Bible Commentaries
Luc 23

Commentaire biblique avancéCommentaire biblique avancé

versets 1-56

Chapitres 23 et 24

Ch. 23 v. 1-32 � La responsabilit� d�Isra�l dans la condamnation de J�sus, et son jugement � venir

C�en �tait fait d�Isra�l quant � sa propre responsabilit�. La gloire c�leste du Fils de l�homme et la gloire personnelle du Fils de Dieu allaient bient�t �clater; [23:1] et afin que tout soit accompli, J�sus est livr� aux gentils. Ceux-ci, dans l��vangile qui nous occupe, ne sont pas pr�sent�s comme volontairement coupables. On trouve, sans doute, chez eux une indiff�rence qui est une injustice flagrante en pareil cas, et une insolence inexcusable; [23:20] mais Pilate fait ce qu�il peut pour d�livrer Christ, [23:11] et H�rode d�sappoint�, le renvoie sans jugement : [23:5, 10, 21, 23] la volont� positive de lui nuire est toute enti�re du c�t� des Juifs. C�est l� le caract�re de cette partie de l�historique dans l��vangile selon Luc. [23:22] Pilate aurait aim� ne pas se charger d�un crime inutile, et il m�prisait les Juifs; [23:21] mais ceux-ci voulaient que J�sus f�t crucifi� [23:18] et ils demandent qu�on rel�che Barabbas, homme s�ditieux et meurtrier (vers. 20-25).1 [23:26] Aussi le Seigneur, allant au Calvaire, [23:27] annonce aux femmes qui pleuraient sur Lui avec des sentiments naturels de piti�, [23:28] que c�en �tait fait de J�rusalem � qu�elles n�avaient pas � pleurer sur son propre sort, mais sur le leur � [23:29] qu�il viendrait sur J�rusalem des jours auxquels elles estimeraient heureuses celles qui n�avaient jamais �t� m�res, [23:30] des jours auxquels on chercherait en vain un abri contre la frayeur et le jugement : [23:31] car si en Lui, l�arbre vert, ces choses s�accomplissaient, que deviendrait l�arbre sec du juda�sme sans Dieu ?

1 Ce forfait volontaire des Juifs est racont� aussi dans des termes expressifs dans l��vangile de Jean, c�est-�-dire leur crime national. [ Jean 19:14-15] Pilate les traite avec m�pris, c�est alors qu�ils disent : � Nous n�avons pas d�autre roi que C�sar �.

Ch. 23 v. 33-43 � La mort de Christ, fin des esp�rances juives et d�livrance pour les p�cheurs

Le peuple juif mis de c�t� par la mort de son roi, et le salut pour tout p�cheur repentant

[23:33] Cependant le Seigneur, au moment de son crucifiement, [23:34] interc�de pour Isra�l, disant : � P�re, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu�ils font � (vers. 34); intercession � laquelle le discours que Pierre fait aux Juifs (Actes 3 [v. 17]), est la remarquable r�ponse par le Saint Esprit descendu du ciel. [23:35] Aveugl�s enti�rement, les principaux des Juifs, aussi bien que le peuple, insultent J�sus comme ne pouvant pas se d�livrer, ignorant que cela �tait impossible, s�il �tait un Sauveur; tout leur �tait �t�. � Dieu �tablissait un autre ordre de choses, fond� sur l�expiation, une puissance de vie �ternelle par la r�surrection. � [23:36] Affreux aveuglement duquel les pauvres soldats n��taient imitateurs que selon la malignit� de la nature humaine; [23:37] mais le jugement d�Isra�l �tait dans leur bouche, [23:38] et de la part de Dieu, sur la croix. Celui qui �tait sur cette croix �tait le roi des Juifs; bien abaiss�, sans doute, [23:39] car un malfaiteur pendu � ses c�t�s pouvait l�outrager; [23:43] mais plac� l� par l�amour, pour le salut �ternel et pr�sent des �mes, comme cela se manifeste dans le moment m�me. [23:35] Les paroles insultantes par lesquelles on reproche au Sauveur de ne pouvoir se d�livrer lui-m�me de la croix, [23:43] trouvent leur r�ponse dans la conversion du malfaiteur qui doit aller rejoindre J�sus ce jour-l� m�me dans le paradis. Ce r�cit est la d�monstration frappante du changement auquel cet �vangile de Luc nous conduit. � [23:35] Le roi des Juifs, du propre aveu de ceux-ci, n�est pas d�livr�; il est crucifi� : c�est la fin des esp�rances de ce peuple. [23:43] Mais en m�me temps un p�cheur grossier, converti par la gr�ce sur le gibet m�me, va droit au paradis : une �me est �ternellement sauv�e. [23:42] Ce n�est plus le royaume, comme on voit, [23:43] mais une �me hors du corps dans le bonheur avec J�sus. [23:39] On peut remarquer ici comment la pr�sentation de Christ met en action la m�chancet� du coeur humain. Aucun malfaiteur n�aurait pu se moquer ou adresser des reproches � l�un de ses compagnons sur le gibet. Mais du moment o� Christ se trouve l�, c�est ce qui lui arrive.

Ch. 23 v. 40-43 � La conversion du brigand et la r�ponse de la gr�ce

Je voudrais dire quelques mots sur la condition de l�autre malfaiteur et sur la r�ponse de Christ. [23:41] On trouve chez ce malfaiteur tous les signes de la conversion [23:42] et de la foi la plus remarquable. [23:40] La crainte de Dieu, le commencement de la sagesse, est l� � [23:41] une conscience droite et �nergique. Il ne dit pas � son compagnon � et justement �, mais � nous y sommes justement �, reconnaissant la parfaite justice sans p�ch� de J�sus que ce pauvre p�cheur t�moigne �tre le Seigneur, quand ses propres disciples l�ont abandonn� et reni�. [23:33] Et tout cela a lieu dans le moment o� il n�y avait aucun signe de la gloire ni de la dignit� de la personne de J�sus, dans le moment o� les hommes ne voyaient dans celui-ci qu�un �tre semblable au brigand, [23:37] et o� son royaume n��tait qu�un sujet de moquerie dans la bouche de tous. [23:42] Le pauvre malfaiteur est enseign� de Dieu ; tout lui est clair. Il est aussi certain que Christ aura le royaume, que s�il r�gnait actuellement en gloire. Tout son d�sir est que Christ veuille se souvenir de lui alors; [23:41] et quelle confiance en Christ il t�moigne par la connaissance de Sa personne, malgr� son crime qu�il avoue ! [23:42] Cela montre combien Christ remplissait son coeur, et comment sa confiance dans la gr�ce, par sa clart�, faisait dispara�tre la honte humaine, car qui aurait aim� qu�on se souv�nt de lui dans la honte d�un gibet ! L�enseignement divin est particuli�rement manifest� ici. [23:41] Ne savons-nous pas par cet enseignement que Christ �tait sans p�ch�, [23:42] et �tre assur� de son royaume, c��tait une foi au-dessus de toutes les circonstances. Le malfaiteur seul devient la consolation de J�sus sur la croix, [23:43] et pour r�pondre � sa foi, J�sus doit penser � ce paradis qui attendait son �me pour le moment o� il aurait achev� l�oeuvre que son P�re lui avait confi�e. L��tat de sanctification o� �tait ce pauvre homme, par la foi, n�est pas moins � remarquer. [23:42] Dans l�agonie de la croix, lors m�me qu�il croit que J�sus est le Seigneur, il ne cherche en Lui aucun soulagement � ses maux corporels, mais demande au Seigneur de se souvenir de lui dans son royaume, en venant pour r�gner, pr�occup� qu�il est d�une seule pens�e, celle d�avoir sa portion avec J�sus. Il croit au retour du Sauveur, � la r�surrection, au royaume, quand le Roi est crucifi�, rejet�, et que, selon l�homme, il n�y avait plus d�espoir pour la d�livrance du peuple sur la terre; [23:43] mais la r�ponse de J�sus va plus loin que la r�v�lation de ce qui est propre � cet �vangile, il introduit, comme objet d�attente prochaine, non le royaume, mais la vie �ternelle, le bonheur de l��me. [23:42] � ce qu�avait demand� le malfaiteur, que J�sus se souv�nt de lui quand viendrait son r�gne, [23:43] J�sus r�pond qu�il n�attendrait pas, pour jouir du bonheur, jusqu�� ce jour de gloire manifeste et visible au monde : mais que, ce jour-l� m�me, le pauvre p�cheur croyant serait avec Lui en paradis : � pr�cieux t�moignage et parfaite gr�ce ! J�sus crucifi� �tait plus que Roi, il �tait Sauveur. Le pauvre malfaiteur en �tait le t�moignage, il �tait la joie et la consolation du coeur du Seigneur, pr�mices de l�amour qui les avait plac�s l�un � c�t� de l�autre, o�, [23:41] si le pauvre brigand portait, de la part de l�homme, le fruit de ses p�ch�s, le Seigneur de gloire en portait le fruit de la part de Dieu, [23:33] trait� lui-m�me comme un malfaiteur dans la m�me condamnation. [23:43] Par une oeuvre inconnue � l�homme, sauf � la foi, les p�ch�s de son compagnon �taient loin pour toujours, ils n�existaient plus, leur souvenir n��tait plus pour lui que le souvenir de la gr�ce qui les avait �t�s et qui en avait nettoy� pour toujours son �me, la rendant � l�instant propre pour entrer dans le paradis comme J�sus lui-m�me, son compagnon ici-bas.

Ch. 23 v. 44-46 � La mort de J�sus et le chemin vers Dieu ouvert

[23:46] Enfin, ayant tout accompli, le Seigneur encore plein de force, rend lui-m�me son esprit � son P�re; il le lui confie, dernier acte de ce qui faisait toute sa vie, savoir la parfaite �nergie du Saint Esprit, agissant dans une parfaite confiance en son P�re et sous sa d�pendance. Il remet son esprit � son P�re, et il expire; car c��tait la mort qu�il avait devant lui, mais la mort avec une foi absolue de confiance en son P�re, la mort avec Dieu par la foi, et non celle qui s�pare de Lui. [23:44] � ce moment-l�, la nature se voile, comme pour proclamer que Celui qui l�a cr��e, a quitt� le monde (vers. 44-46) : tout est t�n�bres; � [23:45] mais d�un autre c�t�, Dieu se r�v�le : le voile du temple se d�chire de haut en bas. Dieu jusque-l� s��tait cach� dans l�obscurit�, et le chemin des lieux saints n��tait pas encore manifest�, mais maintenant il n�y a plus de voile : ce qui a �t� le p�ch� fait luire l�amour parfait de Dieu, et la saintet� de sa pr�sence fait la joie de l��me et non son tourment. Ce qui nous introduit en pr�sence de la saintet� parfaite sans voile, abolit le p�ch� qui nous emp�chait de nous trouver l�. Notre communion est avec Lui par J�sus, nous sommes saints et irr�pr�hensibles devant Lui en amour.

Ch. 23 v. 47-56 � Les suites imm�diates de la mort de Christ

Ch. 23 v. 47-48 � Les effets sur la conscience des hommes

[23:47] Frapp� de tout ce qui s�est pass�, le pauvre centurion, � tel est l�effet de la croix sur la conscience � reconna�t que le J�sus qu�il a crucifi�, �tait certainement l�homme juste (vers. 47). Je dis : l�effet sur la conscience, parce que je ne pr�tends pas dire que la chose all�t plus loin chez le centurion. [23:48] On voit un effet semblable chez les spectateurs qui entouraient la croix; ils s�en vont en se frappant la poitrine, voyant que quelque chose de solennel �tait arriv�, que l�on s��tait fatalement compromis avec Dieu (vers. 48).

Ch. 23 v. 49-56 � L�ensevelissement de J�sus

Mais le Dieu de notre Seigneur J�sus Christ, le P�re de gloire, avait tout pr�par� pour l�ensevelissement de son Fils qui l�avait glorifi� en se livrant � la mort. Dans sa mort, il est avec le riche (�s. 53:9). [23:50] Joseph, homme juste [23:51] qui n�avait pas consenti au p�ch� de son peuple, [23:53] place le corps du Sauveur dans un s�pulcre o� personne n�avait �t� mis encore. [23:54] C��tait le jour de la pr�paration avant le sabbat; mais le sabbat s�approchait. [23:55] Les femmes qui avaient accompagn� le Sauveur jusque-l�, lors de sa mort, tout ignorantes qu�elles fussent, fid�les � l�affection qu�elles avaient eue pour Lui, pendant sa vie, voient o� son corps a �t� d�pos� [23:56] et vont pr�parer ce qu�il fallait pour l�embaumer. Luc ne parle de ces femmes qu�en g�n�ral; et nous suivrons son r�cit tel quel : les d�tails se trouveront ailleurs (vers. 49-56, et chap. 24:1-11).

Ch. 24 v. 1-43 � La r�surrection de J�sus et sa r�v�lation aux disciples

Ch. 24 v. 1-33 � La r�surrection r�v�l�e aux femmes au s�pulcre, puis aux disciples d�Emma�s

[24:1] Les femmes viennent, [24:2] trouvent la pierre enlev�e [24:3] et le s�pulcre ne contenant plus le corps de celui qu�elles avaient aim�; [24:4] mais, en perplexit� � ce sujet, elles voient deux anges � c�t� d�elles, [24:5] qui leur demandent pourquoi elles viennent chercher le vivant parmi les morts, [24:6] et ils leur rappellent les paroles si claires de J�sus lui-m�me, prononc�es en Galil�e. [24:9] Elles, �tant retourn�es, vont annoncer ces choses � tous les disciples [24:11] qui ne peuvent croire leur r�cit; [24:12] mais Pierre court au s�pulcre o� il voit tout en ordre; et il s�en va �tonn� de ce qui venait d�arriver (vers. 12). Il n�y avait en tout ceci aucune foi en la parole de J�sus, ni en ce que disaient les �critures. [24:13] Mais dans le voyage � Emma�s, [24:27] le Seigneur fait le rapprochement de ces �critures avec ce qui lui �tait arriv�, [24:21] d�voilant aux esprits des deux disciples encore pr�occup�s de la pens�e d�un royaume terrestre, [24:26] que, selon ces �critures qui r�v�lent les conseils de Dieu, Christ devait souffrir et entrer dans sa gloire, un Christ rejet� et c�leste. [24:32] Il r�veille en eux cette attention ardente qui absorbe le coeur quand il est touch�; [24:30] ensuite il se r�v�le � eux en rompant le pain, acte qui �tait la figure de sa mort, non que ce qu�il ait fait l� f�t la c�l�bration de la c�ne, mais cet acte particulier se rattachait dans sa signification au fait solennel rappel� aussi par la c�ne : � [24:31] alors les yeux des disciples sont ouverts et J�sus dispara�t. C��tait bien r�ellement Lui, mais Lui ressuscit�, [24:27] qui venait de leur exposer le contenu des �critures, et qui se pr�sentait vivant [24:30] avec les symboles de sa mort. Les deux disciples s�en retournent � J�rusalem.

Ch. 24 v. 33-43 � Les preuves r�elles de la r�surrection dans le corps donn�es aux disciples

[24:34] Le Seigneur s��tait d�j� montr� � Simon, et cette apparition dont nous n�avons pas d�autres d�tails, est mentionn�e par Paul (1 Cor. 15 [v. 5]), comme �tant la premi�re dont les ap�tres jouirent. [24:33] Pendant que les deux disciples, ayant trouv� les onze assembl�s et ceux qui �taient avec eux, [24:35] racontaient ce qui leur �tait arriv�, [24:36] J�sus se pr�sente lui-m�me au milieu d�eux; [24:37] mais leurs pens�es ne s��taient pas encore faites � la v�rit� de sa pr�sence en r�surrection; ils ne savent pas r�aliser l�id�e de la r�surrection du corps; aussi la pr�sence de J�sus les agite. [24:38] Le Seigneur fait servir leur trouble (tr�s naturel, humainement parlant) � notre b�n�diction, [24:39-40] en leur donnant les preuves les plus sensibles que c��tait bien lui ressuscit� qu�ils voyaient, et lui avec le corps et l��me qu�il avait avant sa mort; il les invite � le toucher, [24:43] et il mange devant eux (*); pas de doute donc que ce ne f�t Lui.

(*) Rien ne peut �tre plus touchant que la mani�re avec laquelle Il entretient leur confiance en Celui qu�ils ont connu, homme, tel qu�il avait �t� auparavant, homme toujours, bien que dans un corps spirituel. [24:39] � Touchez-moi �, dit-il, � voyez� que c�est moi-m�me �. B�ni soit Dieu, il est pour toujours un Homme, le m�me que nous avons connu, dans son amour parfait, au milieu de notre faiblesse.

Ch. 24 v. 44-53 � La mission des disciples apr�s le d�part de J�sus

Ch. 24 v. 44-48 � Les disciples sont t�moins, d�abord aux Juifs, avec la Parole comme base

[24:44] Il y avait encore une chose importante � leur communiquer � base d�une foi vraie : les paroles de Christ et le t�moignage des �critures. C�est ce qu�il place devant eux. Mais deux choses �taient encore requises : [24:45] premi�rement, la capacit� de comprendre la Parole. J�sus ouvre donc leur intelligence pour entendre les �critures, [24:48] et secondement il les �tablit comme t�moins capables de dire, non seulement : Il en est ainsi, car nous l�avons vu, � [24:46] mais aussi : Il en devait �tre ainsi, parce que Dieu l�a dit dans sa Parole, et le t�moignage de Christ a �t� accompli, confirm� dans sa r�surrection. � [24:47] Maintenant la gr�ce manifest�e en J�sus rejet� des Juifs, en J�sus mort pour nos p�ch�s et ressuscit� pour le salut de nos �mes, doit �tre annonc�e � toutes les nations, c�est-�-dire la repentance et la r�mission des p�ch�s. C�est une gr�ce manifest�e � la suite de la r�surrection de J�sus, lorsqu�il a fait la paix et donne la vie selon la puissance de sa r�surrection, lorsque la purification du p�ch� �tant faite, le pardon est d�j� accord� dans le don de la vie. En m�me temps, on devait commencer l� o� la patiente gr�ce de Dieu reconnaissait encore un lien par l�intercession de J�sus [(23:34)], mais qui ne pouvait �tre atteint que par la souveraine gr�ce, et o� le p�ch� le plus aggrav� rendait le pardon plus n�cessaire, et cela par un t�moignage qui, venant d�en haut, devait agir avec J�rusalem, comme il agissait avec tous. Ils devaient pr�cher la repentance et la r�mission des p�ch�s � toutes les nations, en commen�ant par J�rusalem. Le Juif, enfant de col�re comme les autres, devait rester sur le m�me pied que ceux-ci. Le t�moignage venait d�une plus haute source, o� la diff�rence de Juif et de gentil, la diff�rence entre le formalisme l�gal du premier et le p�ch� plus grossier du dernier pouvait �tre distingu�e, bien qu�il l�envoie encore : � au Juif premi�rement �.

Ch. 24 v. 49-53 � Le Saint Esprit, puissance du service, envoy� par J�sus �lev� au ciel

Mais il fallait encore quelque chose pour l�accomplissement de cette mission, savoir la puissance : [24:49] il fallait que les disciples restassent � J�rusalem jusqu�� ce qu�ils fussent rev�tus de la puissance d�en haut, d�o� J�sus allait leur envoyer le Saint Esprit par lui promis, et duquel les proph�tes m�mes avaient parl�. � [24:50] Apr�s avoir b�ni ses disciples, les cieux et la gr�ce c�leste caract�risant ses relations avec eux, [24:51] J�sus se s�para d�eux et fut �lev� dans le ciel, [24:52] et eux revinrent � J�rusalem avec joie (vers. 48-53).

J�rusalem et B�thanie, liens entre J�sus et les Juifs, et J�sus et les disciples

On aura remarqu� que le r�cit de Luc est tr�s g�n�ral ici et renferme les grands principes sur lesquels sont bas�es la doctrine et les preuves de la r�surrection. [24:11] On y trouve l�incr�dulit� du coeur naturel d�peinte d�une mani�re frappante dans des r�cits simples et touchants; [24:21] l�attachement des disciples � leur propre esp�rance du royaume; [24:25] la peine avec laquelle la doctrine de la Parole s�empare de leur coeur, [24:32] quoiqu�il s�ouvre avec joie � cette doctrine � mesure qu�ils la r�alisent; [24:39] la personne de J�sus ressuscit�, encore un homme, l�excellente personne qu�ils avaient connue; [24:44] la doctrine de la Parole; [24:45] l�intelligence de la Parole donn�e; [24:49] la puissance de l�Esprit accord�e � tout ce qui tenait � la v�rit� et � l�ordre �ternel des choses mis en �vidence. [24:47] Toutefois, J�rusalem, encore reconnue comme point de d�part de la gr�ce sur la terre selon les dispensations de Dieu envers elle, [24:50] n�est pas, m�me comme localit�, un point de contact et de liaison entre J�sus et ses disciples. Ce n�est pas de l� qu�il les b�nit, [24:49] bien que, selon les vues de Dieu envers la terre, ce f�t l� qu�ils dussent attendre le Saint Esprit. [24:50] Mais pour ce qui concerne les disciples eux-m�mes et leurs rapports avec lui, le Seigneur les conduit jusqu�� B�thanie, d�o� il �tait parti pour se pr�senter � J�rusalem comme roi [(19:29)]. C�est dans ce lieu que s��tait accomplie la r�surrection de Lazare [(Jean 11)]; c�est l� qu�il avait �t� re�u par cette famille, type le plus frappant du caract�re du r�sidu qui s�attache � sa personne maintenant rejet�e, avec des esp�rances meilleures [(Jean 12:1-3)]. C��tait l� que J�sus s��tait retir� quand il avait accompli pour les Juifs son t�moignage, afin que son coeur p�t se reposer pendant quelques moments au milieu de ces bien-aim�s qu�il aimait et qui, � leur tour, l�aimaient par la gr�ce [(Matt. 21:17)]. Et c�est l� aussi que, quant aux circonstances ext�rieures, il �tablit le lien entre le r�sidu attach� � sa personne, et le ciel : [24:51] et de l� il est enlev� en haut.

[24:47] J�rusalem n�est que le point de d�part public des ap�tres, pour leur minist�re, comme elle avait �t� le dernier lieu de la sc�ne de son propre t�moignage. [24:50-51] Quant aux ap�tres eux-m�mes, leur souvenir de la personne de J�sus, s�par� d�avec eux, se lie � B�thanie et au ciel; et c�est de l� que le t�moignage devait venir pour J�rusalem m�me. Ceci est d�autant plus frappant, si nous le comparons avec Matthieu. [Matt. 28:16] L�, le Seigneur va en Galil�e, le lieu d�association avec le r�sidu juif, il n�est pas fait mention de l�ascension, [Matt. 28:19] et la mission confi�e aux disciples est exclusivement envers les nations; c��tait rapporter � ceux-ci ce qui avait �t� confi� aux Juifs avec d�fense de le r�introduire d�sormais.

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