Bible Commentaries
Matthieu 14

Commentaire biblique avancéCommentaire biblique avancé

versets 1-36

Ch.14 v. 1-12 � H�rode fait d�capiter Jean le baptiseur

Ici notre �vangile reprend la suite historique de ces r�v�lations, mais de mani�re � faire ressortir l�esprit qui animait le peuple. [14:10] H�rode ([14:9] aimant sa puissance terrestre et sa propre gloire plus que la soumission au t�moignage de Dieu, et li� par une fausse pens�e humaine plus que par sa conscience, quoiqu�il semble avoir reconnu en bien des choses la force de la v�rit�) avait d�capit� le pr�curseur du Messie, Jean le baptiseur, [14:3] qu�il avait d�j� mis en prison, afin d��loigner de la vue de sa femme [14:4] celui qui avait repris fid�lement le p�ch� dans lequel elle vivait.

Ch. 14 v. 13-21 � La multiplication des pains

[14:12] J�sus est sensible � la port�e de cet acte qui Lui est rapport�. Accomplissant conjointement avec Jean, dans un humble service (quelque �lev� qu�Il f�t au-dessus de lui personnellement) le t�moignage de Dieu dans la congr�gation, il se sentait li� avec Jean, de coeur et dans son oeuvre, car la fid�lit� au milieu du mal unit �troitement les coeurs; et J�sus avait daign� prendre une place o� il s�agissait de fid�lit� (voyez Ps. 9:9-10). [14:13] Apprenant la mort de Jean, il se retire dans un lieu d�sert; mais tout en s��loignant de la multitude d�Isra�l, qui commen�ait ainsi � agir ouvertement dans le rejet du t�moignage de Dieu, [14:14] J�sus ne cesse pas d��tre le soutien de tous les besoins de cette multitude, et de rendre ainsi t�moignage que Celui qui pouvait pourvoir directement � ses besoins �tait l� au milieu d�elle. [14:13] Car la foule qui sentait ces besoins et qui, si elle n�avait pas la foi, admirait cependant la puissance de J�sus, le suit dans le d�sert; [14:14] et J�sus, touch� de compassion, gu�rit tous leurs malades. [14:15] Le soir, ses disciples l�engagent � renvoyer la multitude pour qu�elle se pourvoie de vivres. [14:16] Il s�y refuse, [14:19] et rend un t�moignage remarquable � la pr�sence, en sa personne, de Celui qui devait rassasier de pain les pauvres de son peuple (Ps. 132). J�hovah le Sauveur, qui �tablissait le tr�ne de David, �tait l� dans la personne de Celui qui devait h�riter ce tr�ne (v. 13-21). [14:20] Je ne doute pas que les douze paniers de restes des morceaux ne se rapporte au nombre qui d�signe toujours dans les �critures la perfection de la puissance administrative dans l�homme.

[14:16] Il est � remarquer aussi que le Seigneur s�attend � ce que ses douze disciples soient capables de servir d�instruments pour accomplir ses actes de b�n�diction et de puissance, en administrant selon sa puissance les b�n�dictions du royaume. � Vous, donnez-leur � manger �, dit-il (v. 16). Ceci a trait � la b�n�diction du royaume de l��ternel et aux disciples de J�sus, les douze, comme en �tant les ministres; mais il y a �galement un principe de toute importance quant � l�effet de la foi � toute intervention de Dieu en gr�ce. La foi devrait pouvoir user de la puissance qui op�re dans une telle intervention, pour produire les oeuvres qui sont propres � cette puissance selon l�ordre de cette dispensation et de l�intelligence que la foi en a. Nous retrouverons ailleurs ce principe plus pleinement d�velopp�.

[14:15] Les disciples voulaient renvoyer la foule, ne sachant pas se servir de la puissance de Christ. Ils auraient d� savoir en user en faveur d�Isra�l, selon la gloire de Celui qui se trouvait au milieu d�eux.

Si maintenant le Seigneur d�montrait avec une patience parfaite, par ses actes, que Celui qui pouvait ainsi b�nir Isra�l �tait au milieu de son peuple, il ne rendait pas moins t�moignage qu�il �tait s�par� de ce peuple, � cause de son incr�dulit�. [14:22] J�sus fait monter ses disciples dans une nacelle pour leur faire traverser la mer, seuls; [14:23] et renvoyant lui-m�me la foule, il monte sur une montagne � l��cart, pour prier, [14:24] pendant que la nacelle o� sont les disciples est ballott�e sur les flots de la mer, agit�e par un vent contraire : tableau vivant de ce qui est arriv�. Dieu, en effet, a envoy� les siens traverser seuls la mer orageuse du monde, rencontrant une opposition contre laquelle il est dur de lutter. [14:23] Pendant ce temps, J�sus prie seul en haut. Il a renvoy� le peuple juif qui l�avait entour� pendant la p�riode de sa pr�sence ici-bas.

Ch. 14 v. 22-31 � Les disciples dans la nacelle; la marche sur les eaux

[14:22] Outre son caract�re g�n�ral, le d�part des disciples nous pr�sente particuli�rement le r�sidu juif. [14:29] Pierre, individuellement, sortant de la nacelle, d�passe en figure la position de ce r�sidu. Il pr�sente cette foi qui, abandonnant la commodit� terrestre de la nacelle, va � la rencontre de J�sus, qui s�est r�v�l� � elle. Pierre marche sur la mer � entreprise hardie, mais bas�e sur la parole de J�sus : � Viens � (v. 29). [14:28] Mais remarquez que cette marche de Pierre n�a d�autre fondement que ces mots : � Si c�est Toi � (v. 28), c�est-�-dire J�sus lui-m�me. Il n�y a aucun appui, aucune possibilit� de marcher, si l�on perd Christ de vue. Tout d�pend de Lui. Il y a dans la nacelle un moyen connu pour arriver : [14:29] la foi seule qui regarde � J�sus peut marcher sur les eaux. [14:30] L�homme, en tant qu�homme, enfonce par le fait m�me qu�il est dans une pareille position. [14:29] Nul ne peut se soutenir sur les eaux, sauf par la foi qui puise en J�sus la force qui est en Lui et l�imite. Mais il est doux d�imiter J�sus; et l�on est alors plus pr�s de Lui, plus semblable � Lui. C�est la vraie position de l��glise, en contraste avec le r�sidu dans son caract�re ordinaire. [14:25] J�sus marche sur l�eau comme sur la terre ferme. Lui qui a cr�� les �l�ments tels qu�ils sont, peut bien disposer de leurs qualit�s � son gr�. Il permet les orages pour �prouver notre foi. Il marche sur les flots soulev�s comme dans le calme. D�ailleurs l�orage ne change rien. Celui qui enfonce dans les eaux, enfoncera par le calme comme dans l�orage, et celui qui peut marcher sur les eaux, y marchera dans l�orage comme par le calme � [14:30] mais d�s que l�on regarde aux circonstances, la foi manque et le Seigneur est oubli�. Souvent, en effet, les circonstances nous font oublier J�sus, l� o� la foi en Celui qui est au-dessus de toutes choses devrait nous rendre capables de les dominer.

[14:31] Cependant, Dieu en soit lou�, Celui qui, par sa propre puissance, marche sur les eaux est l� pour soutenir la foi et les pas chancelants du pauvre disciple; quoi qu�il en soit, cette foi avait amen� Pierre si pr�s de J�sus que celui-ci lui tend la main et le soutient. [14:30] La faute de Pierre �tait qu�il regardait aux flots, � l�orage (qui n�importait nullement, apr�s tout), au lieu de regarder � J�sus, qui n�avait pas chang�, [14:25] et marchait sur les flots m�mes, ce que la foi de Pierre aurait d� remarquer. [14:30] Toutefois, le cri de sa d�tresse met en activit� la puissance de J�sus, comme la foi de Pierre aurait d� le faire; seulement c��tait � sa honte, au lieu qu�il f�t dans la jouissance de la communion du Seigneur et marchant comme Lui.

Ch. 14 v. 32-36 � Le retour de J�sus pour le r�sidu

[14:32] J�sus �tant mont� dans la nacelle, le vent cesse. Il en sera ainsi lorsque le Seigneur rejoindra le r�sidu de son peuple dans ce monde. [14:33] Alors aussi il sera ador� comme Fils de Dieu par tous ceux qui sont dans la barque avec le r�sidu d�Isra�l. [14:36] � G�n�zareth, J�sus exerce de nouveau la puissance qui plus tard chassera de la terre tout le mal que Satan y a fait. [14:35] Car quand il reviendra, le monde le reconna�tra. Ceci est un beau tableau du r�sultat du rejet de Christ, que l��vangile de Matthieu nous a d�j� fait conna�tre comme devant arriver au milieu du peuple juif.

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bibliography-text="Commentaire sur Matthew 14". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/matthew-14.html.