Bible Commentaries
Jean 15

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versets 1-27

Ch. 15 v. 1-11 � Fruits produits dans la marche ici-bas

Position terrestre de J�sus et relation avec les disciples sur la terre

Le commencement de ce chapitre et ce qui a trait au cep, se rattache � la partie terrestre de la position de J�sus et des relations de ses disciples avec lui, � ce que J�sus a �t� sur la terre, � ses relations avec ses disciples envisag�s comme �tant sur la terre, et ne d�passe pas cette position.

Ch. 15 v. 1-6 � Responsabilit� des disciples de porter du fruit comme li�s au vrai cep, Christ

Christ, vrai cep rempla�ant Isra�l, et soin du P�re envers ceux Lui �tant attach�s

[15:1] � Je suis le vrai cep �. L��ternel avait plant� un cep transport� d��gypte (Ps. 80:8) : c�est Isra�l selon la chair, mais ce n��tait pas le vrai cep. Le vrai cep �tait le Fils, que l��ternel a fait monter d��gypte, J�sus1 (Matth. 2:15). Celui-ci se pr�sente comme tel � ses disciples. Le vrai cep n�est pas ici ce qu�il sera apr�s son d�part : il l��tait sur la terre, et sur la terre en contraste avec sa position c�leste. � Nous ne parlons pas de planter des ceps dans le ciel, ni d�y �monder des sarments. Les disciples auraient consid�r� le Seigneur comme le plus excellent sarment du cep; mais ainsi il aurait �t� seulement un membre d�Isra�l, tandis que c��tait lui qui �tait le vase, la source de b�n�diction selon les promesses de Dieu. Ce n�est donc pas Isra�l qui est le vrai cep duquel notre chapitre parle; bien au contraire, c�est Christ, en contraste avec Isra�l, mais Christ, plant� sur la terre, prenant comme le vrai cep la place d�Isra�l. [15:2] Le P�re soigne cette plante, et �videmment sur la terre; dans le ciel, il n�est pas besoin de vigneron. Ceux qui comme r�sidu d�Isra�l sont attach�s � Christ � les disciples � ont besoin d��tre ainsi soign�s. C�est sur la terre que Dieu attend du fruit du cep qu�il a plant�. [15:3] Aussi voyons-nous qu��tant encore dans le monde, le Seigneur leur dit : � Vous, vous �tes d�j� nets, � cause de la parole que je vous ai dite � : [15:5] � Vous �tes les sarments � (vers. 3-5). [15:2] Judas, pourrait-on dire, avait �t� �t�, et aussi les disciples qui ne marchaient plus avec Christ; les autres devaient �tre �prouv�s et purifi�s afin qu�ils produisissent plus de fruit. Je ne doute pas que cette relation ne subsiste encore en principe et d�une fa�on analogue et g�n�rale : ceux qui font profession d�appartenir � Christ, qui s�attachent � lui pour le suivre, si la vie se trouve en eux, seront purifi�s; sinon, ce qu�ils ont leur sera �t�. Ici donc, ce n�est que de sa parole � celle du vrai proph�te � et du jugement, soit de discipline, soit de retranchement, que le Sauveur parle. [15:4] Par cons�quent, il est question, non pas de la puissance de Dieu, mais de la responsabilit� de l�homme, responsabilit� � laquelle certes l�homme ne satisfera pas sans la gr�ce, mais qui n�en a pas moins ici ce caract�re. [15:5] J�sus �tait la source de toute la force des disciples; ils devaient demeurer en lui; et ainsi � car c�est l� l�ordre � lui demeurerait en eux.

1 Comparez, pour cette substitution de Christ � Isra�l, �s. 49. Il recommence Isra�l en b�n�diction comme il a recommenc� l�homme.

N�cessit� de la d�pendance ici-bas pour porter du fruit

Nous avons vu ceci au chap. 14; il ne s�agit pas dans ces discours de l�exercice souverain de l�amour dans le salut, mais du gouvernement des enfants par leur P�re, de sorte que cette b�n�diction d�pend de la marche (14:21-23). [15:2] Ici, le vigneron cherche du fruit, [15:5] mais l�enseignement donn� pr�sente la d�pendance compl�te du cep dans laquelle les sarments se trouvent pour produire du fruit; [15:2] il montre aux disciples qu�en marchant sur la terre, ils seront �mond�s par le P�re, � [15:6] et si quelqu�un (car, au v. 6, il a soin de changer l�expression, connaissant ses disciples [15:3] et les ayant d�j� d�clar�s nets) � [15:6] � si quelqu�un ne demeure pas en moi, il est jet� dehors �. Car il ne s�agit pas ici de l�union avec le Christ en haut, par le Saint Esprit, union qui ne se rompt pas, mais des relations qui se formaient d�j� alors ici-bas et qui pouvaient �tre vitales et �ternelles, et pouvaient ne l��tre pas, ce dont le fruit serait la preuve. Dans le vieux cep, porter du fruit n��tait pas n�cessaire : on naissait Juif, on �tait circoncis, on observait les ordonnances, et on restait sur le cep, bon sarment sans porter aucun fruit quelconque pour Dieu : on n��tait retranch� d�Isra�l que pour une violation volontaire de la loi.

Ch. 15 v. 4-10 � D�pendance et ob�issance � J�sus et au P�re ici-bas, dans l�amour

Ce qui se formait maintenant n��tait pas une relation avec J�hovah, fond�e sur le fait qu�on �tait n� d�une telle famille; [15:8] ce qu�il fallait c��tait de glorifier le P�re par des fruits; c�est ce qui montrerait qu�on �tait disciple de Celui qui en avait tant port�. [15:1] Christ donc �tait le vrai cep; le P�re, le vigneron; [15:5] les onze �taient les sarments. [15:4] Ils devaient demeurer en lui, ce qu�ils r�aliseraient en pensant ne produire aucun fruit sinon en lui, et en regardant tout premi�rement � lui. Christ pr�c�de le fruit. [15:5] Demeurer en lui, c�est la d�pendance, la proximit� pratique et habituelle du c�ur, et la confiance, lui �tant attach�s par notre d�pendance en sa Personne : en faisant cela, Christ en nous sera une source constante de force et de fruit : � il est en nous. Hors de lui les disciples ne pouvaient rien faire : si en demeurant en lui, ils trouvaient la force de sa pr�sence, ils produiraient beaucoup de fruit. [15:6] Mais � si quelqu�un � (il ne dit pas : � ils �; J�sus les connaissait, comme de vrais sarments et nets) ne demeurait pas en lui, il �tait jet� dehors pour le feu. [15:7] De plus, s�ils demeuraient en lui, s�il y avait la d�pendance constante qui puise � la source, et si les paroles de J�sus demeuraient dans les disciples, dirigeant leurs c�urs et leurs pens�es, ils auraient � leur disposition les ressources de la puissance divine : ils demanderaient ce qu�ils voudraient, et il leur serait fait. [15:9] Mais, en outre, le P�re avait aim� le Fils divinement, pendant son s�jour sur la terre; J�sus en avait fait autant � leur �gard. Ils devaient demeurer dans cet amour; � [15:4, 7] dans les versets pr�c�dents, c��tait en lui, [15:9] maintenant c�est dans son amour1. [15:10] En gardant les commandements de son P�re, J�sus �tait demeur� dans son amour; en gardant les commandements de J�sus, ses disciples demeureraient dans son amour � lui. La d�pendance (qui implique la confiance, et nos rapports avec Celui dont nous d�pendons pour la force, car nous sommes incapables de rien faire sans Lui, et nous appuyant ainsi fermement sur Lui) et l�ob�issance sont les deux grands principes de la vie pratique ici-bas. J�sus a march� ainsi en tant qu�homme; il savait par exp�rience quel �tait le chemin pour les siens. Les commandements de son P�re �taient l�expression de ce que le P�re �tait : en les observant dans l�esprit de l�ob�issance, J�sus avait toujours march� dans la communion de son amour. Il avait maintenu, dans le c�ur de ses disciples, leur communion avec lui-m�me. Les commandements de J�sus, lorsqu�il �tait ici-bas, sont l�expression de ce qu�il �tait, divinement parfait dans le chemin de l�homme. En marchant selon ces commandements, ses disciples demeureraient dans la communion de son amour.

1 Il y a trois exhortations : [15:4] Demeurez en moi. [15:7] Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez. [15:9] Demeurez dans mon amour.

Ch. 15 v. 11 � Joie de J�sus donn�e dans ce chemin que nous devons suivre

[15:11] Le Seigneur dit ces choses � ses disciples afin que sa joie1 demeur�t en eux et que leur joie f�t accomplie. On voit qu�il ne s�agit pas ici du salut d�un p�cheur, mais du chemin qu�un disciple doit suivre pour qu�il jouisse pleinement de l�amour de J�sus, et que son c�ur soit sans nuage l� o� la joie se trouve. Il n�est pas dit non plus si, �tant vraiment croyant, on peut �tre s�par� de Dieu, parce que le Seigneur fait de l�ob�issance le moyen de demeurer dans son amour. Certainement lui ne pouvait pas perdre la faveur de son P�re ou cesser d��tre l�objet de son amour. Il ne pouvait pas �tre question de cela; et cependant J�sus dit, : � J�ai gard� les commandements de mon P�re, et je demeure dans son amour � (vers. 10). Mais c��tait dans le sentier divin qu�il en avait joui. Il s�agit donc de la marche et de la force d�un disciple, et non pas du moyen d��tre sauv�.

1 On a pens� que la joie dont il est question ici, est la joie de Christ dans la marche d�un disciple ob�issant : je ne le pense pas. C�est la joie dont il jouissait ici-bas, comme il nous a laiss� sa propre paix [(14:27)], et nous donnera sa propre gloire [(17:22)].

Ch. 15 v. 12-25 � Amour de J�sus pour les siens, et haine du monde

Ch. 15 v. 12-16 � Amour du Seigneur pour Ses amis, recevant Ses pens�es

Au verset 12, commence une autre partie du sujet. Le Seigneur veut, c�est l� son commandement, que ses disciples s�entr�aiment, comme lui les avait aim�s : [15:9] auparavant il avait parl� de l�amour du P�re pour lui, amour qui d�coulait du ciel dans son �me ici-bas1. Il avait aim� ses disciples de cette m�me mani�re, mais il avait aussi �t� un compagnon, un serviteur, dans cet amour. [15:12] Ainsi les disciples devaient s�aimer les uns les autres, d�un amour qui se montrerait sup�rieur aux faiblesses d�autrui, et qui �tant en m�me temps fraternel, rendrait celui qui en �tait anim�, serviteur de son fr�re. [15:13] Cet amour devait se manifester jusqu�� donner sa vie pour ses amis : [15:14] or pour J�sus, celui qui lui ob�issait �tait son ami. Remarquez qu�ici J�sus ne dit pas que lui serait ami des autres : il a �t� notre ami quand il a donn� sa vie pour les p�cheurs; � nous sommes ses amis, [15:15] lorsque nous jouissons de sa confiance, ainsi qu�il l�exprime ici : � Je vous ai fait conna�tre tout ce que j�ai ou� de mon P�re � (vers. 15). On parle de ses affaires � celui que cela regarde, selon la n�cessit� o� l�on peut �tre de le faire : Je communique mes propres pens�es � celui qui est mon ami. � Cacherai-je � Abraham ce que je vais faire ? � dit l��ternel [(Gen. 18:17)]; � aussi Abraham a-t-il �t� appel� � l�ami de Dieu � [(Jac. 2:23)]. Or Dieu a communiqu� � Abraham, non pas ce qui le regardait lui (il l�avait d�j� fait dans diverses r�v�lations, comme Dieu), mais les choses qui concernaient le monde, Sodome. C�est ainsi que Dieu en agit � l��gard de l��glise, et en pratique � l��gard du disciple ob�issant; il est, comme tel, le d�positaire de ses pens�es. [15:16] Au reste, il avait choisi les disciples pour cela; ce n��tait pas eux qui l�avaient choisi par un acte de leur propre volont�. Il les avait choisis et �tablis pour aller et porter du fruit, et un fruit qui demeurerait; de sorte qu��tant ainsi choisis de Christ pour l��uvre, ils re�ussent du P�re, qui dans ce cas ne pouvait leur manquer, tout ce qu�ils demanderaient (vers. 16). Le Seigneur en revient ici � la source et � la certitude de la gr�ce, afin que la responsabilit� pratique sous laquelle il les pla�ait moralement, n�obscurc�t pas la divine gr�ce qui agissait � leur �gard et les avait plac�s sous cette responsabilit�.

1 J�sus ne dit pas : Le P�re � m�aime �, mais, � m�a aim� � [(15:9)], c�est-�-dire qu�il ne parle pas simplement de l�amour �ternel du P�re pour le Fils, mais de l�amour du P�re d�ploy� envers lui, le Fils, durant son humanit� ici-bas.

Ch. 15 v. 17-22 � Le monde rejette J�sus r�v�lant le P�re, et hait Ses disciples

[15:17] Qu�ils s�aimassent donc les uns les autres1 ! [15:18] Que le monde les ha�t, n��tait qu�une suite naturelle de la haine que ce monde avait eue pour J�sus : c��tait un sceau de leur association avec Lui. [15:19] Le monde aime ce qui est du monde : c�est tr�s naturel. � Les disciples n��taient point du monde; en outre, le J�sus que ce monde avait rejet�, les avait choisis et s�par�s du monde; c�est pourquoi le monde les ha�ssait, parce que la gr�ce les avait choisis. � Si vous �tiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien; mais parce que vous n��tes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, � cause de cela le monde vous hait � (vers. 19). Cette haine que le monde portait aux disciples, avait sa raison morale, savoir qu�ils n�en �taient pas; mais cela mettait en �vidence leur relation avec J�sus, et ses droits souverains d�apr�s lesquels il les avait pris � Lui hors d�un monde rebelle. [15:20] Les disciples auraient la m�me part que leur Ma�tre, [15:21] et cela � cause de son nom, parce que le monde (et ici J�sus parle particuli�rement des Juifs, parmi lesquels il avait travaill�) ne connaissait pas le P�re qui l�avait envoy� dans son amour. S�enorgueillir de J�hovah comme �tant leur Dieu, allait bien � ce pauvre peuple : il aurait re�u le Messie sur ce pied-l�. Mais conna�tre le P�re, r�v�l� dans son vrai caract�re par le Fils, �tait tout autre chose : cependant le Fils avait r�v�l� le P�re; et par ses paroles et par ses �uvres, avait manifest� le P�re et ses perfections. [15:22] Si Christ n��tait pas venu leur parler, Dieu n�aurait pas � leur reprocher le p�ch�; ils subsisteraient encore, quoique mis�rablement; leur v�ritable �tat n�aurait pas �t� compl�tement mis � l��preuve (quoiqu�il y e�t abondance de p�ch� et de transgression en tant qu�hommes et peuple sous la loi), c�est qu�ils ne voulaient pas de Dieu � pas m�me venu en gr�ce. Le fruit d�une nature en chute �tait l�, sans doute, mais non la preuve que cette nature pr�f�rait le p�ch� � Dieu, lorsque Dieu se trouvait l� en mis�ricorde, n�imputant pas le p�ch�. La gr�ce �tait en action envers eux, ne leur imputant pas le p�ch�. La mis�ricorde les avait consid�r�s comme �tant en chute, mais non comme des cr�atures coupables. Dieu n�agissait pas sur le fondement de la loi, qui impute, ou sur celui du jugement, mais il pr�sentait la gr�ce dans la r�v�lation du P�re par le Fils. Les paroles et les �uvres du Fils, r�v�lant le P�re en gr�ce, �tant rejet�es, cela les laissait sans espoir (comp. 16:9). Autrement leur condition r�elle n�aurait pas �t� manifest�e d�une mani�re aussi compl�te, Dieu aurait pu encore employer un moyen; et il aimait trop Isra�l pour le condamner, s�il y en avait eu un seul dont il ne se f�t pas servi.

1 En les choisissant et les mettant � part pour jouir ensemble de cette relation avec lui en dehors du monde, J�sus avait plac� les disciples dans une position dont l�amour mutuel �tait comme une cons�quence naturelle; et, en effet, la conscience de cette position et l�amour vont ensemble.

Ch. 15 v. 22-25 � Haine du Fils et du P�re pleinement manifest� en gr�ce

[15:24] Si m�me le Seigneur n�avait pas fait au milieu d�eux les �uvres que nul autre n�e�t jamais faites, ils auraient pu rester tranquilles, refuser de croire en lui, et ne pas �tre coupables aux yeux de Dieu : ils auraient �t� encore l�objet de la longue patience de l��ternel. Mais de fait, ils avaient vu et ha� le Fils et le P�re (vers. 22-24). Le P�re avait �t� pleinement manifest� dans le Fils � en J�sus, et si, lorsque Dieu �tait pleinement manifest�, et cela en gr�ce, l�homme le rejetait, que pouvait-il �tre fait, sinon de le laisser dans le p�ch�, loin de Dieu ? Si le P�re n�avait �t� que partiellement manifest�, il restait encore une excuse; les Juifs auraient pu dire : Ah ! s�il avait montr� de la gr�ce, et si nous l�avions connu comme il est, nous ne l�aurions pas rejet� ! Maintenant ils ne pouvaient plus dire cela, ils avaient vu le P�re et le Fils en J�sus. H�las ! ils les avaient vus et ha�s1. [15:25] Or cela ne faisait qu�accomplir ce qui avait �t� pr�dit � leur �gard dans leur loi : pour ce qui regardait le t�moignage envers Dieu par le peuple et un Messie re�u de lui comme accomplissement des promesses, tout �tait fini : � Ils m�ont ha� sans cause ! �

1 Remarquez qu�il est fait de nouveau mention ici de sa Parole [(15:22)] et de ses �uvres [(15:24)].

Envoi et action du Saint Esprit apr�s le d�part de J�sus

Ch. 15 v. 26-27 � T�moignage � la gloire de J�sus de l�Esprit et des disciples

Maintenant (vers. 26 et suiv.), le Seigneur commence � parler de l�Esprit qui devait venir pour maintenir sa gloire que le peuple avait jet�e � terre. Les Juifs n�avaient pas connu le P�re manifest� dans le Fils : [15:26] le Saint Esprit viendrait du P�re pour rendre t�moignage au Fils; le Fils l�enverrait de la part du P�re. Au chap. 14 [(v. 26)], le P�re l�envoie au nom de J�sus, pour la relation personnelle des disciples avec J�sus. Ici, J�sus, mont� dans les lieux c�lestes, l�enverra comme t�moin de sa gloire supr�me, de sa position c�leste. C��tait le nouveau t�moignage; il devait �tre rendu � J�sus, Fils de Dieu, tel qu�il est dans le ciel. [15:27] Les disciples aussi rendaient t�moignage de lui, parce qu�ils avaient �t� avec lui d�s le commencement. Ils devaient �tre pour J�sus � avec le secours du Saint Esprit � les t�moins oculaires de sa vie ici-bas, de la manifestation du P�re en lui; [15:26] le Saint Esprit lui-m�me, envoy� par Christ, serait le t�moin de sa gloire aupr�s du P�re duquel il venait.

R�sum� du chapitre � Introduction au t�moignage du Saint Esprit ici-bas

[15:1] Ainsi ces discours nous ont montr� en J�sus le vrai cep, [15:5] dans les disciples les sarments [15:2] d�j� nettoy�s, Christ �tant l�, pr�sent sur la terre; puis, apr�s son d�part, ses disciples devaient maintenir cette relation pratique sur la terre; [15:9-10] ils seraient en relation avec lui mont� en haut, comme lui ici-bas avait �t� avec le P�re : [15:12] ils devaient alors �tre entre eux comme il avait �t� avec eux. [15:19] Leur position �tait en dehors du monde. [15:24] Or les Juifs avaient ha� le Fils et le P�re : [15:26] le Saint Esprit rendrait t�moignage au Fils aupr�s du P�re et dans le P�re; � [15:27] les disciples en feraient de m�me � l��gard de ce qu�il avait �t� ici-bas. Le Saint Esprit, et, dans un certain sens, les disciples, remplacent J�sus aussi bien que l�ancien cep, sur la terre. Dans ce qui suit, la pr�sence et le t�moignage du Saint Esprit sur la terre sont d�velopp�s.

Envoi du Saint Esprit selon la condition de Christ et des disciples, aux chap. 14 et 15

Il est bon de remarquer la correspondance qui existe entre les sujets des passages que nous examinons. Au chap. 14 [(v. 9)], nous avons la Personne du Fils r�v�lant le P�re, et le Saint Esprit enseignant aux disciples la pr�sence du Fils dans le P�re, et eux-m�mes en J�sus en haut [(14:20)]. C��tait la condition personnelle, � la fois de Christ et des disciples, et tout cela est li� ensemble; seulement, en premier lieu, le P�re, le Fils �tant ici-bas, et ensuite, le Saint Esprit envoy� par le P�re. Dans les chap. 15 et 16, nous avons les diverses dispensations : Christ, le vrai cep sur la terre [(15:1)], et ensuite le Consolateur envoy� ici-bas par le Christ exalt� [(15:26)]. Au chap. 14 [(v. 16)], Christ prie le P�re, qui envoie l�Esprit au nom de Christ [(14:26)]. Au chap. 15 [(v. 26)], Christ exalt� envoie de la part du P�re l�Esprit, t�moin de son exaltation, comme les disciples, conduits par l�Esprit, l��taient de sa vie d�humiliation sur la terre, mais comme Fils [(15:27)].

D�veloppement des r�sultats de l�envoi du Saint Esprit selon la position de J�sus

Cependant, bien qu�en reproduisant les m�mes v�rit�s, il y a un d�veloppement dans l�enseignement du Seigneur. Au chap. 14, tout en quittant la terre, J�sus parle en rapport avec ce qu�il �tait sur la terre. [14:16] C�est le P�re (non Christ lui-m�me) qui envoie le Saint Esprit sur sa demande. [14:12-14] Lui va pour ses disciples, de la terre au ciel, comme M�diateur. [14:16] Il prie le P�re, et le P�re leur donnera un autre Consolateur pour demeurer avec eux, et ne pas les quitter comme lui. [14:17] Leurs relations avec le P�re d�pendront de ce Consolateur; ce sera � eux, comme croyant en lui, J�sus, que l�Esprit sera envoy�, et non au monde, ni sur des Juifs comme tels; [14:26] il sera envoy� � en son nom �. Ensuite, le Saint Esprit les enseignera lui-m�me, et il leur rappellera les commandements de J�sus, tout ce qu�il leur avait dit; car le chap. 14 donne l�ensemble de la position qui r�sultait de la manifestation1 du Fils et de celle du P�re en lui, et du d�part du Seigneur, c�est-�-dire le r�sultat de ce d�part � l��gard des disciples. Or au chap. 15, le Seigneur avait �puis� le sujet des commandements en rapport avec la vie manifest�e en lui ici-bas; et, � la fin du chapitre, il se consid�re comme mont� en haut, et il ajoute : � Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d�aupr�s du P�re� � (vers. 26). Le Consolateur vient bien du P�re, car notre relation est, et doit �tre directe avec lui; � c�est dans cette relation que J�sus nous a plac�s. Mais ici, ce n�est pas le P�re qui envoie le Consolateur sur la demande de J�sus et en son nom [(14:16, 26)]. [15:26] J�sus a pris sa place dans la gloire, comme Fils de l�homme, et selon les fruits glorieux de son �uvre, et il envoie le Consolateur en rapport avec cette position. Par cons�quent, l�Esprit descendu d�en haut rend t�moignage � ce que J�sus est en haut, dans le ciel. Sans doute, il nous fait sentir ce que J�sus �tait ici-bas, o� en gr�ce infinie il a manifest� le P�re, il nous le fait sentir bien davantage qu�� ceux qui �taient avec J�sus pendant son s�jour sur la terre. Mais ceci se trouve dans le chap. 14. Toutefois le Saint Esprit est envoy� par J�sus d�en haut, et il nous r�v�le le Fils, que nous connaissons maintenant, comme ayant parfaitement, et divinement (comme homme toutefois, et au milieu des hommes p�cheurs) manifest� le P�re. Nous connaissons, dis-je, le Fils, comme �tant aupr�s du P�re et dans le P�re. C�est Lui qui, de l�, nous a envoy� le Saint Esprit.

Manifestation de la vie et de l�amour en J�sus, et en nous par l�Esprit

1 Remarquez ici le d�veloppement pratique, pour ce qui regarde la vie, de ce sujet si profond�ment int�ressant. En 1 Jean 1 et 2, la vie �ternelle qui avait �t� avec le P�re, a �t� manifest�e [(1 Jean 1:2)] (car � en lui �, le Fils, � �tait la vie �), aussi �tait-il la Parole de vie, et Dieu �tait lumi�re (comp. Jean 1 [(v. 4)]); les chr�tiens devaient (1 Jean 2:3-5) garder ses commandements : c��tait un ancien commandement qu�ils avaient eu depuis le commencement [(1 Jean 2:7)] (c�est-�-dire depuis le commencement du minist�re de J�sus lui-m�me ici-bas, de Celui que leurs mains avaient touch� [(1 Jean 1:1)]). Mais maintenant ce commandement �tait vrai en lui et en eux [(1 Jean 1:8)]; cette vie, c�est-�-dire cette vie d�amour dont ces commandements �taient l�expression ainsi que celle de la justice, se reproduirait en eux, en vertu de leur union avec J�sus par le Saint Esprit, selon Jean 14:20. Aussi demeurait-on en J�sus (1 Jean 2:6). Dans notre �vangile, chap. 1 [(v. 18)], nous trouvons le Fils qui est dans le sein du P�re, qui r�v�le le P�re. Or il r�v�le le P�re comme il le conna�t lui-m�me �tant dans son sein; il r�v�le ce que le P�re �tait pour lui-m�me. J�sus a apport� cet amour (dont il �tait l�objet) au sein de l�humanit�, et l�a plac� dans le c�ur de ses disciples (comp. 17:26). Ceci est manifest� actuellement en perfection par l�habitation de Dieu en nous, et par son amour rendu parfait en nous, tandis que nous demeurons dans l�amour fraternel (1 Jean 4:12; comp. Jean 1:18). La manifestation du fait que nous avons �t� ainsi aim�s, aura lieu par notre apparition dans la m�me gloire que Christ (17:22-23). Christ manifeste cet amour en venant du P�re; ses commandements nous l�enseignent; la vie que nous avons en lui le reproduit. Ainsi, les pr�ceptes du Seigneur forment et dirigent cette vie � travers les voies de la chair et les tentations, au milieu desquelles, sans p�ch�, il a v�cu de cette vie; le Saint Esprit est la force de cette vie en nous, comme �tant le lien puissant et vivant de nos �mes avec lui, l�Esprit par lequel nous avons la conscience d��tre en Lui, et Lui en nous (L�union comme corps � la T�te est une autre chose, qui n�est jamais le sujet trait� dans Jean). De sa pl�nitude nous recevons gr�ce sur gr�ce [(Jean 1:16)]. C�est pourquoi nous devrions non pas �tre ce qu�il a �t�, mais marcher comme il a march� [(1 Jean 2:6)]; car nous ne devons pas marcher selon la chair, quoiqu�elle soit en nous, et pas en lui.

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