2:19] Eu �gard � cette repentance, Dieu rendrait la b�n�diction temporelle, [2:20] chasserait l�arm�e du nord, et la d�truirait. [2:27] L�opprobre sous lequel �tait le peuple � cause de ses p�ch�s, cesserait pour toujours; puis, un certain ordre d��v�nements est annonc�, quelque chose de pr�cis � l��gard des relations imm�diates entre Dieu et le peuple, et cela sous deux rapports. [2:28] Premi�rement, la b�n�diction temporelle accord�e au peuple r�tabli dans la faveur de Dieu, serait accompagn�e d�un don encore plus excellent, t�moignage significatif de son amour : le Saint Esprit serait largement r�pandu; [2:29] les plus simples et les plus humbles en jouiraient.
Ch. 3 v. 3-5 � D�livrance de J�rusalem � la fin par le jugement des d�solateurs
[2:31] En second lieu1, avant l�arriv�e de la grande journ�e de l��ternel, [2:30] des signes merveilleux seraient envoy�s de sa part, [2:32] et quiconque invoquerait son nom serait d�livr�. Le c�ur, reconnaissant l��ternel, retournerait � Lui; car, dans cette terrible journ�e de la col�re de Dieu, il y aurait la d�livrance en Sion et en J�rusalem, sa ville choisie. C�est Lui qui interviendrait en jugement; il se souviendrait de la mis�ricorde, et il y aurait un r�sidu qu�il appellerait par sa gr�ce. L�accomplissement de tout ceci est �videmment aux derniers jours, lorsque le d�nouement du myst�re de Dieu aura lieu, et que Dieu manifestera son gouvernement en justice et en bont� sur la terre, quoique le r�sidu repentant re�oive la b�n�diction spirituelle � la mani�re chr�tienne, comme aussi celle de la nouvelle alliance. Toute la teneur de la proph�tie montre clairement, je pense, que Jo�l ne parle ni de la b�te, ni de l�antichrist, mais des puissances des nations qui sont en dehors du syst�me apostat. On se rappellera que, dans Dan. 9 [(v. 27)], il est dit qu�� cause de la protection des idoles il y aura un d�solateur, et c�est de ce d�solateur que Jo�l parle, non pas de celui qui fait une alliance avec Isra�l. C�est pourquoi l��ternel rugit de Sion et fait entendre sa voix de J�rusalem [(Amos 1:2)]. Le jugement ne vient pas des cieux contre la b�te et ses arm�es, mais de J�rusalem contre les ennemis et les d�solateurs d�Isra�l.
1 C�est ici une proph�tie enti�rement distincte et qui est � part, pr�c�dant la journ�e de l��ternel, comme cela est aussi clairement expos�, � une journ�e qui introduit la b�n�diction pr�c�demment mentionn�e. Voici l�ordre des choses telles qu�elles se pr�senteront dans les derniers jours : la repentance, la d�livrance par la journ�e de l��ternel, la b�n�diction temporelle, le Saint Esprit. Avant le jour de l��ternel, il y aura des signes. C�est pourquoi cette derni�re proph�tie a n�cessairement une place � part, puisque, naturellement, l�invocation du nom de l��ternel pr�c�de la d�livrance.
Ch. 3 v. 1-5 � Esprit Saint envoy� en gr�ce sur les fid�les repentants avant le jugement
Mais il reste encore quelque chose � remarquer ici. L�Esprit de Dieu a eu soin de terminer compl�tement son sujet au verset 27; la terre est enti�rement d�livr�e de l�arm�e du nord, et la b�n�diction temporelle est accord�e, pour qu�Isra�l en jouisse d�une mani�re permanente sous la gr�ce. L��ternel est l�, et son peuple ne sera jamais confus. Les versets 28-32 du chapitre 2, sont tout � fait � part, et pour des raisons bien importantes. [2:28] En consid�ration de la repentance du peuple, le Saint Esprit devait �tre accord�, [2:32] et, avant l�ex�cution du jugement, quiconque invoquerait le nom de l��ternel serait sauv�. Or, le rejet du Messie a amen� n�cessairement ce jugement (quoique d�autres conseils de Dieu dussent s�accomplir � l��gard de l��glise en dehors du myst�re juif); le temple a �t� livr� � la puissance de l�ennemi qui, comme arm�e de l��ternel, devait d�truire ces meurtriers et br�ler leur ville [(Matt. 22:7)]. Les derniers jours sont arriv�s, la fin du si�cle � l��gard des Juifs, quoique tout cela doive reprendre son cours pour le jugement d�finitif, quand les conseils de Dieu � l��gard de l��glise seront accomplis. Or, si le jugement se h�tait ainsi, la mis�ricorde ne pouvait pas tarder � venir et � l�anticiper. [2:28] Le Saint Esprit a �t� accord�, selon cette promesse, au r�sidu qui a �cout� dans ce temps-l� l�appel de l��ternel, et a �t� r�pandu sur toute chair. [2:32] La d�livrance s�est trouv�e en Sion, quoique les rachet�s, ceux qui devaient �tre sauv�s, fussent transport�s dans l��glise, le temps de reprendre le gouvernement de Dieu n��tant pas encore venu, jusqu�� ce que Celui � qui il �tait confi� se f�t associ� ceux qui, par la gr�ce, auraient appris � souffrir avec Lui pour �tre glorifi�s ensemble. Alors, l�accomplissement final de tout ce myst�re aurait lieu : la grande et terrible journ�e de l��ternel. Christ prendrait sa grande puissance et agirait en roi.
Importance de la destruction de J�rusalem dans les voies de Dieu
Ce que nous venons de dire fera comprendre la vraie importance de la destruction de J�rusalem par les Romains, la place que tient cette destruction dans le d�veloppement des voies de Dieu, et le rapport � l��gard de ses voies sur la terre entre cette destruction et ce qui est arriv� le jour de la Pentec�te.
Port�e g�n�rale de la b�n�diction annonc�e sur toute chair
Termes utilis�s laissant la porte ouverte � la gr�ce pour les gentils
Il reste encore une chose � remarquer ici, c�est qu�en vue des conseils de gr�ce envers les gentils, l�Esprit de Dieu se sert de termes qui leur laissent la porte ouverte : [2:28] l�Esprit est r�pandu sur toute chair, [2:32] et invoquera le nom de l��ternel, sera sauv�. L�ap�tre Paul se sert souvent de cette derni�re expression dans ce sens.
Dieu sort du cercle juif, � la fin, pour agir envers toute chair
Il est int�ressant de rappeler ici les occasions o� cette expression : � toute chair �, se trouve employ�e. Elle implique, quant � son plein accomplissement, le fait important qui aura lieu � la fin de ce si�cle, savoir : que Dieu sortira du cercle �troit des ordonnances juives pour agir � l��gard de tout homme sur la terre. Cela est vrai moralement par l��vangile d�j�, mais ce sera vrai quant au gouvernement de Dieu � la fin. Christ est entr� dans le bercail �troit, en venant ici-bas (quoique son �uvre aussi bien que la pr�sence de sa personne, eussent une bien plus grande port�e), et il a mis ses brebis dehors [(Jean 10:3)] et en a appel� d�autres [(Jean 10:16)] pour en faire un troupeau sauv�, libre et nourri dans de gras p�turages. L��vangile (je parle de son administration) a �t� envoy� plus tard dans tout le monde en rapport avec J�rusalem ou la Galil�e par le moyen des douze1; il a �t� pr�ch� en rapport avec le ciel par le moyen de Paul. Dieu, enfin, agira de fait avec toute chair dans sa puissance gouvernementale, plus tard.
1 Quant � cette mission, nous n�avons que l�assertion g�n�rale de Marc 16:20, qu��tant partis, ils pr�ch�rent partout. Au verset 15, ils avaient re�u l�ordre d�aller par tout le monde. Dans Matt. 28, ils sont envoy�s de Galil�e pour faire disciples toutes les nations (les gentils), mais c�est l� une autre mission. Quant au passage de Marc, le lecteur verra que la partie du chapitre qui a �t� mise en question depuis le verset 9, commence, comme dans Luc, par J�rusalem et l�ascension; au verset 7, ils re�oivent l�ordre d�aller en Galil�e, comme dans Matthieu. Ce sont l� deux missions distinctes. De fait, o� qu�ils soient all�s, la mission aux gentils (Gal. 2) a �t� transf�r�e � Paul et Barnabas qui s�y �taient d�j� employ�s. Pour autant, la mission donn�e dans Matthieu a pris fin; dans Marc elle est individuelle et il s�agit de salut; dans Matthieu, non. Dans Luc, elle a �t� mise � ex�cution par les ap�tres, comme nous le montrent les discours dans tous les Actes des ap�tres, � seulement la partie qui concerne les gentils a �t� remise � Paul.
Mentions de � toute chair � dans �sa�e
�sa�e 40:5. � La gloire de l��ternel sera r�v�l�e, et toute chair ensemble la verra �. Ici, la pens�e de l�Esprit s�avance jusqu�aux derniers jours, alors que Christ sera r�v�l�; mais l��ternel qui devait b�nir est venu, et le t�moignage divin du cri dans le d�sert a �t� rendu, comme le sang de la nouvelle alliance a �t� vers�, quoique Isra�l n�ait pas voulu en tenir compte.
�s. 40:6 � Toute chair �, m�me le peuple, � est comme l�herbe �. Isra�l ne l�a pas appris encore, mais le r�sidu a �t� b�ni.
�sa�e 66:16. Dieu plaide avec du feu et avec l��p�e; c�est le jugement qui s��tend � tous.
Dans Jo�l, manifestation de la pr�sence de Dieu et b�n�diction sur tous les hommes
Ici, dans Jo�l, [2:28] c�est l�Esprit r�pandu sur tous, pour manifester la pr�sence de Dieu, ainsi que la b�n�diction qui repose sur tous les hommes et ne se borne plus aux Juifs.
Autres passages comportant l'expression � toute chair �
On peut comparer l�avertissement adress� par Zach. 2:13; le chant mill�nial de Christ, Ps. 145 [(v. 21)] : � Que toute chair b�nisse son saint nom, � toujours et � perp�tuit� �; le jugement des apostats, �sa�e 66:24 : � Ils seront en horreur � toute chair �. Voyez aussi Gen. 6:12.