Bible Commentaries
Lévitique 23

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versets 1-44

Les f�tes � l��ternel

Nous en sommes arriv�s maintenant aux f�tes (chap. 23) : c�est l�ann�e r�volue1 des conseils de Dieu envers son peuple, et le repos qui �tait l�objet de ces conseils.

1 J�ajoute, pour faire comprendre cette expression, que le mot h�breu traduit par F�te, signifie une �poque d�sign�e, et qui revenait, par cons�quent, lorsque l�ann�e �tait r�volue. La s�rie des f�tes embrassait toute l�ann�e, en tant qu�elles se succ�daient r�guli�rement pendant son cours.

Sept f�tes, perfection des bases des relations de Dieu avec Son peuple

Par cons�quent, il y avait sept f�tes, nombre de perfection bien connu dans la Parole : le Sabbat [(23:3)], la P�que [(23:5)] et les Pains sans levain [(23:6-8)], les Premiers fruits de la moisson [(23:9-14)], la Pentec�te [(23:15-22)], les Trompettes au septi�me mois [(23:23-25)], le jour des Propitiations [(23:26-32)], et la f�te des Tabernacles [(23:33-44)]. Si l�on veut s�parer le Sabbat et ne pas le comprendre dans cette �num�ration, on distinguera la P�que d�avec les Pains sans levain qui compl�teraient le nombre sept. Je dis cela, non pour conserver ce nombre, mais parce que c�est de cette mani�re que proc�de le chapitre : [23:3] apr�s avoir compt� le Sabbat parmi les autres f�tes, [23:4] il reprend une seconde fois et donne � celles-ci, sans le Sabbat, le nom de F�tes solennelles. En effet, le sabbat �tait bien une f�te dans un sens; mais, dans un autre, il �tait le repos pr�figur� pour le temps o� tout sera termin�1. Les f�tes, donc, pr�sentent en g�n�ral l�ensemble des bases sur lesquelles Dieu a �tabli ses relations avec son peuple, les principes d�apr�s lesquels il l�a rassembl� autour de Lui, en accomplissant sur la terre ses voies � son �gard. Sous d�autres rapports, leur port�e �tait plus grande que cela; mais c�est sous ce point de vue qu�elles sont consid�r�es ici. Les circonstances et les faits qu�elles repr�sentent sont envisag�s au point de vue de leur accomplissement sur la terre.

1 Dans ces f�tes, Dieu rassemblait le peuple autour de lui en saintes convocations [(23:2)]. Les f�tes solennelles �taient donc le rassemblement du peuple de Dieu autour de Lui, et les d�tails dont elles se composaient repr�sentaient ses voies pour ce rassemblement. De l�, la distinction faite dans ce chapitre.

Le sabbat, le repos de Dieu, sera �videmment le grand rassemblement de son peuple autour de Lui, comme centre de paix et de b�n�diction, de sorte qu�il est � bon droit une f�te solennelle, une sainte convocation [(23:3)]; mais, �videmment aussi, il est distinct des moyens et des op�rations destin�s � rassembler le peuple; c�est ce qui fait que nous le trouvons, au commencement, �num�r� parmi les f�tes solennelles; mais apr�s, au verset 4, l�Esprit de Dieu commence de nouveau et donne les f�tes solennelles comme embrassant l�ensemble des voies de Dieu pour le rassemblement de son peuple, en omettant le Sabbat. Dans le d�nombrement des f�tes, on peut consid�rer la P�que et celle des Pains sans levain comme n�en faisant qu�une, car elles se c�l�braient � la m�me �poque, ou bien les envisager comme deux f�tes distinctes, quand on met � part le Sabbat. Ces deux mani�res se trouvent dans la Parole.

Division des f�tes par distinction morale selon les voies de Dieu qui s�y trouvent

On peut les diviser encore d�une autre mani�re, en prenant ces mots : � Et l��ternel parla � Mo�se �1, pour titre de chaque partie du sujet :

1 Il est bon de faire remarquer en passant que cette formule fournit dans tout le Pentateuque la vraie division des sujets. Quelquefois les directions sont adress�es � Aaron, ce qui suppose des relations int�rieures bas�es sur la sacrificature; quelquefois elles sont adress�es � Mo�se et � Aaron collectivement, et, dans ce cas, elles n�ont pas pour objet d��tablir des relations, mais bien de r�gler l�exercice de fonctions d�j� �tablies. Ainsi, nous avons vu au L�vitique 10 [(v. 8)], pour la premi�re fois, je crois, cette expression : � L��ternel parla � Aaron � , et au 11me [(v. 1)] : � L��ternel parla � Mo�se et � Aaron �, parce que, bien que ce dernier chapitre contienne des commandements et des ordonnances donn�s pour la premi�re fois, il y est question du discernement avec lequel devait s�exercer la sacrificature, en vue des relations d�j� existantes entre Dieu et le peuple. Ces principes g�n�raux aideront � saisir la suite des communications que Dieu a faites � son peuple (voyez chap. 13). Le chap. 14, jusqu�au vers. 32, contient des ordonnances qui r�glent ce que la sacrificature doit simplement faire; au vers. 33, nous retrouvons l�exercice du discernement sacerdotal.

1� Sabbat, P�que et Pains sans levain (vers. 1-8); 2� Premiers fruits et Pentec�te (vers. 9-22); 3� Trompettes (vers. 23-25); 4� Jour des Propitiations (vers. 26-32); 5� Tabernacles (vers. 33 jusqu�� la fin). Cette derni�re division nous fournit la distinction morale des f�tes, savoir des voies de Dieu telles qu�elles y sont renferm�es. Mais consid�rons-les un peu plus en d�tail.

Ch. 23 v. 3-8 � Sabbat, P�que et f�te des pains sans levain

Le repos du sabbat, but des voies de Dieu

[23:3] Le Sabbat est pr�sent� tout d�abord, parce qu�il est le but et le r�sultat auquel aboutiront toutes les voies de Dieu. La promesse nous est faite d�entrer dans son repos [(H�b. 4:1)]. Le Sabbat est bien une f�te � l��ternel; mais celles qui pr�sentent les voies de Dieu qui ont pour objet de nous conduire au repos, recommencent au vers. 4, comme nous l�avons fait remarquer (comp. les vers. 37 et 38). Cette distinction une fois signal�e, nous pouvons reprendre le sujet, en envisageant le Sabbat (*), la P�que et les Pains sans levain, comme faisant un ensemble (vers. 1-8). [23:6] De ces deux-ci, les Pains sans levain �taient proprement appel�s la F�te; [23:5] la P�que �tait le sacrifice sur lequel la f�te �tait fond�e, comme le dit l�Ap�tre : � Notre p�que, Christ, a �t� sacrifi�e : c�est pourquoi c�l�brons la f�te, non avec du vieux levain � [(1 Cor. 5:8)].

Le sabbat, repos de Dieu

J�ajouterai ici quelques mots au sujet du sabbat, en les soumettant aux pens�es spirituelles de mes fr�res. Il est bon d��tre soumis � la Parole. Premi�rement, le sabbat renferme l�id�e de participation au repos de Dieu [(H�b. 4:3)]. Cette participation est le privil�ge de son peuple. � ce privil�ge, le c�ur du croyant tient de toute sa force, quel que soit le signe que Dieu y ait attach� (H�b. 4 [v. 1]). Dieu l�avait �tabli d�s le commencement, sans qu�il y ait apparence que l�homme y ait pris aucune part [(Gen. 2:3)]; l�homme ne travaillait pas dans la cr�ation, ni n��tait plac� dans le jardin d��den pour le cultiver dans la peine et le labeur [(Gen. 2:15)]; il n�avait qu�� en jouir sans interruption [(Gen. 2:16)]. Toutefois, le jour du repos a �t� sanctifi� d�s le commencement [(Gen. 2:3)]. Plus tard, le sabbat fut donn� comme m�morial de la d�livrance d�Egypte (Deut. 5:15); et les proph�tes insistent sp�cialement sur ce point-ci, que le sabbat �tait donn� comme un signe de l�alliance de Dieu (�z�ch. 20; Ex. 31:13). C��tait tout simple : le sabbat n��tait que les arrhes de ce qui �tait renferm� dans cette parole : � Ma face ira, et je te donnerai du repos � (Ex. 33:14; 31:13; L�v. 19:3). Il �tait le signe par lequel Dieu donnait � conna�tre qu�il s��tait sanctifi� ce peuple (�z�ch. 20:12, 13-16, 20; N�h�m. 9:14. Comp. �s. 56:2-6; 58:13; J�r. 17:22; Lam. 1:7; 2:6; �z�ch. 22:8; 23:38; 44:24). Nous voyons, en outre, que toutes les fois que Dieu donne quelque nouveau principe ou quelque nouvelle forme de relation, le sabbat est ajout�. Ainsi, en gr�ce pour Isra�l (Ex. 16:23); comme loi (Ex. 20:10). Voyez aussi, outre le verset qui nous occupe, Ex. 31:13, 14; 34:21, lorsque le peuple est de nouveau r�tabli par la patience de Dieu, en vertu de la m�diation; voyez de plus, 35:2, et dans la nouvelle alliance mentionn�e au Deut�ronome, ainsi que nous l�avons d�j� dit.

Ces remarques nous font voir de quelle importance essentielle et radicale �tait le sabbat, comme pens�e de Dieu et signe de la relation qu�il �tablissait avec son peuple, bien que dans sa propre nature, n��tant qu�un signe, une f�te, il ne f�t pas d�une obligation morale, c�est-�-dire d�une obligation qui d�pend d�une relation d�j� existante et qui, par cons�quent, a ses droits, sans qu�il y ait un commandement formel pour les soutenir.

Mais, si la consid�ration du rapport du sabbat avec l�alliance dont il est le signe est de toute importance, il est aussi et m�me plus important de se rappeler que l�alliance entre Dieu et le peuple juif est enti�rement mise de c�t� pour nous, et que le signe de cette alliance ne nous appartient pas. Cela n�emp�che pas que le repos de Dieu ne nous soit aussi pr�cieux qu�aux Juifs, et m�me davantage. Mais notre repos n�est pas de cette cr�ation, comme le leur, dont le septi�me jour �tait le signe. En outre, et ceci est plus important encore, rappelons-nous que le Seigneur J�sus est le Seigneur du sabbat [(Matt. 12:8)]; consid�ration d�une tr�s haute port�e quant � sa personne, mais qui cependant deviendrait insignifiante, s�il �tait vrai qu�il n�a rien chang� par rapport au jour. Remarquons enfin qu�il n�en est fait aucune mention dans le sermon sur la montagne, o� il a donn� un si pr�cieux r�sum� de la moralit� de la loi dans ses principes fondamentaux, principes auxquels il en a ajout� d�autres, fournis par la lumi�re c�leste qu�apportait ici-bas le nom du P�re, la pr�sence d�un Messie souffrant et la r�v�lation de la r�compense qui sera re�ue dans le ciel. Cependant J�sus a pr�sent� dans ce sermon un ensemble des principes de son royaume. Nous trouvons aussi qu�il froissait continuellement les pens�es des Juifs au sujet du Sabbat, circonstance qui nous a �t� soigneusement rapport�e par les �vang�listes, c�est-�-dire par le Saint Esprit. Le sabbat est le jour m�me que J�sus a pass� dans la mort, signe terrible pour les Juifs, quant � leur alliance; mais, pour nous, signe que de meilleures choses ont pris naissance en notre faveur.

On a essay� de d�montrer, en se donnant beaucoup de peine, que le septi�me jour �tait de fait le premier. Une seule remarque d�molit tout cet �chafaudage : c�est que la Parole de Dieu appelle ce dernier jour le premier, en contraste avec le septi�me. Quel est donc ce premier jour ? C�est pour nous le jour de la r�surrection de J�sus, par lequel nous sommes r�g�n�r�s pour une esp�rance vivante [(1 Pier. 1:3)], source de toute notre joie, notre salut, et donnant son caract�re � notre vie tout enti�re. Aussi, trouverons-nous le repos de Dieu dans la r�surrection. Moralement, dans ce monde, nous commen�ons notre vie spirituelle par le repos, au lieu de ne le go�ter qu�� la fin de nos travaux. Notre repos est dans la nouvelle cr�ation. Nous sommes, apr�s Christ, le commencement de cette nouvelle semaine-l�.

Il est clair, par cons�quent, que le repos de Dieu ne peut �tre associ� pour nous au signe du repos de la cr�ation actuelle : il est exclusivement attach� � la r�surrection de J�sus, point de d�part de la position qu�il a prise comme chef de la nouvelle cr�ation. � Avons-nous quelque autorit� dans le Nouveau Testament pour distinguer le premier jour de la semaine des autres ? Pour ma part, je n�en doute pas. Il est certain que nous n�avons pas sur ce point des ordonnances semblables � celles de l�ancienne loi; elles seraient tout � fait contraires � l�esprit de l��vangile de gr�ce. Mais l�Esprit de Dieu a d�sign� de diverses mani�res le premier jour de la semaine, quoiqu�il n�ait pas impos� ce jour d�une mani�re contraire � l�esprit de cette �conomie. Ce jour-l�, le Seigneur �tant ressuscit� selon sa promesse, para�t au milieu de ses disciples rassembl�s d�apr�s sa parole [(Jean 20:19)]. Le m�me fait se reproduit � pareil jour, la semaine suivante [(Jean 20:26)]. Dans les Actes, ce m�me jour est signal� comme celui o� l�on s�assemblait pour rompre le pain [(Act. 20:7)].

Dans la 1re �p�tre aux Corinthiens, chap. 16 [(v. 2)], les chr�tiens sont exhort�s � mettre � part chaque premier jour de la semaine, ce qu�ils pourront assembler suivant leur prosp�rit�. Dans l�Apocalypse, ce jour est positivement appel� le jour du Seigneur, c�est-�-dire que le Saint Esprit le d�signe d�une mani�re directe, en l�appelant d�un nom distinctif [(Apoc. 1:10)]. Je sais bien qu�on a voulu nous persuader que, dans ce passage, il s�agit d��tre en esprit dans le mill�nium. Mais il y a deux objections p�remptoires � cette interpr�tation. Premi�rement, le texte grec ne dit rien de pareil, il exprime tout autre chose; l��pith�te qu�il emploie est celle employ�e pour la C�ne [(1 Cor. 11:20)], et elle peut �tre traduite par seigneurial ou dominical : la C�ne dominicale, le jour dominical. Qui peut douter du sens d�une telle expression, et se refuser � admettre que le premier jour de la semaine a �t� distingu� des autres (de m�me que la C�ne a �t� distingu�e des autres repas), pour �tre, non point un sabbat impos�, mais un jour privil�gi� ? En second lieu, le raisonnement dirig� contre cette opinion repose sur une id�e totalement fausse, car il n�y a qu�une portion minime de l�Apocalypse qui parle du mill�nium. Le livre presque tout entier s�occupe de ce qui pr�c�de cette �poque. Il n�est en particulier nullement question de celle-ci dans l�endroit o� se trouve l�expression dont on se pr�vaut, et qui a rapport aux �glises existantes, quel que soit d�ailleurs leur caract�re proph�tique. Ainsi donc, si nous nous en tenons � la parole de Dieu, nous sommes oblig�s de reconna�tre que le premier jour de la semaine se distingue de ceux qui le suivent, comme �tant le jour du Seigneur. Aussi, sommes-nous tenus de dire, si nous voulons maintenir l�autorit� du Fils de l�homme, qu�il est sup�rieur au sabbat, Seigneur du sabbat. De sorte qu�en maintenant l�autorit� du sabbat juif comme tel, on risque de nier l�autorit�, la dignit� et les droits du Seigneur J�sus lui-m�me.

Plus on sent l�importance du sabbat du septi�me jour, plus en sentira combien il est important de consid�rer que ce n�est plus le septi�me, mais le premier, qui a des privil�ges pour nous. Prenons garde, d�un autre c�t�, de ne pas affaiblir la pens�e du repos de Dieu, et pas seulement de l�homme; pens�e qui plane sur toute la r�v�lation des relations de Dieu avec l�homme, parce que nous ne sommes plus sous la loi, mais sous la gr�ce. Le repos pour nous est le repos des travaux spirituels au milieu du mal; ce n�est pas seulement � se reposer du p�ch� � [(1 Pier. 4:1)]. Nous en jouissons avec Celui dont nous sommes les collaborateurs, et qui a dit : � Mon P�re travaille jusqu�� maintenant, et moi je travaille � [(Jean 5:17)].

Sacrifice et puret� de Christ permettent de participer au repos de Dieu

En effet, ce qui est n�cessaire pour le sabbat, pour le repos de Dieu, c�est bien le sacrifice de Christ, de m�me que la puret� (l�absence de levain) parfaite en lui et accomplie en nous, en tant que nous poss�dons Christ comme notre vie. C�est ainsi qu�au chap. 16 de l�Exode [(v. 22-23)], nous avons vu la manne mise en rapport avec le sabbat. L�absence de levain repr�sentait la perfection de la personne de Christ vivant sur la terre, en m�me temps que la marche sur la terre de celui qui participe � sa vie. Lorsque viendra le v�ritable sabbat final nous serons, cela va sans dire, purifi�s de tout levain. Le sacrifice de Christ et la puret� de Christ nous mettent en �tat de participer au repos de Dieu.

Ch. 23 v. 9-22 � Les Pr�mices et la Pentec�te

Ch. 23 v. 9-14 � Les Pr�mices, image de la r�surrection de Christ

Apr�s cela vient la puissance, les Pr�mices : [23:11] c�est la r�surrection de Christ le lendemain du sabbat, le premier jour de la semaine. C�est le commencement de la moisson, recueillie par la puissance de Dieu en dehors de la vie naturelle du monde. [23:14] Selon la loi juive, on ne pouvait toucher auparavant � quoi que ce soit de la moisson : Christ �tait le commencement, le premier-n� d�entre les morts [(Col. 1:18)]. [23:12-13] Avec ces pr�mices �taient offerts des sacrifices de bonne odeur, mais aucun pour le p�ch�. Il est clair qu�il n�en �tait pas besoin. Les pr�mices, c�est Christ offert � Dieu [(1 Cor. 15:23)], parfaitement pur, tournoy� en sa pr�sence [(23:11)], plac� pleinement devant ses yeux pour nous, comme ressuscit� d�entre les morts.

Ch. 23 v. 15-21 � La Pentec�te, rassemblement des saints rachet�s

[23:16] En rapport avec les Pr�mices vient l�offrande de g�teau, � la fin des sept semaines, la Pentec�te. Ici, ce n�est plus Christ; ce sont les siens, les pr�mices de ses cr�atures [(Jac. 1:18)], [23:17] mais ils sont envisag�s comme �tant sur la terre, et le levain se trouve en eux. C�est pourquoi, bien qu�ils fussent offerts � Dieu, ils n��taient pas br�l�s sur l�autel en odeur agr�able (L�v. 2:12). [23:19] Mais avec les pains �tait offert un sacrifice pour le p�ch�, qui r�pondait par son efficace au levain qu�ils contenaient. Ce sont les saints dont le rassemblement a commenc� � la Pentec�te.

Ch. 23 v. 22 � Provision de Dieu pour ceux � qui Il fait gr�ce

Cette f�te des Semaines �tait suivie d�un long espace de temps, qui n��tait interrompu par aucune nouvelle manifestation des voies de Dieu. [23:22] Seulement il �tait d�fendu de cueillir, quand on faisait la moisson, ce qui se trouvait aux coins des champs. Il devait en r�sulter qu�une partie du bon grain �tait laiss�e dans le champ, apr�s que la moisson avait �t� recueillie dans le grenier; mais ce n��tait point pour que ce grain f�t perdu : il �tait pour ceux qui ne jouissaient pas des richesses du peuple de Dieu, mais qui �taient appel�s � participer par une gr�ce exceptionnelle � la provision que Dieu avait faite pour ce peuple, � l�abondance qu�il lui avait accord�e. C�est ce qui arrivera � la fin de ce si�cle.

Ch. 23 v. 23-32 � Renouvellement d�Isra�l, pour la gloire de Dieu

Ch. 23 v. 23-25 � Les Trompettes, convocation d�Isra�l pour r�tablir la gloire

L��uvre de la Pentec�te une fois termin�e, une autre s�rie d��v�nements commence (vers. 23) par ces mots : � L��ternel parla � Mo�se �. La trompette sonne � la nouvelle lune (comp. Ps. 81 [v. 3], et Nomb. 10:3-10). C�est le renouvellement de la b�n�diction et de la splendeur du peuple; Isra�l convoqu� en assembl�e devant l��ternel. Ce n�est pas encore la joie r�tablie; mais, du moins, un reflet de la lumi�re et de la gloire de Dieu, qui avaient disparu, est offert aux yeux d�Isra�l : Dieu convoque l�assembl�e pour y r�tablir la gloire.

Ch. 23 v. 26-32 � Jour des Propitiations, et repentance du peuple

Mais Isra�l doit sentir sa faute, et dans la f�te solennelle qui suit, [23:27] l�affliction du peuple se lie au sacrifice du jour des propitiations. Isra�l regardera � Celui qu�il a perc�, et se lamentera [(Zac. 12:10)] (vers. 26-32). La nation (ou du moins le r�sidu �pargn� qui devient la nation) participera au bienfait du sacrifice de Christ, et cela ici-bas, dans un �tat de repentance reconnu de Dieu, en sorte que les temps de rafra�chissement seront alors venus [(Act. 3:19)]. Cette f�te du dixi�me jour du septi�me mois nous pr�sente donc la repentance du peuple, mais rattach�e au sacrifice de propitiation. [23:28] L�efficace est dans le sacrifice; [23:29] la participation des Isra�lites � cette efficace est li�e � l�affliction de leurs �mes (comp. Zach. 12 [v. 10]). [23:31] Isra�l, tout entier � sa douleur, s�abstenait de toute activit� ext�rieure; [23:32] c��tait un sabbat : le peuple se tenait recueilli et humili� dans la pr�sence de Dieu. Il acceptera Celui qui a �t� perc� pour lui, dans le sentiment du p�ch� qu�il a commis en le rejetant.

Ch. 23 v. 33-44 � F�te des Tabernacles

Importance du huiti�me jour, et joie des croyants apr�s la r�surrection

Enfin, vient la f�te des Tabernacles. [23:36] Dans cette f�te, les Isra�lites offraient pendant sept jours des offrandes faites par feu � l��ternel; le huiti�me jour il y avait comme le premier une sainte convocation. Ce huiti�me jour �tait un jour extraordinaire; il d�passait le terme d�une p�riode compl�te, et faisait partie d�une autre semaine; il contenait implicitement, je n�en doute pas, la r�surrection, c�est-�-dire la participation des ressuscit�s � la joie de ce jour. C��tait une assembl�e solennelle. Ce huiti�me jour �tait la grande journ�e de la f�te [(Jean 7:37)], dans laquelle le Seigneur (ayant d�clar� qu�au temps d�alors, son heure n��tait pas encore venue pour se manifester au monde [(Jean 7:6)], car ses fr�res, les Juifs, ne croyaient pas non plus en lui [(Jean 7:5)]) annon�a qu�en attendant la vraie f�te des tabernacles lors de Sa manifestation au monde, il y aurait, pour celui qui croyait en lui, des fleuves d�eau vive qui couleraient de son ventre [(Jean 7:38)] : le Saint Esprit, puissance vivante op�rant dans le c�ur, dans l�expression de ses affections intimes, et d�coulant de lui. Isra�l avait bu de l�eau vive du rocher dans le d�sert; maintenant qu�il en �tait sorti, il �tait heureux de c�l�brer ce s�jour, en se souvenant qu�il avait pris fin, ce qui rehaussait la joie du repos dans lequel il avait �t� introduit. Mais les croyants ne sont pas seulement appel�s � boire (car bienheureux sont ceux qui n�ont point vu et qui ont cru [(Jean 20:29)]); le fleuve doit couler de leur c�ur m�me; ils recevront par Christ le Saint Esprit en puissance avant que le Seigneur soit manifest� au monde [(Jean 7:39)], et qu�ils poss�dent leurs places dans la Canaan c�leste.

Image de la joie mill�naire d�Isra�l, apr�s le jugement

Ainsi donc, la f�te des Tabernacles nous pr�sente la joie mill�naire que go�tera Isra�l, lorsqu�il sera sorti du d�sert o� son p�ch� l�a plac�, joie � laquelle sera ajout� ce premier jour de la semaine, la joie de r�surrection, la joie de ceux qui sont ressuscit�s avec le Seigneur J�sus, position � laquelle r�pond, en attendant, la pr�sence du Saint Esprit. [23:39] C�est pourquoi la f�te des Tabernacles avait lieu apr�s la r�colte des fruits de la terre; et, comme nous le voyons ailleurs, non seulement apr�s la moisson, mais aussi apr�s la vendange : c�est-�-dire apr�s la s�paration par le jugement, et apr�s l�ex�cution finale du jugement sur la terre, lorsque les saints c�lestes et terrestres auront tous �t� recueillis. [23:40] Aussi Isra�l se r�jouissait-il sept jours devant l��ternel.

Antitype � venir de la f�te des Tabernacles, dans la joie universelle de Christ

La P�que a eu son antitype, la Pentec�te le sien; mais la f�te des Tabernacles, ce jour de joie, attend encore son accomplissement, quand Celui qui doit en �tre le centre et y donner l�impulsion, le Seigneur J�sus, se r�jouira dans la grande assembl�e, � commencer par la louange de l��ternel (Ps. 22 [v. 25]). Il l�a fait d�j� dans l�Assembl�e de ses fr�res [(Ps. 22:22)], mais alors toute la race de Jacob sera appel�e � le glorifier [(Ps. 22:23)], et tous les bouts de la terre s�en souviendront [(Ps. 22:27)].

Solennit� particuli�re de cette f�te

[23:36] L�expression : � une Assembl�e solennelle � ne se trouve pas appliqu�e � d�autres f�tes que celle-ci, si ce n�est au septi�me jour apr�s la P�que (voyez Deut. 16:8), o� le mot : � f�te solennelle � est pris, � ce qu�il me semble, � peu pr�s dans le m�me sens.

Rappel du d�sert et de la gr�ce qui en a fait sortir, une fois dans le pays promis

[23:39-40] La f�te des Tabernacles ne pouvait �tre c�l�br�e dans le d�sert. Il fallait �videmment pour cela que le peuple poss�d�t le pays. Il est �galement digne de remarque qu�elle ne fut jamais c�l�br�e conform�ment aux prescriptions de la loi, depuis les jours de Josu� jusqu�� N�h�mie (N�h�m. 8:17). Isra�l avait oubli� qu�il avait �t� �tranger dans le d�sert [(23:43)]. La joie, quand ce souvenir est absent, tend � la ruine. Dans la disposition morale o� l�on ne tient pas compte du d�sert, ni de la gr�ce qui seule nous a donn� une part hors du d�sert, la jouissance m�me de la b�n�diction conduit � la chute.

Enseignement donn� par l�Esprit dans ces f�tes

Application des types des f�tes � Isra�l et � l��glise

Il faut observer qu�� proprement parler, toutes ces f�tes sont des types de ce qui se passe sur la terre et en rapport avec Isra�l, si nous en exceptons le huiti�me jour de la f�te des Tabernacles. La p�riode de l��glise, comme telle, est le laps de temps qui s��coule entre la Pentec�te et la f�te des Tabernacles. Nous pouvons, il est vrai, nous appliquer le b�n�fice des deux premi�res f�tes, et nous le faisons; mais, historiquement, le type se rapporte � Isra�l.

Histoire des voies de Dieu envers Isra�l

Le reste de ce livre me para�t avoir une port�e sp�ciale. L�Esprit de Dieu a pr�sent�, dans le chap. 23, l�histoire des voies de Dieu envers son peuple sur la terre, depuis le commencement jusqu�� la fin, depuis Christ jusqu�au repos mill�naire.

Informations bibliographiques
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