Bible Commentaries
Matthieu 21

Commentaire biblique avancéCommentaire biblique avancé

versets 1-46

Ch. 21 v. 1-11 � L�entr�e de J�sus � J�rusalem comme Roi

Apr�s quoi (chap. 21), [21:3] J�sus, disposant de tout ce qui appartient � un peuple de franche volont�, [21:10] fait son entr�e � J�rusalem comme Roi et Seigneur, conform�ment au t�moignage de Zacharie [(9:9)]. [21:5] Mais, tout en entrant en Roi � dernier t�moignage rendu � la ville bien-aim�e, qui (pour sa ruine) allait le rejeter � il vient en Roi d�bonnaire et humble. [21:8] La puissance de Dieu agit sur le coeur des masses; [21:9] et elles saluent J�sus comme Roi, comme Fils de David, se servant des expressions du Ps. 1181, qui c�l�bre le sabbat mill�naire introduit par le Messie, et devant �tre alors reconnu du peuple. [21:8] Les foules jettent leurs v�tements pour pr�parer le chemin de leur Roi glorieux mais d�bonnaire; elles coupent des rameaux pour Lui rendre t�moignage; [21:9] il est conduit en triomphe jusqu�� J�rusalem, tandis que le peuple crie : � Hosanna [sauve maintenant] au Fils de David ! B�ni soit Celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna dans les lieux tr�s hauts ! � (v. 9). Qu�ils eussent �t� heureux, si leurs coeurs avait �t� chang�s pour conserver ce t�moignage par l�Esprit; mais Dieu, dans sa souverainet�, disposait leurs coeurs pour le rendre; il ne pouvait permettre que son Fils f�t rejet� sans qu�il re��t ce t�moignage.

1 Ce Psaume est particuli�rement proph�tique pour le temps de la r�ception future du Seigneur; il est souvent cit� en rapport avec cette r�ception.

Le Roi juge toutes les classes de son peuple rebelle

Et maintenant le Roi, tout en gardant sa position d�humilit� et de t�moignage, va tout passer en revue. En apparence, ce sont les diff�rentes classes du peuple qui viennent pour le juger et pour l�embarrasser; mais, de fait, elles se pr�sentent toutes devant Lui, pour recevoir, les unes apr�s les autres, de sa part, le jugement de Dieu � leur �gard.

C�est une sc�ne frappante que celle qui se d�roule ici devant nos yeux � le vrai Juge, le Roi �ternel, se pr�sentant, pour la derni�re fois, � son peuple rebelle, avec le t�moignage le plus �clatant rendu � sa puissance et � ses droits; et eux venant pour le tourmenter et le condamner, amen�s par leur malice m�me � d�filer les uns apr�s les autres devant Lui, en exposant leur v�ritable �tat, pour recevoir leur jugement de sa bouche, sans qu�il quitte m�me un instant (si ce n�est en purifiant le temple avant que cette sc�ne commence [21:12]) la position de t�moin fid�le et v�ritable en toute d�bonnairet� sur la terre.

Ch. 21 v. 1-22 � Premi�re partie : le Seigneur comme Roi et Dieu

Il y a deux parties � distinguer dans ce r�cit. La premi�re nous pr�sente le Seigneur, dans son caract�re de Messie et de J�hovah. [21:2-3] Comme Seigneur, il fait chercher l��nesse (v. 3). [21:5] Il entre dans la ville, comme Roi, selon la proph�tie (v. 7-11). [21:12] Il purifie le temple avec autorit� (vers. 12-13). [21:15-16] Aux objections des sacrificateurs, il oppose le Ps. 8 [v. 2], qui parle de la mani�re dont l��ternel tirait sa gloire et �tablissait ses justes louanges par la bouche des petits enfants (vers. 15-16). [21:14] Dans le temple aussi, il gu�rit Isra�l (v. 14). [21:17] Le Seigneur les quitte alors, ne pouvant plus loger dans la ville, qu�il ne pouvait plus reconna�tre, mais restant dehors avec le r�sidu. [21:18] Le lendemain, par une image remarquable, il montre la mal�diction qui va tomber sur le peuple. [21:19] Isra�l �tait le figuier de l��ternel, mais il encombrait la terre. Il �tait couvert de feuilles, mais ne portait point de fruit. Le figuier, jug� par le Seigneur, se dess�che incontinent : figure de ce pauvre peuple, de l�homme dans la chair avec tous ses avantages, qui ne portait aucun fruit pour le cultivateur.

Ch. 21 v. 18-22 � Isra�l jug� sous l�image du figuier s�ch�

Isra�l, en effet, avait bien toutes les formes ext�rieures de la pi�t�; il �tait z�l� pour la loi et pour les ordonnances, mais il ne portait point de fruit pour Dieu. En tant que plac� sous la responsabilit� d�en porter, c�est-�-dire sous l�ancienne alliance, il n�en portera jamais. La r�jection de J�sus a mis fin � tout espoir. Dieu agira en gr�ce sous la nouvelle alliance, mais ici il ne s�agit pas de cela. Le figuier repr�sente Isra�l tel qu�il �tait, l�homme cultiv� par Dieu, mais en vain. Tout �tait fini. [21:21] Je ne doute pas que ce que le Seigneur dit ici aux disciples du d�placement de la montagne (v. 20-22), tout en �tant un grand principe g�n�ral, ne se rapporte aussi � ce qui devait arriver � Isra�l par leur minist�re. Envisag� en un corps sur la terre comme nation, Isra�l dispara�trait et serait perdu au milieu des gentils. Les disciples �taient ceux que Dieu agr�ait selon leur foi.

Ch. 21 v. 23-46 � Seconde partie : le jugement des diff�rentes parties du peuple

Ch. 21 v. 23-27 � Le jugement des chefs du peuple

Nous avons vu le Seigneur entrer dans J�rusalem comme roi � J�hovah, le Roi d�Isra�l � et puis le jugement prononc� sur la nation. Ensuite viennent les d�tails du jugement sur les diverses classes qui composaient ce peuple. [21:23] D�abord, les principaux sacrificateurs et les anciens, qui auraient d� le diriger; ils s�approchent du Seigneur et mettent en question son autorit� (v. 23 et suiv.). En l�abordant ainsi, ils se posaient en chefs de la nation et en juges capables de prononcer sur la validit� de toutes les r�clamations qui auraient pu �tre faites; sinon, pourquoi s�occupaient-ils de J�sus ?

[21:24] Le Seigneur, dans sa sagesse infinie, leur fait une question qui met leur capacit� � l��preuve, [21:27] et, d�apr�s leur propre confession, ils �taient incapables. Comment alors le juger ?1 Leur communiquer le fondement de son activit� eut �t� inutile. Il �tait maintenant trop tard pour le faire. Ils l�auraient lapid�, s�il leur en avait d�clar� la vraie source. [21:25] Aussi leur r�pond-il : Prononcez-vous sur la mission de Jean le baptiseur. [21:27] Et s�ils ne pouvaient pas le faire, pourquoi s�enqu�rir de sa mission � Lui ? Ils ne le pouvaient pas. [21:25] Reconna�tre la mission de Jean comme envoy� de Dieu, c��tait reconna�tre Christ. [21:26] La nier, c��tait perdre leur influence aupr�s du peuple. De conscience, il n�en �tait pas question ! [21:27] Ils avouent leur incapacit�. J�sus alors d�cline leur comp�tence comme chefs et gardiens de la foi du peuple : ils s��taient jug�s eux-m�mes. L�-dessus, depuis le v. 28 jusqu�au chapitre 22:14, le Seigneur met leur conduite et les voies de Dieu � leur �gard, clairement devant leurs yeux.

1 Renvoyer � la conscience est souvent la r�ponse la plus sage, quand la volont� est perverse.

Ch. 21 v. 28-46 � Isra�l responsable n�a port� aucun fruit pour Dieu

[21:30] D�abord, tout en ayant la pr�tention de faire la volont� de Dieu, ils ne la faisaient pas; [21:29] tandis que ceux qui �taient manifestement m�chants s��taient repentis et avaient fait cette volont�. [21:32] Eux, voyant cela, �taient rest�s endurcis. Ensuite, non seulement la conscience naturelle n�avait pas �t� atteinte chez eux, ni par le t�moignage de Jean, ni par la vue du repentir d�autrui; [21:33] mais, quoique Dieu e�t employ� tous les moyens propres � leur faire rapporter du fruit digne de ses soins, [21:35] il n�avait trouv� chez eux que perversit� et r�bellion. [21:36] Les proph�tes avaient �t� rejet�s, [21:39] et son Fils le serait �galement. [21:38] Ils voulaient avoir l�h�ritage du Fils pour eux-m�mes (v. 38). [21:41] Ils ne pouvaient que reconna�tre que la cons�quence d�un pareil crime serait n�cessairement la destruction de ces m�chants, et que la vigne serait donn�e � d�autres. [21:43] J�sus leur applique la parabole, [21:42] en citant le Ps. 118 (v. 22-23), annon�ant que la pierre rejet�e par ceux qui b�tissaient deviendrait la ma�tresse pierre du coin; [21:44] de plus, que celui qui tomberait sur cette pierre � c�est ce que la nation faisait dans ce moment-l� � serait bris�; mais que celui sur lequel cette pierre tomberait � ce sera le sort de la nation rebelle aux derniers jours � serait broy� (v. 44). [21:45] Les principaux sacrificateurs et les pharisiens comprirent qu�il parlait d�eux; [21:46] mais ils n�osaient pas mettre les mains sur Lui, parce que les foules le tenaient pour un proph�te. Telle est l�histoire d�Isra�l envisag� dans sa responsabilit� m�me jusqu�aux derniers jours. J�hovah cherchait du fruit dans sa vigne.

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bibliography-text="Commentaire sur Matthew 21". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/matthew-21.html.