Bible Commentaries
Josué 5

Commentaire biblique avancéCommentaire biblique avancé

versets 1-15

Ch. 5 v. 1-9 � La circoncision, mortification de la chair

La circoncision, premi�re �tape en Canaan, avant la conqu�te

La mortification de soi-m�me pr�c�de la lutte contre l�ennemi

Il ne s�agit pas encore de prendre des villes, de r�aliser les magnifiques promesses de Dieu. Il faut auparavant la mortification de soi-m�me. Avant de vaincre Madian, G�d�on a d� renverser l�autel qui �tait chez lui [(Jug. 6)].

Le d�sert est l��preuve de la chair, non la mort qui lui est appliqu�e

[5:5] Remarquez ensuite que le d�sert n�est pas le lieu o� s�accomplit la circoncision, lors m�me qu�on y a �t� fid�le. Le d�sert est le caract�re que prend le monde quand nous avons �t� rachet�s. C�est l� que la chair qui est en nous est actuellement �prouv�e. La mort et notre entr�e dans les lieux c�lestes jugent toute la nature dans laquelle nous vivons dans ce monde. Mais alors, en vertu de notre mort et de notre r�surrection avec Christ, la mort est appliqu�e pratiquement et la circoncision est l�application de la puissance de l�Esprit � la mortification de la chair chez celui qui a part � la mort et � la r�surrection de J�sus (comp. 2 Cor. 4:10, 12). Ainsi, Paul dit (Phil. 3 [v. 3]) : � Nous sommes la circoncision �. Quant � la vie ext�rieurement morale, il l�avait d�j�. Avait-il ajout� la vraie pi�t� � sa religion de forme, la vraie crainte de Dieu � ses bonnes �uvres ?

Pour les chr�tiens, la circoncision est l�application de la mort de Christ au p�ch�

Participation � la vie c�leste de Christ ressuscit�

C��tait bien plus que cela. Christ avait tout remplac� en lui : premi�rement, en fait de justice, ce qui est le fondement; mais, de plus, l�ap�tre dit : � Pour le conna�tre, lui, et la puissance de sa r�surrection� �tant rendu conforme � sa mort, si en quelque mani�re que ce soit je puis parvenir � la r�surrection d�entre les morts � [(Phil. 3:10-11)]. Aussi, est-ce en courant vers le but qu�il attend la venue de J�sus [(Phil. 3:14)], pour accomplir cette r�surrection, quant � son corps. Dans l��p�tre aux Colossiens, chap. 2 [(v. 11)], il nous parle de la circoncision de Christ. Est-ce seulement qu�il a cess� de p�cher (effet certain, au reste, de cette �uvre de Dieu) ? Non; car pour d�crire cette �uvre de Dieu, il ajoute : � �tant ensevelis avec Lui par le bapt�me, par lequel aussi vous avez �t� ressuscit�s ensemble par la foi en l�op�ration de Dieu qui l�a ressuscit� d�entre les morts � [(Col. 2:12)]. Les cons�quences de la vie c�leste se trouvent au chapitre 3, verset 1, qui est en rapport imm�diat avec le verset que nous venons de citer. Aussi l��uvre est-elle ici couronn�e par la manifestation des saints avec J�sus lorsqu�Il para�tra [(Col. 3:4)], non pas lorsqu�Il viendra les enlever. La part c�leste est omise dans les Colossiens, sauf que notre vie est cach�e dans le ciel [(Col. 3:3)] et que ce qui s�y trouve est un effet de l�esp�rance. Nous sommes rendus � capables d�y participer � et c�est pr�cis�ment ce que notre passage nous pr�sente.

Puissance active pour nous appliquer la mort de Christ � Enseignement des diff�rentes �p�tres

[Col. 3:5] Notre Guilgal est au 5me verset. � Mortifiez donc� �. Ce n�est pas : � Mourir au p�ch� �, � Mortifiez � est une puissance active. Cela repose sur la puissance de ce qui est d�j� vrai pour la foi. Vous �tes morts, mortifiez donc. � �tant dans cette position, on la r�alise. � Tenez-vous vous-m�mes pour morts �, dit l�ap�tre (Rom. 6 [v. 11]), en parlant du m�me sujet (1*). C�est la force en pratique de la figure des pierres tir�es du Jourdain [(4:20)]. Elles �taient un signe de notre union avec Christ qui a �t� mort (2*). [Col. 3:1] Mais nous sommes aussi ressuscit�s avec Lui (3*), comme �tant morts avec Lui. Mais il y a un autre aspect de la v�rit� : � Nous �tions morts dans nos p�ch�s � [(�ph. 2:1)]. Il descendit en gr�ce o� nous �tions, et descendant ainsi les expia. Dieu nous a ressuscit�s avec Lui, nous ayant pardonn� tous nos p�ch�s (4*). Tout ce qu�il a fait �tait pour nous. Associ� avec Lui vivant, uni � Lui par l�Esprit, je suis aussi assis en Lui [(�ph. 2:6)], mais pas encore avec Lui dans les lieux c�lestes (5*). Je m�approprie, ou plut�t, Dieu m�attribue tout ce qu�il a fait, comme si cela me f�t arriv� � moi-m�me; il est mort au p�ch�, en Lui je suis mort au p�ch�. Alors, je � mortifie �; ce qu�on ne saurait faire comme �tant encore vivant dans la chair. O� �tait la vie et la nature dans laquelle on pouvait le faire ? Dans les Colossiens, je suis ressuscit� avec Lui, et aussi assis en Lui dans les lieux c�lestes, mais cette �p�tre ne nous pr�sente pas la doctrine des �ph�siens au sujet du dessein et des conseils de Dieu, doctrine qui nous fait voir, comme cons�quence de l�exaltation de Christ � la droite de Dieu, le simple acte de puissance divine qui nous prend, lorsque nous �tions morts dans nos p�ch�s, pour nous placer en Lui. Dans les Colossiens nous trouvons, pour ainsi dire, les op�rations par lesquelles nous passons, comme ayant �t� vivants (non pas morts) dans nos p�ch�s, pour �tre amen�s, par la mort, dans une vie meilleure en Christ. L�autre c�t�, celui des �ph�siens, est �galement vrai, ce qui me fait en parler, mais les Colossiens nous parlent du changement, � d�un changement essentiel, mais subjectif, quant � la mort et � la r�surrection. Il correspond � ce que nous enseigne en type le livre de Josu�.

  1. Cette progression pr�sente trois degr�s : 1� Le jugement de Dieu : � Vous �tes morts � [(Col. 3:3)]. 2� L�acceptation de ce jugement par la foi : � Tenez-vous vous-m�mes pour morts � [(Rom. 6:11)]. 3� Enfin sa r�alisation en pratique : � Portant toujours partout dans le corps la mort de J�sus � [(2 Cor. 4:10)].
  2. L��p�tre aux Romains ne nous sort pas du d�sert, mais nous parle de la position que la mort de Christ nous y a donn�e. La foi accepte cette position : la mort au p�ch� et la vie � Dieu dans ce monde. Cette vie � Dieu est la cons�quence du fait que nous avons �t� sauv�s par sa mort et baptis�s pour elle; mais l��p�tre aux Romains ne parle pas de notre r�surrection, car cette derni�re nous sort du d�sert. C�est le sujet de l��p�tre aux Colossiens et du Jourdain.
  3. L��p�tre aux Colossiens ne va pas au-del�.
  4. L��p�tre aux Colossiens ne va pas au-del�, seulement elle ne nous consid�re pas comme morts dans nos p�ch�s, mais comme ayant v�cu dans le p�ch� et �tant maintenant morts et ressuscit�s.
  5. C�est l�enseignement de l��p�tre aux �ph�siens. C�est l�acte souverain de la puissance divine qui nous a pris lorsque nous �tions morts dans nos p�ch�s et nous a plac�s en Christ.
La mortification n�est possible que par la gr�ce, r�alisant la mort de Christ

Or, la circoncision �tant l�application pratique de la mort de Christ, au p�ch�, � tout ce qui est appel� � le corps de la chair � (Col. 2:11), et qui s�oppose � notre condition d�hommes ressuscit�s avec Christ, nous nous souvenons de la mort de J�sus, et la mortification de nos membres qui sont sur la terre s�accomplit par la gr�ce, dans la conscience de la gr�ce. Autrement, ce ne serait que l�effort d�une �me sous la loi, et dans ce cas on aurait une mauvaise conscience et point de force. C�est ce qu�ont essay� des moines sinc�res; mais la gr�ce, Christ et sa force n��taient pas dans leur tentative. S�il y avait de la sinc�rit�, il y avait aussi la mis�re spirituelle la plus profonde. Pour mortifier, il faut la vie; et si nous avons la vie, nous sommes d�j� morts en Celui qui est mort pour nous.

Souvenir de la mort de Christ, qui nous introduit dans ce nouvel �tat

Le m�morial de l��uvre de la gr�ce est l� o� la mort doit s�appliquer

[4:20] C��taient des pierres prises au fond du Jourdain qui �taient pos�es en Guilgal, et le Jourdain �tait d�j� pass� avant qu�Isra�l f�t circoncis. Le m�morial de la gr�ce et de la mort comme t�moignage d�un amour qui a accompli notre salut, en s�occupant en gr�ce de nos p�ch�s, se trouvait l� o� la mort au p�ch� devait avoir lieu. Christ mort pour les p�ch�s, en amour parfait, en efficace immanquable, et sa mort au p�ch�, nous donnent la paix par son sang au sujet du p�ch� et des p�ch�s, mais aussi nous rendent capables, par gr�ce, de nous tenir nous-m�mes pour morts au p�ch� [(Rom. 6:11)], et de mortifier nos membres qui sont sur la terre [(Col. 3:5)].

Par la mort avec Christ, nous sommes dans une nouvelle condition, hors du p�ch�

En chaque circonstance il faut donc se souvenir qu�on est mort et se dire : Si je suis mort par la gr�ce, qu�ai-je � faire du p�ch�, qui suppose que je vis encore ? C�est dans cette mort qu�est Christ dans la beaut� et dans la puissance de sa gr�ce, c�est la d�livrance m�me, et moralement l�introduction dans une condition qui nous rend � capables de participer au lot des saints dans la lumi�re � [(Col. 1:12)]. Quant au progr�s, l�ap�tre dit : Je poursuis, cherchant � le saisir, vu aussi que j�ai �t� saisi par le Christ � [(Phil. 3:12)]. Mais ce n�est pas le sujet qui nous occupe.

Revenir � Guilgal, n�cessit� pour r�aliser la communion avec J�sus

�tant morts, notre vie n�a plus aucun lien avec ce monde, qu�aime la chair

[5:9] Ainsi, en �tant mort, et seulement ainsi, l�opprobre d��gypte sera �t�. Tout signe du monde est un opprobre pour celui qui est c�leste. L�homme c�leste seul qui est mort avec Christ, se d�barrasse de ce qui tient � l��gypte. Or, la vie de la chair y tient toujours; mais le principe de la mondanit� est d�racin� chez celui qui est mort et ressuscit� avec Christ, et qui vit d�une vie c�leste. Il y a dans la vie de l�homme vivant comme tel dans ce monde (Col. 2:20), un lien n�cessaire avec le monde tel que Dieu le voit, c�est-�-dire p�cheur et corrompu; il n�y en a plus chez un mort. La vie d�un ressuscit� n�est pas de ce monde, elle n�a pas de lien avec lui. Celui qui la poss�de peut le traverser et faire bien des choses que d�autres font. Il mange, travaille, souffre; mais, quant � sa vie et � son but, il n�est pas du monde, comme Christ n��tait pas du monde [(Jean 17:16)]. C�est Christ, ressuscit� et mont� en haut, qui est sa vie. Il mate sa chair, il la mortifie; car elle est de fait ici-bas; mais lui ne vit pas en elle. [5:10] Le camp �tait toujours � Guilgal. C�est l� qu�apr�s ses victoires et ses conqu�tes, se rendait le peuple, � arm�e de l��ternel [(10:15, 43)]. Si nous ne le faisons pas, nous serons faibles, la chair nous trahira et nous serons livr�s � l�ennemi au moment du combat, et m�me du combat sinc�rement engag� dans l��uvre de Dieu. [4:20] C�est � Guilgal qu�est �lev� le monument des pierres du Jourdain; car, si la conscience d��tre mort avec J�sus est n�cessaire pour pouvoir mortifier la chair, c�est dans cette mortification qu�on parvient � conna�tre pratiquement ce que c�est qu��tre ainsi mort.

La communion avec J�sus se r�alise dans la mortification de la chair

On ne r�alise pas la communion int�rieure (je ne parle pas maintenant de la justification), la douce et divine jouissance de la mort de J�sus pour nous, avec une chair non mortifi�e. Cela ne se peut pas. Mais, si l�on revient � Guilgal, � la mortification b�nie de notre propre chair, on y trouve toute la douceur (et elle est infinie), toute la puissante efficace de cette communion avec la mort de J�sus, avec l�amour qui s�y est manifest�. � Portant toujours partout �, dit l�ap�tre, � dans le corps la mort de J�sus, afin que la vie aussi de J�sus soit manifest�e dans notre corps � (2 Cor. 4:10). Ainsi nous ne restons pas dans le Jourdain; mais il reste dans le c�ur tout ce qu�il y a de pr�cieux dans cette �uvre magnifique, �uvre que les anges d�sirent sonder, qui est pour nous, et que Christ nous approprie dans son amour. Il se trouve avec nous � Guilgal, endroit sans apparence ni victoire qui ait de l��clat devant les hommes, mais o� Celui qui est la source de toute victoire, se trouve dans la force et la communion qui nous rendent capables de vaincre.

5.1.5 - [Contemplation de l��uvre accomplie par J�sus

Contemplation de l��uvre de la d�livrance accomplie par Christ seul

[4:9] Mais il y avait encore douze pierres pos�es au milieu du Jourdain; et, en effet, si nous appliquons la puissance de la mort de Christ � la mortification de la chair, le c�ur exerc� et jouissant pleinement des choses c�lestes aime � retourner vers le Jourdain, l� m�me o� Christ est entr� en puissance de vie et d�ob�issance, pour contempler cette Arche de l�alliance, qui a �t� l� et a brid� ces eaux imp�tueuses jusqu�� ce que le peuple f�t pass�. On aime, en consid�rant la force de la mort dans toute son �tendue, y contempler J�sus qui y est entr�, mais qui en a d�truit la puissance pour nous. Dans le d�bordement des nations, Christ sera la s�ret� et la d�livrance d�Isra�l; mais il a �t� notre s�ret� et notre d�livrance � l��gard d�ennemis plus terribles encore. Le c�ur aime � se placer au bord de ce fleuve d�j� travers�, et � r�aliser, en �tudiant ce que J�sus a �t�, l��uvre et l�amour �tonnant de Celui qui y est entr� seul, jusqu�� ce que tout f�t accompli. � Mais, dans un sens, nous y �tions; les douze pierres montrent que le peuple se rattachait � cette �uvre, quoique l�Arche seule y ait �t� lorsqu�il s�est agi de brider le fleuve.

Les Psaumes montrent J�sus traversant victorieusement la mort

Les Psaumes nous donnent particuli�rement � contempler ainsi le Seigneur, maintenant que nous sommes en paix au del� du fleuve. Oh ! si l��glise savait s�asseoir l�, et y �tudier J�sus, descendu seul dans la mort qui � regorgeait par-dessus tous ses bords � [(3:15)], atteint par son aiguillon et par la puissance du jugement divin qui en �tait la cons�quence ! En doctrine, les Psaumes montrent aussi la liaison entre la mort de J�sus et le passage du fleuve de tribulation par Isra�l aux derniers jours.

Le peuple est � sa vraie place en Canaan, devant Dieu

Voil� donc le peuple hors d��gypte et en Canaan, selon la v�rit� de la promesse de Dieu, mais ne poss�dant actuellement rien en Canaan et n�ayant encore remport� aucune victoire. Nous avons ici un type de ce que les Colossiens nous enseignent : � Rendus capables de participer �, mais n�ayant encore � le lot des saints dans la lumi�re � qu�en esp�rance [(Col. 1:12)]1, non seulement rachet� d��gypte, mais introduit en Canaan, l�opprobre d��gypte �tant �t� et le peuple de Dieu ayant pris sa place � Guilgal, cette vraie circoncision du c�ur dont nous avons parl�.

1 L��tat de Christ (il est vrai, d�j� ressuscit�) entre sa r�surrection et son ascension, nous aide � comprendre cela. Il appartenait �videmment au ciel et non pas � ce monde, quoiqu�il ne f�t pas dans le ciel.

Ch. 5 v. 10-12 � Communion du peuple avec Dieu � Guilgal

Ch. 5 v. 10 � Communion avec Dieu devant les ennemis, avant le combat

C�l�bration de la P�que comme signe de communion avec Dieu

[5:10] Isra�l campait � Guilgal.

Le caract�re de la communion du peuple avec Dieu est signal� avant ses victoires. Il c�l�bre la P�que dans les campagnes de J�richo. L��ternel leur a dress� une table en pr�sence de leurs ennemis [(Ps. 23:5)].

Caract�re diff�rent de la P�que d�avec son institution en �gypte

Ce n��tait plus comme en �gypte, le sang mis sur le linteau et les deux poteaux, afin qu�Isra�l f�t � couvert de la vengeance, et garanti du juste jugement qui mettait la frayeur o� n��tait pas le sang.

Souvenir et jouissance de l��uvre accomplie dans notre position nouvelle

Nous avons besoin du sang de Christ de cette mani�re, �tant dans le domaine du p�ch� et de Satan, quoique appel�s de Dieu � en sortir. La justice de Dieu et nos consciences l�exigent. Ce n�est plus cela ici; c�est le m�morial d�une d�livrance accomplie. Ce n�est pas non plus la participation par la gr�ce � la puissance de la mort et de la r�surrection de Christ. C�est la communion du c�ur, c�est le doux souvenir spirituel d�une �uvre toute de Lui, de sa mort comme Agneau sans tache. Nous en mangeons, comme �tant son peuple rachet�, dans la jouissance de cette position dans le pays de promesse et de Dieu, pays qui nous appartient � la suite de ce rachat et de notre r�surrection avec Christ. On ne jouit ainsi de la mort de J�sus qu�au del� du Jourdain, �tant ressuscit� avec Lui. Alors, en paix, dans sa communion et avec un sentiment ineffable d�action de gr�ces, on revient � la mort de l�Agneau, on le contemple, on s�en nourrit; le bonheur et l�intelligence c�lestes ne font qu�ajouter � son prix.

Ch. 5 v. 11-12 � Se nourrir d�un Christ c�leste, une fois dans le pays

Christ c�leste remplace la manne, Christ nourriture pour l�homme au d�sert

[5:11] D�s le lendemain de la P�que, le peuple mangea du cru du pays. Ainsi ressuscit�s et assis en esp�rance dans les lieux c�lestes, c�est un Christ c�leste qui nourrit et entretient l��me dans la vigueur et dans la joie1. [5:12] D�s lors aussi, la manne cesse. Ceci est d�autant plus remarquable, que Christ, nous le savons, est la vraie manne; mais Christ ici-bas, Christ selon la chair, adapt� � l�homme et � ses besoins dans le d�sert, bien qu�il ne soit jamais oubli� comme tel. Je contemple avec adoration J�sus (Dieu manifest� en chair), je nourris mon �me des attraits puissants de sa gr�ce dans son humiliation, je jouis du pr�cieux t�moignage de l�amour de Celui qui a port� nos langueurs et s�est charg� de nos douleurs [(�s. 53:4)]; j�apprends � n��tre rien en suivant Celui qui a pris la derni�re place. C�est de cette mani�re que sont entretenues les douces affections du c�ur pendant notre passage ici-bas. Toutefois, dans cet �tat, il restait seul. Le grain de froment doit tomber en terre et y mourir, sinon il reste seul [(Jean 12:24)].

1 Remarquons aussi que la simplicit� et la sinc�rit� chr�tienne, la saintet� pratique de la vie chr�tienne, le pain sans levain (qui se mangeait le lendemain de la P�que) est une chose c�leste. Rien en de�� du Jourdain ne peut l��tre : c�est du cru de ce pays-l� [(5:12)]; aussi se lie-t-il � J�sus et � la paix de sa mort comme � une chose qui pr�c�de.

Nous connaissons Christ ressuscit� dans le ciel, sur la base de Sa mort

Mais, tout en connaissant ce qu�il a �t�, c�est un Christ assis l�-haut, descendu du ciel, mort et ressuscit�, remont� o� il �tait auparavant, que je connais maintenant. Le m�morial de sa mort dont nous avons parl�, est bien sans doute la base de tout. Rien de plus pr�cieux. Mais c�est maintenant � un Christ c�leste que nous avons affaire.

Contraste entre la nourriture pour le d�sert, et la nourriture c�leste pour le ciel

Ici-bas, contemplation de la gr�ce et nourriture d�un Christ c�leste

Nous contemplons, en cherchant � l�imiter, ce pr�cieux mod�le qu�il nous a donn� comme homme c�leste sur la terre. Mais, contemplant � face d�couverte la gloire du Seigneur, nous sommes transform�s en la m�me image de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit [(2 Cor. 3:18)]. Il s�est sanctifi� lui-m�me pour nous, afin que nous soyons sanctifi�s par la v�rit� [(Jean 17:19)]. Nous trouvons nos d�lices dans la contemplation de toute sa gr�ce ici-bas, et nos affections sont attir�es par un Sauveur souffrant. Rien de plus pr�cieux que de voir le Fils de Dieu gagner la confiance du c�ur des hommes envers Dieu, par son amour pour eux quand ils �taient encore enti�rement �loign�s de Lui. Mais notre communion actuelle est avec un Christ dans le ciel. Et le Christ que nous connaissons sur la terre est un Christ c�leste, et non un Christ terrestre, comme les Juifs le conna�tront plus tard. C��tait sans doute le pain sur la terre, mais le pain descendu du ciel, et c�est une consid�ration tr�s importante. En traversant le d�sert (et nous le traversons), Christ, comme manne, nous est infiniment pr�cieux. Son humiliation, sa gr�ce nous consolent, nous soulagent aussi et nous soutiennent : nous sentons qu�il a pass� par les m�mes �preuves; et le c�ur est soutenu par cette pens�e, que ce m�me Christ est avec nous. C�est le Christ dont nous avons besoin pour le d�sert, le pain descendu du ciel.

Association et demeure avec Christ dans le ciel, nous nourrissant des choses c�lestes

Mais, comme peuple c�leste, c�est Christ comme appartenant au ciel et les choses c�lestes qui sont notre nourriture, en tant qu�associ�s avec Lui, � le vieux bl� du pays � [(5:11)]; car c�est � Christ assis en haut que nous sommes unis; c�est l� qu�il est notre vie. En un mot, nous nous nourrissons des choses c�lestes, de Christ l�-haut, de Christ humili� et mort comme doux souvenir, de Christ vivant comme puissance actuelle de vie et de gr�ce. [5:10] Nous nous nourrissons du souvenir de Christ sur la croix : c�est la P�que. [5:11] Mais nous c�l�brons la f�te avec un Christ, centre des choses c�lestes (Col. 3:1-2), et en nous nourrissant de tout ce qui se trouve en elles. C�est le cru du pays dans lequel nous sommes entr�s, car Christ est du ciel.

Jouissance des fruits du pays pr�alable aux combats pour nous l�approprier

Ainsi, avant de livrer le combat, devant les murs m�mes de J�richo, signe de la puissance de l�ennemi, Dieu nous donne de jouir du fruit du pays comme �tant tout � nous. [5:10] On se souvient de la mort de J�sus comme d�un rachat d�s longtemps accompli, [5:11] et l�on se nourrit du cru du pays et des choses c�lestes comme nous appartenant actuellement. Car, �tant ressuscit�s avec Christ par sa gr�ce, tout est � nous.

Ch. 5 v. 13-15 � N�cessit� de la pr�sence de Dieu pour les combats

Pr�paration n�cessaire pour les combats in�vitables � venir

Apr�s ce beau tableau de la position et des privil�ges du peuple de Dieu, qui, selon les droits de Dieu lui-m�me, pouvait jouir de tout avant de livrer un seul combat, ces combats doivent ensuite arriver. Or une chose est n�cessaire pour entrer en guerre et conqu�rir les b�n�dictions.

La pr�sence du Seigneur, pour diriger ou sauver Son peuple, exige la saintet�

[5:14] Le Seigneur se pr�sente comme chef de l�arm�e de l��ternel : c�est lui-m�me qui nous conduit. [5:13] Il est l�, une �p�e nue � la main. Dans les choses c�lestes, la foi ne conna�t pas de neutralit�1. Josu� demande : � Es-tu pour nous, ou pour nos ennemis ? Et il dit : Non, car c�est comme chef de l�arm�e de l��ternel que je suis venu maintenant � (v. 14). [5:15] Or, la pr�sence du Seigneur comme chef de l�arm�e exige la saintet� et le respect, autant que lorsqu�il descend pour la r�demption de son peuple (Ex. 3 [v. 5]), dans la saintet� et la majest� divines, manifest�es selon leurs justes exigences dans la mort de J�sus, qui s�est donn� afin de les relever et de les assurer pour toujours. Tel qu��tait Celui qui s�appelle � Je suis � [(Ex. 3:14)], lorsqu�il est ainsi descendu en justice et en majest�, tel est-il lorsqu�il se place au milieu de son peuple pour le b�nir et le conduire dans le combat.

1 Je dis dans les choses c�lestes, parce que le c�ur peut bien reconna�tre de belles qualit�s dans la cr�ature. Le Seigneur a aim� le jeune homme riche [(Marc 10:21)], lorsqu�il a entendu ses r�ponses. Mais lorsqu�il s�agit de suivre un Sauveur rejet� et mont� en haut, la volont� se dessine toujours pour ou contre. La foi le sait; elle conna�t aussi les droits de Dieu et les maintient.

La puissance de Dieu ne peut s�exercer que si Sa saintet� est maintenue

La toute-puissance de Dieu est avec l��glise dans ses combats : mais sa toute-saintet� y est aussi, et Dieu ne fera pas valoir sa puissance si sa saintet� est compromise par les souillures, la n�gligence et l�insouciante l�g�ret� des siens, par le manque du sentiment qui convient � la pr�sence de Dieu lui-m�me; car c�est Dieu lui-m�me qui est l�.

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