Bible Commentaries
Luc 12

Commentaire biblique avancéCommentaire biblique avancé

versets 1-59

Ch. 12 v. 1-12 � La position de t�moignage des disciples apr�s le d�part du Seigneur

La Parole et le Saint Esprit sont la base du t�moignage devant Dieu ici-bas

Ce chapitre place les disciples dans cette position de t�moignage par la puissance du Saint Esprit, dont nous venons de parler plus haut, et, une fois le Seigneur parti, en butte � l�opposition du monde : � au lieu du Messie, c�est la Parole et le Saint Esprit qui sont sur la terre. [12:4] Mais les disciples doivent � la fois ne pas craindre l�opposition, et ne pas se fier � eux-m�mes : [12:5] c�est Dieu qu�ils doivent craindre [12:7] et dans le secours duquel ils doivent se confier. [12:12] Quant � ce qu�ils auront � dire, le Saint Esprit le leur enseignera. [12:2-3] Puis, un jour, toutes choses seront r�v�l�es; [12:5] Dieu atteint l��me; [12:4] l�homme touche seulement le corps. Ici, ce qui d�passe les promesses du temps pr�sent, ou les rapports de l��me avec Dieu, se trouve mis en avant; on sort du juda�sme pour se trouver devant Dieu. [12:8] L�affaire des disciples �tait donc de manifester, � tout prix, Dieu au monde, pour la foi, avant que toutes choses fussent manifest�es : il pouvait leur en co�ter vis-�-vis des hommes, mais J�sus les confessera devant les anges. C��tait amener les disciples dans la lumi�re, comme Dieu est dans la lumi�re, et � la crainte de Dieu, par la Parole et la foi, quand la puissance du mal �tait � l�oeuvre; [12:2] tout ce mal, quoique cach�, serait amen� � la lumi�re.

Ch. 12 v. 10 � Le blasph�me contre le t�moignage

[12:10] Non seulement cela : les blasph�mes prononc�s contre le t�moignage, seront pires, plus impardonnables que les blasph�mes contre J�sus. Or, parler contre le Fils de l�homme pouvait �tre pardonn�, et l�a bien �t�, et le sera � la fin aux Juifs envisag�s comme nation; mais si quelqu�un parlait en blasph�mant contre le t�moignage des disciples, ce sera mal parler contre l�Esprit, ce qui ne sera jamais pardonn�. Le Seigneur agit sur le coeur des disciples, aussi bien que sur leur conscience.

Trois encouragements aux disciples dans leur mission

J�sus encourage ici ses disciples par trois choses : [12:7] par les soins dont ils seraient l�objet de la part de Celui qui comptait les cheveux de leurs t�tes, quelles que fussent les �preuves de leur foi; � [12:8] par le fait qu�au ciel et devant les anges, leur fid�lit� � Christ dans cette p�nible mission serait reconnue de Lui; � [12:10] et enfin, par l�importance de leur mission, dont le rejet entra�nerait une condamnation plus d�finitive que le rejet du Christ lui-m�me : car Dieu avait fait un pas, et un pas final, dans ses voies de gr�ce et dans son t�moignage. [12:2] Tout serait manifest�, [12:7] et Dieu aurait soin d�eux; [12:8] ils seraient reconnus par Christ dans le ciel; [12:12] la puissance du Saint Esprit serait avec eux. Tels sont les motifs et les encouragements pr�sent�s ici aux coeurs des disciples pour leur mission apr�s le d�part du Seigneur.

Ch. 12 v. 13-48 � Les enseignements du Seigneur sur la position prochaine des disciples

Les principes de la marche : se confier en Dieu, et avoir le coeur en haut

Ce qui suit est un d�veloppement encore plus distinct de la position o�, par ce d�part, vont se trouver d�sormais les disciples, selon le conseil de Dieu (vers. 13). [12:14] Le Seigneur, maintenant, refuse formellement de rendre la justice en Isra�l : ce n��tait pas sa place. [12:15] Il s�adresse aux �mes et porte leur attention sur une vie qui succ�de � celle-ci; [12:14] et au lieu de partager l�h�ritage entre des fr�res, [12:15] il avertit la foule de se tenir en garde contre l�avarice, [12:16-21] les enseignant par la parabole de l�homme riche retir� de ce monde au milieu de ses projets. [12:20] Qu��tait devenue son �me ? � Mais apr�s avoir pos� ce fondement g�n�ral, le Seigneur pr�sente � ses disciples les grands principes d�apr�s lesquels ils devaient marcher : [12:22] ils ne devaient pas penser au lendemain, mais se confier en Dieu; � [12:26] quant au reste, ils n�y pouvaient rien (vers. 26). [12:31] Ils devaient chercher avant tout le royaume de Dieu, et tout le n�cessaire leur serait ajout�. Telle �tait leur position dans ce monde qui rejetait leur Ma�tre; [12:32] en outre, le coeur du P�re �tait int�ress� � leur �gard; par cons�quent, ils n�avaient rien � craindre, parce que c��tait le bon plaisir de leur P�re de leur donner le royaume. [12:34] �trangers et p�lerins ici-bas, leur tr�sor devait �tre dans le ciel, et l� serait leur coeur, car le coeur suit le tr�sor1; � [12:36] de plus, ils devaient attendre le Seigneur.

1 Ce n�est pas, comme les hommes disent : O� est votre coeur l� est votre tr�sor � mon coeur ne s�y trouve pas; mais : � L� o� est votre tr�sor, l� sera aussi votre coeur �.

L�attente du Seigneur marque toute la position des fid�les

Trois choses devaient donc agir sur leurs �mes : [12:32] le P�re leur donnant le royaume; � [12:33] le tr�sor de leurs �mes dans le ciel; � [12:36] et l�attente du retour du Seigneur. [12:35] Jusqu�� l�arriv�e de celui-ci, ils seraient appel�s � veiller et � avoir leurs lampes allum�es; toute leur position devait se ressentir de cette attente continuelle du Seigneur, et en �tre l�expression; ils devaient �tre comme des hommes qui attendent, avec leurs reins ceints. [12:37] Et alors, quand, selon le coeur du Seigneur, tout serait r�tabli par sa puissance, ils les introduirait dans la maison de son P�re, les ferait asseoir, et lui-m�me se ceindrait pour les servir.

Ch. 12 v. 36-37 � L�amour du Seigneur r�compensera ceux qui l�attendent fid�lement

[12:36] Il est important d�attirer l�attention du lecteur sur ce point, que ce que le Seigneur a en vue ici, n�est pas de retenir clairement la v�rit� de la venue du Seigneur � la fin du temps actuel, mais d�attendre le Seigneur, dans la r�alit� de la profession chr�tienne avec un coeur spirituellement en ordre. [12:37] Ceux qui seront tels, le Seigneur les fera asseoir comme ses h�tes, et rester ses h�tes pour toujours, dans la maison de son P�re, o� ils les aura introduits et lui-m�me les servira en les comblant de b�n�dictions. Ce service d�amour rendra les b�n�dictions dix mille fois plus pr�cieuses, comme �tant re�ues de sa main. L�amour aime � servir, l��go�sme � �tre servi. Mais il n�est pas venu pour �tre servi [(Matt. 20:28)]. Il ne renoncera jamais � cet amour.

Rien de plus exquis que la gr�ce exprim�e dans ces versets 36 et 371.

1 [12:36] Ici, se trouve la portion c�leste de ceux qui attendent le Seigneur pendant son absence. C�est le caract�re du vrai disciple regardant vers le ciel, tandis qu�ici-bas le service est sa place. � Le Seigneur a aussi �t� serviteur ici-bas (Jean 13:1-4), et en montant en haut comme notre Avocat [(1 Jean 2:1)], il devient serviteur pour nous laver les pieds, pour notre bonheur dans le ciel. Au chap. 21 de l�Exode [(v. 5-6)], l�esclave qui avait accompli son service, s�il ne voulait pas sortir libre, �tait amen� aux juges, et on le fixait � la porte par une al�ne qui lui per�ait l�oreille en signe de servitude perp�tuelle. J�sus, � la fin de sa vie terrestre, avait parfaitement accompli son service envers le P�re [(Jean 17:4)]. � Au Ps. 40 [v. 6], il dit que Dieu lui avait creus� les oreilles, c�est-�-dire � form� un corps � (H�br. 10 [v. 5]), ce qui est la position de l�ob�issance (comp. Phil. 2:6-8) et l�incarnation. Or ce service avait �t� accompli dans sa vie d�homme sur la terre, mais il nous avait trop aim�s, et il avait trop aim� le P�re, dans le caract�re de serviteur, pour abandonner ce service; et � sa mort, son oreille a �t� perc�e, selon Ex. 21 [v. 6], et il est demeur� serviteur pour toujours, �tant toujours homme maintenant pour nous laver les pieds. [12:37] Plus tard, il le sera encore quand il nous prendra � lui-m�me dans le ciel, selon le passage que nous �tudions. Quel glorieux tableau de l�amour de Christ !

L�attente du retour du Seigneur, et le service, caract�risent les disciples pendant l�absence de J�sus

[12:41] Sur la demande de Pierre, qui voulait savoir � qui J�sus adressait ses instructions (vers. 41), [12:42] le Seigneur le renvoie � la responsabilit� de ceux auxquels il confiait des devoirs pendant son absence. Ainsi, nous avons ici les deux caract�res des disciples apr�s le d�part de J�sus rejet�, savoir l�attente de son retour, et le service. [12:35] L�attente vigilante qui, avec les reins ceints, [12:36] s�appr�te � recevoir J�sus, [12:37] trouve sa r�compense dans le repos et le festin o� le Seigneur se ceindra pour servir (minist�re b�ni exerc� par lui-m�me) : [12:43] et la fid�lit� dans le service [12:44] est r�tribu�e par le gouvernement de tout ce qui appartient au Seigneur de gloire. Nous trouvons de plus ici, quelles sont les relations sp�ciales entre la marche des disciples et leur position dans le monde � venir, [12:33] ainsi que la relation qu�il y a entre la v�rit� g�n�rale du renoncement au monde o� le Sauveur avait �t� rejet�, [12:32] et la possession du royaume par le don du P�re.

Ch. 12 v. 45-48 � L�infid�lit� du serviteur, cons�quence de l�oubli du Seigneur

[12:45] Dans ce que le Seigneur dit ensuite du service de ceux qui, pendant son absence, porteront son nom, il fait mention de ceux qui, dans cette position, seront infid�les, signalant ainsi ceux qui, tout en exer�ant publiquement un minist�re dans l��glise, auront leur portion avec les incr�dules. Le secret du mal qui caract�risera leur infid�lit�, consiste en ce que leur coeur �loignera le moment du retour de J�sus, [12:36] au lieu de le d�sirer, de le h�ter par leurs soupirs, et de servir dans l�humilit� afin d��tre trouv�s fid�les. [12:45] J�sus ne va pas revenir tout de suite, diront-ils : � et la cons�quence en sera qu�ils feront leur propre volont�, s�accommoderont � l�esprit du monde, et s�arrogeront de l�autorit� sur leurs compagnons de service. Quel tableau de ce qui est arriv� dans la chr�tient� ! [12:46] Or, le Ma�tre (car il l��tait, quoique n�ayant pas �t� vraiment servi par eux) viendra dans un moment o� ils ne l�attendaient point, [12:39-40] comme un larron dans la nuit; [12:46] et les infid�les, tout en professant d��tre ses serviteurs, auront leur part avec les incr�dules. [12:47] Il n�en sera pas de m�me toutefois pour les uns que pour les autres, car le serviteur qui, connaissant la volont� de son propre Ma�tre, au lieu de se pr�parer pour lui (fruit d�une vraie attente), n�accomplira pas sa volont�, sera s�v�rement puni; [12:48] tandis que la punition sera moins s�v�re pour qui n�aura pas eu cette connaissance. [12:47] J�ai dit : le serviteur qui a connu la volont� de � son propre Ma�tre �, selon le texte original, parce que � propre � indique une relation avou�e avec le Seigneur, et l�obligation qui p�se sur le serviteur en vertu de cette relation. [12:48] L�autre serviteur, il est vrai, a ignor� la volont� explicite du Seigneur; n�anmoins il est coupable en ce qu�il faisait le mal, que, en tout cas, il n�aurait pas d� faire. Tout ceci est l�histoire des vrais et des faux serviteurs de J�sus, de l��glise de profession et du monde en g�n�ral. [12:45] Mais il ne peut y avoir un t�moignage plus solennel quant � ce qui a amen� l�infid�lit� dans l��glise et l�a conduite � sa ruine et au jugement prochain, savoir l�abandon de l�attente actuelle de la venue du Seigneur. [12:48] Et si l�on exige de quelqu�un en proportion de ce qu�il aura re�u, qui sera coupable comme ceux qui s�appellent ministres du Seigneur, s�ils ne servent pas le Seigneur comme attendant son retour ?

Ch. 12 v. 49-53 � La pr�sence du Seigneur sur terre am�ne des divisions

[12:49] Cependant le Seigneur rejet� �tait venu amener le conflit et le feu sur la terre (vers. 49). Sa pr�sence allumait le feu [12:50] avant que f�t accompli son rejet par le bapt�me de mort au travers duquel il devait passer; n�anmoins ce n��tait qu�apr�s ce bapt�me de mort que sa puissance en amour aurait pleine libert�. Aussi son coeur qui �tait amour, m�me selon l�infini de Dieu, �tait � l��troit jusqu�� ce que l�expiation donn�t libre cours � l�exercice de cet amour, ainsi qu�� l�accomplissement de tous les desseins de Dieu, o� sa puissance serait manifest�e selon cet amour, et auxquels cette expiation �tait absolument n�cessaire comme base de r�conciliation de toutes choses dans les cieux et sur la terre1. � Dans les vers. 51-53, le Seigneur montre en d�tail les divisions qui seraient le r�sultat de sa mission : � le monde ne tol�rerait pas plus la foi dans le Sauveur, que le Sauveur lui-m�me auquel elle se rattachait et qu�elle confessait. Il est bon de remarquer comment la pr�sence du Sauveur fait sortir le mal du coeur humain. L��tat d�crit ici se trouve dans Mich�e; c�est l��tat le plus affreux du mal qu�on puisse concevoir (Mich. 7:1-7).

1 C�est une chose pr�cieuse � constater ici que, quel que soit le mal dans l�homme, il contribue toujours et malgr� tout � l�accomplissement des conseils de la gr�ce de Dieu. [12:50] L�incr�dulit� de l�homme refoulait l�amour divin dans le coeur de Christ; il n��tait pas affaibli pour cela, mais il ne pouvait se r�pandre au-dehors et s�exprimer. Mais le plein effet de cette incr�dulit� � la croix, ouvrit les �cluses de l�amour divin qui se r�pandit sans emp�chement en faveur m�me du plus vil p�cheur, dans une gr�ce qui r�gne par la justice. Ce passage est singuli�rement int�ressant et pr�cieux.

Ch. 12 v. 54-59 � L�avertissement au peuple quant aux temps et � son chemin

[12:56] Ensuite J�sus s�adresse au peuple pour l�avertir des signes qui distinguaient le temps o� ils vivaient. Il place son t�moignage sur un double terrain; [12:54-55] sur les signes �vidents que Dieu donnait de ce temps; [12:57] et en deuxi�me lieu, sur les preuves morales qui, sans signes, devaient se recommander � la conscience, et obliger ainsi le peuple � recevoir le t�moignage. [12:58] Quel que f�t l�aveuglement du peuple et de ses chefs, ils �taient en chemin pour aller au Juge; et une fois livr�s � lui, ils ne sortiraient que quand le ch�timent de Dieu serait pleinement ex�cut� � leur �gard (*) (comp. �sa�e 40:2).

R�sum� des chap. 12 et 13

R�sumons ici, dans une note, le contenu de ces deux chap. 12 et 13, afin de mieux comprendre les enseignements qui s�y trouvent. Dans le chap. 12, le Seigneur parle en vue de d�tacher du monde les pens�es de tous : [12:5] celles des disciples, il les dirige vers Celui qui dispose de l��me comme du corps; [12:7] il les encourage par la promesse des soins fid�les du P�re, [12:32] ainsi que par son dessein de leur donner le royaume. [12:22] En attendant, ils doivent �tre �trangers et p�lerins, ne se donnant aucun souci � l��gard des circonstances par lesquelles ils passent ici-bas. [12:20] Quant � la foule, le Seigneur lui fait voir que l�homme, dans l��tat le plus prosp�re, ne saurait s�assurer un jour d�existence; mais il ajoute � ceci une r�v�lation positive. [12:36] Ses disciples devaient l�attendre constamment du jour au lendemain; [12:37] et non seulement le ciel serait leur portion, mais l� ils jouiraient de tout dans le repos. Ils seraient assis au banquet, le Seigneur lui-m�me les servant : c�est la portion c�leste de l��glise au retour du Seigneur. [12:36] La part de l��glise est le service, jusqu�� ce qu�il vienne, et ce service exige une vigilance incessante. [12:37] Alors ce sera le tour de J�sus de servir ceux qui auront �t� fid�les pendant son absence. � [12:44] Nous avons ensuite l�h�ritage des disciples, [12:46] le jugement de l��glise professante et celui du monde. [12:51] L�enseignement de J�sus produisait la division, au lieu d��tablir un royaume avec puissance, mais J�sus devait mourir; [12:58] et ainsi est amen� un autre sujet, le jugement pr�sent des Juifs. Ils �taient en chemin avec Dieu pour aller vers le jugement. (Chap. 13) [13:2, 4] Le gouvernement de Dieu ne se manifesterait pas en distinguant les m�chants en Isra�l par des jugements partiels : � [13:3, 5] tous devaient p�rir, s�ils ne se repentaient. [13:8] Le Seigneur soignait le figuier pour la derni�re ann�e, [13:7] et si le peuple de Dieu ne produisait pas du fruit cela g�tait son jardin; [13:15-16] c��tait hypocrisie que de professer la loi en l�opposant � un Dieu pr�sent avec eux, � ce Dieu qui leur avait donn� la loi. � [13:18] Quant au royaume, il ne doit pas s��tablir par la puissance du Roi manifest�e sur la terre; [13:19] il cro�tra d�une petite semence, jusqu�� ce qu�il soit devenu un immense syst�me de pouvoir ici-bas, [13:21] et une doctrine qui, comme syst�me religieux, p�n�trera toute la masse. � [13:23] Interrog� sur le nombre du r�sidu, [13:24] J�sus insiste sur l�entr�e par la porte �troite de la conversion et de la foi en Lui; [13:25] car plusieurs qui d�sireront entrer dans le royaume ne le pourront pas, quand le Ma�tre de la maison s��tant lev�, c�est-�-dire Christ rejet� par Isra�l, la porte sera ferm�e. [13:26] En vain diront-ils qu�il a �t� dans leurs villes : [13:27] des ouvriers d�iniquit� ne peuvent entrer dans le royaume ! [13:28] Le Seigneur s�occupe ici enti�rement des Juifs : ceux-ci verront dans le royaume les patriarches, les proph�tes, [13:29] des gentils m�me de tous pays, tandis qu�eux seront laiss�s dehors. [13:32] Cependant l�accomplissement du rejet de Christ ne d�pendait pas de la volont� de l�homme [13:31] ou du faux roi qui, au dire des pharisiens, cherchait � se d�barrasser de Lui. [13:34] Les desseins de Dieu et l�iniquit� de l�homme, h�las ! s�accomplissaient ensemble; J�rusalem devait combler la mesure de son iniquit�; [13:33] il ne se pouvait qu�un proph�te p�r�t hors d�elle : � [13:35] mais alors, c�est sur la responsabilit� de l�homme que retombe le rejet de J�sus.

[13:34] Ensuite, le Seigneur prononce des paroles magnifiques, comme ferait J�hova lui-m�me. Que de fois ce Dieu de bont� aurait voulu rassembler sous ses ailes les enfants de Sion; mais ils ne l�avaient pas voulu ! Si ce rassemblement e�t d�pendu de la volont� de l�homme, il y aurait eu s�paration et d�solation compl�te, ce qui de fait s�accomplissait alors. Tout lien avec l��ternel �tait maintenant rompu de la part d�Isra�l vis-�-vis de Lui, mais non du c�t� de l��ternel � l��gard d�Isra�l. La part du proph�te �tait de compter sur la fid�lit� de son Dieu, assur� qu�il �tait que la relation fond�e sur ses promesses ne pouvait manquer; et que, si le jugement arrivait, ce ne serait que pour un temps; il pouvait demander : � Jusques � quand ? � (�s. 6:11; Ps. 79:5). La mis�re est compl�te quand il n�y a pas de foi pour tenir ce langage (Ps. 74:9). � [13:35] Ici donc, le grand Proph�te est repouss�; mais, fond� sur les droits de sa gr�ce, il leur annonce, comme �tant l��ternel, et sans qu�ils le lui demandent, la fin de leur d�solation : � Vous ne me verrez point jusqu�� ce qu�il arrive que vous disiez : B�ni soit celui qui vient au nom du Seigneur �. Cette manifestation subite des droits de sa divinit� m�me, et de sa divinit� en gr�ce, quand, eu �gard � leur responsabilit�, tout �tait perdu, quels qu�eussent �t� les soins de sa bont�, est d�une beaut� que rien ne peut surpasser. C�est Dieu lui-m�me qui se montre quand toutes ses voies sont termin�es.

Il r�sulte du r�sum� ci-dessus que le chap. 12 nous donne la portion c�leste de l��glise � le ciel � et la vie � venir; et que le chap. 13, y compris les vers. 54-59 du chap. 12, nous pr�sente le gouvernement d�Isra�l et de la terre avec la forme ext�rieure de ce qui est venu le remplacer, quand J�sus est rejet� et le juda�sme mis de c�t�.

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