Bible Commentaries
Nahum 1

versets 1-15

Chapitre 1^er

Ch. 1 v. 1-6 � Caract�re de Dieu vis-�-vis de l�orgueil de l�homme

Dieu est jaloux et tire vengeance, mais pour d�livrer du monde m�chant

Elle commence en mettant en avant le caract�re de Dieu en vue de ce qu�il a � supporter de la part de l�orgueil des hommes; [1:2] Dieu est jaloux, et l��ternel tire vengeance. [1:3] Solennelle pens�e que, quelque grande que soit sa patience, le temps viendra o� il sera d�montr� qu�il ne supporte pas le mal; consolante pens�e, car la vengeance de Dieu est la d�livrance du monde de l�oppression, de la mis�re, du joug de l�ennemi et des convoitises, pour qu�il fleurisse sous le doux regard de Celui qui l�a d�livr�.

Dieu est patient, mais sa col�re est terrible et s�occupe du p�ch�

Il permet, sans doute, longtemps le mal; il n�est pas impatient comme nos pauvres c�urs; [1:3] il est lent � la col�re, col�re d�autant plus terrible que c�est la justice de Celui qui ne s�impatiente jamais. Il est grand en force et ne tient pas le coupable pour innocent¹. [1:6] Qui subsistera devant son indignation, ou demeurera ferme devant l�ardeur de sa col�re ?

¹ Cela est toujours vrai et d�une immense importance. Dieu ne tient jamais le coupable pour innocent : c�est chose contraire � sa nature, et ce ne serait pas la v�rit�. Il peut faire passer le p�ch� et recevoir le p�cheur purifi�, mais il ne peut agir comme si le p�ch� n�existait pas, lorsqu�il existe, ni y demeurer indiff�rent en restant lui-m�me. Il peut ch�tier pour le bien et pour montrer son gouvernement, c�est-�-dire s�occuper du p�ch�; ou bien il peut, � ce point de vue, l��ter et l�effacer compl�tement, selon les exigences de sa propre nature et de sa gloire, ce qui est pour nous le salut; ces deux mani�res d�agir sont vraies. Mais Dieu ne peut jamais laisser subsister le p�ch� sans s�en inqui�ter, comme une chose qui n�est pas ou qui est indiff�rente.

Ch. 1 v. 7-10 � D�vastation totale du jugement, mais bont� prot�geant ceux qui se confient en Dieu

Mais ce n�est pas tout : son indignation n�est pas vague, d�vastant sans distinction lorsqu�il lui l�che la bride. [1:7] Il est bon; il est une forteresse au temps de la d�tresse. Quand le mal et le jugement d�bordent, le mal, qui est un jugement, et le jugement devant lequel rien de ce qui est atteint ne subsiste, il est lui-m�me la s�re protection de ceux qui se confient en Lui. Il les conna�t lui-m�me. [1:10] Quant � la gloire de l�ennemi, elle sera d�truite, effac�e, r�duite � n�ant. Plong�s dans leurs plaisirs, enivr�s et sans appr�hension, ils seront consum�s comme la paille s�che.

Ch. 1 v. 11-15 � Fl�au de l�Assyrien, jugement de Dieu

Jugement d�Isra�l par l�Assyrien, puis d�livrance par sa destruction

Au verset 11, nous retrouvons celui duquel les proph�tes parlent si souvent, l�Assyrien, qui machine du mal contre l��ternel. Le verset 12, quoique obscur, s�applique, il me semble, � Isra�l. Isra�l, h�las ! lui-m�me, se vantant de sa s�curit� et de sa force selon l�esprit du monde, subira l�invasion, le d�bordement des grosses eaux, le fl�au de Dieu. Lorsque le fl�au traversera la terre, celle d�Isra�l, ils seront retranch�s¹. Comparez �s. 28:18, 19, et 14:25. Or, ce fl�au comble le jugement de Dieu, et la d�livrance d�Isra�l, dit le proph�te, sera maintenant compl�te et finale. Comparez �s. 10:5, 24, 25. [1:13] Le joug de l�Assyrien serait bris� pour toujours, et la puissance hostile et orgueilleuse du monde, d�truite (comme la corruption et la r�bellion antichr�tiennes avaient d�j� �t� jug�es). [1:15] La bonne nouvelle de la pleine d�livrance se r�pandrait, et Juda observerait en paix ses f�tes solennelles.

¹ Sinon la pens�e est que les Assyriens, tout en �tant prosp�res et nombreux, seront (comme Sankh�rib) retranch�s, lorsqu�ils envahiront Juda, et alors la d�livrance d�Isra�l sera (comme dans �s. 10) finale.

Occasion de l�invasion de Sankh�rib pour annoncer le jugement final

Je ne doute pas que l�invasion de Sankh�rib n�ait �t� l�occasion de cette proph�tie; mais il est de toute �vidence que sa port�e est beaucoup plus grande et que le jugement est final. C�est un nouvel exemple de ce que nous avons sans cesse retrouv� dans les proph�ties : un jugement partiel servant d�avertissement ou d�encouragement au peuple de Dieu, mais n��tant qu�un avant-coureur de celui dans lequel toutes les voies de Dieu seraient r�sum�es et manifest�es. [1:15] Le m�chant ne devait, maintenant, plus pouvoir troubler Juda. Il serait d�finitivement retranch�.