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Jean 17

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versets 1-26

R�sum� du chapitre 17

Plan du chapitre 17

Ce chapitre se divise ainsi : Les vers. 1-5 se rapportent � Christ lui-m�me, � sa position en gloire, � son �uvre, et � cette gloire, comme appartenant � sa Personne, et �tant le r�sultat de son �uvre. Les vers. 1-3 pr�sentent sa nouvelle position sous deux points de vue : � Glorifie ton Fils � � autorit� sur toute chair, pour la vie �ternelle � ceux qui lui ont �t� donn�s; les vers. 4 et 5 pr�sentent son �uvre et ses r�sultats. Les vers. 6-13 nous donnent la relation de ses disciples avec le P�re duquel il leur avait r�v�l� le nom, leur donnant les paroles qu�il avait lui-m�me re�ues du P�re, afin qu�ils pussent jouir de la pleine b�n�diction r�sultant de cette relation; J�sus aussi prie pour eux, afin qu�ils soient un, comme Lui et le P�re sont un. Aux vers. 14-21, est pr�sent�e leur relation avec le monde, en vertu de ce que la parole du P�re leur avait �t� confi�e; dans les vers. 20-21, J�sus introduit dans la jouissance des b�n�dictions que ses propres disciples poss�deraient, ceux qui croiraient par leur moyen. Les vers. 22-26 en r�v�lent le r�sultat � venir et le r�sultat dans ce monde pour eux, savoir : la possession de la gloire que Christ lui-m�me avait re�ue de la part du P�re, le bonheur d��tre avec lui, jouissant de la vue de sa gloire. L�amour du P�re serait avec eux ici-bas, comme Christ lui-m�me a �t� l�objet de cet amour � et Christ lui-m�me serait en eux. Seuls les trois derniers versets �l�vent les disciples dans les cieux, comme v�rit� suppl�mentaire.

Gr�ce nous faisant entendre J�sus s�adressant � Son P�re

Tel est le court r�sum� de ce merveilleux chapitre o� nous sommes admis � entendre, non les discours de J�sus � l�homme, mais les v�ux de son c�ur quand il �panche ce c�ur dans celui de son P�re, pour la b�n�diction de ceux qui Lui appartiennent. Merveilleuse gr�ce que celle qui nous admet � entendre ces v�ux de J�sus, et � comprendre tous les privil�ges qui d�coulent de ses soins � notre �gard, qui faisons le sujet des entretiens du Fils avec le P�re, de leur amour mutuel envers nous, lorsque Christ exprime ses propres v�ux, ce qui lui tient au c�ur, ce qu�il pr�sente au P�re, comme �tant son d�sir � lui. Quelques explications peuvent aider � saisir la port�e de certains passages dans ce merveilleux et pr�cieux chapitre. Que l�Esprit de Dieu nous y aide !

Ch. 17 v. 1-5 � Position de Christ en gloire, r�sultat de Son �uvre

Ch. 17 v. 1-3 � Exaltation de J�sus, recevant tout du P�re, ayant autorit� et donnant la vie �ternelle

[17:1] Le Seigneur, dont les regards d�amour avaient �t� jusqu�alors dirig�s sur ses disciples sur la terre, l�ve maintenant ses yeux au ciel, en s�adressant � son P�re. L�heure �tait venue de glorifier le Fils, afin que, dans la gloire, il glorifi�t le P�re. Telle est, en g�n�ral, la nouvelle position de toute l��uvre de Dieu pour sa gloire. La carri�re de J�sus �tait achev�e ici-bas et il devait monter en haut. [17:2] Deux choses se rattachaient � cette exaltation, l�autorit� sur toute chair, et le don de la vie �ternelle � ceux que le P�re lui avait donn�s. � Le chef de tout homme, c�est Christ � [(1 Cor. 11:3)]. Ceux que le P�re lui a donn�s re�oivent la vie �ternelle de Celui qui est mont� en haut. [17:3] La vie �ternelle, c��tait la connaissance du P�re, seul vrai Dieu, et de J�sus Christ qu�il avait envoy� (vers. 3). La connaissance du Tout-puissant donnait de la s�curit� au p�lerin de la foi; � la connaissance de J�hovah donnait la certitude de l�accomplissement des promesses de Dieu � Isra�l; � la connaissance du P�re qui envoyait le Fils J�sus Christ (Homme oint et Sauveur), qui �tait cette vie elle-m�me, et re�ue ainsi comme une chose actuelle (1 Jean 1:1-4), �tait la vie �ternelle. Ici, la vraie connaissance n�est pas une protection ext�rieure, ou une esp�rance future, mais la communication, en vie, de la communion avec l��tre connu ainsi dans l��me � la communion avec Dieu lui-m�me, pleinement connu comme le P�re et le Fils. La v�rit� qui fait le sujet de ce passage, n�est pas la divinit� de la personne du Fils � quoiqu�une Personne divine p�t seule occuper une telle place et parler de cette mani�re � mais la place que le Fils a prise en accomplissant les conseils de Dieu. Ce qui est dit de J�sus dans ce chapitre ne saurait se dire que de Celui qui est Dieu; mais ce passage s�occupe de la place de J�sus dans les conseils de Dieu, et non de la r�v�lation de sa nature. Il re�oit tout de son P�re. Il est envoy� de lui. Son P�re le glorifie [(17:1)]1. On peut voir la m�me v�rit� de la communication de la vie �ternelle, en rapport avec sa nature divine et son unit� avec le P�re, dans 1 Jean 5:20. [17:4] Ici, dans le passage qui nous occupe, le Seigneur accomplit la volont� du P�re, et d�pend de cette volont� dans la position qu�il a prise, dans celle-l� m�me qu�il va prendre dans la gloire, quelque glorieuse que soit sa nature. Au chap. 5 de notre �vangile [(v. 21)], il vivifie qui il veut; [17:2] ici, il donne la vie � ceux que le P�re lui a donn�s; [17:3] et cette vie se trouve r�alis�e dans la connaissance du P�re et de J�sus Christ qu�il a envoy�.

1 Plus nous examinons l��vangile de Jean, et plus nous voyons une personne qui parle et agit comme une Personne divine � une avec le P�re � et pouvait seule le faire, mais cependant toujours comme Celui qui a pris la place de serviteur, qui ne prend rien sur lui, mais re�oit tout de son P�re. � Je t�ai glorifi� � [(17:4)]; � maintenant, glorifie-moi � [(17:5)]. Quel langage d��galit� de nature et d�amour ! J�sus ne dit pas : Et maintenant je me glorifierai moi-m�me. Il a pris la position d�un homme pour tout recevoir, quoique ce f�t la gloire qu�il poss�dait avec le P�re avant que le monde f�t [(17:5)]. Ceci est d�une beaut� exquise. J�ajouterai que c�est sur ce point que l�Ennemi chercha en vain � le s�duire, dans le d�sert [(Luc 4:6-7)].

Ch. 17 v. 4-5 � Gloire du P�re par le Fils ici-bas, et gloire de J�sus en d�coulant

Dans ce qui suit, le Seigneur d�clare les conditions sous lesquelles il prend cette place en haut dans le ciel, place qui se rattache � sa personne, au vers. 1. [17:4] Il avait parfaitement glorifi� le P�re sur la terre; rien de ce qui manifestait Dieu le P�re n�avait manqu�, quelle que f�t la difficult� de l�accomplissement de cette t�che. La contradiction des p�cheurs en �tait devenue l�occasion; mais par ce fait m�me, la douleur dans l�accomplissement de son �uvre �tait infinie pour J�sus : toutefois il avait accompli sa t�che de manifester la gloire de Dieu sur la terre, en face de tout ce qui s�y opposait. [17:5] Sa gloire avec le P�re dans les cieux n��tait que la juste cons�quence, cons�quence m�me n�cessaire en justice, d�avoir glorifi� Dieu ici-bas. Au reste, J�sus avait eu cette gloire avec son P�re, avant que le monde f�t; son �uvre et sa Personne lui en donnaient le droit. [17:4] Le P�re glorifi� sur la terre par le Fils, [17:5] le Fils glorifi� avec le P�re en haut dans le ciel : telle est la r�v�lation contenue dans ces versets. Or la participation � cette gloire �tait un droit qui d�coulait de la personne de J�sus comme Fils; mais la participation � une gloire dans laquelle il entrait comme homme, [17:4] � la suite de ce qu�il avait, comme tel, parfaitement glorifi� son P�re sur la terre.

Ch. 17 v. 6-23 � Pri�re de J�sus au P�re pour Ses disciples

Ch. 17 v. 6-13 � Relation des disciples avec le P�re, r�v�l� par J�sus

Ch. 17 v. 6-8 � Position des disciples par la foi, quant au P�re et au Fils envoy�

Ch. 17 v. 6-7 � Relation avec le P�re connu par la parole de J�sus, et foi dans le Fils

Ce sont l� les versets qui concernent le Christ; en outre, cela d�montre la relation dans laquelle il entre dans cette position nouvelle comme homme : Son Fils � et l��uvre par laquelle il accomplit cela en justice, nous donnant ainsi un droit et le caract�re dans lequel nous y avons place. Maintenant (vers. 6 et suiv.), J�sus parle des disciples � comment ils entraient dans leur position � eux, en rapport avec cette position de J�sus, dans cette relation avec son P�re. [17:6] Il avait manifest� le nom du P�re � ceux que le P�re lui avait donn�s du monde : ils appartenaient au P�re, et le P�re les avait donn�s � J�sus. Ils avaient gard� la parole du P�re : c��tait la foi dans la r�v�lation que le Fils avait faite du P�re. Les paroles des proph�tes �taient vraies; les fid�les en jouissaient, elles soutenaient leur foi; mais la parole du P�re par J�sus r�v�lait le P�re lui-m�me dans Celui qu�il avait envoy�, et pla�ait celui qui les recevait dans la position de l�amour, qui �tait celle de Christ; et conna�tre le P�re et le Fils, c��tait la vie �ternelle [(17:3)]. C��tait donc tout autre chose que les esp�rances relatives au Messie, ou � ce que l��ternel leur avait donn�. [17:7] De m�me aussi les disciples sont pr�sent�s au P�re; non comme recevant Christ sous le caract�re de Messie, et l�honorant comme poss�dant la puissance attach�e � ce titre : ils avaient connu que tout ce que J�sus avait, venait du P�re (vers. 7). J�sus �tait donc pour eux le Fils; sa relation avec le P�re �tait reconnue et, tout stupides qu�ils fussent, le Seigneur les reconna�t d�apr�s son appr�ciation de leur foi, d�apr�s l�objet de cette foi, comme connue de lui-m�me et non d�apr�s leur intelligence. Pr�cieuse v�rit� ! (comp. 14:7).

Ch. 17 v. 8 � Communion des disciples avec la position de J�sus envoy� du P�re

[17:7] Les disciples reconnaissaient donc J�sus recevant tout du P�re, et non comme le Messie, venant de J�hovah; [17:8] car toutes les paroles que le P�re avait donn�es � J�sus, J�sus les leur avait donn�es (vers. 8). Ainsi J�sus avait amen� les disciples quant � leurs propres �mes (dans la conscience des relations qui existaient entre le Fils et le P�re), en pleine communion, selon les communications du P�re au Fils, avec la position qu�il avait eue lui-m�me pendant son s�jour sur la terre, par le moyen de ces communications qui lui �taient faites en vertu de sa position de Fils ici-bas. Il parle de leur position par la foi � non de leur r�alisation de cette position. Ainsi les disciples avaient reconnu que J�sus �tait sorti d�aupr�s du P�re, et qu�il venait avec l�autorit� du P�re. Le P�re l�avait envoy�; il venait de ce lieu-l�, et il en venait muni de l�autorit� d�une mission de la part du P�re. Telle est la position des disciples par la foi.

Ch. 17 v. 9-11 � J�sus remet Ses disciples au P�re et � Ses soins

Ch. 17 v. 9-10 � J�sus prie pour les disciples, Lui appartenant comme au P�re

Maintenant, �tant d�j� dans cette position, [17:9] les disciples sont plac�s par J�sus, selon ses pens�es et ses d�sirs, devant le P�re, en pri�re. Il prie pour eux, en les distinguant compl�tement du monde (vers. 9 et suiv.). Le temps viendrait o� il pr�senterait au P�re ses demandes � l��gard du monde, selon le Ps. 2 [(v. 8)]; il ne faisait pas cela maintenant, mais il priait pour ceux que, hors du monde, le P�re lui avait donn�s, car ils �taient au P�re. Car tout ce qui est du P�re est en opposition avec le monde (comp. 1 Jean 2:16). [17:10] Le Seigneur pr�sente au P�re deux motifs de sa requ�te : 1� � Ils sont � toi � � les disciples �taient au P�re, de sorte que le P�re, pour sa propre gloire, et � cause de son affection pour ce qui lui appartenait, devait les garder; 2� � Je suis glorifi� en eux � � en sorte que, si J�sus �tait l�objet de l�affection du P�re, pour cette raison aussi le P�re devait les garder. Au reste, les int�r�ts du P�re et du Fils ne pouvaient �tre s�par�s; si les disciples �taient au P�re, ils �taient par ce fait au Fils, et ceci n��tait qu�un exemple de cette v�rit� universelle, que tout ce qui est au Fils est au P�re, et que tout ce qui est au P�re est au Fils (vers. 10). Quelle position pour nous que celle d��tre les objets de cette affection mutuelle, de ces int�r�ts communs et ins�parables du P�re et du Fils !

Ch. 17 v. 11 � Disciples remis directement au P�re comme siens, objets de Son amour

C�est le grand principe, le grand fondement de la pri�re de J�sus. [17:9] Il priait le P�re pour ses disciples, [17:10] parce qu�ils appartenaient au P�re. J�sus ne pouvait donc que chercher leur b�n�diction. Le P�re s�int�resserait parfaitement aux disciples, car en eux le Fils devait �tre glorifi�. Maintenant (vers. 11 et suiv.), J�sus pr�sente les circonstances auxquelles sa pri�re s�appliquait. [17:11] Il n��tait plus lui-m�me dans ce monde; ses disciples seraient priv�s de ses soins personnels, comme pr�sent avec eux; or eux seraient dans ce monde, tandis que lui s�en allait au P�re. C�est la base de la demande de J�sus quant � la position des disciples. Il les met en relation avec le P�re saint, avec toute la perfection de l�amour d�un tel P�re, le P�re de J�sus et leur P�re, en maintenant (et c��tait leur b�n�diction) la saintet� que sa nature exigeait, s�ils devaient �tre en relation avec lui. C��taient les soins directs du P�re. Le P�re garderait en son propre nom ceux qu�il avait donn�s � J�sus. Les rapports �taient ainsi directs. J�sus remettait les disciples au P�re, et les lui remettait, non seulement comme appartenant au P�re, mais maintenant comme �tant siens, rev�tus de toute la valeur que ce fait leur donnait aux yeux du P�re.

Ch. 17 v. 11-13 � Unit� divine des disciples, en relation avec le P�re comme J�sus Lui-m�me

[17:11] L�objet de sa sollicitude �tait de garder les disciples dans l�unit�, comme le P�re et le Fils sont un : un seul Esprit divin �tait le lien de cette unit�; dans ce sens, le lien �tait vraiment divin. En tant que remplis du Saint Esprit, ils n�avaient qu�une pens�e, une vie, un but. C�est l�unit� dont il est parl� ici. Le P�re et le Fils �taient leur seul objet; l�accomplissement de leurs conseils et de leurs desseins, leur seule occupation. Ils n�avaient que les pens�es de Dieu, parce que Dieu lui-m�me, le Saint Esprit, �tait la source de ces pens�es. Une seule puissance et une seule nature divines � le Saint Esprit � les unissaient. Les pens�es, le but, la vie, l�existence morale tout enti�re �taient une en cons�quence. Les paroles du Seigneur sont n�cessairement � la hauteur de ses propres pens�es quand il exprime ses d�sirs pour les siens. Lorsqu�il s�agit de r�alisation, il faut penser � l�homme, mais aussi � une force qui s�accomplit dans l�infirmit� [(2 Cor. 12:9)]. � La somme des d�sirs du Seigneur, c�est que les siens fussent, en pratique, saints sous les soins du P�re : un, non par un effort, ou un accord mutuel, mais un selon la puissance divine. [17:12] Lui-m�me �tant ici-bas, les avait gard�s selon le nom du P�re, fid�le � accomplir tout ce que le P�re lui avait confi�, et � ne perdre aucun de ceux qui �taient � Lui. Quant au sort de Judas, il n��tait que l�accomplissement de la parole. [17:13] D�sormais ces soins d�un J�sus pr�sent dans le monde ne pouvaient plus avoir lieu; mais J�sus disait ces choses, �tant encore ici-bas, les disciples les entendant, afin qu�ils comprissent qu�ils �taient plac�s vis-�-vis du P�re dans la m�me position dans laquelle Christ avait �t�, et qu�ils eussent ainsi accomplie en eux, dans cette m�me relation, la joie que J�sus avait ressentie. Quelle gr�ce indicible ! Ils avaient perdu J�sus visiblement, pour se trouver (par lui et en lui) dans sa propre relation avec le P�re, jouissant de tout ce dont il jouissait dans cette communion ici-bas, comme �tant dans leur propre relation avec le P�re, et ainsi dans la place que J�sus avait eue. [17:8] C�est pourquoi il leur avait communiqu� toutes les paroles que le P�re lui avait donn�es, les communications de l�amour du P�re � lui-m�me, quand il marchait ici-bas comme Fils; [17:11] et dans le propre nom du P�re saint, par lequel le Fils lui-m�me s�adressait � lui de la terre, le P�re devait garder ceux que le Fils y avait laiss�s : [17:13] ainsi ils auraient sa joie accomplie en eux.

Ch. 17 v. 14-19 � Relation des disciples avec le monde

Ch. 17 v. 14-17 � Les disciples, n��tant pas du monde, avaient la Parole de la v�rit�

Telle �tait la relation des disciples avec le P�re, J�sus �tant absent : maintenant (vers. 14 et suiv.), le Seigneur en vient � leur relation avec le monde � la suite de celle-l�. [17:14] Il leur avait donn� la parole de son P�re (non pas les paroles) pour les placer en communion avec Lui; il leur avait donn� sa parole, t�moignage de ce qu�il �tait; � et le monde les avait ha�s, comme il a ha� J�sus (t�moin vivant et personnel du P�re), et ha� le P�re lui-m�me. �tant ainsi en relation avec le P�re, qui les avait pris d�entre les hommes du monde, et ayant re�u la parole du P�re (et par cette connaissance la vie �ternelle dans le Fils), les disciples n��taient pas du monde, comme J�sus n�en �tait pas. C�est pourquoi le monde les ha�ssait. [17:15] Cependant le Seigneur ne prie pas qu�ils soient �t�s du monde, mais que le P�re les garde du mal; il entre dans les d�tails de ses v�ux � cet �gard, [17:16] fondant ces v�ux sur ce que les disciples n��taient pas du monde. Il r�p�te cette pens�e comme devant servir de base � leur position ici-bas : � Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde � (vers. 16). Que devaient-ils donc �tre ? D�apr�s quelle r�gle, sur quel mod�le devaient-ils �tre form�s ?� [17:17] Par la v�rit� ! � et la parole du P�re est la v�rit�. Christ a �t� toujours la Parole, mais la Parole vivante chez les hommes. Nous poss�dons cette Parole par �crit et stable dans les �critures comme le Saint Esprit la fait conna�tre. Les �critures r�v�lent Christ et lui rendent t�moignage. C��tait ainsi que les disciples devaient �tre mis � part : � Sanctifie-les par la v�rit�; ta parole est la v�rit� � (vers. 17). Voil� ce qu�ils devaient �tre personnellement : form�s par la Parole du P�re, tel qu�il a �t� r�v�l� en J�sus.

Ch. 17 v. 18-19 � Disciples envoy�s dans le monde, et mise � part de J�sus pour eux, dans la gloire

Vient ensuite la mission des disciples. [17:18] J�sus les envoie dans le monde, comme le P�re l�avait envoy� lui dans le monde : � dans le monde, nullement du monde. Ils sont envoy�s de la part de Christ dans le monde : s�ils avaient �t� du monde, ils n�auraient pu �tre envoy�s dans le monde. Mais J�sus ne parle pas seulement ici, comme il l�avait fait depuis le vers. 14, de la Parole du P�re qui �tait la v�rit� [(17:17)], ni de la communication de cette Parole par J�sus pr�sent avec ses disciples, disant : � Je leur ai donn� ta parole � [(17:14)]. [17:19] Il y avait plus : J�sus se sanctifiait lui-m�me, il se mettait � part, comme homme c�leste, au-dessus des cieux, Homme glorifi�, dans la gloire, pour que toute la v�rit� resplend�t en lui, dans sa Personne. Ressuscit� d�entre les morts par la gloire du P�re [(Rom. 6:4)], tout ce que le P�re est, est ainsi manifest� en lui; t�moignage de justice divine, d�amour divin, de puissance divine, renversant absolument le mensonge de Satan, par lequel l�homme avait �t� tromp� et ce qui est faux introduit dans le monde; mod�le parfait de ce qu��tait l�homme, d�apr�s les desseins de Dieu; et comme expression de sa puissance, moralement et dans la gloire � l�image du Dieu invisible [(Col. 1:15)], et, dans la gloire, le Fils. J�sus s�est mis � part, dans cette position, afin que les disciples fussent sanctifi�s par la communication faite � eux de ce qu�il �tait; car cette communication �tait la v�rit�, et les cr�ait � l�image de ce qu�elle r�v�lait. Ainsi la v�rit� par laquelle les disciples devaient �tre sanctifi�s, �tait la gloire du P�re, r�v�l�e par Christ ici-bas, et la gloire dans laquelle celui-ci �tait mont� comme homme : car son �tat dans le ciel est le r�sultat complet, la pleine manifestation dans la gloire, de la mani�re dont il s�est mis � part pour Dieu, mais en faveur des siens. Ainsi, il n�y a pas ici seulement la formation et la conduite des pens�es par la Parole, nous mettant moralement � part pour Dieu, mais ces affections pr�cieuses d�coulent de notre possession de cette v�rit� dans la personne de Christ, nos c�urs �tant li�s avec Lui par la gr�ce. Ici se termine la seconde partie de ce qui concerne les disciples en communion et en t�moignage.

Ch. 17 v. 20-21 � Unit� de ceux qui croiraient en J�sus, par l�Esprit

Au vers. 20, J�sus d�clare qu�il prie aussi pour ceux qui croiraient en Lui, par le moyen de ceux auxquels il avait tout premi�rement confi� le t�moignage. [17:21] Le caract�re de l�unit� dont le Seigneur parle ici, est un peu diff�rent de celui du verset 11. [17:11] L� en parlant des disciples, il dit : � Afin qu�ils soient un comme nous �; car l�unit� du P�re et du Fils se montrait dans une unit� de propos arr�t�, d�objet, d�amour, d��uvre, de tout en un mot. � Ainsi les disciples devaient avoir ce genre d�unit�. [17:21] Maintenant, ceux qui croyaient, en tant que recevant ce qui �tait communiqu� et y prenant part, trouvaient leur unit� dans la puissance de la b�n�diction dans laquelle ils �taient amen�s. Par l�Esprit, dans lequel ils �taient n�cessairement unis, ils avaient une place de communion avec le P�re et le Fils. C��tait la communion du P�re et du Fils1; ainsi le Sauveur demande que tous les siens soient un en eux (le P�re et le Fils). C��tait le moyen de convaincre le monde que le P�re avait envoy� le Fils; car ici ceux qui y avaient cru, quelque oppos�s que fussent leurs int�r�ts, leurs habitudes, quelques forts que fussent leurs pr�jug�s, �taient cependant un dans le P�re et dans le Fils par cette puissante r�v�lation et par cette �uvre.

1 Comp. 1 Jean 1:3; et voyez combien le langage de l�ap�tre ressemble � celui de Christ.

Ch. 17 v. 22-26 � Possession de la gloire c�leste, et de l�amour du P�re ici-bas

Ch. 17 v. 22-23 � Unit� avec Christ et le P�re manifest�e dans la gloire

Ici se termine la pri�re du Sauveur, mais non pas tout son entretien avec son P�re. [17:22] Il nous donne (et ici les t�moins et les croyants sont confondus) la gloire que le P�re lui a donn�e : c�est la base d�un autre et troisi�me (*) genre d�unit�. Tous partageront, il est vrai, dans la gloire cette unit� absolue de pens�e, d�objet, de propos arr�t�, qui se trouve dans l�unit� du P�re et du Fils. La perfection �tant arriv�e, ce que le Saint Esprit avait produit spirituellement, dans son �nergie absorbante qui excluait toute autre source de pens�e et d�action, �tait naturel � tous dans la gloire. [17:23] Mais la raison d��tre de cette unit� dans la gloire fait qu�un autre caract�re s�ajoute � cette unit�, celui de manifestation, ou du moins d�une source int�rieure qui r�alise sa manifestation dans les fid�les glorifi�s. � Moi en eux, et toi en moi �, dit J�sus (vers. 23). Ce n�est pas la simple unit� parfaite du vers. 11, ni la mutualit� et la communion du vers. 21; c�est Christ en tous ceux qui auront cru, et le P�re en Christ, une unit� en manifestation dans la gloire, non pas simplement en communion � unit� dans laquelle tout est parfaitement li� � sa source; et Christ, le seul que ceux qui ont cru devaient manifester, est en eux; et le P�re, que Christ manifestait parfaitement, est en Christ. Alors le monde (car ceci aura lieu dans la gloire mill�naire qui sera manifest�e au monde), le monde saura2 que J�sus avait �t� envoy� du P�re � comment le nier, quand J�sus sera vu en gloire ? � et de plus, que les disciples avaient �t� aim�s du P�re, comme J�sus lui-m�me avait �t� aim�. Le fait qu�ils poss�dent la m�me gloire que lui, en est bien la preuve !

Trois unit�s des croyants pr�sent�es dans le chapitre 17

1 Il est parl� ici de trois unit�s. [17:11] Premi�rement, celle des disciples : � un, comme nous �, unit� form�e par la puissance d�un seul Esprit, en pens�e, en dessein, en service, le Saint Esprit les rendant tous un, leur chemin en commun �tant l�expression de ses pens�es et de sa puissance, et de pas autre chose. [17:21] Ensuite, l�unit� de ceux qui croiraient par leur moyen, l�unit� en communion avec le P�re et le Fils : � un en nous � � toujours par le Saint Esprit, mais comme y �tant amen�s, ainsi que nous l�avons d�j� dit (voir 1 Jean 1:3). [17:23] Enfin l�unit� dans la gloire : � consomm�s en un �, en manifestation et r�v�lation descendant sur eux, le P�re dans le Fils, et le Fils en eux tous. [17:21] La seconde unit� �tait pour que le monde cr�t; [17:23] la troisi�me pour qu�il conn�t. Les deux premi�res �taient litt�ralement accomplies, selon les termes dans lesquels elles avaient �t� exprim�es. Il n�est pas n�cessaire de dire combien d�s lors les croyants se sont �loign�s de ces v�rit�s.

2 J�sus ne dit pas ici : Afin que le monde croie.

Ch. 17 v. 24 � Gloire de Christ, acquise par Son �uvre, r�sultat de l�amour du P�re

Mais il y avait plus encore. [17:24] Il y a ce que le monde ne verra pas, parce qu�il ne sera pas l� o� on peut le voir : � P�re, je veux quant � ceux que tu m�as donn�s, que l� o� moi je suis, ils y soient aussi avec moi � (vers. 24). Nous voil�, non seulement comme Christ, portant l�image de l�homme c�leste, conformes au Fils, devant les yeux du monde, mais avec lui, l� o� il est. J�sus d�sire que nous voyions sa gloire1 apr�s avoir partag� sa honte. C�est une consolation et un encouragement pour nous, mais bien plus encore, en ce que nous voyons que Celui qui a �t� d�shonor� comme homme, et parce qu�il s�est fait homme pour l�amour de nous, sera par l� m�me glorifi� d�une gloire au-dessus de toute autre gloire, sauf de la gloire de Celui qui a assujetti toutes choses sous ses pieds [(1 Cor. 15:27-28)]; car J�sus parle ici de la gloire donn�e [(17:22)]. C�est ce qui est si pr�cieux pour nous, parce que J�sus a acquis cette gloire par ses souffrances pour nous, et cependant c�est ce qui Lui �tait parfaitement d� � juste r�compense pour avoir parfaitement glorifi� le P�re par ce moyen [(17:4-5)]. Or ceci est une joie qui nous est propre, la portion exclusive de ceux qui ont suivi Christ, une joie qui est enti�rement en dehors du monde. [17:23] Le monde verra la gloire que nous avons en commun avec Christ, et saura que nous avons �t� aim�s comme il a �t� aim�; [17:24] mais il y a pour ceux qui l�aiment, un secret qui tient � sa Personne et � leur union avec lui. Le P�re l�a aim� avant que le monde f�t, amour qui ne souffre pas de comparaison, mais qui est infini, parfait, et ainsi satisfaisant en soi : nous partagerons cela dans ce sens que nous verrons notre Bien-aim� l�, que nous serons avec lui, et que nous contemplerons la gloire que le P�re lui a conf�r�e, selon l�amour qu�il a eu pour lui avant que le monde e�t une part quelconque aux voies de Dieu. Jusqu�ici nous �tions dans le monde [(17:18)]; maintenant dans les cieux, loin de toutes les revendications du monde, ou de ce qu�il peut comprendre (Christ vu dans le r�sultat de cet amour que le P�re avait pour Lui avant que le monde f�t). Alors Christ avait fait les d�lices du P�re. Nous le verrons dans le fruit �ternel de cet amour comme Homme; nous y serons avec lui pour toujours, jouissant de son s�jour dans la gloire � que notre J�sus, notre Bien-aim� se trouve l�, et qu�il est ce qu�il est.

1 Ceci correspond � Mo�se et � �lie entrant dans la nu�e, outre leur manifestation dans la m�me gloire que Christ, se tenant sur la montagne [(Matt. 17:2-5)].

Ch. 17 v. 25 � Justice du P�re distinguant entre le monde, et J�sus et Ses disciples

[17:25] En attendant, �tant tel, il y avait justice dans les voies de Dieu en ce qui concernait son rejet. Il avait pleinement et parfaitement manifest� le P�re. Le monde ne l�avait pas connu, mais J�sus l�avait connu, et les disciples avaient connu que le P�re l�avait envoy�. Il fait appel ici, non pas � la saintet� du P�re, afin qu�il les garde selon ce nom b�ni [(17:11)], mais � la justice du P�re, pour qu�il fasse une distinction entre le monde, d�un c�t�, et J�sus avec les siens, de l�autre c�t�; car il y avait une raison morale, aussi bien que l�amour ineffable du P�re pour le Fils. Et J�sus veut que nous ayons la joie, pendant que nous sommes ici-bas, de la conscience que la distinction a �t� faite par les communications de la gr�ce, avant qu�elle soit faite par le jugement.

Ch. 17 v. 26 � Connaissance du nom du P�re dans le Fils qui le r�v�le

[17:26] Il leur avait fait conna�tre le nom du P�re, et le leur ferait conna�tre m�me quand il serait mont� en haut, afin que l�amour dont le P�re l�avait aim� f�t en eux (que leurs c�urs pussent le poss�der dans ce monde � quelle gr�ce !) et J�sus lui-m�me en eux, leur communiquant cet amour, Lui, la source de force pour en jouir, le dirigeant, pour ainsi dire � avec toute la perfection par laquelle il en jouit � dans leurs c�urs, dans lesquels il demeure; �tant lui-m�me la force, la vie, la capacit�, le droit et le moyen d�en jouir ainsi, et comme tel, dans le c�ur. Car c�est dans le Fils qui nous le d�clare, que nous connaissons le nom du P�re qu�il nous r�v�le. C�est-�-dire il d�sire que nous jouissions maintenant de ces rapports d�amour, dans lesquels nous le verrons dans les cieux. [17:23] Le monde saura que nous avons �t� aim�s comme J�sus, quand nous appara�trons avec Lui dans la m�me gloire; [17:26] mais notre part est de le savoir d�j� maintenant, Christ �tant en nous.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur John 17". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/john-17.html.