Bible Commentaries
Malachie 3

versets 1-18

Chapitres 3 et 4

Ch. 3 v. 1-12 � Effet de la venue du Seigneur, pour juger le peuple et le b�nir

[3:1] Ici encore, nous retrouvons la premi�re venue du Seigneur¹ li�e avec le plein effet de la seconde. Jean-Baptiste est annonc� pour pr�parer son chemin, et ensuite l�ange de l�alliance si d�sir� par eux viendrait; [3:3] mais ce serait en jugement, pour purifier le peuple et �ter de lui toute la souillure. [3:4] Alors les offrandes offertes � J�rusalem seraient agr�ables � l��ternel, des offrandes de justice; [3:5] mais tous les m�chants seraient jug�s, [3:6] car Dieu ne changeait ni en gr�ce, ni en justice. C�est ce qui, apr�s tout, assurait l�existence d�Isra�l quoi qu�il en f�t. [3:7] Qu�il retourn�t donc � l��ternel, et l��ternel retournerait vers lui. Mais alors l�orgueil d�Isra�l se manifeste, et il demande en quoi il devait revenir, [3:8-9] et ses p�ch�s � l��gard des offrandes et des ordonnances sont constat�s. [3:10-12] Mais de nouveau la gr�ce se r�v�le, au cas que le peuple reviendrait de son �loignement pratique de Dieu. Il n�avait qu�� revenir et faire l�exp�rience de sa bont�.

¹ C�est la venue de l��ternel, notez-le bien.

Ch. 3 v. 13 � 4 v. 3 � Distinction du r�sidu, et sa part sp�ciale � la venue de Christ

[3:15] Au milieu de l�orgueil du succ�s apparent du m�chant, [3:16] le r�sidu est distingu� par un rapprochement d�int�r�t mutuel fond�, entre ceux qui y participaient, sur la crainte commune de l��ternel. Ils s�entretenaient de ces choses dans leur affliction¹. L��ternel en tenait compte et notait cela dans son livre; [3:17] au jour o� Dieu rassemblerait ce qu�il aurait de plus pr�cieux, ils seraient siens. [3:18] Apr�s, on discernerait bien entre le m�chant et le juste, entre celui qui servait Dieu et celui qui ne le servait pas; [4:1] car le jour allait venir qui br�lerait comme un four; les orgueilleux et les m�chants seraient comme du chaume; [4:2] mais pour ceux qui craignaient le nom de l��ternel, le soleil de justice se l�verait; ce ne serait plus la triste nuit de t�n�bres, d�affliction et du r�gne de l�adversaire, mais le jour que Dieu ferait luire par la pr�sence de son Fils, par le r�gne de son bien-aim� sur la terre. [4:3] Au matin, les hommes droits domineront sur eux, car ce temps est un temps de jugement, et les m�chants seront de la cendre sous la plante de leurs pieds.

¹ Voyez-en le d�licieux tableau aux deux premiers chapitres de l��vangile de Luc, avant qu�il en commence le sujet g�n�ral. Seulement, alors le Sauveur fut rejet�, et le r�sidu transf�r� dans l�assembl�e, la d�livrance d�Isra�l �tant diff�r�e jusqu�� la venue du Seigneur en puissance. Ici, le r�sidu d�Isra�l est envisag� en rapport avec cette d�livrance.

Tout est li� � Isra�l seul, comme peuple de Dieu, et � sa conduite

Conduite d�Isra�l comme peuple de Dieu et alliance de l��ternel avec lui

On remarquera ici que tout est en rapport avec l�autorit� de l��ternel, et ses dispensations envers Isra�l et avec la conduite d�Isra�l comme peuple envers son Dieu. Ce qui tient � la premi�re venue de Christ et � ses cons�quences pour Isra�l, ne s�y trouve pas. [3:1] Jean-Baptiste nous est pr�sent� comme messager devant l��ternel, qui est Christ lui-m�me, sans doute; mais il est envisag� comme venant comme Ange de l�alliance, arrivant dans son temple subitement [3:2] et mettant tout en Isra�l � l��preuve du feu de son jugement, [3:4] afin que l�offrande de Juda soit agr�able � l��ternel, comme dans les jours d�anciennet�. [3:5] Les fautes signal�es sont les fautes du peuple ramen� de Babylone commises contre l��ternel. Les gentils et leur empire ne s�y trouvent pas. Toute se passe entre Isra�l seul et l��ternel, le Dieu de ses p�res, comme d�s les anciens jours, entre le peuple aim� de Dieu et l��ternel qui l�aime. C�est un dieu �tranger que l��ternel ne supportera pas. [2:4-5] C�est avec L�vi qu��tait son alliance [2:7] et avec les sacrificateurs dont les l�vres devaient garder la vraie connaissance de l��ternel.

Amour de Dieu pour son peuple et mise � l��preuve par Jean-Baptiste

Il n�y a pas m�me de roi, sauf que l��ternel est leur roi, dont le nom est terrible parmi les nations. [4:4] Le peuple est somm� enfin de revenir � la loi de Mo�se donn�e � Horeb pour tout Isra�l. Le proph�te nous pr�sente l�amour invariable de l��ternel pour le peuple qu�il a rassembl� autour de Lui � Horeb, son d�bat avec lui, � cause de ses p�ch�s; [3:16] la distinction d�un r�sidu fid�le [3:1] et l�envoi d�un messager avant l�ex�cution du jugement. Isra�l est envisag� comme tel dans ses propres rapports avec l��ternel, et, �tant revenu de sa captivit�, il attend le jugement de son Dieu qui envoie son messager pour l�avertir. Tout a �t� pr�par� pour mettre le peuple � l��preuve moralement, � l��gard de l�accomplissement de ceci, lors de l�envoi de Jean-Baptiste; mais Isra�l n�avait pas d�oreilles pour �couter, et tout a �t� suspendu.

Accomplissement � la fin, apr�s l�exercice de la patience de Dieu

L�accomplissement parfait et complet sera repris � la fin, lorsque cette autre �uvre glorieuse de Dieu � l��gard de l��glise aura re�u son plein effet. La patience de Dieu a �t� grande envers Isra�l, car, lorsqu�ils avaient rejet� son Fils, il leur a, sur l�intercession de ce m�me bien-aim� Sauveur sur la croix [(Luc 23:34)], envoy� le message par Pierre, que, s�ils se repentaient, le Christ qu�ils avaient tu� reviendrait [(Act. 3:19-20)]; mais leurs chefs �taient plus que sourds � cette bont� de Dieu, et leur maison reste encore vide et abandonn�e [(Matt. 12:44)].

Ch. 4 v. 4-6 � Mission d��lie � la fin pour ramener Isra�l

Mission d��lie en rapport avec la loi, en partie r�alis�e par Jean-Baptiste

[4:5] � la fin, �lie, dont la mission �tait d�engager un Isra�l apostat, qui avait abandonn� l��ternel, � le reconna�tre en v�rit�, et cela par la gr�ce souveraine de Dieu, [4:4] mais en rapport avec la loi et avec la montagne de Horeb, o� il est all� d�poser le fardeau de sa fonction de proph�te comme inutile, � cause de l�incr�dulit� du peuple [(1 Rois 19)], [4:5] �lie accomplira avec efficace sa mission avant la grande et terrible journ�e de l��ternel, [4:6] afin que la mal�diction de Dieu ne tombe pas sur la terre de dilection au jour o� il accomplira d�finitivement ses jugements; c�est pourquoi Jean-Baptiste est pr�sent� comme �lie [(Matt. 17:12-13)], si Isra�l avait pu le recevoir, car il r�pondait au premier verset du chapitre 3, et en m�me temps il est dit qu�il n��tait pas �lie [(Jean 1:21)], car effectivement il n�a pas accompli du tout ce qui est dit au chapitre 4:5, 6 (comp. Luc 1:17, 76).

�preuve d�Isra�l � la fin et amour de Dieu pour lui manifest�, sans rien d�autre

La proph�tie s�adresse � la conscience de ceux qui vivaient du temps o� elle a �t� communiqu�e (ch. 3:10), et montrant qu�� la fin de ces temps-l�, Isra�l serait mis � l��preuve par la mission de la gr�ce, elle passe aux derniers jours o� Dieu manifesterait son amour immanquable pour son peuple, et sa justice contre le mal, en s�parant pour lui-m�me un r�sidu qui serait b�ni, et en ex�cutant le jugement contre les rebelles. Les gentils, et m�me les relations de son peuple avec Christ, venant comme homme sur la terre, sont laiss�s de c�t�.