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Jean 13

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versets 1-38

Ch. 13 v. 1-17 � Service de J�sus pour purifier les siens, d�j� nets, de toute souillure

[13:1] Ainsi maintenant, J�sus a personnellement accept� la position voulue de Dieu � son �gard, comme devant aller aupr�s du P�re. Le temps �tait venu pour cela. Il prend donc sa place, en pratique, dans ses discours et dans ses instructions, et dans toutes les relations qui d�coulent de cette place, selon les conseils de Dieu, et non pas comme ayant une position qui se rattachait � la responsabilit� d�un monde qui l�avait d�j� rejet�; mais il aime les siens jusqu�� la fin. Il est ici en pr�sence de deux choses : 1� [13:2] du p�ch�, prenant sa forme la plus p�nible pour son c�ur, dans la trahison de Judas; � 2� [13:3] en pr�sence de la conscience qu�il avait des relations dans lesquelles il se trouvait avant de venir dans ce monde et � la gloire desquelles il s�en retournait, c�est-�-dire de sa gloire personnelle et c�leste; et de la conscience qu�il avait de la gloire qui lui �tait conf�r�e. Il �tait venu de Dieu, et s�en allait � Dieu, car � le P�re avait mis toutes choses entre ses mains �. Mais, ni son entr�e dans la gloire, ni le manque de c�ur de l�homme de p�ch�, n��loignent le c�ur de J�sus de ses disciples, ni ne le ferment � leurs besoins; seulement il exerce son amour pour les mettre en accord avec la nouvelle position qu�il leur faisait en allant aupr�s de Dieu. Il ne pouvait plus rester avec eux sur la terre, et s�il devait les quitter, il ne les abandonnerait pas, mais les qualifiait pour �tre o� il se trouverait. [13:1] Il les aimait d�un amour que rien ne pouvait entraver. [13:8] Les r�sultats en sont parfaits, en les rendant propres � demeurer avec Lui. Changement b�ni accompli par l�amour, m�me pendant que le Sauveur se trouvait avec eux ici-bas ! Ils auraient une part avec Celui [13:3] � qui �tait venu de Dieu, et s�en allait � Dieu �, et dans les mains duquel le P�re avait mis toutes choses; mais � cet effet ils devaient �tre rendus propres pour demeurer l� avec Lui. Dans ce but, J�sus est encore leur serviteur en amour, et m�me plus que jamais. Sans doute, dans sa gr�ce parfaite il l�avait �t� jusqu�ici; mais il l�avait �t� au milieu d�eux. Lui et ses disciples �taient, dans un certain sens, compagnons; [13:2] c�est pourquoi, on les voit tous souper ici � la m�me table. [13:4] Or cette position, il la quitte maintenant : il se l�ve de table. C�est bien ce qui lui est arriv� en effet quand il est mont� dans le ciel [13:3] et qu�il s�en est all� � Dieu. [13:4] Or s�il se l�ve et qu�il quitte sa place au milieu de ses disciples, il se ceint n�anmoins pour leur service : [13:5] il prend de l�eau pour leur laver les pieds1, les essuyant du linge qui �tait le signe de son service. C�est ainsi que Christ, quoique dans le ciel, accomplit toujours envers nous le service de son amour2. L�effet en est que le Saint Esprit, par la Parole, �te d�une mani�re pratique la souillure que nous avons ramass�e dans notre marche � travers ce monde de p�ch�. Nous touchons, dans notre marche, � ce monde qui a rejet� J�sus. Notre avocat, qui est en haut (comp. 1 Jean 2 [v. 1-2]), nous lave de la souillure du monde par l�Esprit et la Parole. Il nous nettoie en vue des relations avec Dieu son P�re, dans lesquelles il nous a plac�s en entrant au ciel comme homme c�leste. Il nous faut une puret� qui convienne � la pr�sence de Dieu. [13:10] Du reste, il ne s�agit que des pieds. Les corps des sacrificateurs qui servaient Dieu dans le tabernacle, �taient lav�s lorsqu�ils �taient consacr�s [(L�v. 8:6)]; cela ne se r�p�tait pas. Ainsi, la r�g�n�ration une fois accomplie par la Parole, ne se r�p�te pas non plus. L�expression � celui qui est lav� � est diff�rente de � se laver les pieds �. La premi�re d�signe tout le, corps; la seconde les mains ou les pieds. Nous avons besoin de la seconde continuellement, mais une fois n�s d�eau par la Parole, nous ne sommes pas lav�s de nouveau, pas plus que la premi�re cons�cration des sacrificateurs ne se renouvelait. Les sacrificateurs se lavaient les mains et les pieds toutes les fois qu�ils s�occupaient du service, qu�ils s�approchaient de Dieu [(Ex. 30:19-21)]. Notre J�sus r�tablit la communion et la capacit� de servir Dieu, lorsque nous les avons perdues. C�est Lui qui le fait, car devant Dieu nous sommes enti�rement nets personnellement. Dans le r�cit que nous examinons, ce service �tait le service de Christ, le service de son amour. [13:5] Il essuyait les pieds des disciples avec le linge dont il �tait ceint; or avoir les reins ceints, figurait un �tat de service. Le moyen employ� pour la purification, c��tait l�eau, figure de la Parole appliqu�e par le Saint Esprit. [13:6] Pierre recule devant la pens�e que J�sus se place aussi bas (vers. 6-8) : [13:8] mais il faut que nous nous soumettions � ce sentiment, que notre p�ch� a �t� tel que rien de moins que l�humiliation de Christ ne peut, dans tous les cas, nous en purifier. Rien d�autre ne nous fera vraiment conna�tre la puret� parfaite et �clatante de Dieu, ni l�amour et le d�vouement du Sauveur. Or c�est l� avoir un c�ur sanctifi� pour la pr�sence de Dieu. [13:9] Pierre alors veut que J�sus en fasse de m�me pour sa t�te et pour ses mains (vers. 9); [13:10] mais cela est d�j� accompli. J�sus s�y refuse en disant que celui qui est lav�, n�a besoin que d�avoir les pieds lav�s. Si nous sommes siens, nous sommes r�g�n�r�s et purifi�s par la Parole qu�il a appliqu�e d�j� � nos �mes; seulement la Parole est appliqu�e par le Saint Esprit pour r�tablir la communion avec Dieu en nous purifiant de ce qui nous emp�che d�en jouir, quand nous avons souill� nos pieds en marchant. [13:14] C�est ainsi que nous devrions agir � l��gard de nos fr�res, en appliquant la Parole, selon le mod�le du service de Christ, en gr�ce.

1 Il n�y a pas de sang ici. Assur�ment, cela doit �tre. Il n�est pas venu par l�eau seulement, mais par l�eau et le sang [(1 Jean 5:6)]; mais ici le lavage est, sous tous les rapports, celui de l�eau. Le lavage des p�ch�s par son propre sang n�est jamais r�p�t�; il est effectu� une fois pour toutes. Sans cela, Christ aurait d� souffrir plusieurs fois (voyez H�br. 9 et 10). Pour ce qui concerne l�imputation, il n�y a plus aucune conscience de p�ch�s.

2 Le Seigneur, en devenant homme, prit sur Lui la forme d�un serviteur (Phil. 2 [v. 7]). Il la conservera toujours. On pourrait croire qu�Il y renoncerait en montant dans la gloire, mais Il nous montre ici qu�il n�en est rien, Il dit maintenant, comme en Ex. 21 [(v. 5)] : � J�aime mon ma�tre, j�aime ma femme, j�aime mes enfants; je ne veux pas m�en aller libre �. Il reste serviteur pour toujours, m�me lorsqu�il aurait pu avoir douze l�gions d�anges [(Matt. 26:53)]. Ici, il est serviteur pour laver les pieds des siens, souill�s par le passage � travers ce monde. En Luc 12, nous voyons que, dans la gloire, Il garde la place du service. Il est doux de penser que, m�me l�-haut, il nous communique pour notre bonheur les plus riches b�n�dictions du ciel.

Ch. 13 v. 18-30 � Manifestation de l��tat de Judas, qui allait livrer J�sus

Ch. 13 v. 18-26 � Intimit� de l�amour, pour recevoir les communications de J�sus

[13:11] Judas n��tait pas net; il n��tait pas n� de nouveau, et n�avait pas �t� purifi� par la Parole que le Seigneur avait prononc�e; [13:20] cependant, �tant envoy�s par J�sus, ceux qui l�avaient re�u, avaient re�u Christ, comme il en est encore de ceux que J�sus envoie par son Esprit. [13:21] Or ceci rappelle au c�ur du Seigneur la trahison de Judas, et son �me est troubl�e � cette pens�e qui pesait sur Lui. Il se d�charge de ce poids en communiquant � ses disciples ce qui allait arriver. Ce n�est pas au point de vue de la connaissance qu�il avait de la personne qui devait le trahir qu�il parle � ses disciples, mais du fait que l�un d�eux commettrait cette action, l�un de ceux qui avaient �t� ses compagnons. [13:22] C�est pourquoi les disciples se regardent entre eux. [13:23] Or il y en avait un qui �tait pr�s de Lui, savoir le disciple que J�sus aimait, car nous avons dans toute cette portion de l��vangile de Jean, le t�moignage de gr�ce qui r�pond aux diverses formes de la malice et de la m�chancet� de l�homme. Cet amour de J�sus avait form� le c�ur de Jean, lui avait donn� la confiance, la constance de l�affection; par cons�quent il �tait, sans autre motif que celui-l�, assez pr�s de J�sus pour recevoir des communications de sa part. Ce n�est pas pour les avoir qu�il s��tait plac� pr�s de J�sus : il y �tait, parce qu�il aimait le Seigneur dont l�amour l�avait attach� � Lui, et il �tait l� de mani�re � pouvoir recevoir ces communications de la part de J�sus. C�est ainsi que nous pouvons aujourd�hui encore apprendre de Lui. Pierre aimait le Seigneur, mais il y avait trop de Pierre lui-m�me pour qu�il y e�t intimit�, quoiqu�il n�y e�t pas trop de lui pour le service de son ma�tre si Dieu voulait l�employer : et Dieu l�a voulu en gr�ce. Qui, d�entre les douze, a rendu t�moignage comme Pierre, lui en qui Dieu a op�r� avec efficace pour la circoncision ? Mais on ne trouve pas dans les �p�tres de Pierre ce qui se trouve dans celles de Jean1. Du reste, chacun a sa place souverainement donn�e de Dieu. Pierre aimait Christ et il �tait li� lui-m�me � Jean par cette affection commune pour le Seigneur; nous les trouvons constamment ensemble; aussi Pierre veut-il conna�tre le sort de Jean, ainsi que cela nous est rapport� � la fin de notre �vangile [(21:21)]. [13:24] Pierre emploie donc Jean pour demander au Seigneur qui serait celui d�entre eux qui le trahirait, comme Il l�avait dit. [13:25] Souvenons-nous qu��tre pr�s de J�sus pour Lui-m�me, est le moyen d�avoir sa pens�e lorsque des id�es anxieuses viennent nous troubler. [13:26] Le Seigneur d�signe Judas par le morceau tremp� qui aurait arr�t� tout autre, mais qui pour celui-ci n��tait que le sceau de sa ruine. Il en est ainsi, du reste, � divers degr�s, de toute gr�ce de Dieu exerc�e envers une �me qui la rejette.

1 De l�autre c�t�, Pierre est mort pour J�sus; � Jean a �t� laiss� pour soigner l��glise, et il ne para�t pas qu�il ait �t� martyr.

�tat moral de Judas, endurci par le mal malgr� la gr�ce qui l�entourait

[13:27] Apr�s le morceau tremp�, Satan entre en Judas. D�j� m�chant par convoitise, c�dant habituellement aux tentations ordinaires, quoiqu�il f�t avec J�sus, son c�ur s�endurcissant contre l�effet de cette gr�ce qui �tait toujours sous ses yeux, � ses c�t�s, et qui, dans un certain sens, s�exer�ait � son �gard, Judas avait c�d� � la suggestion de l�Ennemi de se faire l�instrument des souverains sacrificateurs pour trahir le Seigneur : il �tait all� s�offrir � eux [(Marc 14:10)]. Il savait ce qu�ils d�siraient; et quand, par la longue familiarit� avec la gr�ce et avec la personne de J�sus � pendant que lui se donnait au p�ch� � cette gr�ce et la pens�e de la personne de Christ ont totalement perdu leur influence, il arrive au point de ne rien sentir dans son c�ur en trahissant son Ma�tre. La connaissance qu�il avait de la puissance de J�sus l�aidait � s�abandonner au mal et renfor�ait les tentations de Satan; car �videmment Judas �tait persuad� que J�sus r�ussirait toujours � se d�livrer de ses ennemis. En effet, pour ce qui �tait de la puissance de J�sus pour le faire, il avait raison. Mais que savait-il des pens�es de Dieu ? Tout �tait t�n�bres morales dans son �me.

Ch. 13 v. 27 � Aveuglement par Satan, puis conscience d�sesp�r�e du mal et du jugement

Et maintenant, apr�s ce dernier t�moignage, qui �tait en m�me temps un signe de la gr�ce et manifestait le v�ritable �tat du c�ur insensible de Judas (ainsi que l�exprime le Psaume qui s�accomplit ici [(Ps. 41)]), [13:27] Satan entre en lui, prend possession de lui de mani�re � l�endurcir contre tout ce qui pouvait lui faire sentir, m�me comme homme naturel, l�horreur de son action en l�affaiblissant pour l�accomplissement du mal, afin que ni sa conscience ni son c�ur ne se r�veillassent en le faisant. � Affreux �tat ! Satan poss�de Judas, jusqu�� ce qu�il soit forc� de le laisser au jugement auquel il ne saurait le soustraire, et qui sera le sien aussi dans le temps ordonn� de Dieu � jugement qui se manifeste dans la conscience de Judas quand le mal est fait et qu�il est trop tard. [Matt. 27:3-5] Ce terrible sentiment de ce qui l�attend se montre chez Judas dans un d�sespoir que ses liens avec Satan ne font qu�augmenter, mais qui est forc� de rendre t�moignage � J�sus devant ceux qui avaient tir� profit de son p�ch� et se moquaient de sa mis�re. Car le d�sespoir dit la v�rit� : � le voile est d�chir�; on ne se fait plus d�illusion; la conscience est � nu devant Dieu, mais c�est devant son jugement. L� Satan ne nous trompe plus; l� on conna�t, non la gr�ce, mais la perfection de Christ. Judas a rendu t�moignage � l�innocence de J�sus, comme le brigand sur la croix [(Luc 23:41)]. C�est ainsi que la mort et la destruction ont entendu de leurs oreilles le bruit de la sagesse : Dieu seul la conna�t (Job 28:22-23).

Ch. 13 v. 31-32 � Gloire de J�sus, Fils de l�homme, et de Dieu, � la croix

J�sus a devant Lui Sa mort, qui allait glorifier Dieu en r�glant la question du p�ch�

[13:27] J�sus connaissait bien l��tat de Judas. Il ne s�agissait plus pour Lui que d�accomplir ce qu�Il allait faire, par le moyen de celui pour lequel il n�y avait plus d�espoir : � Ce que tu fais, � dit le Seigneur, � fais-le promptement � (vers. 27). Mais quelles paroles, quand on les entend sortir de la bouche de celui qui �tait l�amour m�me ! Cependant les yeux de J�sus sont maintenant fix�s sur sa mort. Il est seul : personne, pas m�me ses disciples, n�avait part avec lui dans l��uvre que seul il pouvait accomplir; [13:33] ses disciples ne pouvaient pas plus que les Juifs eux-m�mes le suivre o� il allait maintenant. Heure solennelle, mais glorieuse ! Homme, J�sus allait rencontrer Dieu dans ce qui s�parait l�homme de Dieu, le rencontrer en jugement. [13:31] C�est ce qu�il exprime, en effet, aussit�t que Judas est sorti : la porte que celui-ci fermait sur lui, s�parait J�sus de ce monde : � Maintenant �, dit-il, � le Fils de l�homme est glorifi� ! � (vers. 31). Il avait dit d�j�, au chap. 12 [(v. 23)], quand les Grecs s��taient approch�s : � L�heure est venue pour que le Fils de l�homme soit glorifi� �; mais c��tait de la gloire � venir, de sa gloire comme chef de tout homme et m�me de toutes choses qu�il avait parl�. Mais cela ne pouvait pas encore avoir lieu et il avait dit : � P�re glorifie ton nom � [(12:28)]. J�sus devait mourir : c�est ce qui glorifiait le nom de Dieu dans un monde o� �tait le p�ch�. C��tait la gloire du Fils de l�homme d�accomplir cela, l� o� se d�ployait toute la puissance de l�Ennemi, o� se trouvait tout l�effet du p�ch� et le jugement de Dieu contre le p�ch�. L�, la question du p�ch� a �t� moralement vid�e. L�, Satan, dans sa puissance sur l�homme p�cheur � l�homme sous la puissance du p�ch� et ce qui manifestait pleinement son inimiti� envers Dieu � et Dieu, se sont rencontr�s, non pas que la discipline s�exer��t, comme dans le cas de Job, mais pour la justice. C�est l� qu�a �t� manifest� ce que Dieu est contre le p�ch�; c�est l� que, par Christ se donnant lui-m�me, tous ses attributs ont �t� en action et glorifi�s. L� enfin, par ce qui s��tait manifest�, toutes les perfections de Dieu que la malice de Satan ne pouvait atteindre, ont �t� glorifi�es, �tant manifest�es en J�sus ou par le moyen de ce que J�sus a fait et souffert.

La croix manifeste la perfection de tous les attributs de Dieu, en Le glorifiant

[13:31] Ces perfections avaient �t�, en tant que la gr�ce se manifestait, d�ploy�es directement en Christ lui-m�me; mais maintenant, la position qu�il a prise sur la croix, fournit � Dieu l�occasion de manifester tous ses attributs. Car ce n�est pas toute la v�rit� que Christ est Dieu et qu�il est homme parfait; mais il s�est plac� dans une position o� Dieu a pu montrer la perfection divine de tous ses attributs moraux, par l�homme, en J�sus, l� o� il se trouvait � la place de l�homme, et o� (fait p�ch�, et, gr�ce � Dieu, pour le p�cheur) Dieu a �t� glorifi� en Lui. Voyez ce qui s�est pass� � la croix : la puissance compl�te de Satan sur les hommes, J�sus seul except�; l�homme en parfaite inimiti� contre Dieu, par le rejet de son Fils; Dieu manifest� en gr�ce : ensuite, en Christ, comme homme, amour parfait envers son P�re, parfaite ob�issance, et cela dans le lieu du p�ch�, c�est-�-dire comme l�ayant subi (car la perfection de l�amour envers son P�re et son ob�issance se sont montr�es quand il a �t� fait p�ch� devant Dieu sur la croix); ensuite la majest� de Dieu attest�e, glorifi�e (H�br. 1:10); son jugement complet et juste contre le p�ch�, comme �tant le Saint; mais aussi son amour parfait envers les p�cheurs en leur donnant son Fils unique. C�est ainsi que nous connaissons l�amour. Pour nous r�sumer : � la croix, nous trouvons l�homme dans le mal complet � la haine contre ce qui �tait bon; le pouvoir complet de Satan sur le monde, comme prince de ce monde; l�homme, en bont� parfaite, en ob�issance, en amour envers le P�re, malgr� tout ce que cela pouvait lui co�ter; Dieu, dans sa justice infinie et absolue contre le p�ch�, et dans son amour divin et infini envers les p�cheurs. La bont� et le mal sont pleinement r�v�l�s pour toujours, et le salut �tabli; le fondement des nouveaux cieux et de la nouvelle terre est pos�. Nous pouvons certes bien dire : � Maintenant le Fils de l�homme est glorifi�, et Dieu est glorifi� en lui �. Compl�tement d�shonor� par le premier homme, Dieu est d�autant plus glorifi� par le second, [13:32] et c�est pourquoi il place l�homme (Christ) dans la gloire, et cela incontinent, sans attendre le royaume. Mais ceci demande quelques paroles moins abstraites, car la croix est le centre de l�univers selon Dieu, le fondement de notre salut et de notre gloire, en m�me temps que la plus glorieuse manifestation de la gloire de Dieu lui-m�me, le centre de l�histoire de l��ternit�.

Glorification du Fils de l�homme sur la croix, et gloire de Dieu en Lui

[13:23] Le Seigneur avait dit, quand les Grecs �taient venus � Lui, que l�heure �tait arriv�e pour que le Fils de l�homme f�t glorifi�. Il parlait alors de sa gloire comme Fils de l�homme, de la gloire qu�il devait prendre sous ce titre; il sentait alors que pour y introduire l�homme, il devait n�cessairement passer lui-m�me par la mort. Mais il est occup� d�une seule chose qui d�tache ses pens�es de la vue de la gloire et de la souffrance, savoir du besoin qui poss�de son c�ur que son P�re soit glorifi�. [13:31] Ici, maintenant, tout �tait pr�t pour cela et le moment �tait venu o� Judas (d�passant les bornes de la parfaite et juste patience de Dieu) �tait sorti, l�chant la bride � son p�ch�, pour commettre le crime qui devait amener l�accomplissement merveilleux des conseils de Dieu. Or, en J�sus, sur la croix, le Fils de l�homme a �t� glorifi� d�une mani�re bien plus admirable que ne le ferait la gloire, m�me positive, qui lui appartient sous ce titre. Il sera sans doute rev�tu de cette gloire; mais sur la croix, le Fils de l�homme a support� tout ce qui �tait n�cessaire pour le parfait d�ploiement de toute la gloire de Dieu. Tout le poids de cette gloire a d� venir peser sur lui, le mettant � l��preuve afin de voir s�il pouvait la soutenir et l�exalter, en lui donnant toute sa port�e dans le lieu m�me o� le p�ch� cachait cette gloire, et lui donnait, pour ainsi dire, un impie d�menti. Le Fils de l�homme �tait-il capable d�occuper une telle place, de s�y maintenir, de s�engager dans une telle t�che et de l�accomplir jusqu�au bout sans faillir ? Eh bien, J�sus l�a fait ! La majest� de Dieu devait �tre revendiqu�e au milieu de la r�volte insolente de sa cr�ature, et non par un jugement ex�cut� sur elle, qui aurait �t� sa ruine; � la v�rit� de Dieu, qui avait menac� l�homme de la mort, devait �tre maintenue; � sa justice �tablie contre le p�ch�. Qui pouvait faire face � cette terrible justice ? En m�me temps l�amour de Dieu devait �tre pleinement d�montr�. Satan ayant ici tous les droits qu�il avait acquis sur nous par notre p�ch�, Christ parfait comme homme, seul, � part de tous les hommes, dans l�ob�issance, et n�ayant comme homme qu�un but, la gloire de Dieu, Christ divinement parfait sous ce rapport, se donnant lui-m�me pour cela, a pleinement glorifi� Dieu. Dieu a �t� glorifi� en Lui : sa justice, sa majest�, sa v�rit�, son amour � tout a �t� mis en �vidence sur la croix, comme existant en Lui-m�me, et r�v�l� seulement l�; et cela � l��gard du p�ch�.

Expression glorieuse de tous les attributs de Dieu ensemble, amour et justice

Dieu peut maintenant agir librement avec la conscience de ce qu�Il est en lui-m�me, sans qu�un seul attribut en cache, en obscurcisse, ou en contredise un autre. La v�rit� condamnait l�homme � la mort; la justice condamnait pour toujours le p�cheur; la majest� demandait l�ex�cution de ce jugement. O� y avait-il place alors pour l�amour ? Si l�amour, tel que l�homme pouvait le concevoir, passait par-dessus toutes choses, o� �tait la majest�, o� la justice divine ? � Au reste, cela ne pouvait pas �tre; et cet �tat des choses n�aurait pas �t� r�ellement de l�amour, mais de l�indiff�rence au mal. Par la croix, il est juste et il justifie en gr�ce; il est amour, et dans cet amour, il fait part � l�homme de sa justice. La justice de Dieu remplace le p�ch� de l�homme pour celui qui croit. La justice de l�homme s�efface, aussi bien que le p�ch�, devant une telle lumi�re de gr�ce, et n�obscurcit pas la souveraine gloire de cette gr�ce exerc�e envers l�homme r�ellement �loign� de Dieu. Et qui a fait cela ? Qui a ainsi �tabli, quant � l��tat de choses compromis par le p�ch�, la gloire tout enti�re de Dieu ? C�est le Fils de l�homme. [13:32] Aussi Dieu le glorifie de sa propre gloire, car c��tait bien cette gloire-l� que J�sus avait r�tablie et exalt�e lorsque, pour ses cr�atures (car elle ne peut �tre alt�r�e en soi), ses traces �taient effac�es par le p�ch�.

Gloire imm�diate de J�sus, seul, pour ce qu�Il a fait

�uvre unique de J�sus sur la croix, amenant la gloire

Et cette gloire, non seulement avait �t� r�tablie, mais c�est l� qu�elle a �t� r�alis�e comme elle n�aurait pu l��tre autrement. Jamais il n�y eut un tel amour que celui qui a �t� manifest� dans le don du Fils de Dieu pour les p�cheurs; jamais justice (� laquelle le p�ch� est insupportable) comme celle qui n�a pas �pargn� le Fils lui-m�me quand il a port� le p�ch� sur Lui; jamais d�ploiement de majest� pareil � celui par lequel le Fils de Dieu lui-m�me a �t� tenu de r�pondre aux pleines exigences de cette majest� (Comp. H�b. 2); jamais l�immuable v�rit� de Dieu n�a �t� mise en �vidence comme elle l�a �t�, lorsqu�elle n�a pas fl�chi devant la n�cessit� de la mort de J�sus ! Nous connaissons Dieu maintenant. [13:32] Dieu �tant glorifi� dans le Fils de l�homme, le glorifie en Lui-m�me, mais il n�attend pas, par cons�quent, la journ�e de sa gloire parmi les hommes, selon la pens�e du chap. 12. Dieu l�appelle � sa droite, et le place l� incontinent, et seul. Quel autre que lui pourrait y �tre, si ce n�est en esprit ? Ici, la gloire de J�sus se rattache � ce que lui seul pouvait faire, � ce qu�il a d� faire seul. Il a d� en avoir seul le fruit aupr�s de Dieu, car il �tait Dieu.

Sacrifice de J�sus seul pour le p�ch�, et gloire en d�coulant pour Lui seul

D�autres gloires viendront dans leur temps : nous les partagerons avec Lui, quoiqu�en toutes choses il tienne le premier rang [(Col. 1:18)]. Ici il est, il doit toujours rester seul, c�est-�-dire dans ce qui lui est personnel. Qui a partag� la croix avec lui en tant que souffrant pour le p�ch� et accomplissant la justice ? Nous la partageons bien, sans doute, comme souffrant pour la justice et pour l�amour de Lui et des siens, et cela jusqu�� la mort m�me; et ainsi, nous partagerons aussi Sa gloire. Mais il est �vident que nous ne saurions glorifier Dieu comme sacrifice pour le p�ch�. Celui qui n�a pas connu le p�ch� a pu seul �tre fait p�ch� [(2 Cor. 5:21)] : le Fils de Dieu a pu seul porter ce fardeau.

Ch. 13 v. 33-38 � Cons�quences du d�part de Christ pour les disciples

Ch. 13 v. 33-35 � Importance de l�amour fraternel parmi les disciples de J�sus

C�est dans cet esprit que le Seigneur, lorsque son �me s�est �panch�e en exprimant ces pens�es glorieuses, ces conseils merveilleux, [13:33] s�adresse avec affection � ses disciples, en leur disant que leurs rapports avec Lui ici-bas allaient bient�t se terminer, qu�il allait l� o�, pas plus que les Juifs incr�dules, ils ne pouvaient le suivre (vers. 33 et suiv.). [13:34] L�amour fraternel, dans un certain sens, devait prendre sa place : ils devaient s�entr�aimer comme il les avait aim�s, d�un amour qui s��l�ve au-dessus des fautes de la chair en eux, d�un amour fraternel dans ces rapports, selon la gr�ce parfaite du Sauveur. Si leur principal soutien leur �tait enlev�, soutien sur lequel plusieurs s�appuyaient, ils devaient se supporter les uns les autres, mais non par leur propre force. [13:35] C��tait ainsi que les disciples de Christ seraient reconnus.

Ch. 13 v. 36-38 � Pierre veut suivre J�sus par la force de la chair

[13:37] Or Simon Pierre veut p�n�trer l� o� nul homme, sauf J�sus, ne pouvait entrer � la pr�sence de Dieu par le chemin de la mort. C��tait la confiance de la chair. [13:36] Le Seigneur en gr�ce lui r�pond que l� o� il va, Lui, Pierre ne peut pas maintenant le suivre. J�sus devait auparavant tarir cette mer insondable pour l�homme, ce Jourdain qui d�borde � la mort. Ensuite, lorsque celle-ci ne serait plus la condamnation de la part de Dieu, lorsqu�elle ne serait plus mani�e par la puissance de Satan (car sous ces deux points de vue, Christ a enti�rement d�truit sa puissance pour le croyant), alors son pauvre disciple y passerait pour l�amour de la justice et de Christ. [13:37] Or Pierre veut le suivre par sa propre force, pr�tendant qu�il pouvait faire pr�cis�ment ce que J�sus allait faire pour lui. [13:38] De fait, quand le moment arrive, effray� par le premier mouvement de l�Ennemi, il recule devant la voix d�une servante et renie le Ma�tre qu�il aime [(18:17)]. Dans les choses de Dieu, la confiance de la chair ne fait que nous introduire dans une position o� elle ne peut pas r�sister : la sinc�rit� seule ne peut rien contre l�Ennemi; il faut la force de Dieu.

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bibliography-text="Commentaire sur John 13". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/john-13.html.