Bible Commentaries
Lévitique 16

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versets 1-34

Caract�res des actes du grand jour des propitiations

Purification du sanctuaire et expiation des p�ch�s du peuple

Apr�s avoir pourvu � ce qui �tait n�cessaire pour �ter les souillures du milieu du peuple et op�rer, quand elles �taient possibles, les purifications dont nous avons parl�, nous trouvons la r�v�lation des moyens dont Dieu voulait se servir pour purifier son sanctuaire, entour� d�un peuple qui le souillait, et pour faire l�expiation des p�ch�s du peuple lui-m�me.

Maintien de la relation du peuple avec Dieu � Fermeture du chemin aux lieux saints

Les ordonnances relatives � ce sujet pr�sentent, dans leur ensemble, deux grandes id�es : la premi�re, que l�expiation avait pour but de maintenir la relation du peuple avec Dieu, malgr� les p�ch�s dont il se rendait coupable; la seconde, implicitement renferm�e dans les difficult�s qui entouraient l�entr�e d�Aaron dans le lieu tr�s saint, et formellement exprim�e dans l��p�tre aux H�breux, t�moignait que, sous l��conomie d�alors, le chemin des lieux saints n��tait pas encore ouvert [(H�b. 9:8)].

Moyens de s�approcher de Dieu sous l�ancienne alliance

Il est important d�examiner le chapitre 16 sous ces deux rapports, car il est le seul qui traite ce sujet, et contienne la mention de ce qui se faisait dans le jour solennel des propitiations. Le sacrifice de Christ, consid�r� comme fondement de la r�demption, en tant qu�il satisfaisait � la justice de Dieu contre le p�ch�, �tait typifi� par la p�que. Mais ici, il s�agissait de s�approcher de Dieu qui se r�v�lait sur son tr�ne, de nettoyer les souillures, d��ter les p�ch�s, et de purifier la conscience de ceux qui voulaient, en effet, s�approcher de Lui. Or, bien que cette figure pr�sente les moyens de s�approcher de Dieu, ses d�tails montrent suffisamment que le but n��tait pas alors r�ellement atteint.

�tapes de l�ordonnance du jour des propitiations

Entr�e du souverain sacrificateur devant Dieu avec le parfum

Voici l�id�e g�n�rale de l�efficace de ce sacrifice. Le souverain sacrificateur s�approchait personnellement, remplissant le lieu tr�s saint de parfum [(16:13)]. Ainsi Christ entre personnellement avec le parfum exquis de ce qu�il est pour Dieu. Le lieu de la pr�sence de Dieu en est rempli.

Ch. 16 v. 11-15 � Bonne odeur de l�encens, et propitiation par le sang pr�sent�

[16:13] L�expression : � afin qu�il ne meure point �, exprime la nature absolument obligatoire de tout ce qui est accompli en Christ. Personnellement, il para�t devant Dieu comme un parfum r�pandu, li� au feu de l�autel [(16:12)], c�est-�-dire au jugement et � la mort, lesquels ne produisent qu�une parfaite bonne odeur pour Dieu. Ce n�est pas du sang pour d�autres, mais du feu pour l��preuve de sa perfection, non pas pour purifier, mais pour faire monter devant Dieu l�odeur de cet encens. [16:15] Ensuite le sacrificateur prenait du sang dont il faisait aspersion sur le propitiatoire et devant le propitiatoire. La propitiation �tait faite selon l�exigence de la majest� du tr�ne de Dieu lui-m�me; la pleine satisfaction donn�e � sa majest� rendait propice le tr�ne de justice, en faisait un lieu d�acceptation; la gr�ce avait son libre cours, et l�adorateur, lorsqu�il s�approchait, trouvait le sang sur le tr�ne, et m�me en t�moignage devant le tr�ne.

Ch. 16 v. 16-19 � Nettoyage du tabernacle et de l�autel des souillures d�Isra�l

[16:16] Ensuite, le souverain sacrificateur nettoyait le tabernacle, [16:18] l�autel, et tous les objets qui en d�pendaient. Ainsi, en vertu de l�aspersion de son sang, Christ r�conciliera toutes choses, ayant fait la paix par le sang de sa croix [(Col. 1:20)]. Il ne pouvait y avoir de culpabilit�, ni dans le tabernacle, ni dans l�autel; mais Dieu en nettoyait les souillures, pour ne pas les avoir sous les yeux.

Ch. 16 v. 20-22 � Substitution des p�ch�s confess�s sur le bouc Azazel

[16:21] En troisi�me lieu, le souverain sacrificateur confessait les p�ch�s du peuple sur le bouc Azazel; [16:22] envoy� dans une terre inhabit�e, il portait tous les p�ch�s loin de Dieu, afin qu�ils ne se retrouvassent plus. Dans ce dernier acte, l�id�e de substitution est pr�sent�e de la mani�re la plus nette.

Type de l��uvre de Christ

Les trois v�rit�s du type : propitiation, r�conciliation, substitution

L�ensemble du type pr�sente trois v�rit�s, savoir : [16:15] le sang sur le propitiatoire, [16:16, 18] la r�conciliation de toutes choses, [16:21-22] et les p�ch�s confess�s et port�s par un autre. Le m�me ordre se retrouve en Coloss. 1 : La paix faite; la r�conciliation de toutes choses par Christ [(Col. 1:20)]; et, en parlant des croyants : � Il vous a maintenant r�concili�s dans le corps de sa chair, par la mort � [(Col. 1:21-22)].

Identification des deux boucs : efficace de la mort, et substitution aux p�cheurs

[16:9-10] Il est �vident que, bien que le bouc Azazel f�t renvoy� vivant, il �tait identifi�, quant � l�efficace de l��uvre, avec la mort de l�autre bouc. [16:22] Seulement, l�id�e des p�ch�s bannis �ternellement de la m�moire est ajout�e � la pens�e de la mort. [16:15] D�un c�t�, par la mort de la victime, la gloire de Dieu �tait �tablie et ses droits revendiqu�s; [16:21] de l�autre, il y avait la substitution du bouc Azazel, du Seigneur J�sus, dans sa pr�cieuse gr�ce, aux p�cheurs dont il avait pris la cause en main; le substitut, ayant port� leurs p�ch�s, leur d�livrance �tait pleine, enti�re et finale. [9:8] Le premier bouc �tait le lot de l��ternel; il s�agissait de Son caract�re et de Sa majest�; le second �tait celui du peuple : il repr�sentait d�finitivement le peuple dans ses p�ch�s.

Glorification de Dieu par le sacrifice expiatoire de Christ

Deux aspects de la mort de J�sus : glorification de Dieu, et salut des p�cheurs

Il est important de bien distinguer ces deux aspects de la mort du Sauveur, dans le sacrifice expiatoire accompli par lui. Il a glorifi� Dieu, et Dieu agit selon la valeur de ce sang envers tous1; il a port� les p�ch�s de son peuple, et le salut de son peuple est accompli. Dans un certain sens, c�est le premier de ces deux aspects qui est le plus important. Le p�ch� �tant intervenu, la justice de Dieu aurait pu, il est vrai, se d�faire du p�cheur; mais alors, o� auraient �t� son amour et ses conseils de gr�ce; o� auraient �t� le pardon, et le maintien m�me de sa gloire selon sa vraie nature qui est amour, car il est amour en m�me temps qu�il est juste et saint ?

1 Voyez Jean 13:31-32, et 17:1, 4. Cela ne justifie pas seulement l�homme, mais lui donne le droit de se glorifier.

Manifestation parfaite de toute la gloire de Dieu

Je ne parle pas ici du salut des personnes, mais de la propre gloire de Dieu. La mort parfaite de J�sus, son sang plac� sur le tr�ne de Dieu, a �tabli et mis en �vidence, comme aucune cr�ation n�aurait pu le faire, tout ce qu�est Dieu, toute sa gloire (car il a subi la sentence de mort), sa v�rit�, sa majest� (car son Fils s�est soumis � tout), sa justice contre le p�ch�, son amour infini. Dieu, dans cette mort, a trouv� moyen d�accomplir ses conseils de gr�ce en maintenant enti�re la majest� de sa justice et de sa dignit� divine, car qu�est-ce qui aurait pu les glorifier comme l�a fait la mort de J�sus ?

Pleine expression de tout l�amour de Dieu par l�expiation accomplie

Aussi ce d�vouement de J�sus, du Fils de Dieu, � la gloire de son P�re, son consentement � �tre enti�rement an�anti, m�me jusqu�� la mort [(Phil. 2:7-8)], pour que Dieu f�t maintenu � la pleine hauteur de ses droits, a fourni un objet � l�amour de Dieu, de la libert� � son action. C�est pourquoi J�sus dit : � J�ai � �tre baptis� d�un bapt�me; et combien suis-je � l��troit jusqu�� ce qu�il soit accompli ! � [(Luc 12:50)]. Son c�ur, plein d�amour, �tait refoul�, dans sa manifestation, par le p�ch� de l�homme qui n�en voulait pas; mais, par l�expiation, il pouvait s��pancher sans entrave envers le p�cheur, dans l�accomplissement de la gr�ce de Dieu et de ses conseils. J�sus lui-m�me avait, pour ainsi dire, des droits � cet amour, position dans laquelle nous sommes plac�s par la gr�ce, et que rien n��gale. � cause de ceci le P�re m�aime, c�est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne � [(Jean 10:17)].

Perfection de l��uvre de Christ sous tous ses aspects

On parle avec r�v�rence de telles choses, mais il est bon d�en parler, car en elles se trouvent �tablies et manifest�es la gloire de notre Dieu et celle de J�sus Christ qu�il a envoy�. Il n�est pas un attribut, pas un trait du caract�re de Dieu qui ne soit pleinement manifest� et pleinement glorifi� dans toute sa perfection, par ce qui a �t� accompli entre Dieu lui-m�me et J�sus. Que dans ce m�me sacrifice nous ayons �t� sauv�s, rachet�s, et que nos p�ch�s aient �t� expi�s selon les conseils de la gr�ce de Dieu, c�est, j�ose le dire, quelque pr�cieux et important que cela soit pour nous, la partie inf�rieure de cette �uvre, si quelque chose peut �tre appel� inf�rieur, l� o� tout est parfait. L��uvre est parfaite en elle-m�me, de quelque c�t� qu�on l�envisage, mais son objet � nous p�cheurs � est cependant d�un ordre inf�rieur au maintien du caract�re et de la gloire de Dieu lui-m�me.

Circonstances particuli�res du jour des expiations

Maintenant que nous avons un peu consid�r� les grands principes, nous pouvons examiner les circonstances particuli�res.

Deux positions de Christ : hors du camp, et dans le ciel

On aura remarqu� qu�il y avait deux sacrifices : [16:3] l�un pour Aaron et sa famille, [16:5] l�autre pour le peuple. Aaron et ses fils repr�sentent toujours l��glise, non point dans le sens de corps, mais comme compagnie de sacrificateurs. Ainsi nous trouvons, dans le jour m�me des propitiations, la distinction entre ceux qui forment l��glise, et le peuple terrestre qui forme le camp de Dieu sur la terre. Les fid�les ont leur place hors du camp, o� leur Chef a souffert, comme victime pour le p�ch� [(H�b. 13:12-13)]. Comme cons�quence, leur place est en la pr�sence de Dieu, dans les cieux, o� leur chef est entr� [(H�b. 9:24)]. �tre hors du camp ici-bas correspond � une part c�leste l�-haut1. Ce sont les deux positions b�nies du Christ. Si l��glise professante prend la position du camp ici-bas, la place du croyant est toujours en dehors. C�est bien du reste ce que l��glise a fait; elle s�en vante en juda�sant. Il faudra bien qu�Isra�l finisse par se reconna�tre dehors, pour �tre sauv� et rentrer par gr�ce, parce que le Sauveur, qu�il a m�pris� dans son jour d�aveuglement, a port� en gr�ce tous ses p�ch�s comme nation, lui qui mourut pour cette nation. Nous, chr�tiens, nous anticipons cette position pendant que Christ est dans le ciel. Mais, avant que le R�sidu d�Isra�l soit ainsi r�tabli en gr�ce, les d�sirs de son c�ur seront ramen�s vers l��ternel. Il ne r�alisera la puissance du sacrifice que lorsqu�il aura regard� au Christ qu�il a perc�, et en aura men� deuil [(Zac. 12:10)]. [16:29] Aussi ce jour �tait-il �tabli comme un jour o� chacun devait affliger son �me, sous peine d��tre retranch�.

1 Pour celui qui comprend l�efficace du sacrifice de Christ pour le p�ch�, il n�y a que ces deux points : �tre hors du camp, ou �tre dans le ciel. Les corps des b�tes, dont le sang �tait port� dans le sanctuaire pour le p�ch�, �taient br�l�s hors du camp [(H�b. 13:11)]. � Sortons donc, � dit l�ap�tre [(H�b. 13:13)]. Il nous faut �tre ici-bas hors du camp, s�par�s de toute id�e d�un peuple �tabli sur la terre ou pour la terre, ou �tre dans le ciel o� notre Souverain Sacrificateur est � entr� avec son propre sang � [(H�b. 9:12)]. Ceci se rattache � la personne du souverain sacrificateur. En tout cas, comme fondement du salut, le sang a d� �tre mis sur le propitiatoire [(16:15)]; mais la part du chr�tien est avec le souverain sacrificateur; il entre au dedans du voile dans le ciel o� Christ se trouve, ou bien s�identifie avec lui comme rejet� sur la terre, victime de propitiation.

Position de l�homme par rapport � Dieu, pour Isra�l et pour l��glise

Incapacit� de l�Isra�lite d��tre en relation avec Dieu manifest�

De plus, ce jour des expiations supposait que l��tat de choses o� se trouvait le peuple dans le d�sert, le rendait incapable d��tre en relation avec Dieu pleinement manifest�. Dieu l�avait rachet�, lui avait parl�; mais le c�ur d�Isra�l, c�est-�-dire de l�homme le plus favoris�, n��tait pas capable, dans son �tat naturel, de se maintenir dans une telle position. Isra�l avait fait le veau d�or, et Mo�se avait mis un voile sur son visage [(Ex. 34:33)]; Nadab et Abihu avaient offert un feu �tranger sur l�autel de Dieu, un feu qui n�avait point �t� pris sur l�autel des holocaustes [(10:1)]. Le chemin du lieu saint �tait ferm�; il �tait d�fendu � Aaron d�y entrer habituellement [(16:2)]. Il n�y est jamais entr� dans ses v�tements de gloire et de beaut� [(16:4)]; et, lorsqu�il y entrait, ce n��tait point pour �tre dans la communion de Dieu, mais pour accomplir la purification des souillures du peuple au milieu duquel Dieu avait fait sa demeure. [16:2] Le jour des propitiations n��tait �tabli qu�avec la d�fense d�entrer � chaque instant dans le lieu saint, [16:1] et l�Esprit nous fait remarquer que son institution est post�rieure � la mort des fils d�Aaron. [16:13] Aaron ne s�y pr�sente qu�avec un nuage d�encens, afin de ne pas mourir. [16:34] La gr�ce pourvoyait ainsi � ce que le peuple ne p�r�t point � cause de ses souillures; mais l�Esprit de Dieu signifiait par l� que le chemin du lieu tr�s saint n��tait pas encore manifest� [(H�b. 9:8)].

Position actuelle du croyant par l��uvre de Christ, selon H�b. 10

En quoi notre position actuelle diff�re-t-elle de celle-ci ? [H�b. 10:19-20] Le voile est d�chir�, et nous entrons dans le lieu tr�s saint comme sacrificateurs en toute libert�, par le chemin nouveau et vivant, au travers du voile, c�est-�-dire de la chair de Christ. [H�b. 10:22] Nous y entrons sans conscience de p�ch�, parce que le coup qui a d�chir� le voile pour manifester dans son entier la gloire et la majest� du tr�ne, ainsi que la saintet� de Celui qui y est assis, a simultan�ment �t� les p�ch�s qui nous auraient rendus incapables d�y entrer ou de regarder au dedans. Bien plus, nous y sommes assis en Christ notre Chef, T�te de son corps, l��glise [(�ph. 2:6)].

Isra�l est dehors, dans le temps actuel, attendant la propitiation d�voil�e

En attendant, Isra�l est dehors. L��glise est vue dans la personne de Christ, souverain sacrificateur, et toute cette �conomie est pour Isra�l le jour des propitiations, pendant lequel le souverain Sacrificateur est cach� au dedans du voile. Le voile, qui cachait la signification de toutes ces figures, est maintenant �t� en Christ [(2 Cor. 3:14)], de sorte que nous avons une pleine libert� par l�Esprit [(2 Cor. 3:17)]; mais le voile est rest� sur le c�ur d�Isra�l [(2 Cor. 3:15)]. � la v�rit�, Christ plaide leur cause au dedans du voile par le sang qu�il pr�sente; mais ils n�en ont point encore re�u le t�moignage au dehors, et leur conscience n�est point affranchie par la connaissance que leurs p�ch�s ont �t� emport�s pour toujours dans une terre inhabit�e [(16:22)] o� ils ne seront jamais retrouv�s.

Position d�Aaron au dedans du voile, image de celle de l��glise

Notre position proprement dite est au dedans du voile, dans la personne d�Aaron, le sang �tant sur le propitiatoire [(16:15)]. Nous ne sommes pas seulement justifi�s par le bouc Azazel, comme �tant dehors : cela a �t� fait, et une seule fois pour toujours [(H�b. 10:10)], car le voile n�est que sur le c�ur d�Isra�l [(2 Cor. 3:15)]; il n�est plus entre nous et Dieu. Mais nous sommes entr�s au dedans du voile avec le souverain sacrificateur, en tant que nous lui sommes unis : nous n�attendons pas, pour jouir de l�efficace de cette �uvre, qu�il sorte du tabernacle, et qu�il revienne, tandis que ce ne sera qu�au retour du vrai Aaron, qu�Isra�l recevra les b�n�fices du pardon, quoique ce pardon dont il est l�objet soit le m�me que celui qui nous est acquis. [16:14] C�est pourquoi le sacrifice d�Aaron et de ses fils �tait caract�ris� par le sang plac� sur le propitiatoire, [16:12] et par l�entr�e d�Aaron en personne au dedans du voile.

Purification des p�ch�s des individus, et position en Christ

Mais l��glise est compos�e de personnes vivant ici-bas et ayant commis des p�ch�s. Ainsi, vues dans le monde, ces personnes rentrent, quant � leur conscience, dans la cat�gorie du peuple du dehors, comme Aaron lui-m�me, en tant qu�individu non typique, et leur conscience est purifi�e par la certitude que Christ a port� tous leurs p�ch�s en son corps sur le bois [(1 Pier. 2:24)]. Mais, en r�alit�, notre position est au dedans du voile, selon la valeur du sang de Christ et la parfaite acceptation de sa personne.

Attente de Christ comme individu, ou comme membre de Son corps

Il en est de m�me quant � l�attente de Christ. Si je me consid�re comme un homme responsable sur la terre, j�attends J�sus pour que toutes choses soient d�livr�es du joug qui p�se sur elles [(Rom. 8:21)], et qu�il soit mis fin � toute souffrance comme � toute puissance du mal; de m�me personnellement, comme serviteur, j�attends de recevoir, lorsqu�il appara�tra, le t�moignage de son approbation comme Ma�tre, en pr�sence de tous [(Matt. 25:21)]. Mais si je regarde � mes privil�ges, comme membre de son corps, je pense � ma r�union avec Lui dans le ciel, et je sais que je l�accompagnerai lorsqu�il reviendra et qu�il appara�tra dans sa gloire.

Il est bon de faire cette distinction, car il y aurait sans cela confusion dans nos pens�es et dans l�emploi de bien des passages.

Relation avec Christ, vue dans les �p�tres aux H�breux et aux �ph�siens

La m�me chose est vraie quant � la religion personnelle de chaque jour. Je puis me consid�rer comme uni � Christ : assis en lui dans les lieux c�lestes [(�ph. 2:6)], jouissant de tous les privil�ges dont il jouit lui-m�me devant Dieu son P�re, et uni � lui, la T�te du corps. Je puis �galement reconna�tre que je suis une pauvre cr�ature faible, marchant individuellement sur la terre, ayant des besoins, des tentations � surmonter, commettant des fautes, et voir Christ en haut pendant que je suis en bas, Christ qui compara�t tout seul devant le tr�ne pour moi [(H�b. 9:24)]. Je suis heureux dans ce cas d�avoir aupr�s de Dieu Celui qui est parfait, mais qui a fait l�exp�rience de mes maux; qui n�est plus dans les circonstances o� je me trouve, mais aupr�s de Dieu pour moi qui les traverse. Telle est la doctrine de l��p�tre aux H�breux1, tandis que l�union de l��glise avec Christ se trouve plus particuli�rement enseign�e dans celle aux �ph�siens.

1 La diff�rence entre l��p�tre aux H�breux et 1 Jean 2 est celle-ci : dans l��p�tre de Jean il est question de communion, et Christ est notre Avocat aupr�s du P�re [(1 Jean 2:1)]. Le p�ch� interrompt cette communion; mais l�intercession de Christ comme Avocat est fond�e sur la justice et la propitiation. Dans l��p�tre aux H�breux, il s�agit d�acc�s aupr�s de Dieu : nous sommes rendus parfaits � perp�tuit�, et nous avons hardiesse pour entrer dans le lieu tr�s saint. Il n�est donc pas question de p�ch�, mais de mis�ricorde et de gr�ce pour avoir du secours au moment opportun [(H�b. 4:16)].

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