Bible Commentaries
Lévitique 2

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versets 1-16

L�offrande de g�teau : Christ pleinement offert � Dieu dans toute Sa vie

Perfection de la vie de Christ enti�rement d�vou�e � Dieu

Passons maintenant � l�offrande du g�teau. Tout en nous pr�sentant l�humanit� de Christ, sa gr�ce et sa perfection, comme homme vivant, cette offrande nous le fait voir comme offert � Dieu, et pleinement mis � l��preuve. [2:1] Le g�teau �tait de fine farine, sans levain, m�l� d�huile et d�encens. [2:4] L�huile �tait employ�e de deux mani�res : elle �tait m�l�e � la farine, et on en oignait le g�teau. L�offrande personnelle de Christ � Dieu, m�me jusqu�� la mort, et sa soumission � la mort, ont d� venir d�abord; car, sans le parfait d�vouement de sa volont�, m�me jusqu�� la mort [(Phil. 2:8)], rien n�aurait pu �tre accept� de Dieu. Mais, comme depuis le commencement il �tait venu pour faire la volont� de son P�re [(H�b. 10:7)], toute sa vie et sa nature comme homme furent parfaites et agr�ables, un parfum de bonne odeur sous l��preuve de Dieu [(2:2)]. [Gen. 4:3-5] Abel fut accept� au moyen du sang; Ca�n, qui voulut s�approcher de Dieu par la voie de la nature, en offrant le fruit de son labeur, fut rejet�. Tout ce que nos c�urs naturels peuvent offrir est : � le sacrifice des sots � (Eccl�s. 5:1), et vient d�une source enti�rement corrompue, du p�ch�, de la duret� du c�ur, qui ne reconna�t pas notre condition, notre p�ch�, notre �loignement de Dieu. Comment donner une preuve plus �vidente de cette duret� de c�ur, que de venir, sous les effets et sous les cons�quences du p�ch�, apr�s avoir �t� chass� d��den, offrir les sacrifices, fruit du travail qui �tait la cons�quence de la mal�diction amen�e par le p�ch� [(Gen. 3:17)], comme si rien absolument n��tait arriv�. C��tait bien le complet endurcissement d�un c�ur aveugl�.

D�vouement et ob�issance de Christ, parfum de Sa vie pour Dieu

D�un autre c�t�, comme le premier acte d�Adam, b�ni en �den, a �t� de chercher sa propre volont� (et comme, par cette d�sob�issance, il devint, lui, avec une post�rit� semblable � lui, dans ce monde de mis�re, �tranger � Dieu, s�par� de lui dans sa condition et sa volont�), Christ, lui, dans ce monde de mis�re, se d�voua lui-m�me en amour, pour accomplir la volont� de son P�re. Il s�an�antit lui-m�me [(Phil. 2:7)]. Il vint ici-bas, par un acte de d�vouement � son P�re, afin que, au prix du sacrifice de lui-m�me, Dieu f�t glorifi�. Il �tait, dans le monde, l�homme ob�issant, dont la volont� �tait de faire celle de son P�re [(Jean 4:34)], le premier grand acte et la source de toute ob�issance humaine, et de la gloire de Dieu, par ce moyen. Sa volont� d�ob�ir et son d�vouement � la gloire de son P�re, r�pandaient une bonne odeur sur tout ce qu�il faisait : tous ses actes �taient empreints de ce parfum.

Mise en lumi�re de la personne de J�sus dans l��vangile de Jean

Il est impossible de lire l��vangile de Jean1 (mais aussi tel autre des �vangiles), o� ce que J�sus �tait, sa personne, brille d�une mani�re si particuli�re, sans y retrouver, � chaque instant, le parfum pr�cieux de l�ob�issance, de l�amour et du renoncement de soi-m�me. Ce n�est point de l�histoire, c�est lui-m�me qu�il est impossible de ne pas y voir; mais aussi la m�chancet� de l�homme, qui se fraya violemment le chemin � travers le voile et le lieu secret de refuge dont l�amour l�avait pour ainsi dire entour�, mettant ainsi � d�couvert, malgr� lui, Celui qui �tait rev�tu d�humilit�, la personne divine passant, d�bonnaire, � travers un monde qui la rejetait. La violence de l�homme ne fit ainsi que d�montrer toute la valeur et le prix de l�abaissement volontaire de Celui qui ne faiblit jamais, m�me lorsqu�il fut forc� de confesser sa divinit� [(Matt. 26:63-64)]. � Je suis�tait l�, mais dans l�abaissement et l�isolement humains de la plus parfaite ob�issance volontaire. Il n�y avait chez lui nul secret d�sir d�occuper une place dans son humiliation; et, par elle, glorifier son P�re �tait le parfait d�sir de son c�ur. Cette perfection se r�v�le en toutes choses. C��tait vraiment � Je suis � qui �tait l�, mais dans la perfection de l�ob�issance humaine. � Il est �crit �, r�pond-il � l�ennemi : � l�homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu � [(Matt. 4:4)]. � Il est �crit � �tait sa r�ponse constante. � Laisse faire maintenant �, dit-il � Jean Baptiste, � car ainsi il nous est convenable d�accomplir toute justice � [(Matt. 3:15)]. � Donne-le-leur �, dit-il � Pierre, quoique � les fils soient exempts �,� � pour moi et pour toi � [(Matt. 17:27)]. Nous avons l� ce qui concerne l�histoire; mais dans Jean, o� comme nous l�avons dit, sa personne est davantage mise en lumi�re, il exprime la chose plus directement : � J�ai re�u ce commandement de mon P�re � [(Jean 10:18)] et � je sais que son commandement est la vie �ternelle � [(Jean 12:50)]. � Selon que le P�re m�a command�, ainsi je fais � [(Jean 14:31)]. � Le Fils ne peut rien faire de lui-m�me, � moins qu�il ne voie faire une chose au P�re � [(Jean 5:19)]. � J�ai gard� �, dit-il, � les commandements de mon P�re, et je demeure dans son amour � [(Jean 15:10)]. � Si quelqu�un marche de jour, il ne bronche pas � [(Jean 11:9)].

1 Dans les �crits de Jean, l��l�ment divin d�ploy� dans l�homme se montre particuli�rement. C�est pourquoi son �vangile attire le c�ur, tandis qu�il choque l�incr�dulit�.

�clat de la nature divine derri�re la soumission parfaite � la volont� du P�re

Plusieurs de ces paroles ont �t� prononc�es par notre Seigneur en des occasions o� l��il attentif voit percer � travers son humiliation la nature divine, Dieu le Fils, mais d�autant plus beau et glorieux qu�il est ainsi cach�; comme le soleil, que l��il de l�homme ne peut fixer, montre la puissance de ses rayons en les faisant jaillir � travers les nuages qui voilent et adoucissent leur �clat. Si Dieu s�humilie, il reste toujours Dieu; c�est toujours Lui qui fait cela; � Il ne pouvait �tre cach� �. Cette ob�issance absolue donnait une gr�ce et une saveur parfaites � tout ce qu�il faisait. Il apparaissait toujours comme un envoy�. Il cherchait la gloire du P�re qui l�avait envoy� [(Jean 7:18)]. Il sauvait quiconque venait � lui, parce qu�il n��tait pas venu pour faire sa volont�, mais celle de Celui qui l�avait envoy� [(Jean 6:38)]; et comme ils ne pouvaient venir � lui � moins que le P�re ne les attir�t [(Jean 6:44)], leur venue �tait son motif pour les sauver, car il �tait venu pour accomplir implicitement la volont� du P�re. Quel esprit d�ob�issance nous voyons ici ! Qui sauve-t-il ? Ceux que le P�re lui donne, quels qu�ils soient. Il est serviteur de la volont� du P�re. Est-il question de promettre la gloire, d�ordonner de s�asseoir � sa droite et � sa gauche ? � Ce n�est pas � moi de le donner �, dit-il, � sinon � ceux pour lesquels cela est pr�par� par mon P�re � [(Matt. 20:23)]. Il doit r�compenser d�apr�s la volont� du P�re. Lui n�est l� que pour ex�cuter tout ce qui pla�t � Celui-ci. Mais qui pouvait faire cela, sinon Celui qui a pu et qui, en m�me temps, a voulu, dans cette ob�issance, entreprendre de faire quoi que ce soit que le P�re voulait ? L�infini de l��uvre et la capacit� pour l�accomplir s�identifient avec la perfection de l�ob�issance, qui n�avait de volont� que celle d�un autre. Il �tait en m�me temps un homme, simple, humble, d�bonnaire.

Ad�quation parfaite de l�humanit� de Christ � l��uvre � accomplir

Caract�re parfait de J�sus, en contraste avec les fid�les les plus �minents

Voyons maintenant comment son humanit� en gr�ce convenait � l��uvre qu�il venait accomplir. [2:1] L�offrande du g�teau � Dieu, prise du fruit de la terre, �tait de la plus fine farine. Tout ce qui �tait pur, saint, et aimable, dans la nature humaine, se trouvait en J�sus sous toutes ses douleurs, dans toute son excellence, mais dans son excellence m�me au milieu de ses douleurs. Il n�y avait en lui aucune in�galit�, aucune qualit� pr�dominante qui e�t pour effet de lui donner un caract�re particulier. Quoique rejet� et m�pris� des hommes, il �tait la perfection de la nature humaine. Les sensibilit�s, la fermet�, la d�cision (qualit�s qui se rattachaient elles-m�mes aussi au principe de l�ob�issance), l��l�vation, et la douceur calme qui appartiennent � la nature humaine, trouvaient toutes en lui leur place parfaite. Dans l�ap�tre Paul, nous voyons le z�le et l��nergie; en Pierre, l�affection ardente; en Jean, la tendresse du sentiment et l�abstraction de la pens�e unies au d�sir presque illimit� de revendiquer les droits de Celui qu�il aime. Seulement la qualit� que nous observons en Pierre pr�domine et le caract�rise; Paul, quelque pr�cieux serviteur qu�il f�t, � n�a pas de regret � bien qu�il ait eu du regret (2 Cor. 7:8); il n�a point de repos dans son esprit, lorsqu�il ne trouve pas Tite son fr�re [(2 Cor. 2:13)]; il part pour la Mac�doine, quoique une porte f�t ouverte � Troas [(2 Cor. 2:14)]; il ne reconna�t pas le souverain sacrificateur [(Act. 23:5)]; il est oblig� de se glorifier lui-m�me [(2 Cor. 11:18)]. Chez Pierre, en qui Dieu �tait puissant envers la circoncision, nous voyons la crainte de l�homme se montrer � travers la fid�lit� de son z�le. Jean qui aurait voulu, dans son z�le, revendiquer les droits de J�sus, ne savait de quel esprit il �tait anim� [(Luc 9:55)], et aurait interdit la manifestation de la gloire de Dieu parce que l�homme ne marchait pas avec eux (Luc 9 [v. 49]). Tels �taient Paul, Pierre et Jean.

�galit� et exacte adaptation des caract�res de Christ � chaque situation

En J�sus, m�me comme homme, aucune de ces in�galit�s; rien de saillant dans son caract�re, parce que chaque chose �tait en parfaite soumission � Dieu dans son humanit�, y avait sa place, y accomplissait exactement son service, puis disparaissait. Dieu �tait glorifi�, et tout �tait en harmonie. Quand la douceur convenait, J�sus �tait doux; lorsqu�il fallait de l�indignation, qui pouvait r�sister � la fl�trissure de sa r�pr�hension ? Tendre envers le plus grand des p�cheurs, au temps de la gr�ce; insensible � la sup�riorit� sans c�ur d�un froid pharisien curieux de juger qui Il �tait [(Luc 7:39)]; le temps du jugement venu, les larmes de ceux qui pleuraient sur lui ne lui font prononcer d�autres paroles que celles-ci : � Pleurez sur vous-m�mes et sur vos enfants � [(Luc 23:28)], paroles pleines de profonde compassion, mais aussi de soumission profonde au juste jugement de Dieu ! L�arbre sec �tait pr�par� pour le feu [(Luc 23:31)]. Sur la croix, tendre pour sa m�re quand son service est termin�, et la confiant aux soins humains de celui qui, pour ainsi dire, avait �t� son ami [(Jean 19:26-27)] et s��tait appuy� sur son sein [(Jean 13:23)]; quand son service pour Dieu 1�occupait, il n�avait point d�oreille pour ses paroles ou ses droits [(Marc 3:31-35)]; Il �tait parfait quand il voulait montrer qu�avant sa mission publique, il �tait toujours le Fils du P�re [(Luc 2:49)], et, bien que tel, soumis en perfection humaine � la m�re qui l�avait port� et � Joseph, son p�re au point de vue l�gal [(Luc 2:51)]. Son calme d�concertait ses adversaires et, dans la puissance morale qui parfois les �pouvantait, il montrait une douceur qui attirait tous les c�urs qu�une opposition volontaire n�avait pas endurcis. Puis, quel tranchant affil� lorsqu�il s�agissait de s�parer le bien d�avec le mal !

Travail accompli dans les hommes par tout ce que J�sus �tait

Il est vrai que la puissance de l�Esprit op�ra plus tard dans le m�me sens en appelant et en rassemblant des hommes dans une confession publique; mais la personne et le caract�re de J�sus le faisaient moralement. Il y eut une immense �uvre accomplie (je ne parle pas ici de l�expiation) par Celui qui, quant au r�sultat ext�rieur, travailla en vain [(�s. 49:4)]. Partout o� il y avait des oreilles pour entendre, la voix de Dieu parlait, par le moyen de ce que J�sus �tait comme homme, au c�ur et � la conscience de ses brebis. Il entra par la porte [(Jean 10:2)], le portier lui ouvrit, et les brebis entendirent sa voix [(Jean 10:3)]. L�humanit� parfaite de J�sus, exprim�e dans toutes ses voies, p�n�trant par la volont� de Dieu, jugeait tout ce qui est dans l�homme et dans chaque c�ur. Mais ce sujet nous entra�ne au del� de ce qui nous occupe directement.

Tout en Christ r�pond pleinement � la volont� divine et � ce que Dieu est

En un mot, donc, l�humanit� de Christ �tait parfaite, soumise imm�diatement toute enti�re � Dieu et r�pondant � sa volont�, et pr�sentant ainsi n�cessairement une compl�te harmonie. La main qui touchait les cordes les trouvait en parfait accord : tout r�pondait au c�ur de Celui dont les pens�es de gr�ce, de saintet�, de bont�, et aussi de jugement du mal, de pl�nitude de b�n�diction, r�sonnaient en doux accents aux oreilles des �mes fatigu�es, et trouvaient en Christ leur unique et parfaite expression. Chaque facult�, chaque �l�ment de son humanit� r�pondait � l�impulsion que lui donnait la volont� divine, puis rentrait dans une tranquillit� dans laquelle le moi n�avait aucune place. Tel �tait Christ dans sa nature humaine. Ferme lorsqu�il le fallait, la douceur �tait cependant ce qui le caract�risait essentiellement : sa voix ne s��levait point dans les rues [(Matt. 12:19)], parce qu�il �tait dans la pr�sence de Dieu, son Dieu, et tout cela au milieu du mal. Mais la joie pourra retentir plus hautement lorsque tout r�p�tera : � Louez son nom, louez sa gloire �.

Ch. 2 v. 11-12 � Le levain, symbole de corruption, et l�offrande de g�teau

Volont� de Christ juste et bonne, dans l�ob�issance

Cependant la puret� de la nature humaine de notre Seigneur proc�dait de sources plus profondes et plus importantes, qui nous sont pr�sent�es n�gativement et positivement dans notre type. Si chacune de ses facult�s ob�issait � l�impulsion divine, il est �vident que la volont� de Christ devait �tre juste et bonne; l�esprit et le principe d�ob�issance devaient en �tre le mobile; car c�est l�action d�une volont� ind�pendante qui est le p�ch�. Christ, comme personne divine, avait droit � une volont� ind�pendante : � le Fils vivifie qui il veut � [(Jean 5:21)]; mais il vint pour faire la volont� de son P�re [(H�b. 10:7)]. Sa volont� �tait l�ob�issance; donc elle �tait sans p�ch� et parfaite. Le levain, dans l��criture, est le symbole de la corruption � � le levain de malice et de m�chancet� � [(1 Cor. 5:8)]. [2:11] C�est pourquoi, dans le g�teau qui �tait offert en bonne odeur � Dieu, il n�entrait pas de levain : ce qui contenait du levain ne pouvait �tre offert � Dieu en agr�able odeur. Cette v�rit� est mise en relief par voie de contraste dans le type : [2:12] il y avait des g�teaux p�tris avec du levain, et il �tait d�fendu de les offrir en parfum de bonne odeur, en offrande faite par feu. Il en �tait ainsi dans deux cas dont l�un, le plus important et le plus significatif, suffisant pour �tablir le principe, est signal� dans le chapitre qui nous occupe.

Contraste entre les offrandes de g�teau des f�tes des pr�mices et des premiers fruits

[23:17] Lorsqu�on offrait les pr�mices, on y joignait deux g�teaux p�tris avec du levain, [2:12] mais ces g�teaux n��taient point un sacrifice de bonne odeur. On offrait aussi des holocaustes et des oblations de g�teaux en sacrifice de bonne odeur, mais non pas les pr�mices (voyez vers. 12 et L�vit. 23 [v. 15-20]). Que signifiaient donc ces pr�mices ? L�assembl�e sanctifi�e par le Saint Esprit; car cette f�te avec l�offrande des premiers fruits, �tait le type reconnu du jour de la Pentec�te, � de fait, �tait le jour de la Pentec�te. � Nous sommes �, dit l�ap�tre Jacques, � une sorte de pr�mices de ses cr�atures � [(Jac. 1:18)]. Nous verrons (L�vit. 23 [v. 10-11]) qu�au jour de la r�surrection de Christ, la gerbe des premiers fruits �tait offerte � des �pis de bl� entiers, non broy�s. Il est clair qu�il n�y avait point de levain l�. Christ ressuscita, en effet, sans avoir vu la corruption [(Act. 13:37)]. Avec ces �pis l�on n�offrait pas de sacrifice pour le p�ch�, tandis qu�avec les g�teaux au levain (qui repr�sentaient l�assembl�e sanctifi�e pour Dieu par l�Esprit Saint, mais vivant encore dans la nature humaine corrompue), on offrait un sacrifice pour le p�ch� [(23:19)]; car le sacrifice de Christ r�pondit pour nous, et �ta le levain qui est dans notre nature corrompue, vaincue (quoique existant encore) par l�op�ration du Saint Esprit. Cette nature, corrompue en elle-m�me, ne pouvait, en passant par l��preuve du jugement de Dieu, �tre une bonne odeur, un sacrifice fait par feu; mais par le moyen du sacrifice de Christ, qui r�pondit � ce que la pr�sence du mal exigeait et y satisfit, elle pouvait �tre offerte � Dieu. C�est pourquoi il est dit, non seulement que Christ a r�pondu pour nos p�ch�s, mais que � ce qui �tait impossible � la loi, en ce qu�elle �tait faible par la chair, Dieu, ayant envoy� son propre Fils en ressemblance de chair de p�ch�, et pour le p�ch�, a condamn� le p�ch� dans la chair [(Rom. 8:3)]. Dieu a condamn� le p�ch� dans la chair; mais il l�a condamn� dans l�expiation accomplie par Christ, lorsqu�il subit le jugement d� au p�ch�, lorsqu�il fut fait p�ch� pour nous, et qu�il mourut en faisant ainsi, de sorte que, en Lui, nous nous tenons pour morts.

Perfection de Christ, mort pour les p�ch�s et pour le p�ch�

Il est important pour une conscience d�licate ou troubl�e, de se souvenir que Christ est mort non seulement pour nos p�ch�s ((1 Cor. 15:3)], mais pour le p�ch� qui est en nous, car certainement � le p�ch�trouble bien davantage une conscience fid�le que beaucoup de p�ch�s pass�s. Comme les g�teaux qui repr�sentent l�Assembl�e �taient p�tris avec du levain [(23:17)] et ne pouvaient �tre offerts en parfum de bonne odeur [(2:12)], le g�teau repr�sentant Christ �tait sans levain, un parfum de bonne odeur, une offrande faite par feu � l��ternel. L��preuve du jugement de Dieu trouva, en lui, une volont� parfaite et l�absence de tout mal, de tout esprit d�ind�pendance. � Ta volont� soit faite � [(Luc 22:42)], voil� ce qui caract�risait la nature humaine du Seigneur, remplie et anim�e par la pl�nitude de la d�it�, mais en m�me temps, l�homme J�sus, offrande � Dieu [(�ph. 5:2)].

Cas du sacrifice de prosp�rit�s

Il y a un autre exemple, en sens inverse, que je ferai remarquer en passant : ce sont les sacrifices de prosp�rit�. Christ avait sa part dans ces sacrifices, l�homme aussi. [7:12-13] C�est pourquoi il s�y trouvait des g�teaux p�tris avec du levain en m�me temps que des g�teaux sans levain. Le sacrifice de prosp�rit�, repr�sentant la communion de l�Assembl�e en rapport avec le sacrifice de Christ, introduisait n�cessairement l�homme, de sorte que le levain s�y trouvait, symbole de ce levain qui existe toujours en nous. L�Assembl�e est appel�e � la saintet� [(1 Thess. 4:7)]; la vie de Christ en nous est saintet� � l��ternel, mais il reste toujours vrai que, en nous, c�est-�-dire en notre chair, il n�habite point de bien [(Rom. 7:18)].

L�huile et le g�teau : m�lange et onction

Nature divine en Christ homme

Ceci nous am�ne � un autre grand principe qui nous est pr�sent� dans notre type : [2:4] le g�teau devait �tre m�lang� d�huile. � Ce qui est n� de la chair est chair � [(Jean 3:6)]; et en nous-m�mes, en tant que n�s simplement de la chair, nous ne sommes naturellement rien que la chair corrompue et en chute, �tant � n�s de la volont� de la chair � [(Jean 1:13)]. Bien que, comme chr�tiens, nous soyons n�s de l�Esprit de Dieu [(Jean 3:6)], ce fait ne d�truit pas la vieille nature. La force active de cette nature peut en �tre att�nu�e jusqu�au dernier degr� et ses op�rations se trouver contr�l�es : la nature ne change pas. La nature de Paul �tait aussi dispos�e � s�enorgueillir apr�s qu�il eut �t� �lev� jusqu�au troisi�me ciel [(2 Cor. 12:2-7)], que lorsqu�il �tait porteur de la lettre du souverain sacrificateur pour d�truire le nom de Christ, si cela �tait possible [(Act. 9:1-2)]. Je ne dis pas que la disposition au mal e�t chez lui la m�me puissance, mais cette disposition �tait en elle-m�me aussi mauvaise ou pire, parce qu�elle se trouvait en face d�un bien plus grand. Quant � Christ, la volont� de la chair n�eut aucune part quelconque dans sa naissance. Sa nature humaine d�coula aussi simplement de la volont� divine que la pr�sence de la nature divine sur la terre. Marie se soumettant avec la simplicit� de la foi et une exquise ob�issance, nous montre, dans une sc�ne touchante de beaut�, sa soumission et son humilit� de c�ur et d�intelligence devant la r�v�lation de Dieu : � Voici l�esclave du Seigneur (l��ternel); qu�il me soit fait selon ta parole �. [(Luc 1:38)] � Christ ne connut point le p�ch� [(2 Cor. 5:21)]; sa nature humaine elle-m�me �tait con�ue du Saint Esprit. L��tre saint, n� de la vierge, devait �tre appel� le � Fils de Dieu � [(Luc 1:35)]. Il �tait v�ritablement et compl�tement homme, n� de Marie; mais il �tait homme, n� de Dieu. Nous voyons ce titre de Fils de Dieu appliqu� � trois diff�rents �tats de Christ : Fils de Dieu, Cr�ateur, dans les �p�tres aux Colossiens [(Col. 1:13-17)], aux H�breux [(H�b. 1:2-6)], et en d�autres passages qui y font allusion; Fils de Dieu, comme n� dans le monde (Luc 1 [v. 35]; Ps. 2 [v. 7]); enfin, d�termin� Fils de Dieu en puissance comme ressuscit� d�entre les morts (Rom. 1 [v. 3-4]).

Le g�teau m�lang� d�huile, image de l�Esprit dans la nature humaine de Christ

[2:4, 5] Le g�teau1 �tait m�lang� d�huile, exactement comme la nature humaine de Christ recevait son caract�re, son �tre, sa saveur, du Saint Esprit, dont l�huile est toujours le symbole connu. Mais puret� n�est pas puissance; et c�est sous une autre forme que la communication de la puissance spirituelle agissant par la nature humaine de J�sus, est exprim�e.

Les diff�rentes formes du sacrifice montrent toujours ces deux principes

1 Celui-ci est pr�sent� sous plusieurs formes qui, toutes, confirment les deux principes dont je parle. [2:1] Premi�rement, la grande v�rit� g�n�rale : le g�teau �tait fait de fine farine, avec l�huile vers�e sur elle, et l�encens; [2:4] ensuite : le g�teau cuit au four, m�lang� d�huile, ou bien les beignets oints d�huile, sans levain, cela va sans dire. [2:7] Si le g�teau �tait cuit � la po�le, il �tait de farine m�l�e d�huile; s�il �tait mis dans la po�le � frire, il �tait de fine farine avec de l�huile. Ainsi, sous toutes les formes sous lesquelles Christ peut �tre consid�r� comme homme, il y avait en lui absence de p�ch�; sa nature humaine �tait form�e dans la puissance et le caract�re du Saint Esprit, dont elle �tait aussi ointe. Nous pouvons, en effet, consid�rer sa nature humaine comme telle, en elle-m�me : l�huile est vers�e sur elle. Je puis la voir mise � l��preuve au dernier degr�; elle est toujours trouv�e la puret� m�me avec la gr�ce et l�expression du Saint Esprit, en elle, jusque dans ses parties les plus intimes. Je puis la voir manifest�e devant les hommes : elle l�est dans la puissance du Saint Esprit. Sous ces deux aspects, elle est toujours parfaite et form�e par le Saint Esprit, soit dans la r�alit� de son caract�re intrins�que et int�rieur, soit dans toutes les parties de sa marche publique. En tant que pr�sent�e � Dieu parfaite et form�e par la puissance du Saint Esprit, l�absence de tout mal et la puissance du Saint Esprit sont manifest�es en elle. [2:6] Ainsi, lorsque le g�teau �tait mis en morceaux, chacun d�eux �tait oint d�huile, pour montrer que si la vie de Christ �tait, pour ainsi dire, mise en pi�ces, chacun de ses �l�ments et de ses d�tails �tait parfait et caract�ris� par l�Esprit Saint.

Le g�teau oint d�huile, puissance de l�Esprit de Dieu dans l�homme ob�issant

[2:4, 6] Il fallait que les g�teaux fussent oints d�huile : ainsi il est �crit, que Dieu oignit du Saint Esprit et de puissance J�sus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et d�livrant ceux que le diable avait asservis � sa puissance (Actes 10:38). Cela ne veut point dire qu�il ait manqu� quelque chose au Seigneur. D�abord, comme Dieu, il aurait pu faire toutes choses; mais il s��tait abaiss� et �tait venu pour ob�ir [(Phil. 2:8)]. C�est pourquoi il ne se pr�sente en public [(Luc 4:14)] qu�apr�s y avoir �t� appel� et avoir �t� oint [(Luc 3:22)]; quoique son entrevue avec les docteurs dans le temple ait montr� sa relation avec le P�re d�s le commencement de sa carri�re [(Luc 2:46-49)].

Onction de l�Esprit, et action parfaite de Sa puissance dans l�homme

Onction et nouvelle naissance � Exemple parfait de J�sus comme homme

On trouve ici une certaine analogie avec nous. �tre n� de Dieu, et �tre scell� et oint du Saint Esprit sont deux choses diff�rentes. Le jour de la Pentec�te [(Act. 2:4)], Corneille [(Act. 10:44)], les croyants de Samarie auxquels les ap�tres impos�rent les mains [(Act. 8:17)], en sont la preuve, ainsi que plusieurs passages qui ont trait � ce sujet. � Parce que vous �tes fils �, est-il dit, � Dieu a envoy� l�Esprit de son Fils dans nos c�urs � (Gal. 4:6). � Auquel aussi ayant cru, vous avez �t� scell�s du Saint Esprit de la promesse, qui est les arrhes de notre h�ritage, pour la r�demption de la possession acquise � (�ph�s. 1:13, 14). � Il disait cela �, dit Jean, � de l�Esprit qu�allaient recevoir ceux qui croyaient en lui � (Jean 7:39). Le Saint Esprit peut avoir produit, par une nouvelle nature, de saints d�sirs et l�amour de J�sus, sans que le croyant ait conscience de la d�livrance et de la puissance, sans qu�il ait la joie de sa pr�sence dans la connaissance de l��uvre accomplie de Christ. Pour ce qui concerne le Seigneur J�sus, nous savons que ce second acte, celui de l�onction, fut accompli en rapport avec la perfection de sa personne (et cela se pouvait, puisqu�il �tait juste en lui-m�me), lorsque apr�s son bapt�me par Jean1, lui, qui �tait sans p�ch�, fut oint du Saint Esprit, descendant sur lui sous une forme corporelle comme une colombe[(Luc 3:21-22)], puis, qu�il fut emmen� pour nous par l�Esprit, au combat dont il sortit vainqueur par l�Esprit [(Luc 4:1)], pour se rendre, par la puissance de ce m�me Esprit, en Galil�e [(Luc 4:14)]. J�ai dit vainqueur par la puissance de l�Esprit, car si J�sus avait simplement repouss� Satan par sa puissance divine, comme telle, il n�y aurait �videmment point eu de combat, ni par cons�quent d�exemple ou d�encouragement pour nous. Au contraire, le Seigneur repoussa Satan en vertu d�un principe qui est pour nous le devoir de chaque jour, savoir par l�ob�issance intelligente qui se sert de la parole de Dieu et repousse Satan avec indignation d�s qu�il se montre ouvertement comme tel. Si Christ entra dans sa carri�re avec le t�moignage et la joie d�un Fils, ce fut dans une carri�re de lutte et d�ob�issance (s�il pouvait lier l�homme fort, il eut � le faire [(Matt. 12:29)]). Il en est de m�me pour nous : joie, d�livrance, amour, paix abondante, esprit d�adoption, certitude de notre acceptation devant le P�re, telle est l�entr�e dans la carri�re chr�tienne; mais cette carri�re est un sentier de lutte et d�ob�issance : abandonner l�ob�issance c�est �tre d�fait dans le combat. L�effort de Satan contre J�sus tendait � s�parer en lui ces deux choses. Si tu es Fils de Dieu, use de ta puissance; fais que ces pierres deviennent du pain; agis par ta propre volont� [(Matt. 4:3)]. La r�ponse de J�sus signifie : � Je suis dans une position d�ob�issance, de servitude; je n�ai point re�u de commandement. Il est �crit : � L�homme vivra de toute parole qui sort de la bouche de Dieu �. Je reste dans cet �tat de d�pendance � [(Matt. 4:4)].

1 Par ce bapt�me, Celui qui ne connaissait point le p�ch� [(2 Cor. 5:21)] s�associait avec son peuple (le r�sidu fid�le d�alors), au premier mouvement de la gr�ce dans leurs c�urs. Il voulait ainsi �tre avec eux, du commencement � la fin, dans tout le chemin que cette gr�ce, � travers Ses �preuves et Ses douleurs, allait leur tracer.

Puissance et ob�issance

C��tait l� de la puissance, mais li�e � l��tat et � l�accomplissement de l�ob�issance. Le seul acte de d�sob�issance qu�Adam p�t commettre, il le commit; mais Celui qui, quant � la puissance, pouvait toutes choses, ne s�en servit que pour accomplir un service plus parfait, en manifestant une soumission plus parfaite.

Marche parfaite de J�sus dans ce monde

Merveilleux tableau du chemin du Seigneur, de sa conduite au milieu des douleurs d�un homme souffrant les cons�quences de la d�sob�issance de l�homme, d�une nature qu�il avait prise � tous �gards, sauf le p�ch� [(H�b. 4:15)] : � Car il convenait (vu l��tat o� nous sommes) pour lui, � cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils � la gloire, il consomm�t le chef de leur salut par des souffrances � (H�br. 2:10).

Action de la puissance de l�Esprit en J�sus

Ainsi J�sus a �t� dans le combat, par la puissance de l�Esprit; il a �t� dans l�ob�issance, par la puissance de l�Esprit [(Matt. 4:1)]; c�est par la puissance de l�Esprit qu�il chassa les d�mons et porta toutes nos infirmit�s. Ce fut aussi dans la puissance de l�Esprit qu�il s�offrit sans tache � Dieu [(H�b. 9:14)], mais ceci a plut�t rapport � l�holocauste. Dans tout ce qu�il faisait, comme dans tout ce qu�il ne faisait pas, il agissait par l��nergie de l�Esprit de Dieu. C�est pourquoi il est un exemple pour nous; nous le suivons, il est vrai, avec des motifs et une �nergie m�lang�s, mais au fond avec une puissance par laquelle nous pouvons, si c�est sa volont�, faire de plus grandes choses que Lui1; non pas �tre plus parfaits, mais faire de plus grandes choses, et moralement, comme l�ap�tre le dit lui-m�me : � Je puis toutes choses �2. J�sus sur la terre fut absolument parfait en ob�issance; mais, pr�cis�ment � cause de cela, il ne fit pas, et, dans un sens moral, il ne put pas faire bien des choses qu�il peut faire et manifester maintenant par le moyen de ses ap�tres et serviteurs; car, exalt� maintenant � la droite de Dieu, il devait manifester, m�me comme homme, la puissance, et non l�ob�issance : � Celui qui croit en moi fera� de plus grandes �uvres que celles-ci, parce que moi je m�en vais au P�re � [(Jean 14:12)].

1 Jean 14:12.

2 Phil. 4:13.

Contraste entre le Seigneur et les saints, dans les �uvres et dans la perfection int�rieure

Cela nous met dans une position d�ob�issance; car, par la puissance de l�Esprit, nous sommes serviteurs de Christ : � Il y a diversit� de services, mais le m�me Seigneur � [(1 Cor. 12:5)]. Les ap�tres firent donc de plus grandes �uvres que lui [(Jean 14:12)], mais elles �taient m�l�es, dans leur marche personnelle, avec toutes sortes d�imperfections. Le Seigneur montra-t-il jamais la crainte de l�homme [(1 Cor. 2:3)] ? S�est-il jamais repenti de l�un de ses actes, m�me quand plus tard il n�y avait pas de raison pour la repentance [(2 Cor. 7:8)] ? Non ! comme J�sus l�avait promis, il y eut un plus grand d�ploiement de puissance dans le service apostolique; mais cette puissance se d�ployait dans des �tres dont la faiblesse montrait que toute la louange appartenait � un autre, et dont l�ob�issance s�accomplissait malgr� la volont� contraire qui �tait en eux. En cela consistait la grande diff�rence entre eux et le Seigneur. J�sus n�eut jamais besoin d�une �charde dans la chair, afin qu�il ne s��lev�t pas outre mesure [(2 Cor. 12:7)]. Ma�tre pr�cieux ! Tu parlais de ce que tu savais et tu rendais t�moignage de ce que tu avais vu; mais pour faire cela, tu t��tais abaiss� toi-m�me; tu t��tais an�anti, prenant la forme d�esclave [(Phil. 2:7)], afin que nous fussions �lev�s par ton abaissement. La hauteur, ou plut�t la conscience de la hauteur, d�o� il descendait, la perfection de sa volont� d�ob�ir l� o� il �tait, faisaient qu�il n�avait aucun besoin d��tre �lev�. Cependant, il regardait � la joie qui �tait devant Lui, et m�prisait la honte [(H�b. 12:2)], car il s��tait abaiss� jusqu�au point de se r�jouir de la r�compense. Aussi Dieu l�a haut �lev� [(Phil. 2:9)]. � Tes parfums sont d�agr�able odeur; ton nom est un parfum r�pandu � (Cant. 1:3). [2:1] Il y avait, en effet, dans l�offrande du g�teau, l�encens, la bonne odeur de toutes les gr�ces de Christ.

L�encens, bonne odeur du service pour Dieu

Toutes les gr�ces de J�sus pr�sent�es � Dieu en parfum de bonne odeur

Combien souvent nos gr�ces � nous, sont offertes � l�homme; combien souvent la chair confondue avec la gr�ce, ou m�lang�e avec elle, est appr�ci�e selon le jugement de l�homme ! En J�sus, toutes les diverses gr�ces �taient pr�sent�es � Dieu. Sans doute, l�homme pouvait, ou e�t d� les discerner comme l�agr�able odeur de l�encens, se r�pandant, l� o� tout �tait br�l� pour Dieu; [2:2] mais, de fait, tout �tait br�l� comme un parfum de bonne odeur � Dieu.

J�sus faisait toutes choses pour Dieu, Lui �tant agr�able

Combien peu de croyants pr�sentent ainsi leur charit� � Dieu, introduisant Dieu dans leur charit�, l�exer�ant pour lui et en vue de lui, bien qu�elle soit en faveur de l�homme, et y pers�v�rant, si m�me ils devaient, en aimant beaucoup plus, �tre moins aim�s (2 Cor. 12:15). Mais ils le font pour Dieu et, dans cette mesure, leur service est v�ritablement une bonne odeur pour lui; mais c�est une chose difficile, et qui exige que nous nous tenions habituellement devant Dieu. Il en �tait ainsi de Christ, d�une mani�re parfaite : plus il �tait fid�le, plus il �tait m�pris� et contredit; plus il �tait d�bonnaire, moins on l�estimait; mais l�accueil qu�il trouvait ne produisait en lui aucune alt�ration, parce qu�il faisait toutes choses uniquement pour Dieu. Devant la multitude, ou avec ses disciples, ou en pr�sence de ses juges iniques, rien n�alt�ra la perfection de ses voies, parce qu�en toute circonstance il faisait toutes ces choses pour Dieu. L�encens de son service, de son c�ur, et de ses affections, �tait pour Dieu, montait continuellement devant Dieu et se rapportait � Lui; et certes l�encens �tait abondant, et d�licieux �tait son parfum, dans la vie de J�sus. � Dieu flaira une odeur agr�able � [(Gen. 8:21)] : en place de la mal�diction, la b�n�diction d�coula sur nous. [2:1] L�encens �tait ajout� � l�offrande du g�teau, car il �tait en r�alit�, comme r�sultat, produit dans la vie de J�sus par l�Esprit, et il s��levait continuellement vers Dieu. Il en est de m�me de l�intercession de Christ, car elle exprime son amour plein de gr�ce. Ses pri�res, sainte expression de sa d�pendance, �taient infiniment pr�cieuses � Dieu, devant lequel elles montaient comme un encens d�agr�able odeur. � La maison fut remplie de l�odeur du parfum � (Jean 12:3).

Absence de miel, image des affections naturelles

[2:11] Outre le levain, Dieu avait d�fendu le miel : ce qui est le plus doux au go�t naturel, comme, par exemple, les liaisons heureuses, les affections de ceux qui aiment selon la chair, et autres choses semblables. Ce n�est pas que ces choses soient mauvaises en elles-m�mes : � As-tu trouv� du miel �, dit l�homme sage, � manges-en ce qu�il t�en faut, de peur que tu n�en sois repu et que tu ne le vomisses � [(Prov. 25:16)]. Lorsque Jonathan prit un peu de celui qu�il trouva dans la for�t, au jour de son service et de l��nergie de sa foi pour Isra�l, ses yeux en furent �claircis [(1 Sam. 14:27)]. Mais le miel ne peut entrer dans un sacrifice. Celui qui put dire � sa m�re : � Femme, voil� ton fils �, et au disciple : � Voil� ta m�re �, m�me dans le terrible moment de la croix, quand tout �tait achev� [(Jean 19:26-27)], a pu dire aussi : � Femme, qu�y a-t-il entre moi et toi ? � au moment o� il �tait occup� du plus simple accomplissement de son service [(Jean 2:4)]. Il �tait un �tranger pour les fils de sa propre m�re [(Ps. 69:8)], comme L�vi, l�homme de la bont� de Dieu, dans la b�n�diction de Mo�se [(Deut. 33:8)]; ce L�vi qui fut pr�sent� comme une offrande � Dieu de la part du peuple (Nomb. 8:11), qui dit de son p�re et de sa m�re : � Je ne l�ai point vu; et qui n�a pas reconnu ses fr�res, et n�a pas connu ses fils. Car ils ont gard� tes paroles et observ� ton alliance � [(Deut. 33:9)].

Communion et participation des sacrificateurs avec Dieu

Christ offert � Dieu, nourriture constante pour les fid�les

Il nous reste encore une chose � remarquer. [1:8-9] Dans l�holocauste, tout �tait br�l� pour Dieu, car Christ s�offrit tout entier � Dieu; [2:3] mais la nature humaine de Christ est la nourriture des sacrificateurs de Dieu. Aaron et ses fils devaient manger de l�offrande des g�teaux, ce qui n��tait pas br�l� au feu. Christ �tait le vrai pain descendu du ciel, pour donner la vie au monde, afin que nous, sacrificateurs et rois, nous mangions ce pain-l�, et que nous ne mourions point [(Jean 6:51)]. Ce pain �tait saint, car seuls Aaron et ses fils devaient en manger. En effet, qui s�est jamais nourri de Christ, si ce n�est ceux qui, sanctifi�s par le Saint Esprit, vivent de la vie de la foi, et se nourrissent de l�aliment de la foi ? Or Christ, comme sanctifi� pour Dieu, est l�aliment de nos �mes; un aliment qui nous sanctifie aussi toujours pour Dieu. Nos �mes ne d�couvrent-elles pas ce qui alimente, nourrit, et sanctifie, dans Celui qui est doux et humble de c�ur, dans Celui qui brille comme la lumi�re de la perfection humaine et de la gr�ce divine au milieu d�hommes p�cheurs ? Ne peuvent-elles pas, en se repr�sentant, par la sympathie de l�esprit de J�sus en nous, la vie de J�sus pour Dieu et devant les hommes ici-bas, sentir ce que c�est que d��tre offert en sacrifice � Dieu ? J�sus nous offre l�exemple d�un homme vivant pour Dieu, et nous entra�ne apr�s lui par l�attraction de ce qu�il �tait, �tant lui-m�me la force qui nous porte dans ce chemin o� il marcha, en m�me temps que nous y trouvons nos d�lices et notre joie. Nos affections ne sont-elles pas assimil�es aux siennes et occup�es d�elles, quand elles sont fix�es ainsi avec d�lices sur ce que le Sauveur �tait ici-bas ? Nous l�admirons, nous sommes humili�s, et par gr�ce nous devenons conformes � lui. Il est le chef et la source de la vie en nous; et la manifestation de la perfection en lui, op�re et d�veloppe l��nergie et l�humilit� de cette vie en nous. Qui pourrait, en effet, �tre orgueilleux dans la communion de l�humble J�sus ? Comme on l�a dit, humble, il nous enseignerait � prendre la derni�re place, s�il ne l�avait prise lui-m�me, en vertu de sa parfaite gr�ce. Ma�tre pr�cieux, puissions-nous du moins nous tenir pr�s de toi, �tre cach�s en toi !

Le sel, puissance sanctifiante de Dieu dans Son alliance avec nous

Combien est immense cette gr�ce qui nous introduit dans une telle intimit� de communion avec lui, cette gr�ce qui nous a faits sacrificateurs selon la puissance de la gr�ce vivifiante, pour avoir part � ce qui fait les d�lices de Dieu, notre P�re : � ce qui lui est offert comme un parfum de bonne odeur, un sacrifice fait par feu � l��ternel; aux richesses de la table de Dieu ! Tout cela est scell� par alliance, pour �tre notre �ternelle, notre immuable portion. [2:13] C�est pourquoi il est dit : � Tu ne laisseras point manquer sur ton offrande de g�teau le sel de l�alliance de ton Dieu �. Il n��tait pas omis dans ce sacrifice, ni dans aucun sacrifice. La stabilit�, la durabilit�, la force pr�servatrice de ce qui est divin (qui n�est peut-�tre pas toujours agr�able ni doux � notre go�t), s�y trouvaient repr�sent�es par le sel, ce sceau de Dieu sur le fait que les d�lices et la bonne odeur du sacrifice ne sont pas momentan�es ni passag�res, mais �ternelles. Tout ce qui est de l�homme passe; tout ce qui est de Dieu demeure �ternellement : la vie, l�amour, la nature divine et la gr�ce. Cette puissance sanctifiante, qui nous tient s�par�s de la corruption, est de Dieu : elle participe de la stabilit� de sa nature, et nous lie � Dieu, non par ce que nous sommes comme volont�, mais par la s�curit� que donne la gr�ce divine. Cette puissance est active, pure, sanctifiante pour nous, mais elle a sa source dans la gr�ce, et dans l��nergie de la vie divine. La promesse de Dieu qui nous oblige nous lie � Lui, mais par Sa propre �nergie et Sa propre fid�lit�, et non pas les n�tres. Cette �nergie est m�l�e au sacrifice de Christ, et fond�e sur lui; or c�est dans ce sacrifice que Dieu a scell� et infailliblement assur� son alliance; autrement Christ ne serait pas honor�. C�est l�alliance de Dieu. [2:11] Le levain et le miel, � notre p�ch� et nos affections naturelles, � ne peuvent trouver place dans le sacrifice de Dieu, [2:13] mais l��nergie de Sa gr�ce qui n��pargne point le mal, mais assure le bien, s�y trouve, pour nous garantir la jouissance infaillible de ses r�sultats et de ses fruits. Le sel ne formait pas l�offrande, mais ne devait jamais y manquer; il ne pouvait manquer dans ce qui �tait de Dieu; il avait sa place dans tout sacrifice.

Substance de l�offrande de g�teau : Christ, saint, offrande � Dieu dans Sa vie parfaite

[2:1] Il faut se souvenir que le trait caract�ristique de l�offrande de g�teau, comme de l�holocauste, trait r�ellement commun � tous les sacrifices, �tait qu�on l�offrait � Dieu. On ne peut dire cela du premier homme, Adam : dans son innocence, il jouissait des faveurs de Dieu; il lui en rendait ou aurait d� lui en rendre des actions de gr�ces; mais ce n��tait l� que de la jouissance et de la reconnaissance. Adam n��tait pas lui-m�me une offrande � Dieu; mais c��tait pr�cis�ment l�essence de la vie de Christ : elle �tait une offrande � Dieu, et, par cela m�me, distincte, et essentiellement s�par�e de tout ce qui l�entourait. Christ �tait donc saint, non seulement innocent, car l�innocence est l�absence, l�ignorance du mal, et non la s�paration d�avec le mal. Dieu, qui conna�t le bien et le mal, mais est infiniment �lev� au-dessus du mal, et s�par� du mal, qui lui est oppos�, � Dieu est saint. Christ �tait saint et non pas seulement innocent; il �tait, dans toute sa volont�, consacr� � Dieu, s�par� du mal, et vivant dans la puissance de l�Esprit de Dieu. [2:1] C�est pourquoi, en tant qu�offrande, son essence �tait la fine fleur de farine, l�huile, et l�encens, figurant la nature humaine, le Saint Esprit, et le parfum de la gr�ce. [2:11] Au point de vue n�gatif, l�offrande ne devait contenir ni levain, ni miel; [2:4] ainsi, quant � la mani�re de la pr�senter, on y m�lait l�huile, et on l�oignait d�huile. [2:13] Ensuite venait, comme pour tout sacrifice, le sel de l�alliance de Dieu, mentionn� ici, parce que, dans ce qui concernait la gr�ce de sa nature humaine, l�homme en un mot (l�homme s�offrant lui-m�me � Dieu, non dans sa mort, mais dans sa vie, bien qu��prouv� m�me jusqu�� la mort) on e�t pu supposer que le sel faisait d�faut.

[2:2] Mais le fait que le sacrifice �tait offert sur l�autel de Dieu, br�l� comme un parfum de bonne odeur, et compos� des trois choses positives, nomm�es ci-dessus, formait la substance et l�essence de l�offrande du g�teau.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 2". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/leviticus-2.html.