Bible Commentaries
Nombres 19

Commentaire biblique avancéCommentaire biblique avancé

versets 1-22

La g�nisse rousse, moyen de purifier des souillures dans le d�sert

Mais si, d�un c�t�, la sacrificature doit conduire le peuple � travers le d�sert, et si la verge de l�autorit� de Mo�se ne le peut pas, car elle ne peut que frapper; de l�autre, il faut, en rapport avec la sacrificature, un moyen d��ter les souillures qui auront lieu pendant la travers�e du d�sert, afin que la communion du peuple avec Dieu ne soit pas interrompue; c�est pourquoi le sacrifice de la g�nisse rousse est plac� ici � part de tous les autres, parce qu�il �tait ordonn� en vue des souillures du d�sert. Mais si, consid�rer Christ, (lors m�me que ce soit Christ offert pour le p�ch�, et la participation � son �uvre sacerdotale, en rapport avec ce sacrifice) �tait une chose tr�s sainte, r�alis�e dans la communion du lieu tr�s saint; s�occuper du p�ch�, m�me dans son fr�re, quoique ce f�t en vue de le purifier, souillait ceux m�mes qui n�en �taient pas coupables [(19:21)].

Ch. 19 v. 1-10 � Ordonnance du sacrifice de la g�nisse rousse

Ch. 19 v. 2-3 � Sacrifice de la g�nisse, parfaite et sans souillure, non par le sacrificateur]

Tels sont les sujets du chap. 19. Ce qui suit est l�ordonnance donn�e � cette occasion : [19:11] Toucher un corps mort, c��tait, en effet, �tre souill� par le p�ch�, car le p�ch� est consid�r� ici sous le point de vue de la souillure qui emp�chait l�entr�e dans le parvis du tabernacle. [19:2] Christ est pr�sent�, dans la g�nisse rousse, comme n��tant pas entach� du p�ch� et n�en ayant jamais non plus port� le joug; [19:3] mais il est men� hors du camp, comme �tant tout entier un sacrifice pour le p�ch� [(L�v. 4:21)]. Le sacrificateur qui menait la g�nisse ne la tuait pas; mais elle �tait �gorg�e en sa pr�sence. Il �tait l� pour prendre connaissance de l�acte.

Ch. 19 v. 4-5 � Aspersion du sang o� Dieu rencontre Son peuple, et g�nisse br�l�e enti�rement

La mort de Christ n�est jamais l�acte de la sacrificature. [19:5] La g�nisse �tait enti�rement br�l�e hors du camp, m�me son sang, [19:4] sauf ce dont on faisait aspersion sur le devant du tabernacle d�assignation, c�est-�-dire l� o� le peuple devait se rencontrer avec Dieu [(Ex. 29:43)]. C��tait l� qu�on faisait aspersion du sang par sept fois (parce que c��tait l� que Dieu se rencontrait avec son peuple), t�moignage parfait aux yeux de Dieu de l�expiation faite pour le p�ch�. En venant donc � la porte du tabernacle, on trouvait toujours la vertu de ce sang, dont l�aspersion avait �t� faite.

Ch. 19 v. 6 � Tout ce qui est de l�homme, et sa gloire, est br�l� avec le sacrifice

[19:6] Le sacrificateur jetait dans le feu du c�dre, de l�hysope et de l��carlate, c�est-�-dire tout ce qui �tait de l�homme, ainsi que sa gloire humaine dans le monde. � Du c�dre jusqu�� l�hysope � est l�expression de la nature depuis sa plus haute �l�vation jusqu�� son abaissement le plus profond. L��carlate est la gloire ext�rieure (le monde si l�on veut). Tout cela �tait br�l� dans le feu qui consumait Christ, sacrifice pour le p�ch�.

Ch. 19 v. 11-22 � Purification de la souillure par l�eau

Purification par l�application du t�moignage du sacrifice de Christ

[19:11] Puis, si quelqu�un se souillait, ne f�t-ce que par n�gligence, Dieu tenait compte de la souillure, n�importe par quel moyen elle �tait contract�e. [19:17] Pour purifier celui qui s��tait souill�, on prenait de l�eau vive, on y mettait les cendres de la g�nisse, [19:19] et l�homme �tait asperg� le troisi�me et le septi�me jour; alors il �tait net. Cela signifie que l�Esprit de Dieu, sans appliquer de nouveau le sang � l��me, prend les souffrances de Christ (preuve que le p�ch� et tout ce qui est de l�homme naturel et du monde ont �t� consum�s dans sa mort expiatoire), et lui en fait l�application.

Conviction de souillure, par le souvenir des souffrances accomplies pour les �ter

C�est la preuve, la conviction intime que rien n�est ni ne peut �tre imput�. [19:5] Sous ce rapport, le p�ch� �tait compl�tement �t� par le sacrifice [19:17] dont les cendres (t�moignage que le sacrifice avait �t� consum�) sont appliqu�es maintenant. Mais cela donne au c�ur la conviction profond�ment douloureuse de s��tre souill� malgr� la r�demption, et par les p�ch�s pour lesquels Christ a souffert en accomplissant celle-ci. Notre volont� a trouv� son plaisir, ne f�t-ce que pour un moment, dans ce qui fut la cause de ses douleurs, mais, h�las ! dans l�oubli de ses souffrances, m�me pour ce p�ch� aux mouvements duquel nous nous sommes laiss�s aller si l�g�rement maintenant. Ce sentiment est beaucoup plus profond moralement que celui de l�imputation de nos p�ch�s; car c�est en r�alit� le nouvel homme, avec ses meilleurs sentiments, qui juge par le Saint Esprit et selon Dieu, et qui prend connaissance des souffrances de Christ, et du p�ch�, comme il est vu en Lui sur la croix.

Amertume et horreur du p�ch� commis, puis conscience de la d�livrance par gr�ce

Le premier sentiment est l�amertume, quoique sans la pens�e d�imputation; l�amertume, pr�cis�ment parce qu�il n�y a point d�imputation, que nous avons p�ch� contre l�amour aussi bien que contre la saintet�, et qu�il nous faut nous soumettre � cette conviction. Mais � la fin (et c�est, me semble-t-il, pourquoi il y avait une seconde aspersion) c�est la conscience de cet amour et de la profonde gr�ce de J�sus, et la joie d��tre parfaitement nets, par l��uvre de cet amour. La premi�re partie de la purification �tait le sentiment d�horreur d�avoir p�ch� contre la gr�ce; la seconde, l�esprit enti�rement d�livr� du p�ch� par la gr�ce, surabondant l� o� le p�ch� abondait [(Rom. 5:20)].

Purification par l�eau pour la marche, et manifestation de la saintet� divine

Nous pouvons remarquer que, comme il n�est question que de la purification n�cessaire pour la marche, rien d�autre n�est ajout�; point de sacrifices, comme dans le cas du l�preux. Ce dernier cas nous montrait l�homme s�approchant de Dieu selon la valeur de l��uvre de Christ, apr�s avoir �t� purifi� du p�ch�. Ici nous avons le rel�vement pratique et int�rieur de l��me. Il n�y a pas d�aspersion du sang : [19:19] la purification est par l�eau, la mort de Christ �tant pleinement introduite dans sa puissance par le Saint Esprit. Les d�tails montrent la rigidit� de Dieu quant � ces souillures, bien qu�il nous en purifie. [19:21] Ils montrent aussi que tous ceux qui s�occupent du p�ch� d�autrui, m�me par devoir, pour le purifier, sont souill�s; non comme le coupable, il est vrai, mais on ne peut avoir affaire avec le p�ch� sans se souiller. La valeur de la gr�ce et de la sacrificature est aussi mise en �vidence.

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