Bible Commentaries
Nombres 16

Commentaire biblique avancéCommentaire biblique avancé

versets 1-50

R�bellion contre Dieu et pr�tention de Cor� � la sacrificature

[16:1] Le chap. 16 contient la r�bellion ouverte de Dathan et d�Abiram, et sp�cialement la pr�tention du minist�re en Isra�l de s�arroger � lui-m�me la sacrificature. [16:2] Quelques-uns des chefs du peuple (et m�me, pour un moment, tout le peuple [(16:19)]) ont, � la v�rit�, pris part � cette r�bellion; mais ils �taient entra�n�s par l�ambition d�un homme qui remplissait les fonctions du minist�re. Le Nouveau Testament appelle cela � la contradiction de Cor� � [(Jude 11)], [16:8] et c�est � lui que Mo�se s�adresse tout premi�rement. [16:10] Le point principal du p�ch�, sur lequel Mo�se insiste, �tait que les fils de L�vi avaient pris une place qui ne leur appartenait pas. Cor� entra�na les autres par la flatterie � s�associer � lui, dans le but de s�arroger la sacrificature officielle. [16:12] Le cas de Dathan et d�Abiram �tait une question accessoire, [16:13] relative � l�autorit� de Mo�se, � celle de la parole de Dieu par lui, et le jugement �tait une chose � part. [16:11] Mais cette pr�tention du minist�re � s�arroger la sacrificature, est trait�e comme une r�bellion ouverte contre Dieu et l�autorit� de sa parole port�e par Mo�se. [Jude 11] Ce n�est pas toutefois la corruption du minist�re dans l�enseignement de l�erreur elle-m�me, comme nous le voyons par la distinction que Jude en fait. Il nous montre la m�chancet� naturelle chez Ca�n; la corruption religieuse dans l�enseignement, chez Balaam, qui pr�chait l�erreur pour une r�compense, et, chez Cor�, la contradiction qui a pour cons�quence la destruction. Souvenons-nous que Jude traite des r�sultats et de la fin r�serv�s � la corruption et aux corrupteurs du christianisme. La contradiction de Cor� est une r�volte contre l�autorit� de Christ, et contre le caract�re distinctif1 de sa sacrificature : une r�volte excit�e par un homme qui, occupant la position de serviteur, pr�tend �tre sacrificateur, et en faisant ainsi d�truit la seule vraie c�leste sacrificature de Christ.

1 C�est le mal eccl�siastique; mais, en fait de r�bellion, le mal allait plus loin. C��tait la pr�tention du minist�re � �tre la sacrificature. C�est l� le mal signal� par Mo�se, bien que Cor� en ait fait approcher aussi d�autres que lui (vers. 8-10).

Ruben �tait le fils a�n� d�Isra�l, et Cor� �tait de la famille la plus favoris�e parmi les L�vites. La tribu de Ruben et la famille de Cor� �taient voisines dans le camp, mais rien de ceci ne para�t dans les motifs qui les font agir.

Ch�timent de Dieu contre la r�bellion ouverte contre Lui

C��tait, en un mot, la r�bellion ouverte et l�audace se pr�sentant devant Dieu lui-m�me. Dieu en a bient�t fini avec leurs pr�tentions, car � qui s�est endurci contre lui et a prosp�r� ? � (Job 9:4). [16:4] Mo�se en appelle � l��ternel. [16:14] Dathan et Abiram se pr�valent du r�sultat de l�incr�dulit� de l�assembl�e qui aurait pu d�j� �tre en Canaan, pour en jeter le bl�me sur Mo�se. [16:7] Quant � Cor�, Mo�se annonce que Dieu fera conna�tre quel est celui qui est saint et quel est celui qu�Il a choisi. [16:35] Cor� et les deux cent cinquante principaux de l�assembl�e sont consum�s; [16:32] Dathan, Abiram et les leurs, engloutis. [16:41] Mais l�esprit de r�bellion s��tait empar� de toute l�assembl�e. [16:46] C�est maintenant que la sacrificature et l�intercession d�Aaron sont mises en �vidence. [16:48] Aaron se place avec un encensoir entre les morts et les vivants, et la plaie est arr�t�e.

Seule la sacrificature peut conduire un peuple rebelle dans le d�sert

Nous verrons l�importance de cette derni�re remarque dans ce qui va suivre, et quel est le seul principe sur lequel, vu l�existence des p�ch�s et de la chair, Dieu peut faire traverser le d�sert � son peuple. Dans le d�sert, cette sacrificature, que Cor� avait m�pris�e, est n�cessaire; mais c�est par la sacrificature seule que l�homme peut arriver au bout de la travers�e du d�sert avec Dieu1. [16:7] Mo�se, en r�pondant � Cor�, d�clare que Dieu montrera qui Il avait choisi dans ce but; c�est ce qu�Il va faire. [16:15] Irrit� du m�pris et de l�injustice de Dathan et d�Abiram, Mo�se en appelle � la justice et au jugement de Dieu. [16:33, 35] Dieu intervient par un jugement de compl�te destruction. Mais il y va de la gloire et de la maison de Dieu, lorsqu�il s�agit de savoir qui doit s�approcher de Lui. Or l�autorit� est impuissante pour conduire des gens tels que nous � travers le d�sert; la chair est rebelle, et la derni�re ressource de l�autorit� est la destruction; mais cela ne conduit pas un peuple � une bonne fin pour la gloire de Dieu, bien qu�Il soit glorifi� en justice par cet acte. Mo�se donc, dans ce caract�re d�autorit� qui frappe en justice, est impuissant pour introduire le peuple en Canaan. Dieu donne l�autorit� sur son peuple rebelle � la sacrificature que sa r�bellion avait tant m�pris�e. C�est Christ le sacrificateur, dans sa gr�ce et dans sa bont�, qui nous m�ne � travers le d�sert. Telle est la conclusion � laquelle nous arrivons � la fin du r�cit qui nous est fait de la marche du peuple de Dieu.

1 Il n�est question ici ni d�union avec Christ (elle �tait encore un myst�re), ni m�me d��tre des fils; il s�agit de p�lerins traversant le d�sert. Dans ce caract�re de p�lerins, nous sommes envisag�s comme �tant � part et distincts de Christ (tel est le caract�re de l��p�tre aux H�breux). J�ajoute ici qu�il y a une diff�rence entre la sacrificature et l�intercession de l�Avocat (H�br. [4:14-16] et 1 Jean [2:1-2]). Dans l��p�tre aux H�breux, nous avons la sacrificature afin que nous recevions mis�ricorde et que nous trouvions gr�ce pour avoir du secours au moment opportun [(H�b. 4:16)]; tandis que l�intercession de l�Avocat est destin�e � r�tablir la communion lorsque nous avons p�ch� [(1 Jean 2:1)].

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bibliography-text="Commentaire sur Numbers 16". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/numbers-16.html.