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Jean 5

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versets 1-47

R�sum� du chapitre : gr�ce vivifiante, et responsabilit� face � la vie manifest�e

Ce chapitre met en contraste la puissance vivifiante de Christ et son droit de conf�rer la vie aux morts, avec l�impuissance des ordonnances l�gales. Elles exigeaient la puissance dans la personne qui devait en profiter. Christ apportait dans sa personne la puissance de gu�rison, et m�me de r�surrection. En outre, [5:22] tout jugement lui a �t� confi�, [5:24] en sorte que ceux qui avaient re�u la vie, ne viendraient pas en jugement. La fin du chapitre rapporte les t�moignages qui ont �t� rendus � J�sus [5:40] et rel�ve ainsi la culpabilit� de ceux qui ne voulaient pas venir � Lui pour avoir la vie. D�un c�t�, c�est la gr�ce souveraine; de l�autre, c�est la responsabilit�, parce que la vie �tait l�. Pour avoir la vie, il fallait la puissance divine du Seigneur; mais si on le rejetait, si on refusait de venir � Lui pour avoir la vie, on le faisait malgr� les t�moignages clairs et positifs qui lui �taient rendus. � Mais entrons un peu dans les d�tails de ce chapitre.

Ch. 5 v. 1-20 � Travail de J�sus en gr�ce, comme �tant Dieu

Ch. 5 v. 1-9 � Gu�rison de l�infirme impuissant, par la force de Christ

[5:5] Le pauvre homme dont il est question ici, malade depuis 38 ans, [5:7] trouvait dans le caract�re de sa maladie un emp�chement absolu � profiter des moyens dont l�emploi exigeait de la force. C�est ce qui caract�rise le p�ch� d�un c�t�, et la loi de l�autre. [5:4] Quelques faibles restes des b�n�dictions de Dieu se trouvaient encore parmi les Juifs : les anges, ministres de l��conomie juda�que, travaillaient encore au bien du peuple; l��ternel ne se laissait pas sans t�moignage; � mais pour en profiter, il fallait de la force. Or ce que la loi ne pouvait pas faire, �tant faible � cause de la chair [(Rom. 8:3)], Dieu l�a fait par J�sus. [5:7] Le d�sir se trouvait chez l�homme impotent, la force lui manquait : le d�sir �tait avec lui, mais aucune force pour l�accomplir; [5:6] c�est ce que la question du Seigneur fait ressortir. [5:8] Un seul mot de Christ accomplit tout : � L�ve-toi, prends ton petit lit, et marche �; [5:9] la force se communique, l�homme se l�ve et s�en va avec son lit1

1 Christ apporte avec Lui la force exig�e de l�homme, par la loi, pour pouvoir en profiter.

Ch. 5 v. 9-14 � N�cessit� de la gr�ce pour la gu�rison comme pour la relation avec Dieu

[5:9] Or, c��tait le sabbat, circonstance importante et qui tient une place principale dans cette sc�ne int�ressante. Le sabbat �tait donn� comme signe de l�alliance entre les Juifs et l��ternel1; mais il �tait d�montr� que la loi ne donnait pas � l�homme le repos de Dieu : il fallait la puissance d�une vie nouvelle, il fallait la gr�ce pour que l�homme f�t en relation avec Dieu. La gu�rison du pauvre malade de B�thesda �tait une �uvre de cette m�me gr�ce, de cette m�me puissance, mais op�r�e au milieu d�Isra�l. [5:4] Le r�servoir de B�thesda supposait la puissance dans l�homme, [5:8] l�acte de J�sus l�employait en gr�ce en faveur d�un malheureux du peuple de l��ternel. [5:14] Ainsi le Seigneur dit � l�homme : � Ne p�che plus, de peur que pis ne t�arrive � (vers. 14). C��tait l��ternel agissant en gr�ce, en b�n�diction, par sa puissance, au milieu de son peuple, mais � l��gard des choses temporelles, signes de sa faveur et de sa bont�, et en rapport avec son gouvernement au milieu d�Isra�l; � toutefois cette gu�rison �tait l�exercice de la gr�ce et de la puissance divines.

1 Quels que soient l�institution ou l�arrangement nouveaux �tablis sous la loi, le sabbat y est toujours introduit. Et en v�rit�, sous un certain rapport, avoir part au repos de Dieu est le plus �lev� de nos privil�ges. Le sabbat terminait la premi�re cr�ation [(Gen. 2:3)]; il en �tait la fin et la sera quand elle aura son accomplissement. Notre repos � nous se trouve dans la nouvelle cr�ation et cela non dans l��tat du premier homme comme cr�ature, mais comme hommes ressuscit�s, Christ, le second homme, en �tant le commencement et le Chef. De l�, le premier jour de la semaine.

Ch. 5 v. 15-17 � Le sabbat comme repos de Dieu, et Son travail de gr�ce en amour

[4:15] Or l�homme ayant dit aux Juifs que c��tait J�sus qui l�avait gu�ri, [4:16] ceux-ci s��l�vent contre lui, sous pr�texte de violation du � sabbat �. [5:17] La r�ponse du Seigneur est profond�ment touchante et pleine d�instruction, toute une r�v�lation : elle d�clare la relation entre Lui, le Fils, et le P�re, relation qui se r�v�lait ouvertement maintenant par sa venue. Il montre (et quelle profonde gr�ce !) que ni le P�re, ni Lui, ne sauraient trouver leur sabbat1 au milieu de la mis�re et des tristes fruits du p�ch�. L��ternel en Isra�l pouvait imposer le sabbat par la loi, comme obligation [(Ex. 20:8-11)], et en faire un signe de cette pr�cieuse v�rit� que son peuple entrerait dans le repos de Dieu; mais J�sus dans ces paroles-ci fait voir que de fait, une fois Dieu vraiment connu, il n�y avait pas de repos dans l��tat actuel de sa cr�ation. Mais il y avait plus : Dieu travaillait en gr�ce; son amour ne pouvait pas reposer dans la mis�re; il avait institu� au commencement un repos en rapport avec la cr�ation toute bonne (Gen. 2 [v. 2-3]); mais le p�ch�, la corruption, la mis�re �taient entr�s dans sa cr�ation. Dieu, le Saint et le Juste, n�y trouvait plus de sabbat, et l�homme n�entrait pas r�ellement dans le repos de Dieu (comp. H�br. 4). De deux choses l�une, ou Dieu devait d�truire en justice la race coupable, ou bien � et c�est ce qu�il a fait d�apr�s ses conseils �ternels � il devait commencer � travailler en gr�ce selon cette r�demption que l��tat de l�homme exigeait � une r�demption dans laquelle toute la gloire de Dieu se d�ploie. En un mot, Dieu devait se mettre � travailler de nouveau en amour. C�est ce que dit le Seigneur : � Mon P�re travaille jusqu�� maintenant, et moi je travaille � (vers. 17). Dieu ne prend pas son parti du p�ch�; il ne se repose pas en pr�sence de la mis�re; il n�a pas de sabbat; � mais il travaille en gr�ce. Quelle r�ponse divine � leurs mis�rables subtilit�s !

1 Le sabbat de Dieu est un sabbat d�amour et de saintet�.

Ch. 5 v. 18-20 � Union du Fils avec le P�re, comme vue des hommes

[5:18] Une autre v�rit� ressortait de ce que le Seigneur disait : il se pla�ait sur un pied d��galit� avec son P�re. Or les Juifs, jaloux pour leurs c�r�monies, pour ce qui les distinguait des autres nations, et ne voyant rien de la gloire du Christ, le traitent de blasph�mateur, et cherchent � le tuer. [5:19] Ceci donne � J�sus l�occasion d�exposer toute la v�rit� sur le point en question. Il n��tait pas comme un �tre ind�pendant du P�re, avec des droits �gaux, un autre Dieu qui agissait de son propre chef, ce qui du reste est impossible, car il ne peut y avoir deux �tres supr�mes et omnipotents : le Fils est en pleine union avec le P�re, ne fait rien sans le P�re; mais il fait tout ce qu�il voit faire au P�re. [5:20] Il n�y a rien que le P�re fasse, qu�il ne fasse en communion avec le Fils : on en verrait de plus grandes preuves pour s�en �merveiller (vers. 20). Cette derni�re partie des paroles du Seigneur, ainsi que le contenu de notre �vangile tout entier, montre que J�sus, tout en r�v�lant d�une mani�re absolue que Lui et le P�re sont un [(10:30)], [5:19] parle de cette unit�, comme existant lui-m�me dans une position dans laquelle il a pu �tre vu des hommes. L�unit� dont il parle est en Dieu : la position dans laquelle il en parle, est une position prise et, dans un certain sens, inf�rieure. Mais on voit partout n�anmoins, qu�il est �gal au P�re et un avec Lui, quoiqu�il re�oive tout du P�re et fasse tout d�apr�s les pens�es du P�re. Ceci se montre d�une mani�re remarquable au chapitre 17 : c�est le Fils, mais le Fils manifest� en chair, agissant dans la mission pour l�accomplissement de laquelle le P�re l�a envoy�.

Ch. 5 v. 21-47 � Manifestation de la gloire du Fils aux hommes

Ch. 5 v. 21-24 � J�sus donne la vie et juge, �tant ainsi honor� par tous

Ch. 5 v. 21-23 � Le Fils donne la vie aux hommes, et juge ceux qui Le rejettent

Le chapitre que nous avons sous les yeux, parle de deux choses par lesquelles la gloire du Fils est mise en �vidence : il vivifie et il juge (vers. 21, 22). Il ne s�agit pas de gu�rir, �uvre qui, au fond, a la m�me source, et prend son occasion d�agir dans le m�me mal; mais il s�agit de donner la vie d�une mani�re �videmment divine. [5:21] Comme le P�re ressuscite les morts et les vivifie, ainsi le Fils vivifie ceux qu�il veut. Ici, nous avons la premi�re preuve de ses droits divins : il donne la vie, il la donne � qui il veut. Mais s��tant fait homme, il peut �tre personnellement d�shonor�, m�connu, m�pris� par les hommes : [5:22] par cons�quent tout jugement lui est confi� � le P�re ne juge personne � [5:23] afin que tous, m�me ceux qui ont rejet� le Fils, honorent le Fils comme ils honorent le P�re qu�ils reconnaissent comme Dieu. S�ils ne veulent pas l�honorer quand il agit en gr�ce, ils y seront forc�s quand il agira en jugement. Dans la vie, nous avons communion par le Saint Esprit avec le P�re et le Fils (et vivifier, ou donner la vie, est l��uvre simultan�e du P�re et du Fils); dans le jugement, les incr�dules auront � faire avec le Fils de l�homme qu�ils ont rejet�. Ces deux choses ne se m�lent pas dans leur accomplissement : celui que J�sus a vivifi� n�a pas besoin d��tre forc� � l�honorer en subissant le jugement; J�sus n�appelle pas en jugement celui qu�il a sauv� en le vivifiant.

Ch. 5 v. 24 � La vie �ternelle est pour ceux qui croient

Mais comment peut-on savoir � laquelle de ces deux cat�gories de personnes on appartient ? [5:24] Le Sauveur (gr�ce lui en soit rendue) r�pond : � Celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m�a envoy� �, c�est-�-dire le P�re, en �coutant J�sus, � a la vie �ternelle (telle est l�efficace vivifiante de la parole du Fils) et ne vient pas en jugement ; mais il est pass� de la mort � la vie � (vers. 24) : simple et merveilleux t�moignage !1 Le jugement glorifiera le Seigneur dans le cas de ceux qui l�auront m�pris� ici-bas. La possession de la vie �ternelle, pour ne pas �tre assujetti � ce jugement, est la portion de ceux qui croient.

1 Remarquez la port�e de ceci. S�ils ne viennent pas en jugement pour r�gler leur �tat, comme dirait l�homme, ils sont montr�s comme �tant compl�tement morts dans le p�ch�. La gr�ce en Christ ne voit pas un �tat incertain qui sera d�termin� par le jugement. La gr�ce donne la vie et met � l�abri du jugement. Mais tandis qu�il juge comme Fils de l�homme, d�apr�s les actes accomplis dans le corps [(2 Cor. 5:10)], il montre ici que, pour commencer, tous �taient morts dans le p�ch�.

Ch. 5 v. 25-29 � P�riodes d�exercice de la puissance donn�e du P�re

Ch. 5 v. 25-27 � Communication de la vie � l�homme mort dans ses p�ch�s

Le Seigneur indique ensuite deux p�riodes distinctes dans lesquelles doit s�exercer la puissance que le P�re lui a confi�e comme venu en chair. [5:25] L�heure venait, elle �tait d�j� venue, dans laquelle les morts entendraient la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l�auraient entendue, vivraient. C�est la communication de la vie spirituelle par J�sus, le Fils de Dieu, � l�homme mort par le p�ch�, communication faite par la parole que celui-ci entendrait; [5:26] car le P�re a donn� au Fils, � J�sus, ainsi manifest� sur la terre, d�avoir la vie en lui-m�me (comp. 1 Jean 1:1-2). [5:27] Aussi lui a-t-il donn� l�autorit� pour ex�cuter le jugement, parce qu�il est le Fils de l�homme; car c�est au Fils de l�homme que, selon les conseils de Dieu, le royaume et le jugement appartiennent, et c�est en prenant ce caract�re, quand il vint en gr�ce, qu�il a �t� m�pris� et rejet�. Ce passage aussi fait voir que J�sus, tout en �tant le Fils �ternel, un avec le P�re, est toujours consid�r� comme manifest� en chair ici-bas, et ainsi, comme recevant tout du P�re. C�est ainsi que nous l�avons vu au puits de Samarie, le Dieu qui donnait [(4:11)], mais, en m�me temps, celui qui demandait � la pauvre femme de lui donner � boire [(4:8)].

Ch. 5 v. 28-29 � R�surrection de tous par J�sus, pour la vie ou le jugement

J�sus donc vivifiait les �mes dans ce temps-l�; il vivifie encore. On ne devait pas s�en �tonner, car une �uvre plus extraordinaire aux yeux des hommes s�accomplirait : [5:29] ceux qui �taient dans les s�pulcres en sortiraient. � En v�rit�, en v�rit�, je vous dis que l�heure vient, et elle est maintenant, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l�auront entendue vivront � (vers. 25). [5:28] C�est la seconde p�riode dont le Seigneur parle. Dans l�une, il vivifie les �mes; dans l�autre, il ressuscite les corps. L�une a dur� pendant le minist�re de J�sus et plus de 1800 ans depuis sa mort; la seconde n�est pas encore arriv�e, mais pendant sa dur�e deux choses doivent avoir lieu : [5:29] il y aura une r�surrection de ceux qui auront pratiqu� le bien, et une r�surrection de ceux qui auront fait le mal. La premi�re sera une r�surrection de vie; le Seigneur mettra le comble � son �uvre de vivification; la seconde sera la r�surrection pour le jugement de ceux qui auront fait le mal (vers. 28-29). Or ce jugement sera selon les pens�es de Dieu et non le fruit d�une volont� personnelle de J�sus � part. Jusqu�ici, c�est une puissance souveraine, et pour ce qui regarde la vie, une gr�ce souveraine � il vivifie qui il veut [(5:21)]. Ce qui suit est la responsabilit� de l�homme pour ce qui a trait � la r�ception de la vie �ternelle. Elle se trouvait l� en J�sus, et ils ne voulaient pas venir � Lui pour la recevoir [(5:40)].

Ch. 5 v. 30-47 � Quatre t�moignages rendus � J�sus, rejet� par les Juifs

Le Seigneur indique ensuite aux Juifs quatre t�moignages rendus � sa gloire et � sa personne, quatre t�moignages qui les laissaient sans excuse : [5:33-35] Jean, [5:36] ses propres �uvres, [5:37-38] son P�re, [5:39] et les �critures. [5:40] Tout en pr�tendant recevoir celles-ci, comme y puisant la vie �ternelle, ils ne voulaient cependant pas venir � Celui auquel ces t�moignages �taient rendus, pour avoir la vie. [5:43] Pauvres Juifs, le Fils venait au nom du P�re, et ils ne voulaient pas le recevoir; un autre viendrait en son propre nom, et ils le recevraient : cela allait mieux au c�ur de l�homme. [5:44] Ils cherchaient la gloire de la part des hommes, comment pouvaient-ils croire ? Souvenons-nous en. � Dieu ne s�adapte pas � l�orgueil de l�homme et n�arrange pas la v�rit� pour nourrir cet orgueil. [5:45] J�sus connaissait les Juifs : non pas qu�il voul�t les accuser aupr�s du P�re; Mo�se, en qui ils se fiaient, le ferait; car ils ne croyaient pas ses �crits; [5:46] s�ils avaient cru Mo�se, ils auraient cru J�sus; [5:47] mais si les �crits de Mo�se ne faisaient pas foi, comment l�auraient fait les paroles d�un Sauveur m�pris� ?

J�sus est le Fils de Dieu, donnant la vie et jugeant comme Fils de l�homme

En r�sum�, [5:21] le Fils de Dieu donne la vie, [5:22] et il ex�cute le jugement : dans le jugement qu�il ex�cute, le t�moignage rendu � sa personne laisse l�homme sans excuse sur le pied de sa propre responsabilit�. Au chapitre 5, J�sus est le Fils de Dieu, qui, avec le P�re, donne la vie, et juge comme Fils de l�homme. Au chapitre 6, il est l�objet de la foi, comme descendu des cieux et subissant la mort. Il y est fait allusion � son ascension comme Fils de l�homme [(6:62)].

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