Bible Commentaries
Matthieu 6

Commentaire biblique avancéCommentaire biblique avancé

versets 1-34

Chapitres 5 � 7

On peut distinguer dans ce discours les parties suivantes1:

1 La division que nous donnons peut aider d�une mani�re pratique � l�application du sermon sur la montagne. Quant aux sujets que renferme ce discours, on pourrait peut-�tre, quoique la diff�rence ne soit pas tr�s grande, le diviser encore mieux ainsi:

Le chap. 5:1-16, contient le tableau complet du caract�re et de la position du r�sidu qui re�oit les instructions du Seigneur, la position de ce r�sidu telle qu�elle devait �tre selon les pens�es de Dieu. Ceci est complet en soi.

Les vers. 17-48 du chap. 5, �tablissent l�autorit� de la loi qui aurait d� r�gler la conduite du fid�le jusqu�� l�introduction du royaume, loi qu�ils auraient d� accomplir, ainsi que les paroles des Proph�tes, afin qu�ils (le r�sidu) fussent plac�s sur ce nouveau terrain; quiconque serait coupable du m�pris de cette loi serait exclu du royaume.

Mais, tout en �tablissant ainsi l�autorit� de la loi, il reprend les deux grands �l�ments du mal, trait�s seulement dans les actes ext�rieurs de la loi, violence et corruption, et juge le mal dans le c�ur (vers. 22, 28); il faut � tout prix se d�barrasser du mal et de toute occasion de le faire, montrant ainsi ce que devait �tre la conduite de ses disciples et l��tat de leur �me � ce qui devait les caract�riser sous ce rapport. Le Seigneur consid�re alors certaines choses support�es par Dieu en Isra�l, et ordonn�es suivant ce qu�il pouvait porter. Ensuite il am�ne, � la lumi�re d�une vraie estimation morale, le divorce � le mariage �tant la base divinement �tablie de toutes les relations humaines � et les jurements ou v�ux, l�action de la volont� de l�homme en relation avec Dieu, puis le support du mal et la pl�nitude de la gr�ce, c�est-�-dire son caract�re b�ni qui apportait avec lui le titre moral de ce qui �tait sa place vivante � fils de leur P�re qui �tait dans les cieux.

Au lieu d�affaiblir ce que Dieu exigeait sous la loi, il voulait non seulement qu�on observ�t la loi jusqu�� son accomplissement, mais que ses disciples fussent parfaits comme leur P�re qui est aux cieux est parfait. Ceci ajoute � la r�v�lation du P�re la marche morale et l��tat moral qui convenaient au caract�re des fils, tel qu�il �tait r�v�l� en Christ.

Au chap. 6, nous avons les motifs, le but, qui doivent gouverner le c�ur en faisant le bien, en menant une vie religieuse. Les yeux des disciples devaient �tre sur leur P�re. Ceci est individuel.

Le chap. 7 s�occupe essentiellement de ce qui convient aux disciples de J�sus quant � leurs rapports avec les autres � ne pas juger ses fr�res et prendre garde aux profanes. (Vers. 1-6). Ensuite le Seigneur exhorte les siens � se confier en leur P�re, Lui demandant ce qu�il leur fallait; il leur apprend � agir envers les autres d�apr�s cette m�me gr�ce qu�on voudrait voir mise en pratique envers soi-m�me. Ceci est fond� sur la connaissance de la bont� du P�re (vers. 7-12). Enfin, le Seigneur exhorte les siens � l��nergie qui les fera entrer par la porte �troite et prendre co�te que co�te le chemin de Dieu (car beaucoup aimeraient � entrer dans le royaume, mais non par cette porte-l�). Il les avertit � l��gard de ceux qui chercheraient � les tromper en pr�tendant poss�der la parole de Dieu. Ce n�est pas seulement notre propre c�ur, et le mal proprement dit, qui est � craindre quand il s�agit de suivre le Seigneur, mais aussi les ruses et les agents de l�ennemi. Or ceux-ci se trahiront par leurs fruits.

Le caract�re et la portion de ceux qui seront dans le royaume, chap. 5:1-12.

Leur position dans le monde, chap. 5:12-16.

Les rapports des principes du royaume avec la loi, chap. 5:17-481.

1 Il est cependant important de remarquer qu�il n�y a pas de spiritualisation de la loi, comme on le pr�tend souvent. Il y est question des deux grands principes d�immoralit� parmi les hommes (violence et mauvaise convoitise), auxquels s�ajoutent les serments volontaires. Il y a en cela un contraste entre les exigences de la loi et ce que Christ demandait.

L�esprit dans lequel les disciples de J�sus doivent faire les bonnes oeuvres, chap. 6:1-18.

La s�paration d�avec l�esprit du monde et d�avec ses soucis, chap. 6:19-34.

L�esprit des rapports des disciples avec les autres hommes, chap. 7:1-6.

La confiance en Dieu qui leur convient, chap. 7:7-12.

L��nergie qui doit les caract�riser pour entrer dans le royaume; cependant non seulement pour y entrer, plusieurs chercheraient � le faire, mais pour y entrer selon ces principes qui rendent la chose difficile � l�homme, pour y entrer selon Dieu � par la porte �troite : mais aussi le moyen pour eux de discerner ceux qui chercheront � les tromper, ainsi que la vigilance n�cessaire pour ne pas se laisser tromper, chap. 7:13-23.

Enfin, l�ob�issance pratique et r�elle aux paroles du Seigneur, la vraie sagesse de ceux qui �coutent ses paroles, chap. 7:23-29.

Les principes du discours

La r�v�lation du nom de P�re

Il y a un autre principe encore qui caract�rise ce discours : [5:48] c�est l�introduction du nom du P�re. J�sus place ses disciples en rapport avec son P�re comme �tant leur P�re; il leur r�v�le le nom du P�re pour qu�ils soient en relation avec Lui, et qu�ils agissent d�apr�s ce qu�il est.

Tout dans les fid�les ici-bas doit se rapporter au P�re

Ce discours donne les principes du royaume, tout en supposant le rejet du Roi; [5:11] il donne la position dans laquelle ce rejet am�nerait ceux qui sont siens [5:12] et qui doivent attendre une r�compense c�leste. [5:13] Ils devaient �tre une saveur divine dans laquelle Dieu �tait connu et agissait, [5:16] et ils seraient faits un spectacle pour le monde entier. C��tait, du reste, le but de Dieu. Leur confession devait �tre assez franche pour que le monde rapport�t leurs oeuvres au P�re. Ils devaient agir d�une part selon un jugement du mal qui atteign�t le coeur et les motifs; [6:4, 6, 18] et d�autre part, selon le caract�re du P�re en gr�ce, s�en rapporter � l�approbation du P�re qui voit dans le secret, l� o� l�oeil de l�homme ne peut p�n�trer. [6:31-32] Ils devaient avoir une pleine confiance en Lui pour tous leurs besoins. [6:10] Sa volont� �tait la r�gle d�apr�s laquelle on entre dans le royaume.

La pr�paration du royaume

On peut remarquer que ce discours se rattache � la proclamation du royaume comme �tant proche; et que tous ces principes de conduite y sont pr�sent�s comme caract�risant le royaume, et comme �tant les conditions d�entr�e dans ce royaume. Sans doute, il en r�sulte qu�ils conviennent � ceux qui y sont entr�s. Mais le discours est prononc� au milieu d�Isra�l1, avant que le royaume soit �tabli, comme l��tat pr�alable exig� pour y entrer et pour mettre en �vidence ses principes fondamentaux, en rapport avec ce peuple, et en contraste moralement avec l�id�e qu�Isra�l s�en �tait faite.

1 Il faut toujours se rappeler que, tandis qu�Isra�l a, d�une mani�re dispensationnelle, une grande importance comme centre du gouvernement de ce monde par Dieu, il �tait moralement l�homme en qui toutes les voies et toutes les relations de Dieu avaient �t� d�velopp�es, de mani�re � mettre en lumi�re ce que l�homme �tait. Le gentil, c��tait l�homme laiss� � lui-m�me quant aux voies sp�ciales de Dieu, et ainsi il n��tait pas r�v�l�. Christ �tait une lumi�re (eis apocalupsin ethn�n) qui r�v�lait les gentils.

Ch. 5 v. 3-12 � Les b�atitudes

En examinant les b�atitudes, on trouvera que cette partie du discours nous donne en g�n�ral le caract�re de Christ lui-m�me. Ces b�atitudes supposent deux choses : [5:5] la possession � venir de la terre d�Isra�l par les d�bonnaires; [5:10] et la pers�cution du r�sidu fid�le, vraiment juste dans ses voies et qui affirmait les droits du vrai Roi (le ciel �tant propos� � ce r�sidu comme esp�rance pour soutenir son coeur)1.

1 Il faut noter en passant les caract�res qui sont vraiment b�nis. Ils supposent le mal dans le monde et au milieu du peuple de Dieu. [5:3] D�abord on ne cherche pas de grandes choses pour soi-m�me, acceptant une place m�pris�e au milieu d�une sc�ne contraire � Dieu. [5:4] Voil� pourquoi ils y sont caract�ris�s par les afflictions [5:5] et la d�bonnairet�, par une volont� qui ne s��l�ve pas contre Dieu ou qui ne soutient pas sa position ou ses droits. [5:6] On �prouve alors le d�sir d�un bien positif, car on ne le poss�de pas encore; en �tre affam� et alt�r�, tels sont et l��tat int�rieur et l�activit� de l�esprit.[5:7] Alors la gr�ce envers les autres se manifeste, [5:8] de m�me que la puret� du coeur et l�absence de ce qui exclurait Dieu, [5:9] et, ce qui y est toujours li�, la paix et ce qui la procure. Je crois qu�il y a dans ces versets une progression morale, l�un conduisant � l�autre comme en en �tant un effet. [5:10-11] Dans les deux derniers on voit les cons�quences du maintien d�une bonne conscience et de la relation avec Christ dans un monde de p�ch�. Il y a, comme en 1 Pierre, deux principes de souffrances : pour la justice et pour l�amour de Christ.

Ce sera l� en effet la position du r�sidu aux derniers jours avant l�introduction du royaume. Moralement il en �tait ainsi en rapport avec Isra�l, au temps des disciples du Seigneur, la partie terrestre du royaume �tant suspendue. [5:13] En vue du ciel, les disciples sont envisag�s comme t�moins au milieu d�Isra�l; [5:14] mais � en m�me temps que la seule chose conservatrice de la terre � ils �taient en t�moignage au monde. Les disciples ainsi sont envisag�s comme �tant en rapport avec Isra�l, mais en m�me temps comme t�moins devant le monde de la part de Dieu (le royaume �tant en vue, mais pas encore �tabli). Le rapport avec les derniers jours est �vident; n�anmoins le t�moignage des disciples alors avait moralement ce caract�re. Seulement l��tablissement du royaume terrestre a �t� suspendu, et l��glise, qui est c�leste, a �t� introduite. Le chap. 5:25, fait �videmment allusion � la position d�Isra�l au temps de Christ. [5:26] Isra�l, de fait, reste captif, en prison, jusqu�� ce qu�il ait re�u son plein ch�timent; alors il en sortira.

Le royaume des cieux

J�sus, homme venu du ciel, t�moigne du caract�re du royaume

Le Seigneur parle et agit toujours comme homme ob�issant, m� et dirig� par le Saint Esprit; mais on voit de la mani�re la plus frappante dans l��vangile de Matthieu, qui est celui qui agit ainsi; et c�est ce qui donne au royaume des cieux son vrai caract�re moral. [3:2] Jean le baptiseur pouvait annoncer le royaume des cieux comme changement d��conomie, mais son minist�re �tait terrestre. [4:17] Christ �galement pouvait annoncer cette m�me v�rit� (et ce changement d��conomie �tait de toute importance), mais en Lui il y avait plus que cela. Il �tait du ciel, le Seigneur qui venait du ciel. En parlant du royaume des cieux, il parlait de la profonde et divine abondance de son coeur. Personne n�avait �t� dans le ciel, sinon celui qui en �tait descendu, le Fils de l�homme qui �tait dans le ciel (Jean 3:13). Ainsi, en parlant du ciel, J�sus disait ce qu�il savait, et rendait t�moignage de ce qu�il avait vu. Cette v�rit�, comme elle est pr�sent�e dans Matthieu, se r�alisait de deux mani�res. Ce n��tait plus un gouvernement terrestre selon la loi; J�hovah le Sauveur, Emmanuel �tait l�. Pouvait-il �tre autre que c�leste dans son caract�re, dans l�esprit, dans les principes essentiels de toute sa vie ?

J�sus �tait l�expression du ciel ici-bas

[3:16] De plus, lorsque Christ a commenc� son minist�re public et qu�il a �t� scell� du Saint Esprit, le ciel lui a �t� ouvert. Il a �t� identifi� avec le ciel comme homme scell� du Saint Esprit sur la terre. Ainsi il �tait l�expression continuelle de l�esprit, de la r�alit� du ciel. Ce n��tait pas encore l�exercice de la puissance judiciaire faisant valoir ce caract�re contre tout ce qui s�y opposait. C��tait la manifestation de ce caract�re en patience, malgr� l�opposition de tout ce qui l�entourait et l�incapacit� de ses disciples pour le comprendre. Ainsi, dans le sermon sur la montagne, nous trouvons la description de ce qui convient au royaume du ciel, [5:11-12] et m�me l�assurance d�une r�compense dans le ciel � ceux qui souffriront pour Christ sur la terre. Cette description, comme nous l�avons vu, est essentiellement celle du caract�re de Christ lui-m�me. C�est ainsi qu�un coeur c�leste s�exprime sur la terre. Si le Seigneur enseignait ces choses, c�est parce qu�il les aimait, parce qu�il en �tait la r�alit� et qu�il les savourait. �tant le Dieu du ciel, rempli, comme homme, du Saint Esprit sans mesure, son coeur �tait parfaitement en rapport avec un ciel qu�il connaissait parfaitement. C�est pourquoi il termine par ces mots la description du caract�re que devaient rev�tir ses disciples : � Vous, soyez donc parfaits, comme votre P�re c�leste est parfait � (5:48). Toute leur conduite devait �tre en rapport avec leur P�re c�leste.

Ce qui est c�leste dirige toutes choses, dans le royaume

Plus nous comprenons la gloire divine de J�sus, et la mani�re dont il �tait en rapport avec le ciel comme homme, mieux aussi nous saisissons ce qu��tait pour J�sus le royaume des cieux au point de vue de ce qui convenait � ce royaume. Lorsque ce royaume sera �tabli plus tard en puissance, le monde sera gouvern� d�apr�s ces principes, quoiqu�ils ne soient pas, � proprement dire, les principes du monde. Le r�sidu aux derniers jours, je n�en doute pas, trouvant toutes choses autour de lui contraires � la fid�lit�, et voyant toute esp�rance juive d�choir devant ses yeux, sera forc� de regarder plus haut et rev�tira de plus en plus ce caract�re qui, s�il n�est pas c�leste, est au moins tout � fait conforme � Christ1.

1 Ceux qui seront tu�s monteront dans le ciel, ainsi que le t�moignent Matthieu 5:12, et l�Apocalypse. Les autres, rendus conformes � Christ, comme Juif souffrant, seront avec Lui sur la montagne de Sion; ils apprendront le cantique chant� dans le ciel, et accompagneront l�Agneau quelque part qu�il aille (ici-bas).

Nous pouvons encore faire remarquer ici que dans les b�atitudes la promesse de la terre est faite aux d�bonnaires (5:5), et s�accomplira � la lettre aux derniers jours. Au vers. 12 du m�me chapitre, il y a la promesse d�une r�compense dans les cieux � ceux qui souffrent pour Christ, promesse vraie pour nous maintenant, et vraie en quelque sorte pour ceux qui seront mis � mort pour Lui aux derniers jours, qui auront leur place au ciel, quoiqu�ils aient fait partie du r�sidu juif et non de l�Assembl�e. La m�me chose se trouve en Dan. 7: seulement, il faut remarquer que ce sont les saisons et la loi, et non les saints, qui sont livr�es aux mains de la B�te [(v. 25)].

Le t�moignage du caract�re du royaume ici-bas par les disciples

[5:1] Il y a deux choses qui se rattachent � la pr�sence des foules, au v. 1. � Premi�rement le moment exigeait que le Seigneur donn�t une vraie id�e du caract�re de son royaume, puisque d�j� il attirait la foule apr�s Lui. Sa puissance se faisant sentir, il importait de faire conna�tre son caract�re. D�un autre c�t�, cette foule qui suivait J�sus �tait un pi�ge pour les disciples; et le Seigneur leur fait comprendre le contraste complet qui existait entre l�effet que pouvait produire sur eux cette foule, et le v�ritable esprit qui devait les gouverner. Ainsi, plein Lui-m�me de ce qui �tait vraiment bon, il met imm�diatement en avant ce qui remplissait son propre coeur. C��tait le vrai caract�re du r�sidu, qui en g�n�ral ressemblait � Christ en cela. Il en est ainsi souvent dans les Psaumes. [5:13] Le sel de la terre est autre chose que la lumi�re du monde. La terre, il me semble, exprime ici ce qui d�j� faisait profession d�avoir re�u la lumi�re de la part de Dieu � ce qui �tait en relation avec Lui en vertu de cette lumi�re � ayant rev�tu devant Lui une forme d�finie. Les disciples de Christ �taient le principe conservateur sur la terre. [5:14] Ils �taient la lumi�re du monde qui ne poss�dait pas cette lumi�re. Ce devait �tre leur position malgr� eux. C��tait l�intention de Dieu qu�ils fussent la lumi�re du monde, et on n�allume pas une lumi�re pour la cacher.

Tout ceci suppose la possibilit� de l��tablissement du royaume dans ce monde, mais l�opposition de la plupart des hommes � cet �tablissement. [5:25] Il n�est pas question de la r�demption du p�cheur, mais de la r�alisation du caract�re qui �tait propre � une place dans le royaume de Dieu; place que le p�cheur devait chercher pendant qu�il �tait en chemin avec sa partie adverse, de peur d��tre livr� au juge, et cela est r�ellement arriv� au Juif.

La relation avec le P�re

La pri�re exprime la relation avec le P�re � Ch. 6 v. 9-15

[5:45] En m�me temps, les disciples sont plac�s individuellement en rapport avec le P�re � le second grand principe du discours, la cons�quence de ce que le Fils �tait l� � et J�sus leur pr�sente quelque chose de plus excellent que leur position de t�moignage pour le royaume. Les disciples devaient, eux, agir en gr�ce, comme agissait leur P�re; [6:9-10] et leur pri�re devait chercher un ordre de choses o� tout r�pondrait moralement au caract�re et � la volont� de leur P�re. � Que ton nom soit sanctifi�; que ton r�gne vienne �;1 c�est-�-dire que tout r�ponde au caract�re du P�re, que tout soit l�effet de sa puissance. � Que ta volont� soit faite, comme dans le ciel, aussi sur la terre �, c�est l�ob�issance parfaite (6:9-10). Toutes choses soumises � Dieu dans les cieux et sur la terre, tel sera le r�sultat accompli, jusqu�� un certain point, par l�intervention de Christ dans le mill�nium; absolument accompli lorsque Dieu sera tout en tous. [6:11] En attendant, la pri�re exprime la d�pendance journali�re, [6:12] le besoin de pardon, [6:13] le besoin d��tre gard� de la puissance de l�ennemi, le d�sir de ne pas �tre cribl� par lui comme dispensation de Dieu, ainsi que Job et Pierre l�ont �t�, et d��tre d�livr� du mal.

1 C�est-�-dire celui du P�re. Comparez Matthieu 13:43.

Les principes appliqu�s maintenant sont ceux du royaume �ternel du P�re

C�est encore une pri�re en relation avec la position du r�sidu; elle passe par-dessus l��conomie de l�Esprit, par-dessus m�me ce qui est propre au mill�nium comme royaume terrestre, afin d�exprimer les justes d�sirs du r�sidu, et de parler de son �tat et de ses dangers, jusqu�� ce que vienne le royaume du P�re. Beaucoup de ces principes sont toujours vrais, car nous sommes dans le royaume, et nous devons en esprit en manifester les traits; mais l�application sp�ciale et litt�rale de ce passage est bien celle que j�ai indiqu�e. Les disciples sont mis en relation avec le P�re dans la r�alisation de son caract�re, qui devait reluire en eux, en vertu de cette relation, [6:10] leur faisant souhaiter l��tablissement de son royaume et surmonter les difficult�s d�un monde ennemi, [6:13] se gardant contre les ruses de l�ennemi, et accomplissant la volont� du P�re. C��tait J�sus qui pouvait le leur communiquer. Ainsi J�sus passe de la loi1, reconnue comme venant de Dieu, � l�accomplissement de cette loi lorsqu�elle sera, pour ainsi dire, absorb�e dans la volont� de Celui qui l�avait donn�e, ou accomplie dans ses intentions par Celui qui seul pouvait le faire dans quelque sens que ce f�t.

1 La loi est la r�gle parfaite pour un enfant d�Adam, la r�gle ou la mesure de ce qu�il doit �tre, mais non de la manifestation de Dieu, en gr�ce, comme l��tait Christ, qui est notre mod�le en cela � c�est une juste invitation � aimer Dieu et � marcher dans l�accomplissement du devoir en relation avec Lui, mais non une imitation de Dieu, en marchant dans l�amour, comme Christ nous � aim�s et s�est livr� lui-m�me pour nous.

Informations bibliographiques
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