Bible Commentaries
Matthieu 17

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versets 1-27

Ch. 17 v. 1-9 � La transfiguration

[17:1] Dans le chap. 17, J�sus conduit Pierre, Jacques et Jean, sur une haute montagne, [17:2] et l� il est transfigur� devant eux : son visage resplendit comme le soleil, et ses v�tements devinrent blancs comme la lumi�re. [17:3] Mo�se et �lie apparurent aussi, parlant avec Lui. Pour le moment, nous laisserons le sujet de leur entretien, qui est d�un profond int�r�t, jusqu�� ce que nous arrivions � l��vangile de Luc. Cet �vang�liste ajoute quelques circonstances qui pr�sentent, sous certains rapports, un autre aspect de cette sc�ne.

[17:2] Ici, le Seigneur para�t en gloire [17:3] et Mo�se et �lie avec Lui : l�un, le l�gislateur des Juifs; et l�autre (presque aussi remarquable), le proph�te qui chercha � ramener au culte de l��ternel les dix tribus apostates, et qui, d�sesp�rant du peuple, s�en retourna � Horeb, d�o� la loi �tait sortie, et fut ensuite retir� au ciel, sans passer par la mort.

[17:3] Ces deux personnages �minents par excellence dans les rapports de Dieu avec Isra�l, l�un fondateur, l�autre restaurateur du peuple selon la loi, ces deux hommes paraissent avec J�sus. [17:4] Pierre (frapp� de cette apparition, heureux de voir son Ma�tre associ� � ces colonnes du syst�me juif, � de si grands serviteurs de Dieu, ignorant la gloire du Fils de l�homme et oubliant la r�v�lation qu�il avait re�ue de la gloire de sa personne comme Fils de Dieu), Pierre d�sire faire trois tentes, et placer J�sus, Mo�se et �lie au m�me niveau, comme des oracles. [17:5] Mais la gloire de Dieu se manifeste; c�est-�-dire le signe connu en Isra�l comme demeure (Shechinah) de cette gloire1; et la voix du P�re se fait entendre. La gr�ce peut mettre les �lie et les Mo�se dans la m�me gloire que le Fils de Dieu, et les associer avec Lui; mais si la folie de l�homme, dans son ignorance, veut les placer ensemble, comme ayant en eux-m�mes une autorit� �gale sur le coeur du fid�le, il faut que le P�re aussit�t revendique les droits de son Fils. Il ne s��coule pas un instant avant que la voix du P�re proclame la gloire de la personne de son Fils, sa relation avec Lui, proclamant qu�il est l�objet de toute son affection, qu�il trouve en Lui tout son plaisir. C�est Lui que les disciples doivent �couter. [17:8] Mo�se et �lie ont disparu. Christ reste seul l�, comme Celui qui doit �tre glorifi�, qui doit enseigner ceux qui �coutaient la voix du P�re. [17:5] Le P�re lui-m�me le distingue, le pr�sente � l�attention des disciples, non comme �tant digne de leur amour, mais comme objet de ses propres d�lices. Lui-m�me trouvait en J�sus son bon plaisir. Ainsi les affections du P�re nous sont pr�sent�es comme r�glant les n�tres en leur offrant un objet commun. Quelle position pour de pauvres �tres comme nous ! quelle gr�ce !2

1 Pierre, instruit par le Saint Esprit, l�appelle � la gloire excellente � [(2 Pier. 1:17)].

2 Ce n�est pas � cause de la valeur divine de leur t�moignage que Mo�se et �lie disparaissent. Il ne pouvait y en avoir une confirmation plus forte que cette sc�ne, comme le dit Pierre. Mais, non seulement ils n��taient pas les sujets du t�moignage de Dieu, comme l��tait Christ, mais leur t�moignage ne se rapportait pas aux choses c�lestes, qui devaient alors �tre r�v�l�es en liaison avec le Fils, venu du ciel, et leurs exhortations n�y atteignaient pas. Jean le baptiseur m�me �tablit cette diff�rence (Jean 3:13, 31-34). C�est pourquoi, comme cela est montr�, le Fils de l�homme devait �tre �lev�. Ainsi, le Seigneur enjoint ici � ses disciples de ne pas dire qu�il �tait le Messie [(16:20)], car le Fils de l�homme devait souffrir. C��tait un changement dans la vie et dans le minist�re du Seigneur, et la gloire � venir du royaume �tait montr�e aux disciples; mais, alors, il devait souffrir (voyez Jean 12:27). L�histoire des Juifs �tait termin�e au chap. 12, ou, plus exactement, au chap. 11; et le fondement du changement �tait pos�. Nous trouvons Jean et le Seigneur rejet�s l�un et l�autre, une soumission parfaite, puis toutes choses remises � Christ par son P�re, et Lui, r�v�lant le P�re (comp. Jean 13:14). Mais en Matthieu, en dehors du juda�sme, il commence par ce qu�il a apport�, ne cherchant pas de fruit dans l�homme.

En m�me temps, la loi et toute pens�e de sa restauration sous l�ancienne alliance �taient pass�es; et J�sus, glorifi� comme Fils de l�homme et Fils de Dieu vivant, reste le seul dispensateur de la connaissance et des pens�es de Dieu. [17:6] Les disciples, effray�s en entendant la voix de Dieu, se prosternent. [17:7] J�sus, pour qui cette gloire et cette voix �taient naturelles, les encourage, ainsi qu�il le faisait toujours ici-bas, leur disant : � N�ayez point de peur � (v. 7). Ils �taient avec Lui, qui �tait l�objet de l�affection du P�re; pourquoi craindraient-ils ? Leur meilleur ami �tait la manifestation de Dieu sur la terre; la gloire �tait � Lui : [17:8] Mo�se et �lie avaient disparu ainsi que la gloire que les disciples n��taient pas encore capables de supporter. J�sus � qui leur avait �t� ainsi manifest� dans la gloire qui Lui �tait donn�e et dans les droits de sa glorieuse personne dans ses relations avec le P�re � J�sus leur reste, le m�me qu�ils avaient toujours connu. [17:9] Mais cette gloire ne devait �tre le sujet de leur t�moignage que lorsque Lui, le Fils de l�homme, serait ressuscit� d�entre les morts � le Fils de l�homme dans la souffrance. Il fallait alors donner la grande preuve qu�il �tait Fils de Dieu en puissance. Le t�moignage devait �tre rendu � cela, et il entrerait personnellement dans cette gloire qui venait d��tre expos�e � leurs yeux.

Ch. 17 v. 10-13 � La venue d��lie avant le Messie

[17:10] Mais il s��l�ve dans l�esprit des disciples une difficult� produite par la doctrine des scribes � l��gard d��lie. �lie, disaient ceux-ci, devait venir avant la manifestation du Messie; et, en effet, la proph�tie de Malachie 4:5-6, donnait lieu � cette attente. Les disciples demandent � J�sus : � Pourquoi donc les scribes disent-ils qu�il faut qu��lie vienne premi�rement � (c�est-�-dire avant la manifestation du Messie) ? tandis que nous venons de voir que tu es, toi, ce Messie; et pourtant �lie n�est pas venu. [17:11] J�sus confirme les paroles du proph�te en ajoutant qu��lie r�tablirait toutes choses (v. 11). [17:12] � Mais �, continue le Seigneur, � je vous dis qu��lie est d�j� venu, et� ils lui ont fait tout ce qu�ils ont voulu; ainsi aussi le Fils de l�homme va souffrir de leur part � (v. 12). [17:13] Les disciples comprirent qu�il parlait de Jean le baptiseur, qui �tait venu dans l�esprit et la puissance d��lie, selon ce que le Saint Esprit avait annonc� � Zacharie son p�re (Luc 1:17). Mais ce passage exige quelques observations.

Le caract�re de la venue d'�lie correspond � celui du Messie qu�il annon�ait

[17:11] D�abord, lorsque le Seigneur dit (Matth. 17:11) : � En effet, �lie vient premi�rement, et il r�tablira toutes choses; � il ne fait que confirmer [17:10] ce que les scribes disaient d�apr�s la proph�tie de Malachie, comme s�il disait : � Ils ont raison �. [17:11] Ensuite, le Seigneur d�clare l�effet de la venue d��lie : � Il r�tablira toutes choses �. Or, le Fils de l�homme devait encore venir. J�sus avait dit � ses disciples : � Vous n�aurez point achev� de parcourir les villes d�Isra�l, que le Fils de l�homme ne soit venu � (Matth. 10:23). N�anmoins, le Fils de l�homme �tait venu et m�me s�entretenait avec eux. Mais cette venue du Fils de l�homme dont il parlait, c��tait sa venue en gloire, lorsqu�il sera manifest� Fils de l�homme en jugement, selon Daniel 7 [v. 13-14]. C�est ainsi que tout ce qui avait �t� dit aux Juifs sera accompli; et, dans l��vangile de Matthieu, J�sus parle � ses disciples suivant cette attente. [17:12] Cependant J�sus a d� �tre pr�sent� � la nation, et il a d� souffrir. Il �tait n�cessaire que la nation f�t mise � l��preuve par la pr�sentation du Messie selon la promesse. Cela a �t� fait et, ainsi que Dieu l�avait pr�dit par les proph�tes, � il a �t� rejet� des hommes �. De m�me Jean l�a pr�c�d� selon �s. 40, comme la voix dans le d�sert [(v. 3)], dans l�esprit et la puissance d��lie; Jean a �t� rejet�, comme devait l��tre le Fils de l�homme1.

1 Jean le baptiseur rejette aussi l�application pour lui-m�me de Malachie 4:5-6 [(Jean 1:21)]; tandis que �sa�e 40 et Malachie 3:1 lui sont appliqu�s en Luc 1:76; 7:27.

Le rejet du Fils de l�homme, puis sa manifestation en gloire pour son peuple

Le Seigneur donc, par ces paroles, annonce � ses disciples, en rapport avec la sc�ne qu�ils venaient de contempler et avec toute cette partie de notre �vangile, que le Fils de l�homme, tel qu�il �tait maintenant pr�sent� aux Juifs, devait �tre rejet�. Ce m�me Fils de l�homme devait �tre manifest� en gloire, tel qu�ils l�avaient vu momentan�ment sur la montagne. [17:11] �lie, en effet, devait venir, comme disaient les scribes, [17:13] mais Jean le baptiseur avait rempli cette fonction d��lie en puissance pour la pr�sentation du Fils de l�homme; laquelle (les Juifs �tant laiss�s, ainsi qu�ils devaient l��tre, � leur propre responsabilit�) ne devait aboutir qu�� son rejet, et � la mise de c�t� d�Isra�l jusqu�aux jours dans lesquels Dieu commencerait de nouveau ses relations avec son peuple toujours bien-aim�, quelle que f�t sa condition. [17:11] Dieu r�tablirait alors toutes choses (oeuvre glorieuse qu�il accomplirait en introduisant son premier-n� dans le monde). L�expression de � r�tablir toutes choses � se rapporte ici aux Juifs, et dans un sens moral. Dans les Actes, chap. 3 [v. 21], elle d�signe l�effet de la pr�sence m�me du Fils de l�homme.

La pr�sentation du Messie, derni�re �preuve du peuple terrestre

La pr�sence temporaire du Fils de l�homme a �t� le moment de l�accomplissement d�une oeuvre dont d�pend la gloire �ternelle, et dans laquelle Dieu a �t� pleinement glorifi�, au-dessus et au-del� de toute dispensation; d�une oeuvre dont la gloire m�me ext�rieure du Fils de l�homme n�est que le fruit, en tant que cette gloire d�pend de son oeuvre, et non de sa personne divine; d�une oeuvre enfin dans laquelle, moralement, il a �t� lui-m�me parfaitement glorifi� en glorifiant parfaitement Dieu. Toutefois, sous le rapport des promesses faites aux Juifs, cette pr�sence du Fils de l�homme n��tait que le dernier pas dans l��preuve � laquelle la gr�ce a soumis ce peuple. Dieu savait bien qu�ils rejetteraient son Fils : mais il n�a pas voulu les tenir pour d�finitivement coupables jusqu�� ce qu�ils l�eussent fait. Dieu ainsi, dans sa sagesse divine (tout en accomplissant plus tard ses promesses immuables), pr�sente aux Juifs J�sus � son Fils, leur Messie. Il leur en donne toutes les preuves n�cessaires. Il leur envoie Jean le baptiseur comme son pr�curseur, dans l�esprit et la puissance d��lie. Le Fils de David est n� � B�thl�hem, avec tous les signes qui auraient d� convaincre ce peuple. Mais les Juifs �taient aveugl�s par leur orgueil et leur propre justice, et ils ont tout rejet�.

J�sus rejet�, tout devient gr�ce, de la part de Dieu

N�anmoins il convenait que J�sus s�adapt�t en gr�ce, quant � sa position, � l��tat mis�rable d�Isra�l. Ainsi aussi, antitype de David rejet� dans son temps, il partageait l�affliction de son peuple. Si les gentils opprimaient ce peuple, Lui, son roi, devait s�associer � sa d�tresse, tout en donnant les preuves de ce qu�il �tait, et en recherchant les siens en amour. Lui rejet�, tout devient pure gr�ce. Les Juifs n�ont plus droit � rien selon les promesses, et ils sont r�duits � recevoir tout de cette gr�ce m�me, comme le ferait un pauvre gentil. Dieu ne manquera pas � sa gr�ce. Ainsi Dieu les a mis dans la vraie condition de p�cheurs, et n�en accomplira pas moins ses promesses. C�est le sujet de Rom. 11.

Jean le baptiseur �tait �lie selon le caract�re pr�sent du Fils de l�homme

Or le Fils de l�homme qui reviendra sera ce m�me J�sus qui s�en est all�. Les cieux le recevront jusqu�au temps du r�tablissement de toutes choses dont les proph�tes ont parl�. Mais celui qui devait �tre son pr�curseur dans sa pr�sence temporaire ici-bas ne pouvait �tre le m�me �lie. Aussi Jean �tait-il conforme � la manifestation d�alors du Fils de l�homme, sauf la diff�rence qui d�coulait n�cessairement de la personne du Fils de l�homme. Celle-ci ne pouvait �tre qu�une, tandis que cela pouvait ne pas �tre le cas pour Jean le baptiseur et �lie. Mais comme J�sus a manifest� toute la puissance du Messie, tous ses droits � ce qui appartenait � ce dernier, sans rev�tir encore la gloire ext�rieure, son temps (Jean 7 [v. 6]) n��tant pas encore venu : ainsi Jean a accompli moralement et en puissance la mission d��lie pour pr�parer le chemin du Seigneur devant J�sus (selon le vrai caract�re de sa venue, telle qu�elle s�accomplissait alors), et a r�pondu litt�ralement � �sa�e 40 [v. 3], et m�me � Malachie 3 [v. 1], les seuls passages qui lui soient appliqu�s. C�est pourquoi Jean a affirm� qu�il n��tait pas �lie [(Jean 1:21)], et que le Seigneur a dit : � Si vous voulez recevoir ce que je vous dis, celui-ci est �lie qui doit venir � (Matth. 11:14). C�est pourquoi aussi Jean ne s�applique jamais Malachie 4:5-6, mais s�annonce comme accomplissant �sa�e 40:3-5, et cela dans tous les �vangiles, quel que soit leur caract�re particulier1.

1 Voyez la note pr�c�dente.

Ch. 17 v. 14-21 � La gu�rison du lunatique

Mais poursuivons l��tude de notre chapitre 17. Si le Seigneur monte dans la gloire, il descend dans ce monde, m�me maintenant, en Esprit et en sympathie, et rencontre la foule et la puissance de Satan, avec lesquelles nous avons affaire. [17:16] Pendant que le Seigneur �tait sur la montagne, un pauvre p�re avait amen� aux disciples son fils lunatique et poss�d� d�un d�mon (v. 14 et suiv.). [17:20] Ici se d�veloppe un autre caract�re de l�incr�dulit� de l�homme, du croyant m�me � l�incapacit� de se servir de la puissance qui est mise, pour ainsi dire, � sa disposition dans le Seigneur. Christ, Fils de Dieu, Messie, Fils de l�homme, avait vaincu l�ennemi, avait li� l�homme fort [(12:29)] et avait le droit de le chasser. Comme homme, �tre ob�issant, malgr� les tentations de Satan, Christ l�avait vaincu dans le d�sert [(4:1-11)], et avait ainsi, comme homme, le droit de le d�poss�der de son empire sur l�homme, quant � ce monde; et c�est ce qu�il a fait. En chassant les d�mons et en gu�rissant les malades, il d�livrait l�homme de la puissance de l�ennemi. � Dieu �, dit Pierre (Actes 10:38), a oint J�sus de Nazareth � de l�Esprit Saint et de puissance, Lui qui a pass� de lieu en lieu, faisant du bien, et gu�rissant tous ceux que le diable avait asservis � sa puissance �. [17:19] Or cette puissance aurait d� �tre mise � profit par les disciples, qui auraient d�, par la foi, savoir user de ce que J�sus avait ainsi manifest� sur la terre; mais il n�en ont pas �t� capables. [17:20] � quoi bon, alors, apporter cette puissance ici-bas, si les disciples n�avaient pas la foi pour s�en servir ? La puissance �tait l� : l�homme pouvait en profiter pour une d�livrance compl�te de toute l�oppression de l�ennemi; mais la foi lui manquait pour cela � les croyants m�me ne l�avaient pas. La pr�sence de Christ devenait ainsi inutile sur la terre quand les siens m�me ne savaient pas en profiter. [17:14] Il y avait plus de foi dans celui qui amenait l�enfant, que dans les disciples, car le besoin senti l�amenait au rem�de. [17:17] Tous subissent cette sentence du Sauveur : � � g�n�ration incr�dule et perverse ! � (v. 17). Il doit les quitter; ce que la gloire avait r�v�l� au ciel, l�incr�dule le r�alisera ici-bas.

La puissance de Dieu � la disposition de la foi

Remarquons ici que ce qui met fin � une intervention particuli�re de Dieu, n�est pas le mal dans le monde; au contraire, il donne occasion � l�intervention en gr�ce. Christ �tait venu � cause de l�empire de Satan sur les hommes. Il s�en va, parce que ceux qui l�ont re�u sont incapables de se servir de la puissance qu�il a apport�e avec Lui ou qu�il accorde pour les d�livrer; ils ne savent pas profiter des avantages dont ils jouissent. La foi manquait. Cependant remarquons encore cette importante et touchante v�rit�, qu�aussi longtemps que cette dispensation de Dieu continue, J�sus ne manque pas de r�pondre, en b�n�diction, � la foi individuelle, m�me lorsque ses disciples ne savent pas le glorifier par l�exercice de la foi. [17:17] La m�me sentence qui juge l�incr�dulit� des disciples appelle le p�re afflig� � la jouissance de la b�n�diction. Apr�s tout, pour pouvoir profiter de la puissance de J�sus, il faut �tre dans sa communion par l��nergie pratique de la foi.

Ch. 17 v. 22-23

[17:18] J�sus b�nit donc le pauvre p�re selon ses besoins, [17:22] et, plein de patience, reprend le cours des instructions qu�il donnait � ses disciples � l��gard de son rejet [17:23] et de sa r�surrection comme Fils de l�homme. Aimant le Seigneur, et incapables de porter leurs id�es au-del� des circonstances du moment, ils sont troubl�s; toutefois c��tait la r�demption, le salut, la gloire de Christ.

Ch. 17 v. 24-27 � Le paiement des didrachmes

[17:25] Avant d�aller plus loin cependant, et de leur enseigner ce qui convenait aux disciples d�un ma�tre ainsi rejet� et � la position dans laquelle ils allaient se trouver, Christ pr�sente aux siens, et de la mani�re la plus touchante, sa gloire divine et leur association avec Celui qui la poss�dait, s�ils avaient pu seulement le comprendre; en m�me temps, il se place avec eux, avec une condescendance et une tendresse parfaites, ou plut�t il les met dans la m�me place que Lui, Fils du grand Roi du temple et de toute la terre (v. 24-27).

[17:24] Ceux qui percevaient le tribut pour le service du temple viennent � Pierre et lui demandent si son Ma�tre ne le paie pas. Pierre, toujours pr�t � se mettre en avant, oublieux de la gloire qu�il avait vue [(17:2)] et de la r�v�lation que le P�re lui avait faite [(16:17)], Pierre, revenant au niveau habituel de ses propres pens�es, tenant � ce que son Ma�tre f�t estim� bon Juif, et sans le consulter, r�pond affirmativement. [17:25] Le Seigneur alors pr�vient Pierre, � son entr�e dans la maison, et lui montre la connaissance divine qu�il avait de ce qui se passait loin de Lui. [17:26] En m�me temps, il parle de Pierre et de lui-m�me, comme �tant tous deux enfants du Roi du temple (fils de Dieu, gardant cependant avec une patiente bont� sa place humble comme Juif), et �tant, par cons�quent, l�un et l�autre exempts du tribut. [17:27] Mais ils ne doivent pas scandaliser. Ensuite le Seigneur commande � la cr�ation (car il peut tout, comme il sait tout), et il fait apporter par un poisson pr�cis�ment la somme requise, associant de nouveau le nom de Pierre au sien. Il avait dit : � Afin que nous ne les scandalisions pas �; et maintenant : � Donne-le-leur pour moi et pour toi �. Merveilleuse et divine condescendance ! Celui qui sonde les coeurs et dispose � son gr� de la cr�ation tout enti�re, le Fils du souverain Seigneur du temple, place ses pauvres disciples dans cette m�me relation avec son P�re c�leste, avec le Dieu qui y �tait ador�. [17:26] Il se soumet aux exigences auxquelles devaient �tre soumis justement les �trangers; mais il place ses disciples dans tous ses droits comme Fils. Le rapport entre cette touchante expression de la gr�ce divine et le sujet de ces chapitres ressort bien clairement. Il montre toute la port�e du changement qui avait lieu.

Parall�le entre les �p�tres de Pierre et Matt. 16-17

Il est int�ressant de remarquer que la premi�re �p�tre de Pierre est fond�e sur Matthieu 16; et la seconde, sur le chap. 17, que nous venons d��tudier1. [16:16] Au chap. 16, Pierre, instruit du P�re, avait confess� le Seigneur comme Fils du Dieu vivant; [16:18] et le Seigneur avait dit que sur ce roc il b�tirait son Assembl�e, et que celui qui avait la puissance de la mort ne pr�vaudrait pas contre elle. [1 Pier. 1:3] Ainsi aussi Pierre, dans sa premi�re �p�tre, d�clare que lui et les autres disciples avaient �t� r�g�n�r�s pour une esp�rance vivante par la r�surrection de J�sus Christ d�entre les morts. Or, c�est par cette r�surrection que la puissance de la vie du Dieu vivant a �t� manifest�e. [1 Pier. 2:4-5] Ensuite, Pierre appelle Christ la pierre vivante, � laquelle venant comme des pierres vivantes, nous sommes �difi�s pour �tre un temple saint au Seigneur [(�ph. 2:21)].

1 Ces deux �p�tres, apr�s avoir �tabli la r�demption par le pr�cieux sang de Christ, et la r�g�n�ration par la semence incorruptible de la Parole [(1 Pier. 1:23)], traitent du gouvernement de Dieu; dans la premi�re, nous trouvons son application aux siens pour les conserver [(1 Pier. 5)]; dans la seconde, cette application se fait aux m�chants et au monde; elle va jusqu�aux �l�ments embras�s qui se fondront, et enfin jusqu�aux nouveaux cieux et � la nouvelle terre [(2 Pier. 3:12-13)].

Dans sa seconde �p�tre, il rapporte d�une mani�re particuli�re la gloire de la transfiguration comme preuve de la venue et du royaume du Fils de l�homme; aussi parle-t-il, dans cette seconde �p�tre, du jugement du Seigneur.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 17". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/matthew-17.html.