Bible Commentaries
Jean 11

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versets 1-57

Ch. 11 v. 1-16 � J�sus vient agir pour l�homme mort, sous la cons�quence du p�ch�

Nous en venons maintenant au t�moignage que le P�re rend � J�sus pour maintenir, pour ainsi dire, sa gloire lorsqu�il est rejet� des hommes. Au chap. 11, la puissance de la r�surrection et de la vie dans sa personne, est pr�sent�e � la foi [(11:25)]1. Mais que J�sus soit rejet�, n�est pas toute la v�rit� qui ressort ici � l��gard de celui qui a �t� coupable de ce rejet. [11:14] L�homme est envisag� ici comme mort, et Isra�l aussi (car ce sont des hommes), dans la personne de Lazare. [11:2] La famille de B�thanie �tait b�nie; elle recevait le Seigneur dans son sein. [11:1] Lazare tombe malade; [11:5] et la maladie de celui que J�sus aimait ainsi, devait naturellement r�veiller toutes les affections humaines du Seigneur et ses sympathies pour la famille. [11:3] Marthe et Marie le sentaient, et elles lui font dire : � Celui que tu aimes est malade � (vers. 3). [11:6] Mais J�sus reste l� o� il est. Il aurait pu dire la parole pour gu�rir Lazare, comme dans le cas du centenier et de l�enfant malade, au commencement de notre �vangile [(4:50)] : il ne le fait pas. Il avait manifest� sa puissance et sa bont� en gu�rissant l�homme tel qu�il est ici-bas et le d�livrant de l�Ennemi, et cela au milieu d�Isra�l; mais ce n��tait pas le but, ni � tant s�en fallait � la limite de ce qu�il �tait venu faire. Il s�agissait de donner la vie, de ressusciter ce qui �tait mort devant Dieu. Le v�ritable �tat d�Isra�l �tait celui de la mort : c��tait la condition o� l�homme se trouvait. Par cons�quent, le Seigneur laisse l��tat de l�homme sous le p�ch� se manifester dans toute l�intensit� de ses effets ici-bas, [11:14] et permet � l�Ennemi d�exercer sa puissance jusqu�au bout. Il ne restait pour l�homme que le jugement de Dieu qui l�attendait; et en soi, la mort convainquait l�homme de p�ch� en le conduisant vers ce jugement. On gu�rit des malades; mais il n�y a point de rem�de contre la mort; c�en est fait de l�homme en tant qu�homme ici-bas; il ne reste que le jugement de Dieu. � Il est r�serv� aux hommes de mourir une fois, et apr�s cela le jugement � (H�br. 9:27). Le Seigneur, par cons�quent, ne gu�rit pas � cette occasion : il laisse aller le mal jusqu�au bout, jusqu�� la mort, l� o� l�homme �tait r�ellement. � [11:11] Une fois Lazare endormi, J�sus s�en va pour le r�veiller. [11:8] Les disciples craignent les Juifs, et ils avaient raison; [11:9] mais comme le Seigneur avait attendu la volont� de son P�re, il ne craint pas de l�accomplir; pour lui il faisait jour. En effet, quel que f�t son amour pour Isra�l, J�sus a d� le laisser mourir (au fond il �tait mort) et attendre le temps voulu de Dieu pour qu�il f�t ressuscit�. Si le Seigneur devait mourir en accomplissant cette �uvre, il s�en remettait � son P�re.

1 Il est tr�s remarquable de voir le Seigneur dans l�humiliation de son service d�ob�issance, permettant au mal d�avoir son plein accomplissement [(11:6)] comme preuve de la ruine de l�homme (la mort) et du pouvoir de Satan [(11:14-15)], jusqu�� ce que la volont� de son P�re l�appelle � intervenir [(11:7)]. Alors aucun danger ne l�emp�che d�agir [(11:8-10)]. Il est la r�surrection et la vie par sa pr�sence personnelle et sa puissance [(11:25)], et ensuite se donnant Lui-m�me � comme tel � jusqu�� se livrer � la mort pour nous.

Ch. 11 v. 20-27 � Puissance de J�sus, qui est la vie, contre la mort

Effet de la mort entr�e par le p�ch�, et vie en r�surrection par J�sus ayant port� le p�ch�

Mais poursuivons la consid�ration du fond de sa doctrine. La mort est entr�e, il faut qu�elle ait son effet. L�homme est r�ellement mort devant Dieu, mais Dieu intervient en gr�ce. Or les s�urs de Lazare n�ont aucune id�e d�une intervention de ce caract�re. Deux choses sont pr�sent�es ici que leur foi avait saisies. [11:21] D�abord J�sus aurait pu gu�rir. L�esp�rance et la foi de Marthe, [11:32] de Marie, [11:37] des Juifs, n�allaient pas plus loin : [11:22] seulement, Marthe reconna�t que, comme Messie favoris� de Dieu, J�sus obtiendrait de Lui tout ce qu�il demanderait. Il en avait agi mille fois de cette mani�re, m�me vis-�-vis d��trangers ou de qui l�avait voulu; mais il n�avait pas emp�ch� la mort de Lazare. [11:24] En second lieu, Marthe savait que son fr�re ressusciterait au dernier jour, mais, tout vrai que cela f�t, cette v�rit� apr�s tout, n�avait aucune valeur r�elle et, bien pes�e, n�apportait aucune consolation. Qui r�pondrait pour l�homme mis en jugement, lorsqu�il y �tait conduit par la mort qui d�montrait son �tat de p�ch� ? Ressusciter et compara�tre devant Dieu n�est pas une r�ponse � la mort entr�e par le p�ch�. [11:21] Que Christ s�t d�livrer l�homme mortel de ses maux ici-bas, [11:24] et qu�il y e�t une r�surrection au dernier jour, �taient deux choses �galement vraies; toutefois elles n�avaient aucune valeur en pr�sence de la mort. Cependant Christ �tait l�; [11:25] et il est, gr�ces � Dieu, la r�surrection et la vie : � l�homme �tant mort, la r�surrection est plac�e en premi�re ligne. Mais Christ est ces choses dans la puissance actuelle d�une vie divine : or la vie venant par la r�surrection, d�livre de tout ce que la mort implique et le laisse en arri�re, savoir le p�ch�, la mort, tout ce qui se rattachait � la vie que l�homme avait perdue1. Christ �tant mort pour nos p�ch�s, en a subi la peine, les a port�s. Il est mort. Toute la puissance de l�Ennemi, tout ce que peuvent les efforts de celle-ci sur l�homme mortel, le jugement de Dieu, tout a pass� sur Lui. Il en est sorti, dans la puissance d�une vie nouvelle en r�surrection, qu�il nous communique, de sorte que nous sommes spirituellement vivants d�entre les morts, comme il est lui-m�me vivant d�entre les morts. Le p�ch� (comme ayant �t� fait p�ch� [(2 Cor. 5:21)] et portant nos p�ch�s en son corps sur le bois [(1 Pier. 2:24)]), la mort, la puissance de Satan, le jugement de Dieu, toutes ces choses ont pass� sur Lui et ne reviendront plus, et l�homme est dans une toute nouvelle condition, dans l�incorruptibilit�. Cela sera vrai pour nous, quant au corps, si nous mourons; ou bien quand nous serons transmu�s, si nous ne mourons pas, car nous ne mourrons pas tous [(1 Cor. 15:51)]; mais c�est toujours par la communication de la vie de Celui qui est ressuscit� de la mort, selon la puissance de la vie qui est en lui : Dieu nous a vivifi�s avec Lui, nous ayant pardonn� toutes nos offenses [(Col. 2:13)].

1 Christ a pris la vie humaine en gr�ce et sans p�ch�; et dans cette vie, il prit le p�ch� sur lui, le p�ch� qui se rattache, pour ainsi dire, � cette vie dans laquelle Il n�a pas connu le p�ch�, mais a �t� fait p�ch� pour nous [(2 Cor. 5:21)]; Christ y meurt; il quitte cette vie; il est mort une fois pour toutes au p�ch� [(Rom. 6:10)]; il en a fini avec le p�ch�, en en finissant avec la vie � laquelle ce p�ch� se rattachait, non pas en Lui certainement mais en nous. Et ressuscit� par la puissance divine, il vit dans un �tat tout nouveau dans lequel n�entre pas le p�ch�, laiss� en arri�re avec la vie qu�Il a quitt�e (Rom. 6:3-10). Nous y sommes par le moyen de la foi et par la gr�ce.

On a pr�tendu que de telles pens�es affaiblissent les v�rit�s de la vie divine et �ternelle qui �tait en Christ. Ce sont l� d�ineptes calomnies. M�me lorsqu�il s�agit d�un p�cheur inconverti, le fait de mourir, ou de laisser sa vie, ne signifie pas qu�il cesse d�exister quant � la vie humaine int�rieure. Tous vivent � Dieu [(Luc 20:38)] et la vie divine en Christ ne pouvait jamais cesser ni �tre chang�e. Il n�abandonna jamais cette vie-l�, mais, dans la puissance de cette vie, il la donna telle qu�il la poss�dait ici-bas comme homme, pour la reprendre d�une mani�re enti�rement nouvelle, en r�surrection, au-del� du tombeau. Le reproche qu�on nous fait est donc un reproche des plus m�chants. Dans cette troisi�me �dition, je n�ai rien chang� � cette note, mais j�y ai ajout� ces quelques mots dans l�espoir de la rendre claire pour tous. Cette doctrine elle-m�me est une v�rit� vitale. J�ai retranch� ou modifi� une partie du texte pour une autre raison, savoir, qu�il y avait confusion entre la divine puissance de vie en Christ, et le fait que Dieu l�avait ressuscit�, comme un homme mort dans le tombeau. Les deux v�rit�s sont des r�alit�s b�nies, mais elles sont diff�rentes l�une de l�autre et on pouvait les confondre. Dans les �ph�siens, Christ comme homme est ressuscit� par Dieu [(�ph. 1:20)]. En Jean, nous trouvons qu�il poss�de en Lui-m�me la divine puissance vivifiante.

Manifestation de la puissance divine en J�sus qui annule la mort, l�ayant vaincue

Dans le cas pr�sent, J�sus n�a fait que manifester que cette puissance �tait en Lui; le Fils de Dieu a �t� glorifi� en cela, car, nous le savons, il n��tait pas encore mort pour le p�ch�, mais c��tait cette m�me puissance en Lui qui a �t� manifest�e1. Le croyant, lors m�me qu�il serait mort, ressuscitera; et le vivant qui croit en Lui, ne mourra point : Christ a vaincu la mort; la puissance qui a remport� la victoire �tait dans sa personne, et le P�re lui en rendait t�moignage. Si l�on est vivant quand il exerce cette puissance, on ne meurt pas du tout. La mort n�existe plus dans sa pr�sence. Si, par contre, on est mort avant qu�il exerce cette puissance, on vivra. La mort ne subsiste pas devant lui. Tout l�effet du p�ch� sur l�homme est compl�tement d�truit par la r�surrection, en tant qu�elle est puissance de vie en Christ. Ceci se rapporte naturellement aux saints, auxquels la vie est communiqu�e. La m�me puissance divine est, sans doute, exerc�e envers les m�chants; mais ce n�est pas la communication de la vie par Christ, et il est �vident que ce n�est pas d��tre ressuscit�s avec Lui2.

1 La r�surrection a un double caract�re : la puissance divine qu�Il pouvait exercer et exer�ait pour ce qui le concernait Lui-m�me (chap. 2:19), et ici Il l�exerce en faveur de Lazare; ces deux caract�res sont d�abord une preuve de Sa nature divine, puis de la d�livrance d�un homme mort de son �tat de mort. Ainsi Dieu ressuscite Christ d�entre les morts, ainsi aussi Christ ressuscite Lazare. Dans la r�surrection de Christ, ces deux caract�res se trouvent r�unis dans Sa personne. Ici, naturellement, ils sont s�par�s. Mais Christ a la vie en Lui-m�me [(Jean 5:26)] et cela en divine puissance. Mais Il a laiss� Sa vie en gr�ce. Nous sommes vivifi�s ensemble avec Lui, en �ph. 2 [(v. 5)]. Mais il semble que l�ap�tre �vite l�expression : � Il a �t� vivifi� �, en parlant de Lui seul, au chap. 1.

2 La calomnie � laquelle j�ai fait allusion � la page 273 [Bibliquest : avant-derni�re note] sanctionne (involontairement, j�aime � le constater) l�abominable doctrine de l�annihilation; comme si le fait de laisser sa vie ou de mourir, c�est-�-dire, la fin de la vie ici-bas, comportait la fin de l�existence. Je le fais remarquer, parce que cette doctrine mauvaise est fort en vogue maintenant. Elle renverse le fondement m�me du christianisme.

J�sus est la r�surrection et la vie, qui an�antit la mort, et qu�Il nous a donn�e

J�sus a exerc� cette puissance dans l�ob�issance � son P�re et dans sa d�pendance, puisqu�il �tait homme marchant devant Dieu pour faire sa volont�; [11:25] mais il est la r�surrection et la vie. Il a apport� la puissance de la vie divine au sein de la mort; et la mort est an�antie devant elle, car dans la vie, la mort n�est plus. La mort �tait la fin de la vie naturelle de l�homme p�cheur, la r�surrection, la fin de la mort : par elle la mort n�a plus rien en nous. C�est notre avantage qu�ayant fait tout ce qu�elle peut faire, elle a pris fin; nous vivons de la vie1 qui l�a d�truite; nous sortons de tout ce qui pouvait se rattacher � une vie qui n�existe plus. Quelle d�livrance ! Or Christ est cette puissance : il est devenu cette puissance pour nous et l�a manifest�e dans sa r�surrection.

1 Remarquez quel sentiment l�ap�tre avait de la puissance de cette vie quand il dit : � Que ce qui est mortel soit absorb� par la vie � [(2 Cor. 5:4)]. � Consid�rez sous ce point de vue les cinq premiers chapitres de la seconde �p�tre ans Corinthiens.

Ch. 11 v. 28-44 � Sympathie de J�sus, et victoire sur la mort

Ch. 11 v. 28-30 � Appel de Marie aupr�s de J�sus

[11:27] Marthe, tout en l�aimant et croyant en Lui, ne comprend rien aux paroles du Sauveur � cet �gard, [11:28] et elle appelle Marie, sentant que celle-ci comprendrait mieux le Ma�tre. (Nous dirons un mot de ces deux s�urs dans un moment). [11:20] Marie, qui s�attendait � ce que le Seigneur l�appel�t aupr�s de Lui, et en laissant humblement et dans l�affliction l�initiative � J�sus, [11:29] croit par l�appel de Marthe que son Ma�tre d�sirait la voir. Elle va � l�instant vers lui.

Ch. 11 v. 31-38 � Sympathie de J�sus avec ceux qui pleurent devant la mort

Les Juifs, Marthe et Marie avaient tous �t� des t�moins de miracles et de gu�risons qui avaient arr�t� la puissance de la mort, et s�en r�f�rent tous � ces choses. Mais ici la vie avait pris fin. Qu�y avait-il � faire ? [11:32] S�il avait �t� pr�sent, ils auraient pu compter sur son amour et sa puissance. Marie tombe � ses pieds en pleurant. Sur ce point de la puissance de la r�surrection et de la vie de J�sus, elle ne comprenait pas plus que Marthe; mais son c�ur se fondait sous le sentiment de la mort, en pr�sence de Celui qui avait la vie : c�est une expression de besoin et de chagrin qu�elle pr�sente, bien plus qu�une plainte. [11:33] Les Juifs pleuraient; la puissance de la mort �tait sur les c�urs; J�sus dans ses sympathies parfaites, y entre. Il fr�mit en lui-m�me; il soupire devant Dieu; [11:35] il pleure avec l�homme; mais ses larmes se changent en un g�missement qui ne s�exprime pas, mais qui est le sentiment d�un c�ur qui, en sympathie, porte le poids de la mort pr�sent� � Dieu par ce g�missement d�amour. Ce soupir profond du Sauveur porte en lui le plein sentiment de la v�rit�, et cela en amour pour ceux qui �taient assujettis au mal que ce g�missement exprimait. J�sus portait la mort devant Dieu dans son esprit, comme �tant le malheur de l�homme, le joug auquel l�homme ne savait se soustraire : � et il est exauc�. Ce besoin met en activit� la puissance du Seigneur. Ce n��tait pas le moment d�expliquer patiemment � Marthe ce qu�Il �tait. Le c�ur de J�sus ouvert par la gr�ce qui �tait en lui, lui fait sentir ce qui en est, quant au besoin que Marie exprime, et le fait agir.

Ch. 11 v. 39-44 � J�sus �te la mort par Sa puissance, en gr�ce, glorifiant Dieu

L�homme peut sympathiser : c�est l�expression de son impuissance; � J�sus entre pleinement dans l�affliction de l�homme mortel, se place sous le poids de la mort qui p�se sur lui (et cela d�une mani�re plus compl�te que l�homme ne sait le faire lui-m�me); mais, en m�me temps, il l��te avec sa cause. Il fait plus encore que de l��ter : il introduit la puissance qui est capable de le faire. C�est ici la gloire de Dieu. Quand Christ est l�, si l�on meurt, on ne meurt pas pour la mort, mais pour vivre de la vie de Dieu � la place de celle de l�homme : et par qui ? par J�sus, afin que le Fils de Dieu y soit glorifi�. La mort est entr�e, entr�e par le p�ch�; l�homme g�t sous la puissance de la mort; mais cela n�a fait que donner lieu � ce que nous poss�dions la vie selon la puissance de celle du second Adam, Fils de Dieu, et non d�apr�s la similitude du premier Adam, p�cheur. C�est la gr�ce. � [11:40] Dieu est glorifi� dans cette �uvre de gr�ce; et c�est la gloire du Fils de Dieu qui resplendit particuli�rement dans cette �uvre divine. Et remarquez qu�il n�est pas question ici de la gr�ce pr�sent�e en t�moignage, mais de l�exercice de la puissance de la vie. [11:39, 44] La corruption m�me ne r�siste pas � Dieu.

Contraste entre Marthe et Marie dans leur relation avec J�sus

Marie �coute les paroles de J�sus et se place � Ses pieds

Pourquoi J�sus est-il venu ? Pour apporter les paroles de la vie �ternelle � l�homme mort. Or Marie se nourrissait de ces paroles [(Luc 10:39)], tandis que Marthe servait, encombrait son c�ur de bien des choses [(Luc 10:40)]. Marthe croyait; elle aimait J�sus, le recevait dans sa maison [(Luc 10:38)], et le Seigneur l�aimait [(11:5)] : � Marie �coutait J�sus. Il �tait venu pour annoncer la parole de Dieu; Sa joie �tait qu�elle f�t �cout�e, aussi a-t-il justifi� Marie : la part qu�elle avait choisie ne lui sera pas �t�e [(Luc 10:42)]. [11:20] Quand J�sus arrive, Marthe va de son chef au-devant de lui; [11:28] elle se retire [11:25-26] quand J�sus lui parle de la puissance de la vie divine pr�sente dans sa personne. On est mal � son aise, lorsque, tout en �tant chr�tien, on se sent incapable de saisir ce que Christ nous dit, ou ce que les siens nous disent. [11:28] Marthe sentait que cette conversation avec le Seigneur �tait plut�t l�affaire de Marie; elle s�en va donc, et l�appelle en lui disant : � Le Ma�tre (celui qui enseigne � remarquez le nom qu�elle lui donne) est venu, et il t�appelle � (vers. 28). C��tait sa propre conscience qui �tait pour elle la voix de J�sus. [11:29] Aussit�t Marie se l�ve et s�en va vers Lui. [11:32] Elle n�avait pas plus d�intelligence � l��gard de la mort et de la r�surrection de son fr�re que Marthe elle-m�me; mais son c�ur place ces besoins aux pieds de J�sus o� elle avait �cout� ses paroles auparavant et appris son amour et sa gr�ce : [11:33] et alors J�sus demande le chemin du tombeau. [11:39] Pour Marthe, toujours occup�e des circonstances, � le mort sentait d�j� �.

Ch. 12 v. 1-7 � Manifestation de l�amour de Marie, en accord avec la position de J�sus

[12:2] Plus tard (quand Marthe sert et que Lazare est l�), au chap. 12, [12:3] Marie oint le Seigneur [12:7] dans le sentiment de ce qui se passe, [11:53] car on complotait pour faire mourir J�sus. Le c�ur de Marie, enseign� par son amour pour Lui, sentait quelle �tait l�inimiti� des Juifs; [12:3] et stimul�e par une profonde reconnaissance, elle d�pense ce qu�elle avait de plus pr�cieux en t�moignage de son affection pour lui. [12:5] Ceux qui �taient pr�sents la bl�ment; [12:7] J�sus la justifie cette fois-ci encore. La conduite de Marie n��tait pas raisonnable sans doute, mais elle avait saisi la position de J�sus. Quelle le�on ! Et quelle maison b�nie que cette famille de B�thanie, o� le c�ur du Seigneur trouvait (en tant que cela se pouvait sur cette terre) du soulagement que son amour acceptait. Avec quel amour nous avons affaire ! H�las ! avec quelle haine aussi ! Car nous voyons, dans cet �vangile, la terrible opposition entre l�homme et Dieu.

Dieu est au-dessus de tout ce qui est de l�homme

Gr�ce de Dieu manifest�e malgr� la faiblesse de l�homme

Il est un autre trait dont nous pouvons faire mention ici. [11:16] Le Saint Esprit a rappel� les paroles de Thomas pour couvrir par la gr�ce l�incr�dulit� momentan�e, mais coupable, qu�il a manifest�e plus tard [(20:25)]. Cette incr�dulit� a d� �tre racont�e; mais le Saint Esprit a pris soin de faire voir que Thomas aimait le Seigneur et qu�au fond il pr�f�rait mourir avec Lui (chap. 20:24-29; et 11:16). Nous avons des exemples semblables. Paul dit de Marc � Timoth�e : � Prends Marc et am�ne-le avec toi, car il m�est utile pour le service � (2 Tim. 4:11). Pauvre Marc ! il fallait cela � cause de ce qui s��tait pass� � Perge (Actes 13:13; et 15:36-41). Barnabas aussi, son faible parent, a la m�me place dans l�affection et dans le souvenir de l�ap�tre, malgr� leur contestation. Nous sommes faibles, Dieu ne nous le cache pas; mais il rev�t du t�moignage de sa gr�ce le plus faible de ses serviteurs.

Ch. 11 v. 45-57 � Haine des Juifs voulant faire mourir J�sus, et accomplissement des desseins de Dieu

Mais continuons. [11:49] Ca�phe, chef des Juifs comme souverain sacrificateur, [11:50] propose la mort de J�sus, parce qu�il a donn� la vie � Lazare : [11:53] et d�s ce jour on complote � J�rusalem contre J�sus. Or J�sus s�y rend. � Il �tait venu pour donner sa vie en ran�on pour plusieurs [(Matt. 20:28)], et il poursuit l�accomplissement de l��uvre que son amour avait entreprise selon la volont� de son P�re, quelles que fussent les pens�es et la malice des hommes. L��uvre de vie et de mort, de Dieu et de Satan, �taient en face l�une de l�autre. Mais les desseins de Dieu s�accomplissaient en gr�ce, quels qu�en fussent les moyens : J�sus se d�voue � l��uvre par laquelle ils devaient s�accomplir. [11:54] Ayant montr� la puissance de r�surrection et de vie dans sa personne, il se trouve de nouveau, quand le moment est arriv�, tranquille l� o� son �uvre le conduisait. Mais quoiqu�il aille encore dans le temple, il n�y va plus d�sormais de la mani�re dont il l�avait fait auparavant, car la question entre l�homme et Dieu �tait d�j� moralement vid�e. [12:1] La place de J�sus est maintenant avec le r�sidu; l� son c�ur peut se reposer : � c�est la maison de B�thanie.

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